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au duc d'Aremberg, pour intercepter et qu'il tiendra bon jusqu'à nouvel le passage des marchandises anglaises. ordre.

Dépôt de la guerre.

7581.

DÉCISION.

BONAPARTE.

Paris, 11 ventôse an XII (2 mars 1804).

Le ministre de la guerre rend compte que la compagnie franche du Liamone se rend à Paris; il prie le Premier Consul de lui désigner une destination.

Ils seront dirigés sur Sens. On leur donnera là six jours de repos; et, comme ils auront probablement besoin de souliers, on leur en fera trouver là 80 paires. On les fera marcher de manière qu'ils aient, tous les trois jours, séjour. On les dirigera de là sur le camp d'Ambleteuse, où ils feront partie du 3 bataillon du 3° régiment d'infanterie légère, qui se trouve à ce camp. Le ministre donnera également ordre à Antibes, au dépôt de ce bataillon, qu'on le passe en revue, et qu'on fasse partir tout ce qui est disponible pour la même destination.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7582.AU GÉNÉRAL SOULT,

COMMANDANT LE CAMP DE SAINT-OMER.

Paris, 11 ventôse an XII (2 mars 1804). Citoyen Général Soult, je reçois votre lettre du 8 ventôse. Je désire que vous mettiez des écuries pour 400 chevaux à la disposition des deux régiments de la brigade de cavalerie du camp de Montreuil.

Je vous prie également de me faire connaître combien il y a d'écuries à Calais qui ne doivent point venir à Boulogne parce qu'elles tirent trop d'eau, pour que j'en dispose également pour la réserve de cavalerie, afin que toute la cavalerie de l'armée ait déjà une partie des écuries qui lui sont nécessaires. Par ce moyen il ne restera plus, à mesure que les écuries arriveront, qu'à compléter ce que chacun doit avoir.

Par l'état que vous m'avez envoyé, il résulte que nous aurions des

écuries pour 6,188 chevaux. Il faut ajouter 1,000 chevaux qui seront embarqués sur les bateaux canonniers ou sur les corvettes armées en guerre, et 1,000 chevaux que fournira la flottille batave. Nous aurions donc 8,188 chevaux.

Nos besoins se composent :

De 2,000 pour l'artillerie;

1,600 pour la Garde, compris 300

pour l'artillerie;

600 pour votre brigade de cavalerie;

600 pour celle de Montreuil;

600 pour celle de Bruges;

1,800 pour la réserve de cavalerie.

Total, 7,200 chevaux.

Il en resterait donc un millier pour l'état-major, ce qui est plus que suffisant, et les chevaux des administrations, ambulances, etc. J'ai donné l'ordre au ministre de la marine pour la formation d'une flottille de péniches.

Faites-moi connaître si l'on a pris des mesures pour construire l'écluse de chasse, ainsi que les dégradations que la mer a faites, au 15 ventòse, soit au fort en bois dit Fort-Rouge, soit aux forts de l'Heurt et de la Crèche, et si tout se prépare pour qu'au premier beau temps on puisse reprendre et terminer ces ouvrages.

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Je suis instruit, Citoyen Ministre, que Nelson a écrit à l'amiral Latouche pour lui proposer un échange de prisonniers. Je désire savoir quelle réponse il lui a faite. Dans tous les cas, faites-lui connaître que tout échange est impossible; que le roi d'Angleterre n'a voulu établir aucun échange, ayant persisté à y mettre des conditions inusitées et arbitraires.

Mon intention est de ne recevoir aucun parlementaire à Toulon, et j'attends que ces dispositions seront sévèrement exécutées. Les parlementaires des Anglais ne sont que des espionnages. D'ailleurs, vous leur avez, je crois, désigné la Ciotat. C'est donc là qu'ils doivent se rendre.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7584. NOTE POUR LE CITOYEN RÉAL.

Paris, 12 ventôse an XII (3 mars 1804).

Un nommé Valcour, qui est un des agents ordinaires de l'armée de Condée, doit être dans une campagne près de Thionville. Voyez d'ailleurs Fouché. Expédiez en poste un officier intelligent avec trois gendarmes d'élite pour l'arrêter.

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Le bailli de Crussol a été capitaine des gardes du comte d'Artois. Il va chez madame Grolier, qui peint et voit des artistes. Il ne serait pas inutile d'avoir un agent introduit dans cette société. Il serait bon aussi d'avoir un historique de la conduite de ce Crussol, et de savoir depuis quand il a quitté l'armée des princes.

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pouvant porter 8 à 10,000 hommes, force plus que suffisante pour s'emparer des îles Jersey. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7588.AU GÉNÉRAL SOULT,

COMMANDANT LE CAMP DE SAINT-OMER.

Paris, 13 ventôse an XII (4 mars 1804).

Citoyen Général Soult, je vous laisse le maître de mettre en liberté les trois marins de Boulogne; mais recommandez-leur bien de ne plus se laisser prendre par les Anglais, car l'expérience a prouvé que les pêcheurs ne sont pris que lorsqu'ils le veulent bien, et que cela est très-suspect.

Faites-moi donner des renseignements sur le capitaine Lostanges, de l'honneur duquel la marine est parfaitement sûre.

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Je désire, Citoyen Ministre, que vous fassiez connaître, par une lettre officielle, au général Truguet, que le Gouvernement l'autorise à prendre le titre d'amiral. Faites-lui connaître également que la somme de 5,000 fr. sera mise chaque mois à sa disposition pour les dépenses extraordinaires que ce nouveau titre exigera, ainsi que pour les dépenses secrètes qui seront nécessaires, soit pour surveiller son escadre, soit pour avoir des nouvelles des escadres ennemies.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7590.

AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Paris, 14 ventôse an XII (5 mars 1804).

Le bataillon des vélites, Citoyen Ministre, placé à Saint-Germain, est près d'une trop grande ville. D'ailleurs, d'un moment à l'autre, il est probable que le château de Saint-Germain sera utilisé pour d'autres établissements. Je désirerais donc que les vélites fussent placés soit au château d'Écouen, soit à celui de Villers-Cotterets, ou dans tout autre château de ce genre, pourvu cependant qu'il soit

éloigné de Paris de plus de trois lieues et moins de douze. Faites faire les recherches et proposez-moi l'emplacement convenable.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7591. AU CITOYEN MELZI.

Paris, 15 ventôse an XII (6 mars 1804).

Citoyen Melzi, Vice-Président de la République italienne, j'ai chargé Marescalchi de vous instruire de tout ce qui se passe ici. Vous devez ajouter une pleine foi au rapport qui m'a été fait par le grand juge. Il n'y a rien de plus que cela. Cette affaire en serait à peine une pour moi, sans la part qu'y a le général Moreau, qui s'est rendu complice de ces misérables, chose que j'ai été trois jours sans pouvoir me la persuader. Mais les preuves se sont multipliées tellement qu'il ne m'a plus été possible d'arrêter le cours de la justice. Paris et la France ne sont qu'une famille, n'ont qu'un sentiment, une opinion.

Faites-en part à la Consulte d'État. N'ajoutez aucune croyance à tous les faux bruits qu'on pourrait répandre. Je n'ai couru aucun danger réel, car la police avait les yeux sur toutes ces machinations. J'ai eu la consolation de ne pas trouver un seul homme, de tous ceux que j'ai placés dans cette immense administration, dont j'aie à me plaindre. Moreau est le seul; mais il était depuis longtemps éloigné du Gouvernement.

Archives du gouvernement à Milan. (En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7592. — LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT AU GÉNÉRAL BERTHIER. Paris, 15 ventôse an XII (6 mars 1804).

Le Premier Consul, Citoyen Ministre, désire avoir sous les yeux la correspondance du général en chef de l'armée de Rhin-et-Moselle en l'an V. Dans les correspondances militaires du Directoire qui sont aux archives du Gouvernement, il ne reste que quelques pièces de celles dont il s'agit. Le dossier de cette armée a passé, après le 18 fructidor, dans le cabinet du ministre Scherer, et la plus grande partie des pièces qui le composaient n'a pas été rendue; elle doit se retrouver dans vos bureaux.

Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner des ordres pour qu'on remette au porteur tout ce qu'on pourra recueillir, dans vos bureaux

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