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Vendée. On m'assure que les travaux ont cessé, ce qui peut porter les ouvriers des manufactures au brigandage.

BONAPARTE.

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Paris, 24 frimaire an XII (16 décembre 1803).

Proposition de nommer les citoyens Avoir l'âge et les états de serCuvelier, Saraire, Cremault, Baluet et Contant à cinq emplois d'officiers dans la compagnie des guides interprètes de l'armée d'Angleterre.

vice de chacun. Ils doivent avoir été en Angleterre au moins un an, écrire et bien parler la langue anglaise. La compagnie divisée en quatre escouades. Chaque escouade sera attachée à une des

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7389. — A L'ÉVÊQUE D'ORLÉANS'.

Paris, 24 frimaire an XII (16 décembre 1803).

Monsieur l'Évêque d'Orléans, j'ai reçu la lettre du 12 que le conseiller d'État Portalis m'a remise. Je vous remercie des détails que vous me donnez sur la Vendée. J'y ai reconnu le zèle dont vous m'avez déjà donné plusieurs fois des preuves. J'ai vu avec peine la

1 L'abbé Bernier.

désunion qui existe entre le préfet de Maine-et-Loire et le général Girardon; mais j'ai fait connaître au préfet que mon intention était qu'ils vécussent d'accord: j'espère qu'ils s'y conformeront:

J'ai été bien aise de voir que la première opinion que je m'étais faite des troubles qui viennent d'avoir lieu était conforme à ce que vous pensiez; mais il n'en est pas moins vrai qu'il y a quatre cents misérables sans feu ni lieu, mauvais sujets formés à l'impunité dans la licence des guerres civiles, et dont il serait urgent de débarrasser le pays. Je désirerais que vous pussiez m'en faire des listes, afin de pouvoir, aujourd'hui que j'ai dirigé sur ces points des forces assez considérables, les faire arrêter et les mettre hors d'état de recommencer leurs brigandages.

J'ai aussi lieu de croire que sept individus, qui ont débarqué dans l'anse du Repos, côte des Sables-d'Olonne, ont été vus au milieu de leur rassemblement. Des signaux de correspondance ont été faits entre la flotte anglaise et Saint-Hilaire et Sallertaine. Faites-moi connaître votre opinion sur les villages, curés, notables que vous croiriez capables de ces correspondances.

Il n'est pas moins vrai qu'il doit y avoir quelque accord parmi ces brigands, car depuis le 16 frimaire ils se sont rapidement dissipés, de manière qu'au 20 on avait peine à en trouver des traces.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7390. AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERRE.

Paris, 24 frimaire an XII (16 décembre 1803).

Pourquoi y a-t-il, Citoyen Ministre, des prisonniers anglais à Bordeaux? Les ordres que vous avez donnés pour la translation des prisonniers ne sont exécutés nulle part.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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Paris, 25 frimaire an XII (17 décembre 1803).

Je vous prie, Citoyen Ministre, de faire connaître au préfet de Maine-et-Loire que je vois toujours avec peine le sens forcé qu'il donne à tout; qu'il n'est permis de dire des choses de cette nature que lorsqu'on en a les preuves les plus évidentes; que je ne puis que réitérer que mon intention est qu'il ne se fasse point le chevalier des

rassemblements qui ont eu lieu; que, s'il n'y en avait qu'un, on pourrait, quoique avec beaucoup de circonspection, se livrer à un examen; que sa manière de voir est entièrement absurde, quand on considère la commotion générale de la Vendée et de la Loire-Inférieure. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7392.

-

AU CITOYEN CHAPTAL, MINISTRE DE L'INTÉrieur.
Paris, 25 frimaire an XII (17 décembre 1803).

Sachez, Citoyen Ministre, du citoyen Desmazières, président du collége électoral, et du citoyen Delorme, conservateur des forêts, pourquoi ils ont refusé la mission honorable de délégués du préfét pour la levée des conscrits; comment d'aussi bons citoyens ont eu moins de zèle que des émigrés nouvellement rentrés et des hommes indifférents au Gouvernement.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7393. -AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERRE.

Paris, 25 frimaire an XII (17 décembre 1803).

Nous avons, Citoyen Ministre, un grand besoin de mortiers à Boulogne, Étaples et Ambleteuse. Donnez l'ordre qu'il soit dirigé sur-lechamp sur Boulogne vingt mortiers de 12 pouces à la Gomer. Vous pouvez même les tirer, s'il est nécessaire, de Metz et de Strasbourg; mais prenez des mesures pour qu'ils soient remplacés à Strasbourg par de nouvelles fontes avant le 1er vendémiaire an XIII.

Donnez l'ordre qu'on fonde à Douai dix mortiers à la Gomer, ce qui fera trente mortiers ordinaires et à la Gomer, qui devront être rendus à Boulogne le plus tôt possible.

Les douze premiers mortiers à plaque qui seront faits auront la destination suivante :

Les quatre premiers seront destinés à défendre la flottille qui serait mouillée dans la rade d'Étaples;

Six autres seront destinés à défendre la flottille qui serait mouillée dans la rade d'Ambleteuse;

Et les deux autres, à défendre la flottille qui sera mouillée dans la rade de Wimereux.

Ordonnez que le génie, l'artillerie et la marine se concertent pour déterminer l'emplacement des batteries, en déterminant d'abord les points où pourra mouiller la flottille. Un croquis, mesuré géométri

quement et sûr, sera levé, d'après les conférences qui auront eu lieu entre un général d'artillerie, un général du génie, et les commissaires de marine nommés par l'amiral, et me sera soumis pour être définitivement approuvé avant le 15 nivòse.

Je vous prie de faire compulser les différents états des arsenaux, pour savoir s'il y aurait moyen de procurer sur-le-champ dix affûts, soit de côte, soit de place, de 36 pour Boulogne, et trente affûts, de côte ou de place, de 36 pour le Havre. Au cas qu'il n'y en ait point, faites-en mettre sur-le-champ en confection à Paris, de manière qu'ils y soient disponibles au 1er pluviòse.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7394.

A L'AMIRAL BRUIX.

Paris, 25 frimaire an XII (17 décembre 1803).

Citoyen Amiral Bruix, j'ai reçu votre lettre. J'imagine que vous avez fait remplacer, dans la division, les bateaux qui ont péri.

Il est nécessaire de ne jamais changer les bateaux de division; cela dérange toutes les combinaisons de la terre. Je vois dans vos états des bateaux placés dans les divisions à côté l'une de l'autre, et qui n'ont pas les troupes du même régiment.

Je désire que vous commenciez à faire entrer des bateaux dans le port d'Étaples, dont il est impossible, que nous nous passions.

Donnez l'ordre que les vingt-sept premiers bateaux qui nous arrivent du Havre soient dirigés sur Étaples, ainsi que les trois premières chaloupes et les trois premières péniches.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7395. AU GÉNÉRAL DAVOUT, COMMANDANT LE CAMP DE Bruges. Paris, 25 frimaire an XII (17 décembre 1803).

Citoyen Général Davout, j'ai reçu votre lettre du 22. L'approvisionnement extraordinaire d'Ostende, pour la flottille de transport, consistera spécialement en avoine et en son. Tant que les bâtiments resteront dans le port ou en rade, on les fournira de foin pour les chevaux, et la traversée n'est pas assez longue pour qu'ils puissent souffrir.

On a pourvu à l'eau-de-vie et aux autres objets. Le ministre Dejean va vous envoyer des caisses pour le biscuit. Il me paraît extraordinaire que le ministre de la marine n'ait pas pourvu aux pièces à

eau, sachant le nombre d'hommes qui doivent être embarqués. Dans tous les cas, je vais m'en faire rendre compte.

Comm. par Mme la maréchale princesse d'Eckmühl, (En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7396. AU CITOYEN TALLEYRAND,

MINISTRE DES RELATIONS EXTÉRIEURES.

Paris, 26 frimaire an XII (18 décembre 1803).

Je vous renvoie, Citoyen Ministre, vos pièces sur la Suisse. Envoyez copie de la capitulation militaire au ministre de la guerre.

Donnez des ordres pour qu'il ne soit souffert aucun enrôleur espagnol ou suisse dans le Valais. Ils débauchent nos troupes à leur passage pour l'Italie ou à leur retour.

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Paris, 26 frimaire an XII (18 décembre 1803).

Je vous renvoie votre correspondance. J'ai remarqué le rapport du 23 frimaire du capitaine Bompart. Il dit que deux cents batiments peuvent rester mouillés à Étaples, en dehors, pour le moment de la partance. Il paraît que cette position est à l'abri des vents de l'est, nord-est et sud-est. Il paraît qu'elle n'est pas à l'abri des vents de l'ouest; mais, dans ce cas, la flottille qui serait mouillée pourrait rapidement remonter jusqu'à Étaples. Si je ne me trompe pas

dans

cet aperçu, on peut donc considérer ce mouillage comme faisant parfaitement notre affaire; puisque l'on ne peut en partir qu'avec le vent d'ouest, on ne peut courir aucun danger dans ce mouillage, puisque ce vent est favorable pour remonter. Il me semble, du reste, qu'il avait toujours été entendu qu'un grand nombre de bâtiments pouvaient facilement remonter dans la Canche. Le seul embarras était de les faire sortir dans une marée. Il serait donc convenable de faire planter là un plus grand nombre de pieux toujours en remontant. J'approuve la conduite du général Magon, qui a mis embargo sur le bâtiment neutre pour ne pas divulguer ses opérations. Donnez ordre qu'on fasse la même chose partout, toutes les fois qu'une division de la flottille devrait sortir.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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