Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

Nous voilà au 10 pluviòse. J'attendais que vous me diriez que le bassin de Boulogne était fini. Faites-moi connaître positivement où en étaient les travaux au 10 pluviôse, et où ils en seront au 1er ventòse. Faites-moi un rapport sur Wimereux et Ambleteuse; où en étaient les travaux au 10 pluviòse, où on compte qu'ils seront au 1er ventòse. Le temps commence enfin à me presser.

Dans l'état actuel d'Ambleteuse, combien pourrait-on y faire entrer de chaloupes canonnières? Dans l'état actuel de Wimereux, combien pourrait-on y faire entrer de chaloupes canonnières ?

Le temps ne tardera probablement pas à se radoucir. Est-on prêt à continuer les travaux au fort en bois? Car je continue à attacher de l'importance à ce travail. Vous me dites qu'on a essayé un mortier de 8 pouces sur une péniche. Était-il à la Gomer? Dans ce cas, quelle quantité de poudre avait-on mise dans la chambre, et à quelle distance allait la bombe?

Les obusiers de 5 pouces 6 lignes qui sont à Saint-Omer, et dépendants de l'équipage de campagne, doivent être embarqués sur les bateaux canonniers, et sur leur rouage. Il n'est donc point possible de les employer sur les péniches. Ils doivent l'être, comme les pièces de 12, 6 et 4 de l'équipage de campagne, afin de pouvoir les débarquer à l'instant même.

Dans le premier état de situation de la flottille de guerre que vous m'enverrez, ayez soin de bien spécifier les chaloupes canonnières qui sont armées en belle, et les bateaux canonniers qui porteront deux chevaux, et dont l'installation est faite pour porter les deux chevaux, et ceux qui doivent également les porter, et dont elle n'est pas faite. Notez les bateaux destinés à porter des pièces de l'équipage de campagne, et ceux destinés simplement à porter une pièce de marine sur l'arrière.

Le coup de vent ayant cessé depuis deux jours, j'ai l'espoir qu'il doit vous être arrivé un grand nombre de bateaux.

Le général Lacrosse doit être arrivé à Boulogne.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7518. AU CONTRE-AMIRAL VER HUELL,

COMMANDANT LA FLOTTILLE BATAVE.

Paris, 12 pluviôse an XII (2 février 1804).

Monsieur le Contre-Amiral Ver Huell, je vois avec peine que vous n'êtes pas secondé comme vous devez l'être, et je crains qu'il n'y ait dans tout ceci un peu d'intrigue.

Quant à présent, voici les dispositions que j'ai arrêtées pour votre flottille.

Vous la diviserez en deux parties; la première sera composée de :

1° une division de chaloupes canonnières; je crois vous avoir dit que chaque division de chaloupes canonnières est de deux sections, chaque section, de 9 chaloupes; total de la division, 18 chaloupes;

2o deux res divisions de bateaux canonniers, chacune composée de quatre sections, chaque section, de 9 chaloupes; total de chaque division, 36; des deux divisions, 72.

Vous attacherez à cette première partie 10 bâtiments de la flottille de transport; chaque bâtiment attaché à un bataillon pour l'embarquement de ses bagages, et 5 autres bateaux pour l'embarquement des bagages de l'état-major de la division.

La deuxième partie sera composée comme la première; la troisième partie, lorsqu'il y aura possibilité de la former, sera formée de même.

Je donne ordre au général Davout de faire fournir les garnisons sur la première partie par la Ire division de son armée, et à la deuxième partie par la 2e division. Chaque brigade de sa division sera attachée à une section de bateaux canonniers. Un régiment sera attaché à la division de chaloupes canonnières.

Chaque compagnie s'embarquera sur chaque chaloupe; chaque bataillon, sur une section.

Chaque compagnie fournira de suite un officier et 20 hommes sur le bateau canonnier qui doit embarquer la compagnie, et 30 hommes sur les chaloupes canonnières.

Je désire que vous vous concertiez avec le général Davout pour que la troisième partie puisse partir de Flessingue, avec cette simple garnison, au 20 pluviose.

Un bâtiment hollandais a péri, corps et biens, sur la côte de Boulogne. On a trouvé un chapeau avec le n° 27. Faites des recherches pour savoir quel est ce bâtiment; je le crois parti de Flessingue. Faites-moi connaître également quand la deuxième et la troisième partie seront prêtes.

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Faire arrêter le nommé Victor Leloutre, venu d'Angleterre, ayant des relations avec Georges, qui s'est présenté au palais ayant des

lettres de recommandation de la Martinique, et que le général Noguès, qui le connaît, a démasqué.

[merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Paris, 13 pluviôse an XII (3 février 1804).

Je désirerais, Citoyen Ministre, connaître si les sénateurs ont pris possession des sénatoreries auxquelles il a été nommé, et quelle est la situation des biens dans chacune des sénatoreries.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7521. AU CITOYEN BARBÉ-MARBOIS.

Paris, 13 pluviose an XII (3 février 1804).

Je désire savoir, Citoyen Ministre, de quelle manière on peut connaître à la Bourse de Paris le cours des fonds anglais, et s'il ne serait pas convenable de le publier dans les gazettes, en y joignant l'observation que, vu la dépréciation du papier de banque, on doit leur ôter huit pour cent. Il faut voir les gazettes qui ont coutume de coter le cours anglais, afin d'y faire ajouter cette observation. C'est en répétant souvent une chose de cette nature qu'on la fait connaître dans toute l'Europe.

Archives de l'Empire.

7522.

BONAPARTE.

AU CITOYEN MONGE, EN MISSION A LIÉGE. Paris, 13 pluviôse an XII (3 février 1804). Citoyen Monge, Sénateur, je désire comme vous que vous reveniez à Paris. Je connais votre zèle, et, s'il vous eût été possible de procurer des pièces dont on avait besoin, cela serait fait. Il me reste l'idée que Perrier a voulu faire la chose trop en grand, ou bien qu'elle n'était pas faisable. J'aurais voulu qu'il ne l'eût pas promis. J'imagine que vous vous occuperez, avant de partir, de tout ce qui est relatif à votre sénatorerie. Je vous verrai ici avec grand plaisir. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7523.

DÉCISION.

Le général Caffarelli rend compte des

Paris, 13 pluviôse an XII (3 février 1804).
Renvoyé au ministre des fi-

difficultés qu'éprouve l'établissement nances, pour faire lever tous les d'un camp de vétérans dans la 27o di- obstacles et me faire un rapport vision militaire (Turin), par le manque

de maisons, d'outils aratoires et de bes- qui me fasse connaître pourquoi tiaux. Il propose d'envoyer sur les lieux ce camp n'est pas établi.

un homme ferme pour la démarcation

des terrains, et de réunir le dépôt de ces militaires au couvent de Bosco.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7524. LE MINISTRE DES RELATIONS EXTÉRIEURES

AU CITOYEN SALICETI,

MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE DE LA RÉPUBLIQUE A GÊNES.

Paris, 14 pluviose an XII (4 février 1804). Les circonstances où la guerre actuelle place la Ligurie lui font un besoin de s'unir plus étroitement à la cause de la France.

L'intention du Premier Consul est que vous négociiez sans délai avec le Gouvernement ligurien une convention formelle par laquelle ce Gouvernement s'engage à fournir 4,000 matelots propres au service, àgés de vingt ans au moins, et ayant cinq années de navigation. Il est nécessaire que cette mesure soit prise par une détermination du Sénat, et qu'on la mette promptement à exécution par tous les moyens qui pourront se concilier avec un bon choix de matelots, de manière que les 4,000 matelots puissent être prêts à partir dans un mois.

Lorsque cette levée sera le résultat des engagements pris avec la France par la Ligurie, elle éprouvera sans doute moins d'obstacles.

Achevez de fixer les indécisions de ce Gouvernement; rappelez-lui que la République batave fournit dans la guerre actuelle des matelots et des vaisseaux; que la République italienne joint ses troupes à celles de la France; que la Ligurie ne peut pas espérer de se tenir à l'écart dans une cause qui l'intéresse elle-même directement.

L'Angleterre n'a pas reconnu la République ligurienne; elle a mis le blocus devant Gênes; elle exerce d'autres actes d'hostilité, qui font à la Ligurie un devoir de s'unir à son premier allié, et qui rendraient dangereuse pour elle toute autre mesure.

La France, qui a constamment défendu le territoire et l'indépendance de cette république, ne pourrait se croire obligée à continuer de diriger ses efforts vers ce but qu'autant que la Ligurie consentirait et s'engagerait, par un traité, à concourir à sa propre défense et au succès de la cause commune.

Vous voudrez bien insérer dans la convention que vous êtes chargé de conclure, qu'en compensation des engagements pris par la Ligurie la France prend aussi celui de ne pas faire la paix avec l'Angleterre sans obtenir que la République ligurienne soit reconnue.

Ainsi le résultat des efforts de ce Gouvernement sera d'assurer complétement son existence politique, soit par les forces de la France pendant la guerre, soit par une stipulation formelle au moment de la paix.

Dans toutes les circonstances, le Premier Consul s'est attaché à établir l'indépendance de la Ligurie. Il n'a jamais regretté d'avoir suivi ce système, parce qu'il a pensé que la Ligurie, par intérêt et par inclination, remplirait toujours les obligations d'alliée de la France. La circonstance présente est décisive, et l'attente du Premier Consul ne peut pas être trompée.

J'insiste de nouveau sur la nécessité de faire un choix de matelots qui soient tous en état de servir, et sur le zèle et la fidélité desquels on puisse entièrement compter.

Veuillez m'informer du succès des nouvelles démarches que le Premier Consul vous charge expressément de faire pour obtenir cette levée.

J'ai fait connaître au citoyen Ferrari les intentions du Premier Consul, et j'ai prié ce ministre plénipotentiaire de concourir, par ses propres démarches, à l'adoption d'une mesure dont les circonstances actuelles doivent montrer à son Gouvernement la nécessité.

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Paris, 14 pluviôse an XII (4 février 1804).

Citoyen Général Soult, je reçois votre lettre du 12. J'ai lu avec attention les états que vous m'avez envoyés. Je pense, vu que vous avez à Boulogne 22 bâtiments destinés à la grosse artillerie, que vous devez les remettre au général Faultrier, et les visiter ensemble pour voir s'ils suffiront pour l'embarquer. Ce sera à lui à voir s'il y aura assez de place dans chaque bâtiment pour mettre les deux chevaux. Si cela est possible, vous sentez qu'il faut le faire.

Vous avez 50 batiments pour le service des bataillons, qui ne fourniront que 90 chevaux, 5 ne portant point de chevaux. Toute règle générale admet des exceptions; toutes les fois que les travaux à faire

« ZurückWeiter »