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ART. 2.

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Le produit de la vente des fortifications et terrains militaires sera versé au trésor public, avec l'affectation spéciale des fortifications militaires.

ART. 3. Un officier du génie, nommé par le premier inspecteur général de ce corps, un ingénieur des ponts et chaussées, nommé par le conseiller d'Etat spécialement chargé de ce département, se réuniront, dans le courant de vendémiaire, au maire de chacune des villes ci-dessus désignées, à l'effet d'indiquer dans chaque ville les objets qui doivent être vendus, en former des lots et rédiger le cahier des charges relatives à la vente, à la démolition des ouvrages, à l'aplanissement et mise en culture du terrain.

Le travail de ces commissaires sera successivement adressé au ministre de la guerre, pour être par lui soumis à l'approbation du Gouvernement. Ce travail devra être terminé avant le 15 brumaire.

ART. 4. Les commandants d'armes, adjudants et secrétaires des places des villes ci-dessus désignées cesseront leurs fonctions du jour où les ventes des fortifications et terrains militaires seront ouvertes dans chaque place, et au 1er germinal dans celles où elles n'auraient pas été ouvertes avant cette époque.

ART. 5. La même commission désignera, dans le rapport qu'elle fera sur les places de Bruxelles, Louvain, Gand, Bruges, Malines et Liége, les casernes et autres bâtiments militaires accessoires qui, dans ces six places, leur paraitront nécessaires et les plus propres aux garnisons indiquées ci-après pour chacune desdites places:

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3 bataillons.

4

4 escadrons.
idem.

3 bataillons.

D

4 idem.

1 idem.

3 idem.

ABT. 6. Tous les bâtiments affectés au service militaire, dans les villes dénommées dans l'article 1er, sauf ceux qui seront réservés en exécution de l'article 5, ceux que les villes se chargeront d'entretenir à leurs frais et de tenir à la disposition du ministre de la guerre, avec les effets et ustensiles nécessaires au casernement, et ceux qui, sur la demande des ministres, seront spécialement réservés par le

Gouvernement pour un service public, seront vendus ainsi qu'il a été dit des fortifications et terrains militaires. Le produit desdites ventes sera de même versé au trésor public, avec l'affectation spéciale des fortifications militaires.

ART. 7. — Les ministres de la guerre, de l'administration de la guerre, de l'intérieur et du trésor public sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté.

BONAPARTE.

Dépôt de la guerre.

7133.AU GÉNÉRAL SOULT,

COMMANDANT LE CAMP DE SAINT-OMER.

Paris, 3 vendémiaire an XII (26 septembre 1803). Citoyen Général Soult, je reçois vos lettres des 1er et 2 vendemiaire. J'approuve fort le parti que prend le général Marescot de faire travailler par enrochement.

Je ne crois pas que les pièces de 24 sur affûts de siége puissent jamais rester sur la laisse de basse mer; il serait plus possible qu'elles restassent sur des affûts marins.

La première partie de la flottille commence à se mettre en mouvement; il est parti vingt bateaux de Granville; il en est parti de SaintMalo, de Brest et de Lorient.

Faites-moi connaitre si vous aurez quelque part à Boulogne un emplacement pour manœuvrer huit ou dix bataillons.

Indépendamment des douze mortiers de Douai, on va vous faire partir d'ici six mortiers qui portent à plus de 2,000 toises.

Les 24 légère et 10°, embarquées au Havre et Granville, vous arrivent.

Si les douze mortiers à plaque sont prêts, pourquoi Faultrier ne vous les envoie-t-il pas? Vous les placerez alors comme vous le jugerez convenable; mais songez que douze ou quinze mortiers à grande portée ne sont pas trop pour Boulogne; nous aurons là de grands combats.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7134.

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A MADAME VEUVE WATRIN.

Paris, 3 vendémiaire an XII (26 septembre 1803).

Le grand juge, Madame, vous fera remettre 12,000 francs. Le ministre de la guerre a dù vous remettre un brevet de pension de 3,000 francs. Ce sont là de faibles marques de l'intérêt que je prends

à votre position et de la mémoire que je conserve des services rendus par votre mari sur le champ de bataille, et je saisirai toutes les occasions qui s'offriront de vous être utile.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7135. AU CITOYEN TALLEYRAND,

MINISTRE DES RELATIONS EXTÉRIEURES.

Paris, 5 vendémiaire an XII (28 septembre 1803).

Je vous prie, Citoyen Ministre, d'expédier un courrier à Constantinople avec une lettre en chiffre à notre agent à Alep, pour lui faire connaître que, si la prise de la Mecque et de Djeddah se confirme, il prenne les moyens d'écrire au chef des Wahabites. Il lui écrira d'abord simplement que le consul Bonaparte désire savoir si les Français qui pourraient naviguer dans la mer Rouge, ou se trouver dans les pays qu'il occuperait, seraient protégés par lui, et si, dans le cas où ils viendraient en Syrie et en Égypte, ils seraient sûrs d'être préservés du pillage et d'être considérés comme amis.

Sur sa réponse, il écrira et tàchera de se procurer des renseignements sur la force et la situation de cette nouvelle secte.

Vous écrirez au citoyen Rousseau pour lui faire connaître que je désirerais ouvrir des correspondances avec la Perse; que je suis mécontent qu'il n'écrive pas plus souvent; qu'il doit écrire au moins une fois par semaine.

Par le retour du courrier, il vous enverra un mémoire détaillé sur la Perse.

Demandez au général Brune de faire prendre des renseignements à Constantinople sur ceux qui commandent en Perse, sur la situation de cette puissance; et même, s'il y a sûreté, qu'il envoie complimenter celui qui y commande. Le général Brune ouvrira les voies pour un ministre que je désirerais avoir à Ispahan.

BONAPARTE.

Si les Wahabites marchaient sur la Syrie ou sur l'Égypte, il est nécessaire que notre agent à Alep soit autorisé à nous expédier un bâtiment exprès, soit..... soit grec, qui débarquerait, soit à Tarente, soit à Venise. Je mets de l'insistance à être prévenu avant tout le monde de la véritable force de cette secte.

Archives de l'Empire.

7136. AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERre. Paris, 5 vendémiaire an XII (28 septembre 1803).

Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner ordre au général commandant la 14a division militaire, et au directeur du génie de Cherbourg, de rétablir à Agon la batterie qui y était autrefois. Ils prendrout des mesures pour qu'elle le soit avant le 10 vendémiaire.

J'approuve que le détachement de la demi-brigade helvétique, qui est à l'île d'Yeu, rentre à la Rochelle. J'approuve également que le détachement de cette demi-brigade, qui est à l'île d'Aix, rentre à son corps; mais il faut qu'au lieu des trois compagnies que vous tenez à l'île d'Aix, vous y ayez quatre compagnies de cent hommes chacune, c'est-à-dire quatre cents hommes. Donnez ordre que les canonniers de la marine qui sont à l'île d'Aix et à l'ile d'Yeu rentrent à Rochefort, et faites-les remplacer.

Le meilleur moyen pour garantir Granville n'est pas de faire des batteries flottantes, parce que les Anglais les enlèveraient, vu la supériorité de leurs forces, et qu'il faudrait un système de batteries qui deviendrait coûteux. Je pense qu'il faut établir six pièces de 36 sur des affùts qui permettent de tirer sur l'angle de 45 degrés. On tirera des obus et des boulets avec ces pièces, et l'on exercera fréquemment les canonniers à pointer et à tirer de cette manière. C'est, en second lieu, six mortiers à plaques qu'il faudrait placer là. Ces mortiers, qui porteraient la bombe à 2,000 toises, et les pièces de 36, garantiraient la ville. En attendant, vous pouvez expédier pour ce point deux des mortiers qui sont à Paris.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7137.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Paris, vendémiaire an XII (28 septembre 1803). J'approuve, Citoyen Ministre, la proposition du général Sebastiani de placer la batterie de Saint-Valery à Cayeux, et de supprimer celle du Tréport. Je n'approuve pas la suppression des pièces de 4, des batteries mobiles, parce qu'une circonstance peut arriver qu'une division de la flottille ne pût pas doubler un cap et s'échouàt, et qu'alors les Anglais enverraient des péniches pour l'enlever; les pièces de 4, pouvant se porter plus rapidement que toute autre, seraient d'un grand secours pour les repousser.

Quant à l'instruction des canonniers, il faut que le général Sebastiani soit sans cesse sur la côte, ne couche jamais au Havre,

AN XII (1803). fasse faire tous les jours le service à quatre batteries, en désignant un point en mer et y faisant placer un blanc ou signal quelconque. S'il n'est pas familiarisé avec l'arme de l'artillerie, il peut prendre un capitaine en résidence au Havre, qu'il mènera partout avec lui, et les canonniers seront bientôt instruits. Les trois cents hussards qu'il a peuvent aussi servir les batteries à cheval; ils peuvent se porter rapidement sur les batteries; le général Sebastiani doit les former à ce service. Il doit veiller à ce qu'il y ait des cartouches d'infanterie à toutes les batteries, et à ce que les hussards en aient toujours avec eux, de manière à pouvoir protéger, même avec leurs carabines, les bâtiments échoués à terre. Il doit rappeler aux hussards qu'un soldat français doit être cavalier, fantassin, canonnier; qu'il est là pour se prêter à tout.

Le général Sebastiani doit se rendre en poste, en toute diligence, sur les points que l'ennemi attaquerait, encourager les habitants et user de tous ses moyens. Lorsque vous lui avez ordonné d'établir les batteries de Fécamp à Saint-Valery et du Havre à Fécamp, vous avez dû ajouter que ces dispositions seraient soumises aux renseignements qu'il prendrait sur les lieux; qu'il est donc le maître de disposer les batteries mobiles d'une manière différente.

Quant à l'observation qu'il fait que les divisions de la flottille partiront de nuit et arriveront la nuit, ce ne serait pas connaître la mer. Ces divisions ne feraient pas la moitié du chemin la nuit, seraient surprises par le jour, et mettraient la moitié de la journée à doubler le cap. Il faut que les postes soient avertis de leur départ, et que les canonniers se tiennent en alerte. Lorsque les batteries mobiles ne pourront pas se porter assez rapidement, l'artillerie à cheval s'y portera avec les hussards, qui aideront au service de l'artillerie. Enfin, faites sentir au général Sebastiani que c'est un système nouveau, qu'il doit pourvoir à tout et dans toutes les hypothèses.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7138.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Paris, 5 vendémiaire an XII (28 septembre 1803). Le général Davout, Citoyen Ministre, me mande, en date du 2 vendémiaire, que le général commandant l'artillerie de son corps d'armée n'est pas encore arrivé. Je ne conçois pas d'où vient cette négligence aussi l'artillerie est-elle dans le plus grand désordre. Il y a six pièces de 36 arrivées de Luxembourg, mais sans affùts et sans boulets; vous avez ordonné qu'on en construisît à Bruges, mais

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