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Faites-moi un rapport sur ce misérable qui donnait à Rouen des passe-ports au nom du comte de Lille.

Voici une note qui ne doit être communiquée à personne ; il y est question du gìte de plusieurs brigands. Il faudrait envoyer le même officier de gendarmerie qui a été avec Querelle pour une reconnaissance.

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La Malmaison, germinal an XII (27 mars 1804).

Faites-moi remettre, dans le courant de germinal, l'état des dépenses secrètes du préfet de police pour les six premiers mois de l'an XII. Mon intention est de couvrir, tous les mois, ces dépenses secrètes par un arrêté, comme les vôtres et celles des relations extérieures. Le préfet de police doit donc se faire donner des reçus des individus auxquels il fait des payements motivés.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7649.

AU CITOYEN REGNIER.

La Malmaison, 6 germinal an XII (27 mars 1804). Je désire, Citoyen Ministre, que vous adressiez une circulaire aux commissaires du Gouvernement près les tribunaux criminels, pour leur faire connaître que mon intention est que tout prètre qui ne serait pas dans la communion de son évêque, et qui, dès lors, serait rebelle à l'État et au Pape, vous soit signalé, afin qu'il soit réprimé par tous les moyens de rigueur; que je n'approuve pas les principes de tolérance dont ont paru animés quelques préfets, qui ont pensé que c'étaient des querelles d'opinion étrangères à l'autorité civile; que le Gouvernement ne reconnait que la religion catholique, apostolique et romaine, dont sont, seuls, les prêtres qui sont dans la communion des évêques établis par le concordat, et, enfin, les différentes religions réformées telles qu'elles sont établies depuis plusieurs siècles; que toute nouvelle religion que voudraient établir des prètres qui se sépareraient de la communion de leurs évêques serait considérée comme secte nouvelle, que le Gouvernement ne veut pas plus tolérer que les théophilanthropes.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7650.

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AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERre.
La Malmaison, 7 germinal an XII (28 mars 1804).

Voici l'état, que m'envoie le général Soult, des mortiers qui arment la côte de Boulogne. Il s'ensuit que la rade de Boulogne, qui commence depuis la Crèche jusqu'au cap d'Alpreck, n'est armée de onze mortiers à plaque et dix-neuf à la Gomer, ce qui fait trente mortiers.

que

Je n'estime pas que cela soit suffisant.

Je désirerais que vous ordonnassiez qu'on fit partir de suite les deux premiers mortiers à plaque que vous aurez disponibles, pour les batteries du musoir de Boulogne. Vous ordonnerez que ces mortiers soient placés entre la première batterie et la batterie haute.

Je désirerais aussi que six autres mortiers à grande portée et à semelle soient dirigés sur Boulogne, pour être placés sur les forts de l'Heurt et de la Crèche; et, en attendant que ces deux forts soient en état, on les placera sur le monticule.

Dirigez aussi sur Boulogne une douzaine de mortiers à la Gomer. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7651.AU GÉNÉRAL SOULT,

COMMANDANT LE CAMP DE SAINT-OMER.

La Malmaison, 7 germinal an XII (28 mars 1804). Citoyen Général Soult, mon intention est que les deux premiers mortiers à semelle que vous recevrez soient placés sur la batterie du musoir; mais pour cela il ne faut rien déranger à ce qui existe. Il n'y a aucun inconvénient à les mettre derrière les pièces de la première batterie. Les observations de Sganzin me paraissent très-fortes. Il faudra se contenter, sur le fort en bois, de deux mortiers à la Gomer.

J'ordonne aussi au ministre de vous envoyer six mortiers à semelle, dont trois seront placés sur le fort de l'Heurt et trois sur le fort de la Crèche; et, en attendant que ces forts soient en état, vous les placerez comme vous l'entendrez.

Vous avez des écuries qui ne sont pas encore disponibles. Vous en avez pour 183 chevaux à Calais. Complétez le nombre de 600 avec les écuries que vous avez à Boulogne.

Le ministre de la marine donne ordre qu'on réunisse à Calais tout ce qui est encore à Dunkerque, Ostende et Gravelines, pour compléter le nombre de 1,800; et ces bâtiments-là, vous les donnerez à la

réserve de cavalerie qui est à Saint-Omer. Donnez les 600 qui vous restent à Boulogne à l'artillerie, qui, par ce moyen, en aura 1,100. Faites pousser les travaux de l'Heurt et de la Crèche avec toute l'activité possible, ainsi que le fort en bois.

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MINISTRE DE LA MARINE ET DES COLONIES.

La Malmaison, 7 germinal an XII (28 mars 1804). Mon intention est qu'on réunisse à Calais des écuries pour 1,800 chevaux. On y réunira d'abord toutes les écuries qui sont actuellement à Calais, et toutes celles qui sont encore à Ostende, Dunkerque et Gravelines. Selon les états qui m'ont été remis, cela devrait compléter au moins le nombre de 1,800. Dans tous les cas, le directeur de la flottille de transport m'en rendra compte, si cela ne suffisait pas.

Ces écuries sont destinées à porter les chevaux de la cavalerie de réserve commandée par le général Bourcier.

Vous donnerez l'ordre à l'amiral, à Boulogne, de faire partir pour Étaples les écuries destinées à porter les chevaux de la division de cavalerie du camp de Montreuil. Vous me ferez connaître quel est le numéro que porte la division des bateaux canonniers de Montreuil, pourquoi elle n'est pas complète à trente-six, et si les bâtiments qui doivent la compléter sont désignés.

Vous ordonnerez également qu'il soit réuni à Étaples une division de chaloupes canonnières, qui fera la 5e division, et qui sera composée de quatre chaloupes canonnières qu'on armera à Étaples, et de quatorze autres, lesquelles seront envoyées à Étaples au fur et à mesure qu'il en arrivera, lorsque cependant les quatre divisions de Boulogne seront complétées, c'est-à-dire qu'il y aura à Boulogne soixante et douze chaloupes canonnières.

Il est nécessaire aussi que vous me fassiez connaître de quelle manière on pourra compléter la division de chaloupes canonnières qui est à Wimereux, qui n'est composée que de bâtiments d'ancienne construction. Si l'on attend encore à Boulogne d'anciens bâtiments, on pourra attendre, pour la compléter, qu'ils arrivent ; sans quoi il faudra la compléter avec de nouveaux bâtiments.

Ainsi nos préparatifs s'étendent depuis Flessingue jusqu'à Étaples. La troisième partie de la flottille batave est à Flessingue. Les première et seconde parties, avec des écuries pour 1,000 chevaux

et des bâtiments de transport pour les bataillons, doivent être réunies à Ostende.

Les quatre-vingt-une corvettes de pêche de guerre doivent être réunies à Dunkerque.

Des écuries pour 1,800 chevaux, destinées à la cavalerie de la réserve, doivent être réunies à Calais.

Ambleteuse, Wimereux et Boulogne doivent pouvoir contenir des écuries pour l'artillerie de la Garde et la division de cavalerie du camp de Boulogne. Étaples doit contenir, de ce moment, la 5o division de chaloupes canonnières, une de bateaux canonniers et les écuries. nécessaires à l'embarquement de la cavalerie du camp d'Étaples.

Mon intention, du reste, est que de Boulogne on ne fasse aucun mouvement sur Wimereux, Étaples ou Ambleteuse, que par ordre.

Il est nécessaire surtout de laisser beaucoup de place à Ambleteuse et Wimereux, puisque, dans une sortie de la flottille, la partie qui se trouverait sous le vent serait obligée d'aller mouiller dans ces ports.

Quant aux prames et péniches, je n'ai pas encore des idées assez claires sur le nombre que nous en aurons; mais je vous prie de bien recommander que toutes les prames aient le nombre d'avirons qu'elles peuvent armer.

Il n'y a point assez de boulets de 36 à Boulogne; envoyez-en 2,000. On pourra les embarquer au Havre ou ailleurs sur les bâtiments de la flottille.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7653.

AU CITOYEN PORTALIS.

La Malmaison, 9 germinal an XII (30 mars 1804). Citoyen Portalis, Conseiller d'État, un curé des environs d'Abbeville a été arrêté comme favorisant l'espionnage. Un autre curé de Strasbourg a été arrêté comme logeant la baronne de Reich. Le prêtre Ottmann, de Marseille, qui a demeuré à Gibraltar, est également suspect. Je vous ai aussi envoyé, il n'y a pas longtemps, une note sur quelques prêtres dissidents du département du Pas-deCalais, correspondant avec l'infàme ex-évèque d'Arras. Je désirerais que vous me fissiez connaître quelles seraient les formes canoniques à employer pour les dégrader, afin qu'ils puissent être livrés à toute la rigueur de la justice, car je pense qu'il faut un exemple qui frappe tout le clergé. Je ne suis pas plus content du vicaire de Saint-Sulpice, parent de Barco; c'est un homme également à dégrader.

Je désire que vous adressiez une circulaire aux évêques, pour leur faire connaître que les évêques rebelles à l'État et au Pape, retirés à Londres et vendant leur conscience à l'or de nos ennemis, font imprimer toutes sortes de libelles contre le concordat et contre l'État; qu'ils doivent veiller à ce qu'aucun prêtre de leur diocèse n'entretienne avec eux des correspondances, et vous donner sur-le-champ connaissance de ceux qui ne seraient pas de leur communion; que mon intention est de punir avec sévérité ces ennemis de la religion et de l'État.

Je vous prie de faire rechercher dans vos papiers les plaintes qui vous auraient été adressées par des évêques sur des individus rebelles au concordat.

Archives des cultes. (En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7654.

DÉCISION.

La Malmaison, 10 germinal an XII (31 mars 1804).

Le ministre de l'intérieur propose d'ouvrir un crédit de 1,045,000 francs pour les communications militaires des départements de la Somme, du Pas-de

Calais, du Nord et de la Lys.

Il est impossible d'accorder un million pour les quatre départements du Nord. La route qu'il paraît convenable d'entretenir est celle de Paris à Boulogne, par Chantilly, Clermont, Amiens, Abbeville.

Après celle-ci, la plus importante est celle de Boulogne à Calais et de Boulogne à Saint-Omer; enfin les routes militaires de Bou

logne à Étaples par Neufchâtel, d'Etaples à Montreuil, de Marquise à Ambleteuse, et du port de Wimereux au grand chemin. Présenter de suite un travail général.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7655.

AU CITOYEN TALLEYRAND.

La Malmaison, 10 germinal an XII (31 mars 1804).

Voici, Citoyen Ministre, des lettres de Russie. Je vous prie de faire une réponse à la note du chargé d'affaires de Russie à Rome,

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