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que mon intention était, dans toutes les circonstances, de les favoriser et de les protéger; qu'ils peuvent donc compter là-dessus. Qu'il fasse dire à la veuve de Mourad-Bey que j'ai reçu sa lettre; que j'ai donné l'ordre spécial aux agents français qui sont en Égypte de la protéger; que je veux qu'elle n'ait rien à craindre, et qu'elle n'ait besoin de rien, parce que Mourad-Bey a fini par être ami de la France, qu'il est mort dans ces sentiments, et qu'ainsi je serai toujours ami de sa famille.

Archives des affaires étrangères.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7313. AU CITOYEN TALLEYRAND.

Paris, 2 frimaire an XII (24 novembre 1803).

Je désire, Citoyen Ministre, que vous écriviez une lettre en chiffre au citoyen Lesseps, commissaire des relations extérieures au Caire, et que vous preniez la précaution de la lui envoyer par un homme qui ira s'embarquer à Trieste, sur le premier bâtiment qui partira pour Alexandrie, de manière que vous ayez double garantie pour l'arrivée de cettre lettre.

Vous direz au citoyen Lesseps de faire connaître à Ibrahim-Bey et à Osman-Bey que j'ai reçu leur lettre, et que j'en approuve le contenu; que j'ai fait parler à la Porte pour ce qui les regarde, mais qu'il est difficile d'espérer quelque chose de ce côté; que je leur veux du bien, et que je désire leur en donner des preuves; qu'en attendant qu'il soit pris un parti définitif, je serais porté à leur donner du secours, mais de manière à ne pas nous brouiller encore avec la Porte; qu'ils me fassent donc de suite connaître la nature du secours dont ils peuvent avoir besoin.

Recommandez au citoyen Lesseps de rendre ses communications plus fréquentes, en envoyant des exprès avec des lettres chiffrées, et avec les plus grandes précautions, soit par Raguse, soit par Trieste.

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Paris, 2 frimaire an XII (24 novembre 1803).

Je vous prie, Citoyen Ministre, d'écrire au citoyen Semonville, à la Haye, que j'ai donné ma confiance au contre-amiral hollandais. Ver Huell, que j'ai nommé commandant en chef de la flottille ba

tave; qu'il est donc convenable qu'il le soutienne auprès de son Gouvernement, et lui prête toute l'assistance dont il pourrait avoir besoin. BONAPARTE.

Archives des affaires étrangères.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

7315. AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERRE. Paris, 2 frimaire an XII (24 novembre 1803).

Vous donnerez l'ordre au général de division Gouvion, inspecteur général de gendarmerie, de se rendre sur-le-champ à Angers, et de porter de là son quartier général à Châtillon.

Il aura immédiatement sous ses ordres une colonne d'éclaireurs, composée de trois compagnies de grenadiers du 12o régiment d'infanterie légère, qui est à Nantes, complétées chacune à 65 hommes au moins, commandée par un chef de bataillon; de quatre compagnies de grenadiers du 93e régiment, complétées également à 65 hommes et commandées par un chef de bataillon. Ces deux petits bataillons, joints à 25 gendarmes et à un escadron du 22° de chasseurs à cheval, fort au moins de 130 hommes, formeront cette colonne sous les ordres du général Gouvion.

Il aura aussi sous ses ordres trois autres colonnes qui se réuniront à Beaupreau, à Thouars et aux Herbiers.

La première, qui se réunira à Beaupreau, sera composée de 25 gendarmes, de deux compagnies du 12 régiment d'infanterie légère, complétées au moins à 65 hommes, et d'une compagnie à cheval du 28 de dragons, forte au moins de 70 hommes. Le général de brigade Girardon, commandant le département de la Mayenne, se mettra à la tête de cette colonne.

La deuxième colonne sera composée de deux compagnies, complétées à 65 hommes, du bataillon du 63° régiment qui est à Poitiers, de 25 gendarmes et d'une compagnie, complétée à 70 hommes et à cheval, du 22o régiment de chasseurs, qui est à Niort. Le général de brigade Dufresse se mettra à la tête de cette colonne, qui se réunira à Thouars.

La troisième colonne se réunira aux Herbiers, et sera composée de deux compagnies complétées à 65 hommes, d'une demi-brigade suisse, qui est à la Rochelle, de 25 gendarmes, de deux compagnies également à 65 hommes du bataillon de la 82o demi-brigade, qui est aux Sables, et d'une compagnie à cheval du 4o régiment de chasseurs, qui est à Fontenay-le-Peuple '. Cette troisième colonne sera com1 Fontenay-le-Comte.

mandée par le chef de brigade Reynaud, adjudant du palais, auquel vous donnerez l'ordre de se rendre en poste aux Herbiers.

Ces trois colonnes d'éclaireurs seront sous les ordres du général de division Gouvion, qui dirigera toutes leurs marches et leurs opérations de manière à faire fouiller la forêt de Vezins et arrêter sans miséricorde les hommes qui faisaient partie du rassemblement qui a eu lieu dans la commune d'Yzernay, les poursuivre partout et sur quelque département qu'ils se soient réfugiés, et enfin se porter partout où le prétexte de la conscription ou toute autre raison feraient naître des troubles.

Le général Gouvion est à cet effet muni de tous les pouvoirs nécessaires; il pourra promettre telle récompense qu'il jugera convenable pour l'arrestation des brigands.

Il sera accordé à toutes les troupes faisant partie de ces quatre colonnes d'éclaireurs une indemnité pour tenir lieu de vivres de campagne.

Ces colonnes d'éclaireurs existeront jusqu'à nouvel ordre; et vous mettrez à la disposition du général Gouvion une somme pour qu'il puisse suffire, soit aux dépenses d'espionnage, soit au payement des récompenses promises, soit pour l'indemnité des vivres de campagne jusqu'à ce que ce service soit organisé.

Recommandez au général Gouvion de se concerter avec les préfets; il est d'ailleurs autorisé, d'après son grade d'inspecteur général de gendarmerie, à faire faire à la gendarmerie tous les mouvements et déplacements qu'il jugera convenables pour arrêter les troubles à leur naissance.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7316.AU GÉNÉRAL SAVARY,

AIDE DE CAMP DU PREMIER CONSUL.

Paris, 2 frimaire an XII (24 novembre 1803). Vous voudrez bien partir pour Mayenne et secrètement. Vous y verrez Chappedelaine, qui vous a écrit la lettre que vous m'avez remise. Vous prendrez les renseignements les plus circonstanciés. Vous irez sur les lieux mêmes où il a été rencontré par le commencement du rassemblement. De là, vous consulterez les officiers de gendarmerie, le général et le préfet, et vous acquerrez sur tout ce qui se passe toutes les informations convenables, ainsi que sur les mouvements que des malveillants voudraient faire sous le prétexte de la conscription.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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Rapport du ministre de la guerre sur les dispositions faites par le général Lacombe Saint-Michel pour assurer la défense des côtes de la Liguric. Le ministre propose de faire

passer

Renvoyé au ministre de la querre, pour faire filer à Gênes, pour rester en dépôt jusqu'à nouvel ordre, et entreposer, s'il est

500,000 kilogrammes de poudre à nécessaire, dans les magasins de Gênes, qui en manque.

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la République italienne, trois cents milliers de poudre. Par ce moyen, ces poudres seront toujours à nous, et, si nous en avons besoin, nous les trouverons. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7319. - DÉCISION.

Paris, 2 frimaire an XII (24 novembre 1803).

Rapport du général Soult sur la de- Renvoyé au ministre de l'admimande formée par le citoyen Gravatte, chirurgien de 3 classe, d'être réintégré dans le grade de chirurgien de 2o classe.

nistration de la guerre. Mon in-
tention est qu'il ne soit pas fait
de tort aux vieux chirurgiens qui
ont fait la
guerre.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE

7320. AU CITOYEN FLEURIEU.

Paris, 2 frimaire an XII (24 novembre 1803).

Citoyen Fleurieu, Conseiller d'État, chargé par intérim du portefeuille de la marine, je reçois un imprimé de Boulogne, où est décrit l'arrimage d'une chaloupe canonnière, d'un bateau canonnier et d'une péniche; mais je ne trouve pas que tout soit décrit avec assez d'ordre et de précision.

1° On ne dit pas le nombre d'hommes que la chaloupe canonnière seulement, mais le nombre est passagers, 90; et garnison, 30;

doit porter. Le mot passagers y est laissé en blanc; il faudrait mettre ce qui fait 120 hommes.

2o On ne distingue pas l'endroit où doivent être placées les 12,000 cartouches et les 1,200 pierres à feu.

3o On ne dit pas comment les passagers doivent être répartis sur les caissons, sur le pont, dans les hamacs.

4o On ne dit pas combien la péniche doit porter d'hommes. Elle doit en porter 66, dont 10 de garnison et 56 de passagers.

5o Les caissons ne sont pas désignés, ni ce qu'ils doivent porter; il doit y avoir 12,000 cartouches.

Je vous prie de faire rédiger de nouveau cette instruction, et de faire ajouter, à la fin de l'installation de chaque bâtiment, une table de tout ce qu'il doit porter, en indiquant par qui les objets doivent être fournis, pour l'usage des garde-magasins, etc.

Faites connaître au ministre de la guerre qu'il doit faire fournir un tonneau de lest en boulets à chaque bâtiment, et indiquez-lui les ports où vous avez de ces bâtiments en armement. Prévenez les commissaires de marine que, toutes les fois que la terre ne sera pas en mesure, ils fournissent des boulets de la marine.

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COMMANDANT EN CHEF LA FLOTTILLE BATAVE.

Paris, 2 frimaire an XII (24 novembre 1803). Je reçois votre lettre du 28 brumaire. Je vois avec peine qu'il n'y a encore qu'un petit nombre de bâtiments à Flessingue, et j'attends votre deuxième dépèche pour connaître ce qu'il y a à Rotterdam et dans les autres chantiers. J'ai causé avec Schimmelpenninck, qui va écrire par un courrier à son Gouvernement pour lui faire sentir l'importance de vous seconder de tous ses moyens. Je vous prie de continuer à prendre des renseignements sur les boots qu'on a achetés pour nous. Donnez des ordres pour qu'ils partent le plus tôt possible. On m'assure qu'il y en a eu quarante-trois d'achetés. Il faudrait d'abord qu'ils partent tous pour Flessingue. J'attends donc votre second courrier.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

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