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que si l'on en a besoin par la suite à Dunkerque, on pourra les y faire passer par les canaux.

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Citoyen Daugier, Capitaine de vaisseau, Commandant le bataillon des matelots de la Garde, je désire que vous partiez, dans la journée, de Paris pour vous rendre en droite ligne à Cherbourg. Vous y donnerez des ordres pour le départ des bâtiments de la flottille qui se trouvent dans ce port, et vous y resterez le temps nécessaire pour lever tous les obstacles et accélérer les expéditions. Vous m'enverrez un rapport détaillé de tout ce que vous aurez trouvé et de tout ce que vous aurez fait.

Vous vous rendrez dans tous les ports de la Déroute où vous saurez qu'il y a des bâtiments de la flottille; vous en presserez le départ, et vous donnerez des instructions pour que des bâtiments ne restent pas des mois entiers dans ces ports, notamment à Dielette.

Vous remplirez la même mission qu'à Cherbourg, à Granville et à Saint-Malo. Vous m'écrirez de ces deux ports.

Vous remplirez la même mission à Lorient, Nantes, Rochefort, Bordeaux et Bayonne.

La saison s'avance; tout ce qui ne serait pas rendu à Boulogne dans le courant de pluviôse ne pourrait plus nous servir. Il faut donc que vous activiez et disposiez les travaux en conséquence.

Vous vous assurerez que les dispositions qui ont été faites pour fournir des garnisons sont suffisantes dans chaque port.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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Paris, 22 nivôse an XII (13 janvier 1804). Citoyen Landamman Louis d'Affry, j'ai reçu votre lettre du 2 janvier. J'ai appris avec grande peine que votre magistrature était terminée. J'aurais fort désiré que, dans les circonstances actuelles, elle eût pu se continuer. J'espère que l'avoyer Watteville marchera sur

vos traces.

Dans le travail sur la capitulation militaire, j'aurai égard à toutes vos recommandations et spécialement à tout ce qui vous touche de

près. Je désire que vous vous regardiez toujours comme un des principaux intéressés à maintenir l'accord entre la Suisse et la France, et je verrai toujours avec plaisir ce que vous aurez à me marquer d'intéressant. J'ai vu avec plaisir tout ce que vous m'avez dit du général Ney, et je suis fort aise qu'il ait acquis votre confiance. Veuillez croire à l'estime et à la considération que je vous porte.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7470. AU CITOYEN MELZI.

Paris, 22 nivôse an XII (13 janvier 1804).

Citoyen Melzi, Vice-Président de la République italienne, j'ai reçu vos lettres des 28 et 29 décembre. Comme vous, je ne conçois rien à toutes ces intrigues de Naples. J'ai vu avec plaisir le chef de brigade Fontanelli. Je lui accorde ma confiance puisqu'il a la vôtre; mais, dans la place importante que je lui accorde en lui faisant faire le service près de moi', je compte que vous me le garantissez. Il ne m'est point revenu de plaintes sur la division italienne; la première colonne arrive samedi; je ne pourrai la voir que dimanche prochain.

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Paris, 22 nivôse an XII (13 janvier 1804). Citoyen Tascher, Officier de la Garde, vous partirez dans la journée de demain pour Rome. Vous descendrez chez le cardinal Fesch, ambassadeur de la République, qui vous présentera au Pape, auquel vous remettrez en main propre la lettre ci-jointe. Vous resterez à Rome jusqu'à ce que Sa Sainteté vous ait remis sa réponse. Dans tous les cas, vous y resterez huit ou dix jours pour voir cette ville. BONAPARTE.

Comm. par M. le comte de Tascher.

7472. - A S. S. LE PAPE.

Paris, 22 nivôse an XII (13 janvier 1804).

Très-saint Père, j'ai fait communiquer à la diète de Ratisbonne le dernier bref que m'a adressé Votre Sainteté, et lui ai fait connaître le vif intérêt que je prenais à ce qu'il ne fût rien fait que de concert

1 En qualité d'aide de camp.

avec elle pour les affaires de religion, afin que Votre Sainteté n'eût, dans cette circonstance, à éprouver aucun sujet d'affliction ni de douleur. J'aurai soin de suivre cette première démarche, et elle peut compter sur tout mon appui et ma boune volonté. Il suffira qu'elle fasse prévenir le cardinal Caprara, afin qu'il me fasse connaitre l'état des choses et les démarches à faire.

J'ai éprouvé une grande consolation de voir terminé le concordat de la République italienne, et Votre Sainteté doit rester persuadée du désir que j'ai de chercher toutes les occasions de rendre heureux et prospère son pontificat.

Je n'ai qu'à me louer, en général, de la marche du clergé en France. Les évêques, les chapitres, les curés et les églises ont déjà un état décent, et mon intention est d'affecter le montant des pensions ecclésiastiques, qui est de 20 millions, à l'entretien du clergé, de sorte qu'à mesure des extinctions qui auront lieu par mort des pensionnaires, je me trouverai à même d'accroître l'aisance et le bienêtre des ministres de la religion; et, indépendamment de ce fonds général, mon intention est de commencer, cette année, de faire donner un traitement aux succursaux et vicaires. Nous en avons ici 40,000. Les frais de casuel qui leur avaient été accordés ne sont pas d'un revenu assez considérable ni assez assuré.

J'ai pensé qu'il n'était pas possible, dans la situation actuelle des choses, d'établir un séminaire par diocèse; mais j'ai l'intention de faire établir d'abord un grand séminaire par archevêché; les frais seront moindres, et par là ils pourront être entretenus avec la décence convenable.

Je recommande le cardinal Caselli à Votre Sainteté; il a été honoré de sa confiance, et je ne puis oublier la bonhomie et la pureté des principes que je lui ai reconnus dans les discussions théologiques que j'ai eues avec lui.

Je prie Votre Sainteté d'avoir quelque bonté pour madame Paulette', et de lui donner quelquefois ses conseils.

J'ai dans ce moment un grand nombre de pétitions des catholiques d'Irlande, qui sont sous une oppression vraiment intolérable et bien incompatible avec ces principes de philosophie dont se targuent les Anglais. Je désirerais connaître si Votre Sainteté y a quelques renseignements et quelques fils, et de quelle manière elle influe sur lesdits catholiques. Je ne pense pas qu'ils soient tout à fait privés de correspondance avec le Saint-Siége.

1 Pauline Bonaparte.

BONAPARTE.

Je charge de cette lettre le citoyen Tascher, officier de la Garde, créole de la Martinique. Je prie Votre Sainteté de le recevoir avec bonté.

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Monsieur le cardinal Fesch, Ambassadeur de la République, j'envoie à Rome le citoyen Tascher, parent de ma femme, pour que vous le présentiez au Pape. Il est chargé d'une lettre de moi à Sa Sainteté. Je crois même qu'il lui en remettra une de ma femme, en réponse à une qu'elle en a reçue l'année passée, ainsi qu'un rochet qu'elle lui a fait faire. Vous ne le présenterez pas comme parent de ma femme, mais comme officier de la Garde, en en disant assez cependant pour qu'il soit bien traité. Je l'autorise à rester à Rome huit ou dix jours; après quoi il s'en retournera ici.

Comm. par M. Ducasse. (En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

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Monsieur le Cardinal Fesch, j'ai été satisfait d'apprendre l'arrestation de Vernègues. Il est convenable qu'il soit remis sans délai aux premiers postes français à Rimini, et conduit, sous bonne et sûre escorte, à Paris. On ne doit attacher aucune importance à la démarche qui a été faite par les Russes; d'abord, parce qu'elle n'est pas approuvée par l'empereur; mais il sera possible que quelques intrigants de ce cabinet, gagnés par l'Angleterre, veuillent se mêler de ce qui ne les regarde pas. Le moyen d'éviter les discussions est de le faire partir sur-le-champ. La Russie est hors de la sphère de l'Europe, et, indépendamment que Vernègues est Français, cette affaire ne peut en rien la regarder.

Comm. par M. Ducasse.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

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BONAPARTE.

7475. AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINIStre de la guerre. Paris, 22 nivôse an XII (13 janvier 1804).

Faites venir MM. Emmet, Thompson et autres chefs irlandaisunis; faites-leur connaître, 1° que j'ai lu le mémoire ci-joint avec la

plus grande attention; que je ne puis faire aucune proclamation avant d'avoir touché le territoire d'Irlande; mais que le général commandant l'expédition sera muni de lettres scellées, par lesquelles je déclarerai que je ne ferai point la paix avec l'Angleterre sans admettre l'indépendance de l'Irlande, toutefois que l'armée aura été jointe par un corps considérable d'Irlandais-unis; que l'Irlande sera en tout traitée comme l'Amérique dans la guerre passée;

2o Que tout individu qui s'embarquera avec l'armée française, faisant partie de l'expédition, sera commissionné Français; et, s'il était arrêté et ne fût pas traité comme prisonnier de guerre, la représaille serait faite sur les prisonniers anglais;

3o Que tout corps formé au nom des Irlandais-unis sera considéré comme faisant partie de l'armée française; si l'expédition venait à ne pas réussir, la France entretiendrait un certain nombre de brigades irlandaises, et donnerait des pensions à tout individu qui aurait fait partie du gouvernement et des autorités du pays; ces pensions pourraient être réglées d'après les pensions données en France aux conditions équivalentes, lorsque les individus ne sont pas employés; que je désirerais qu'il se formât un comité d'Irlandais-unis, et que je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'ils fassent des proclamations et instruisent leurs compatriotes de l'état des choses. On ferait mettre ces proclamations dans l'Argus et dans les autres journaux d'Europe, afin d'éclairer les Irlandais sur le parti à tenir et sur les espérances à concevoir.

Si le comité voulait faire une narration de toutes les tyrannies exercées en Irlande, on l'insérerait dans le Moniteur.

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Répondre que la lettre a été mise sous les yeux du ministre, qui a eu lieu d'être surpris.

Le Gouvernement français ne peut reconnaître dans aucune puissance belligérante le droit de faire des modifications au droit des gens et de la guerre établi entre toutes les nations policées depuis tant de siècles. Les 25,000 sujets de Sa Majesté Britannique qui ont été pris les armes à la main dans les Etats de Hanovre, commandés par un de ses fils, et après avoir essayé de résister, et par suite de la proclamation de Sa Majesté le roi de la Grande-Bretagne, qui avait

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