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Quant aux bâtiments de transport, il n'est pas davantage exact de dire qu'il n'en soit pas question dans la convention; car il est dit au deuxième paragraphe de l'article 3: de sorte que cette seconde expédition pourra porter 36,000 hommes, avec les équipages, » l'artillerie nécessaire et 1,500 chevaux. » Or je n'ai demandé pour l'artillerie que deux divisions, chacune de 27 bâtiments. Vous voyez donc que je suis resté dans les termes du traité. Il ne s'agit point ici d'arguer, mais de faire.

Je vous autorise à diminuer la flottille de bateaux canonniers, et, au lieu de dix divisions, à les porter à huit; ce qui fera donc, au lieu de 270 bateaux, 216; vous savez que, par le traité, on en devait fournir 250.

Si la République batave n'a pas de canons de 24, je vous autorise à armer vos bâtiments de canons de 18.

Quant aux vivres et matelots, je vous autorise également à promettre en mon nom que je ferai solder, tous les trois mois, toutes les avances qui seront faites pour les équipages. Si même vous pensez qu'il y ait trop de difficultés à avoir trois divisions de chaloupes canonnières, je me réduis à deux, c'est-à-dire 54. Vous savez que par le traité on devait en fournir 100.

Ce que je demande donc à la République batave se réduit à : 54 chaloupes canonnières,

216 bateaux canonniers,

54 bâtiments de transport,

54 bâtiments-écuries.

Total, 378 bâtiments,

qui, l'un portant l'autre, ne peuvent exiger plus de 5 matelots; ce qui ferait un nombre de 1,800 matelots à peu près pour six mois, et une dépense de près de 4 ou 500,000 francs.

Après cette concession faite, nous avons le droit d'espérer que le Gouvernement batave agira avec la plus grande activité, pour que la première portion demandée soit prête au 20 frimaire, et le restant à l'époque de nivôse. Je vous prie done d'avoir une nouvelle conférence et de m'assurer que je puis véritablement compter sur ce résultat.

J'ai compté sur l'exécution du traité de la part du Gouvernement batave, et, si de grands et vastes plans se trouvaient déconcertés par des non-exécutions, j'aurais droit de me plaindre du Gouvernement hollandais.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7339. AU CONTRE-AMIRAL DECRÈS,

MINISTRE DE LA MARINE ET DES COLONIES.

Paris, 7 frimaire an XII (29 novembre 1803).

Donnez ordre qu'une péniche de Paris se rende à Compiègne; elle sera destinée à apprendre à nager aux dragons de la division Baraguey d'Hilliers, qui sont à Compiègne.

Ordre qu'une péniche de Saint-Valery-sur-Somme se rende à Abbeville, pour y apprendre à nager à des détachements de la division de dragons du général Klein.

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Paris, 8 frimaire an XII (30 novembre 1803).

Je vous envoie, Citoyen Ministre, le rapport qui m'a été fait par le ministre de la guerre, avec la convention qui a été passée par ordre du général Mortier, relatifs à l'emprunt. Je vous envoie en original la lettre que j'écris au ministre de la guerre, où vous verrez mes intentions. Vous la ferez passer à ce ministre, après en avoir pris connaissance, et vous vous concerterez avec lui pour qu'il écrive, par le même courrier que vous expédierez par Hambourg, au général Mortier, auquel il notifiera mes intentions.

Faites connaître au citoyen Reinhard que je ne puis ratifier la convention; qu'il faut que l'emprunt soit fait par les États du Hanovre, puisqu'il n'est fait que pour les soulager; que le Hanovre choisisse, ou d'en promettre le remboursement dans dix ans, ou de l'hypothéquer sur les biens patrimoniaux du roi d'Angleterre; et que je garantirai que ces stipulations seront fidèlement exécutées. Envoyez-lui les pouvoirs et instructions nécessaires.

Faités également conuaître au citoyen Reinhard qu'il n'aurait dû rien faire sans vos ordres; qu'il devait vous envoyer un courrier pour demander des instructions, et, jusque-là, répondre au général Mortier qu'il devait attendre. Recommandez-lui de procéder avec la plus grande circonspection, et de vous tenir instruit de la marche de cette affaire; et, en général, je désire que vous écriviez à tous les ministres de la République, quelle que soit leur qualité, qu'ils ne doivent jamais se permettre de faire aucune démarche que par les ordres du

Gouvernement, transmis par le Premier Consul ou par le ministre

des relations extérieures.

Archives des affaires étrangères.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7341.

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AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERRE.
Paris, 8 frimaire an XII (30 novembre 1803).

Il m'est impossible, Citoyen Ministre, de ratifier la convention. faite avec le sénat de Hambourg. Ce n'est pas par l'armée française que cet emprunt devait être fait, mais par les États de Hanovre. D'ailleurs, on devait affecter pour son remboursement les biens patrimoniaux du roi d'Angleterre. Une convention avec un gouvernement étranger devait être faite par un ministre de la République, muni de pouvoirs et d'instructions en règle. Il est donc convenable qu'elle soit transformée en une autre où les États du Hanovre soient partie contractante et la France simplement garante. Si les Hambourgeois ne voulaient pas des biens du roi d'Angleterre pour hypothèque, les États de Hanovre promettraient remboursement pour dans dix ans, et la France se portera garante de cette stipulation. Je ne ferai point de difficulté alors de ratifier ladite garantie. Si les États de Hanovre se refusent à cette démarche, la convention avec Hambourg sera nulle; car le Premier Consul ne se résoudra jamais à la ratifier, et, dès lors, il faudra avoir recours à des impositions de guerre sur l'Électorat, proportionnées aux besoins de l'armée, surcharge à laquelle les Hanovriens auront donné lieu s'ils refusent l'emprunt.

Faites connaître au général Mortier ces dispositions. Le ministre des relations extérieures envoie des pouvoirs et des notes en règle au citoyen Reinhard. Tout ce qui tient aux relations extérieures est d'une nature très-délicate; vous ne sauriez conseiller trop de circonspection. Je suis mécontent de ce que le général Mortier ne vous rend pas compte de tout, en détail, et tous les jours.

BONAPARTE.

Archives des affaires étrangères.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

7342. NOTE POUR LE MINISTRE

DE L'ADMINISTRATION DE LA GUERRE.

Paris, 8 frimaire an XII (30 novembre 1803).

Le général Dejean écrira, par courrier extraordinaire, au commissaire général, pour que, sur-le-champ, on dresse le bordereau

des fourrages que les départements ont fournis par réquisition; que le décompte en soit fait aussitôt, à raison de trente sous, prix moyen de la ration. On aura soin de diminuer pour les départements où les fourrages sont à bon marché, et d'augmenter pour ceux qui sont plus éloignés et où ils sont plus chers. Ces diminutions et augmentations seront toutefois faites de manière que, dans le résultat général, la ration ne revienne pas à plus de trente sous.

Le commissaire général donnera l'assurance que tout le monde sera payé, et que, aussitôt le décompte parvenu au Gouvernement, les fonds nécessaires seront envoyés en poste, si les 200,000 francs mis à sa disposition pour cet objet et sur lesquels les payements doivent être faits sur-le-champ ne sont pas suffisants.

Le commissaire général restera à son poste jusqu'à ce que ce décompte soit dressé et afin de l'apporter lui-même. Le ministre écrira aux préfets des départements qui ont éprouvé des réquisitions, pour leur annoncer qu'aussitôt les décomptes arrivés les payements seront effectués, et les charger, en conséquence, d'inviter les cultivateurs à ne point se défaire à perte des bons de réquisition, le payement en étant assuré.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7343. AU CITOYEN LACUÉE,

PRÉSIDENT DE LA SECTION DE LA GUERRE AU CONSEIL D'ÉTAT.

Paris, 9 frimaire an XII (1er décembre 1803).

Je vous envoie un projet pour compléter la Garde avec un appel de conscrits. Il paraît, par ce que dit le général Bessières, qu'il faudrait, au lieu d'appeler 500 hommes de l'an IX et X, en appeler 600, et au lieu de 1,000 hommes de l'an XI et XII, en appeler 1,200.

L'armée ne peut suffire au recrutement de la Garde; elle ne peut la mettre même au pied de paix, sans s'affaiblir d'un petit nombre d'hommes extrêmement précieux, ce qui m'a donné l'idée d'appeler des conscrits. J'exige qu'ils aient dix sous de haute paye, afin de n'être pas ruineux pour le trésor public.

Archives de l'Empire.

7344.

BONAPARTE.

NOTE POUR LE MINISTRE DE LA JUSTICE.
Paris, 10 frimaire an XII (2 décembre 1803).

Faire connaître aux préfets de Maine-et-Loire, de la Vendée et des Deux-Sèvres, que mon intention n'est pas d'user d'indulgence

pour les 60 conscrits qui ont paru en armes dans le canton de Beaupreau. Les nommés Forestier et Morin, ou tout autre instigateur, doivent être sur-le-champ traduits devant des commissions militaires extraordinaires, de cinq officiers, et condamnés à mort. Les autres conscrits, qui n'auraient été qu'égarés, seront arrêtés et conduits sous sûre et bonne escorte dans la citadelle de Briançon, où ils seront retenus en prison jusqu'à nouvel ordre.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7345. AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINIstre de la guerre.

Paris, 10 frimaire an XII (2 décembre 1803). L'organisation de la légion piémontaise n'avance pas, Citoyen Ministre; je désire cependant qu'elle soit promptement complète, mon intention étant de la faire participer à l'expédition. Le 1er bataillon doit ètre actuellement à peu près formé à Montpellier. Donnez des ordres pour la formation du 2o, qui se réunira à Auxonne. Je désire que le général Caffarelli prenne connaissance de l'état dans lequel est son organisation et se rende à Turin pour y rester jusqu'à nouvel ordre, et s'y occupe, sans délai, de son entière formation. Veillez à la bonne composition des officiers et sous-officiers, et enfin à tout ce qui peut intéresser le service pour cet objet.

Dépôt de la guerre.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7346. DECISION.

Rapport du ministre de la

Paris, 11 frimaire an XII (3 décembre 1803). guerre sur Rien n'oblige le général Morune lettre du général Mortier, portant tier à payer à ce duc ce qu'il ne avis qu'il va payer 159,119 francs à

M. le duc d'Oldenburg, pour les dégâts lui doit pas. Il n'y a qu'à ne plus en parler; on s'en occupera à Paris. BONAPARTE.

commis sur son territoire des troupes françaises.

par le passage

Dépôt de la guerre.

7347. — AU CONTRE-AMIRAL DECRÈS,

MINISTRE DE LA MARINE ET DES COLONIES.

Paris, 11 frimaire an XII (3 décembre 1803).

Je crois qu'il n'y a pas d'inconvénient à laisser partir Cretet avec ses ingénieurs; il y restera moins. C'est un homme qui a l'habitude de ces travaux, qui verra par lui-même et nous dira sur quoi nous

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