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pouvons compter; et, d'ailleurs, il est possible qu'il y ait des mesures économiques à prendre.

En tout, ce voyage ne peut être que très-utile; mais ne le laissez pas manquer d'argent. Je vous avoue que je vois avec peine les grands travaux qu'on fait pour les écuries et casernes. Je ne prétends pas passer à Boulogne dix ans, et les bois et ouvriers employés à ces travaux sont des moyens perdus pour la flottille. Vous verrez qu'on ne manque pas de forgerons à Boulogne.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7348. AU CONTRE-AMIRAL DECRÈS.

Paris, 11 frimaire an XII (3 décembre 1803). Les individus, Citoyen Ministre, atteints par le sénatus-consulte, seront traités comme déportés, les autres comme exilés. En général, faites-les bien traiter, pourvu qu'on soit sûr qu'ils ne s'échappent pas. J'approuve que vous fassiez partir la frégate la Cybèle et la frégate la Gloire avec les déportés et huit milliers de poudre pour Cayenne. Faites-y passer un officier pour commander les troupes, l'adjudant commandant Degouges étant mort. Du reste, les deux frégates se chargeront de 1,000 fusils, 250 hommes, et de la plus grande quantité de farine et de vivres qu'elles pourront porter, pour la Martinique.

Quant à l'argent, le ministre du trésor public vous remettra des traites sur la Havane pour la somme de 700,000 francs. Après avoir été à la Martinique, les frégates se porteront à la Guadeloupe, pour y remettre l'argent destiné pour cette colonie, et se rendront de là aux États-Unis d'Amérique, où elles embarqueront le citoyen Jérôme Bonaparte, lieutenant de vaisseau. Elles continueront leurs croisières et rentreront en France en prenant toutes les précautions convenables.

Il faut s'arranger de manière que les lettres de change sur la Havane ne courent pas le danger d'être prises par les Anglais, ce qui est facile, si le commandant les jette à l'eau, ainsi que les dépêches. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7349. AU CONTRE-AMIRAL DECRES.

Paris, 11 frimaire an XII (3 décembre 1803). Le contre-amiral hollandais Ver Huell, Citoyen Ministre, propose d'acheter en Hollande une centaine de bateaux baleiniers qu'il dit être extrêmement légers et pouvoir servir comme péniches. Comme nous ne saurions trop avoir de ces bâtiments, je lui écris qu'après

s'en être assuré lui-même, s'il les trouve propres à faire la traversée, il en achète pour 200,000 francs. Écrivez au citoyen Semonville de tenir ces 200,000 francs à la disposition du contre-amiral Ver Huell, sur les 800,000 francs qu'il a reçus.

Comm. par Mme la duchesse Decrès.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7350. AU CONTRE-AMIRAL VER HUELL.

Paris, 11 frimaire an XII (3 décembre 1803).

Monsieur le Contre-Amiral Ver Huell, je vous ai expédié, le 7 frimaire, un courrier pour vous faire connaître mes décisions sur les différentes demandes que vous m'avez faites. Je reçois aujourd'hui par la poste votre lettre du 6, et je vous expédie un courrier pour vous faire connaître plus rapidement mes intentions.

Vous trouverez ci-joint le procès-verbal de l'épreuve faite sur le bateau que vous avez vu à Boulogne; tout le monde en a été trèssatisfait.

Donnez des ordres et veillez à ce que les quarante bâtiments achetés en Hollande soient expédiés sur-le-champ pour Boulogne. Il faudra que les équipages bataves les conduisent jusque-là. Je ne pense pas que les bâtiments puissent arriver jusqu'à Ostende par les

canaux.

Vous me faites connaître que vous pourrez trouver un grand nombre de chaloupes baleinières, qui sont des bateaux fort légers. Je n'ai point l'idée de ce que peuvent être ces canots, mais je m'en rapporte entièrement à vous. Vous pouvez donc, si vous pensez qu'ils puissent servir en forme de péniches, et qu'ils soient propres au passage de Calais en Angleterre, en faire acheter jusqu'à la valeur de 200,000 francs. Je désire que vous soyez chargé de faire les marchés, et de les faire passer sur-le-champ à Ostende. J'imagine que vous les visiterez vous-même avant de les acheter, car, dans des expéditions de cette nature, il ne faut s'en rapporter qu'à soi. L'ambassadeur doit avoir plus de 200,000 francs sur les 800,000 francs du trésor public. Le ministre de la marine lui écrira de tenir 200,000 francs à votre disposition pour cet objet. Mais, comme ses dépêches n'arriveront que par la poste, vous pouvez lui en parler, si vous le croyez nécessaire. Par le retour de mon courrier, faites-moi une description de ces canots baleiniers.

Comme j'attache la plus grande importance à ce que la flottille batave soit bientôt prête à Flessingue, j'ai fait passer une note à

Schimmelpenninck. Devant bientôt me rendre dans ce pays, je serais fàché d'être obligé de dire que je ne suis pas content.

Tachez donc de bien vous porter, car j'ai besoin de votre zèle et de vos talents.

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Paris, 11 frimaire an XII (3 décembre 1803).

Citoyen Amiral Bruix, je reçois votre lettre du 10. J'ai vu avec plaisir l'arrivée des flottilles du Havre et de Saint-Valery. Je pense que vous ne devez pas tarder à en recevoir un plus grand nombre. Je ne puis trop vous recommander d'organiser l'entrée du port, et de faire placer deux ou trois corps-morts.

Les bateaux de Terre-Neuve, à ce que je vois, ne sont pas encore arrivés. On me propose, en Hollande, l'achat de cent bateaux baleiniers que l'on dit pouvoir servir de demi-péniches. Je l'ai ordonné, parce que je pense que nous ne saurions avoir trop de petits bâtiments.

Envoyez un de vos officiers à Flessingue pour faire diriger sur Boulogne, dans le plus court délai, les quarante-sept bateaux achetés en Hollande, qui tous doivent servir d'écuries. Une grande partie doit être arrivée à Flessingue. Si tous n'y sont pas, vous lui ordonnerez de se rendre à la Haye près de notre ambassadeur, qui lui dira où l'on en est et qui pressera le départ.

Je vous prie de faire mettre à la disposition de la Garde quatre paquebots tout équipés et meublés pour mon usage particulier. Je crois vous avoir dit que je désirais qu'on plaçât sur chacun un obusier de 8 pouces. Je désirerais qu'on les installàt de manière à pouvoir porter chacun six chevaux, ce qui ferait vingt-quatre chevaux pour mon service.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7352. AU CITOYEN MONGE, EN MISSION A LIÉGE. Paris, 13 frimaire an XII (5 décembre 1803).

Les 150,000 francs d'obligations doivent être arrivés. Faites-moi connaître l'époque à laquelle on pourra avoir les neuf chaloupes canonnières.

J'ai communiqué vos observations sur les avirons au ministre de la marine, qui doit vous écrire.

Je vois avec peine que le mois de brumaire est passé et que nous n'avons pas encore de canons de Perrier.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7353. — AU CITOYEN REGNIER,

GRAND JUGE, MINISTRE DE LA JUSTICE.

Paris, 13 frimaire an XII (5 décembre 1803).

Je vous renvoie, Citoyen Ministre, votre correspondance de l'Ouest. J'ai remarqué dans la lettre du préfet de Maine-et-Loire qu'il pense qu'à la désignation des conscrits doivent s'arrêter ses fonctions. Écrivezlui que, loin d'être terminées, elles commencent; que ces fonctions sont permanentes, non-seulement pour faire désigner les conscrits, mais pour les faire partir, pour faire rejoindre même les déserteurs, et n'en tolérer aucun dans son département.

Je désire que vous fassiez une circulaire aux préfets pour leur faire sentir l'importance de l'opération de la conscription, et que leur devoir est non-seulement de faire tirer les conscrits, mais de les faire partir et de ne pas tolérer les déserteurs.

Envoyez par un courrier extraordinaire la lettre du préfet de la Loire-Inférieure au général Gouvion, et enjoignez-lui de vérifier les faits contenus dans cette lettre, et de ne rien négliger pour en faire arrêter et punir sévèrement les auteurs.

Archives de l'Empire.

7354.

BONAPARTE.

AU CITOYEN PORTALIS, CONSEILLER D'ÉTAT,
CHARGÉ DE TOUTES LES AFFAIRES CONCERNANT LES CULTES.

Paris, 13 frimaire an XII (5 décembre 1803).

J'ai reçu l'aperçu des dépenses des cultes pour l'an XII. Vous portez tous les traitements en entier; mais ne doit-il pas y avoir une réduction produite par les pensions dont jouissent presque tous les ecclésiastiques?

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

-

7355. AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERRE. Paris, 14 frimaire an XII (6 décembre 1803).

Je vous prie, Citoyen Ministre, de tenir à la disposition du général Moncey une somme de 50,000 francs pour payer aux gendarmes les 12 francs par chaque déserteur qu'ils arrêteront. Une centaine de

déserteurs du camp de Saint-Omer sont déjà arrêtés; faites payer surle-champ aux gendarmes les gratifications qui leur reviennent.

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NOTE POUR UNE LETTRE A S. M. L'EMPEREUR DE TOUTES LES RUSSIES. Paris, 14 frimaire an XII (6 décembre 1803).

J'ai reçu la lettre par laquelle Votre Majesté Impériale m'apprend qu'elle a jugé à propos de rappeler auprès d'elle le comte de Markof, son ministre plénipotentiaire auprès de la République française. Il m'a fidèlement renouvelé, ainsi qu'il en avait reçu l'ordre de Votre Majesté Impériale, les assurances de l'intention où elle est de rester constamment attachée au système d'amitié et d'union qui a, depuis quelques années, été rétabli entre les deux États. Je ne doute pas qu'à son retour auprès de Votre Majesté Impériale il ne soit empressé de vous transmettre tout ce que je lui ai fait connaître de mes sentiments personnels et de ma disposition bien sincère à saisir toutes les occasions qui pourront se présenter pour resserrer davantage encore les liens de la bonne amitié qui existe si heureusement entre les deux pays. Je prie Votre Majesté Impériale d'être bien persuadée des vœux que je forme pour la gloire et la prospérité de son règne. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7357. -AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Paris, 14 frimaire an XII (6 décembre 1803).

Je vois, Citoyen Ministre, dans le Journal de Paris, que le général Belliard a nommé chef de bataillon le citoyen Wautier, ci-devant capitaine dans le 6° régiment de Wallons Archiduc-Joseph; je vous prie de me faire connaître ce que cela veut dire.

Dépôt de la guerre.

7358.

BONAPARTE.

AU GÉNÉRAL RAPP, AIDE DE CAMP DU PREMIER CONSUL.
Paris, 15 frimaire an XII (7 décembre 1803).

Citoyen Général Rapp, j'ai reçu votre lettre. Suivez les instructions que vous avez de m'écrire tous les jours. Vous devez aller aux iles d'Hyères et à Marseille. Faites-moi connaître en détail ce que vous y aurez fait et vu.

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