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commerce à faire escompter des obligations à trois quarts, la Banque avait 50 millions dans ses coffres et 26 millions seulement en circulation.

Enfin il y a en France beaucoup de manufacturiers, beaucoup de négociants qui ont besoin d'escompter; et le Premier Consul ne pourra reconnaître les sentiments dont les régents de la Banque se disent animés que quand il verra l'escompte constamment ouvert aux manufacturiers et aux négociants, et la Banque occupée à pratiquer les moyens qui peuvent tendre à maintenir l'argent à un bas intérêt. BONAPARTE.

Archives des finances.

7534. AU CITOYEN TALLEYRAND.

Paris, 20 pluviôse an XII (10 février 1804).

Je désire, Citoyen Ministre, que vous passiez une note à M. d'Hervas, par laquelle vous lui ferez connaître que je n'ai pu voir qu'avec indignation qu'un envoyé d'Espagne s'obstine à protéger M. de Coucy, ancien évêque de la Rochelle, et M. de Thémines, ancien évêque de Blois, rebelles au Pape comme au Gouvernement, fomentant perpétuellement le désordre dans leurs anciens diocèses par des circulaires contraires à la fois à la religion et à l'État; que j'exige qu'il envoie un courrier extraordinaire à Madrid pour demander leur arrestation et leur extradition en France; que le Premier Consul ne peut penser que Sa Majesté Catholique veuille encourager sous ce titre la rébellion en France; que cette conduite serait d'autant plus extraordinaire qu'elle est contraire à tout traité et à la conduite de la France envers l'Espagne.

Vous écrirez, par le même courrier extraordinaire qu'expédiera M. d'Hervas, au général Beurnonville qu'il parle dans ce sens au prince de la Paix; que je verrai par là si le ministère espagnol veut ou non vivre en bonne intelligence avec moi. Il lui dira que, s'il veut fomenter des troubles en France, il a affaire à un homme qui saura bien en porter en Espagne; que j'attends que ces deux hommes soient arrêtés, leurs papiers saisis, et qu'ils me soient livrés. Cependant, après beaucoup de difficultés, je pourrai consentir qu'ils ne soient point envoyés en France, si on veut les envoyer dans les présides espagnoles d'Afrique.

Archives des affaires étrangères.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

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Paris, 20 pluviôse an XII (10 février 1804). Recommandez à Boulogne d'avoir soin des bateaux de Terre-Neuve et surtout de leur mâture et de leur voilure. Faites-leur installer le plus grand nombre d'avirons qu'ils peuvent porter, et ordonnez qu'on s'en procure le nombre nécessaire pour cette espèce de bâtiments. Ces bâtiments peuvent porter 25 hommes, et, dans des temps. calmes et de très-petits vents, peuvent être d'une certaine ressource. Je vous prie de me faire connaître le nombre de prames qui sont en armement, afin que j'y destine des garnisons de cavalerie. Enfin il est nécessaire que vous donniez l'ordre de faire partir de Paris le plus possible d'obusiers de 6 et 8 pouces, ainsi que de pièces de 4, pour Boulogne. L'artillerie de terre me mande que cent obusiers de 8 pouces arrivent, et je vous ai fait connaître déjà l'importance que j'attache à ce que chaque chaloupe canonnière porte un de ces

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La Malmaison, 23 pluviôse an XII (13 février 1804), 5 heures.

Citoyen Réal, Conseiller d'État, je vous envoie la lettre du général Savary. Renvoyez-la au général Moncey, avec la lettre ci-jointe, par laquelle je lui donne l'ordre de faire partir sur-le-champ, en poste, un officier et deux brigades de la légion de gendarmerie d'élite pour Gournay, un officier et deux brigades pour Forges, un officier et 30 gendarmes à cheval pour se rendre en toute hate à Lyons.

Je donne ordre également qu'on fasse partir 50 dragons et un officier de Beauvais pour Gournay, où ils se rendront à marches forcées. Je donne ordre également que l'on fasse partir 50 hommes à cheval pour Vernon, 50 pour Limay et 50 pour Meulan.

Ces détachements sont destinés à prêter main-forte à la gendarmerie et à se porter à la rencontre des brigands dans les bois, ou le long de la Seine, pour les saisir au moment où ils voudraient la passer. Je serai ce soir, à dix heures, aux Tuileries.

Ci-joint des renseignements qui peuvent avoir des conséquences. BONAPARTE.

Comm. par M. Léonor Fresnel.

7537.AU GÉNÉRAL MONCEY.

La Malmaison, 23 pluviôse an XII (13 février 1804).

Vous ferez partir sur-le-champ, en poste, un officier et deux brigades de la gendarmerie d'élite pour Gournay, un officier et deux brigades pour Forges, un officier et 30 gendarmes à cheval pour se rendre en toute hâte à Lyons.

J'envoie l'ordre à Beauvais d'en faire partir 50 dragons et un officier pour Gournay, où ils se rendront à marches forcées.

Je donne ordre également que l'on fasse partir 50 hommes à cheval pour Vernon, 50 pour Limay et 50 pour Meulan.

Ces détachements sont destinés à prêter main-forte à la gendarmerie et à se porter avec elle à la rencontre des brigands.

Je serai ce soir, à dix heures, aux Tuilerics.

Extrait des Recherches historiques sur le procès du duc d'Enghien, par Nougarède de Fayet, petit-fils de Bigot de Préameneu, ancien ministre de Napoléon 1er.

BONAPARTE.

7538.AU GÉNÉRAL MONCEY.

La Malmaison, 23 pluviôse an XII (13 février 1804).

Citoyen Général Moncey, Premier Inspecteur général de la gendarmerie, par la lettre ci-jointe du général Savary, vous verrez qu'on a vu dans les forêts de Lyons, de Gournay et de Neufchâtel, des bandes de brigands. Faites partir sur-le-champ en poste, de manière qu'ils y arrivent avant la journée de demain, un officier et deux brigades de la légion d'élite, qui se rendront à Gournay, un autre officier et deux brigades, qui se rendront à Forges. Ils prendront les mesures convenables pour se procurer des chevaux de réquisition à la journée. Vous donnerez aux officiers l'argent et les autorisations nécessaires.

Faites partir dans la nuit un officier et 30 gendarmes à cheval, qui se rendront en toute hate à Lyons. J'ai donné l'ordre au ministre de la guerre de faire partir de Beauvais un officier et 50 dragons pour Gournay.

Prévenez de nouveau le capitaine de gendarmerie de l'Eure et le général du département qu'il paraît que les brigands fileront de forêt en forêt pour traverser la Seine et se jeter dans le département de l'Eure, et qu'ils erreront dans les forêts de Lyons, Gournay et Forges.

Le chef d'escadron de gendarmerie Lacour aura sans doute été

prévenu par Savary, et aura pu se mettre en mouvement avec les 100 dragons sous ses ordres.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7539.AU GÉNÉRAL MONCEY.

La Malmaison, 23 pluviôse an XII (13 février 1804).

Citoyen Général Moncey, Premier Inspecteur général de la gendarmerie, je reçois votre lettre. Je vous ai écrit à six heures pour ordonner le départ de deux détachements de la gendarmerie d'élite, chacun composé d'un officier et deux brigades, pour se rendre en poste à Forges et Gournay, ainsi que le départ de 30 gendarmes pour se rendre sur leurs chevaux à Lyons.

Faites partir, dans la nuit, en poste, 20 gendarmes d'élite à pied, qui se rendront à Dieppe. Vous prendrez, à cet effet, deux diligences.

Apportez-moi ce soir, à dix heures, aux Tuileries, la note de toute la gendarmerie qui a été envoyée, afin que je désigne plusieurs officiers supérieurs pour coordonner ces mouvements. Je vous ai écrit d'écrire dans l'Eure. Certainement ils chercheront à traverser l'Eure pour se jeter dans l'Orne. Il y a là un général zélé qui a quelques troupes; qu'il les forme en colonnes pour se concerter avec la gendarmerie, et se mette en correspondance avec les piquets qui peuvent se trouver sur la rive droite de la Seine. Envoyez à Rouen 10 gendarmes d'élite et un officier pour aider la gendarmerie dans cette ville. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7540.-AU GÉNÉRAL BERTHIER.

La Malmaison, 23 pluviôse an XII (13 février 1804). Donnez ordre, Citoyen Ministre, par un courrier extraordinaire, qu'un officier et 50 hommes du dépôt du 14° régiment de dragons, qui doit être à Beauvais, se rendent à Gournay à marches forcées, d'où ils se mettront à la poursuite d'une bande de brigands qui se trouve entre Gournay et Forges, et donneront main-forte à la gendarmerie.

Avant de donner cet ordre, vérifiez si ce dépôt est arrivé à Beauvais. Le général Lucotte veillera à ce que ce détachement ne manque de rien.

Écrivez au général commandant à Rouen de tenir un fort poste de cavalerie à Pont-de-l'Arche, qui puisse se porter le long de la rivière

de la Seine si les brigands tentaient de la passer, ou dans les bois à leur rencontre, et donner main-forte à la gendarmerie.

Donnez ordre au gouverneur de Paris de faire partir 50 hommes à cheval pour Vernon, 50 pour Limay et 50 pour Meulan.

Ces détachements de cavalerie prêteront main-forte à la gendarmerie, soit pour marcher à la rencontre des brigands qui sont dans les forêts de Gournay, soit pour les saisir au moment où ils voudraient passer la Seine.

Prévenez le général Moncey de ces mouvements.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7541.AU GÉNÉRAL SOULT,

COMMANDANT LE CAMP DE SAINT-OMER.

La Malmaison, 23 pluviôse an XII (13 février 1804), 8 heures du soir. Nous sommes depuis huit jours à la poursuite de 40 brigands, composés de Georges et de sa bande, qui ont débarqué, en trois fois différentes, entre le Tréport et Dieppe.

Une troisième bande doit débarquer, composée de 20; comme nous avons arrêté tous les hommes qui doivent leur faire des signaux, Savary les attend à Biville.

Il est cependant nécessaire que vous doubliez les postes sur la côte, afin que, s'il arrivait, ce que je ne pense pas, qu'ils ne pussent pas débarquer, à cause des vents, aux points où on les attend, qu'ils ne débarquassent pas sur les côtes de votre armée.

Faites arrêter sur-le-champ les matelots et équipages du pêcheur qui a communiqué avec les Anglais; je me reproche d'avoir négligé, dans le temps, de le faire arrêter.

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Ayez une conférence secrète avec le maire et autres; tous ceux que, dans le fond de leur conscience, ils croient avoir des conférences avec l'Angleterre, faites-les arrêter sur-le-champ.

Plus de treize de ces premiers brigands sont arrêtés; une bande est dans les forêts de Gournay, d'Eu, de Forges et de Lyons. Enfin ce misérable Pichegru est venu avec Georges et ses brigands dans Paris; nous savons où ils ont couché dimanche. Des dépositions

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