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AU CITOYEN PETIET, COMMISSAIRE ORDONNATEUR.
Boulogne, 25 brumaire an XII (17 novembre 1803).

Je reçois votre lettre du 23 brumaire, par laquelle vous m'annoncez la bonne situation du service des camps de Bruges. Je n'ai lieu que d'être très-satisfait des services de celui de Saint-Omer. Les fournitures m'ont paru bonnes, hormis celle des outils et effets de campement, que l'on m'assure être des restes de magasins. Faites user ces restes dans les camps actuels, mais procurez-vous pour l'embarquement la quantité de pelles, pioches et haches de très-bonne qualité.

Vous devez fournir à l'embarquement 4 pelles, 4 pioches et 4 haches par compagnie.

Je vous prie de porter aussi une attention particulière aux hôpitaux de Boulogne, car je voudrais le moins d'évacuations possible.

Enfin il est un objet sur lequel je ne vois pas qu'il ait été pris aucune mesure, c'est sur l'eau-de-vie qu'on doit embarquer. Il doit y avoir 300,000 pintes. Faites-en passer la moitié à Boulogne. Faites-moi une récapitulation de tout ce que j'ai demandé, l'endroit où cela existe, et ce qu'il y a dans ce moment-ci.

Adressez-moi ce rapport à Paris. Je compte, le mois prochain, visiter le camp d'Ostende.

Archives de l'Empire.

7292.

BONAPARTE.

AU CITOYEN CHABROL, AUDITEUR AU CONSEIL D'ÉTAT. Saint-Cloud, 26 brumaire an XII (18 novembre 1803). Citoyen Chabrol, je désire que vous vous rendiez à Nieuport, Ostende, Dunkerque, Calais, Terneuse et Anvers, pour vérifier si les travaux ordonnés lors de mon premier voyage, cet été, sont en pleine activité, tels que les réparations des digues et ports. Les ingénieurs vous mettront au fait des travaux qui ont été ordonnés. Je désire que, sans y mettre rien d'ostensible, vous vous assuriez qu'il n'y a aucune espèce de plainte des civils contre les militaires, et que les travaux qui leur sont requis leur sont exactement payės. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7293.AU GÉNÉRAL DAVOUT,

COMMANDANT LR CAMP DE BRUGES.

Saint-Cloud, 26 brumaire an XII (18 novembre 1803).

Citoyen Général Davout, je suis de retour à Paris. Je ne compte

voir votre armée que lorsque la flottille hollandaise sera prête à Flessingue. Le ministre de la marine, qui se rend à Ostende, prendra connaissance de ce qui s'y fait et donnera les ordres nécessaires. En attendant, envoyez-moi l'état de situation de votre armée.

Comm. par Mme la maréchale princesse d'Eckmühl.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7294. AU CITOYEN TALLEYRAND.

Saint-Cloud, 27 brumaire an XII (19 novembre 1803).

Je vous renvoie votre correspondance, Citoyen Ministre. Je vous prie de faire mettre dans le Moniteur quelques détails sur la guerre que soutiennent actuellement aux Indes les Anglais contre les Mahrattes.

Je vous envoie une lettre qui vous mettra au fait des affaires de Russie. Il paraît que nous voilà débarrassés de ce Markof.

Archives des affaires étrangères.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7295. AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Saint-Cloud, 27 brumaire an XII (19 novembre 1803).

Je reçois, Citoyen Ministre, votre rapport du 24 brumaire, sur les hommes, partis et arrivés aux corps, de la conscription de l'an IX et de l'an X. J'y vois que 63,000 hommes sont partis, et que 49,000 hommes seulement sont arrivés aux corps. Voilà donc une différence de 14,000 hommes entre les hommes partis et arrivés ; cela mériterait attention. Qu'entend-on par partis dans les états? BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7296.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Saint-Cloud, 27 brumaire an XII (19 novembre 1803). Il serait convenable, Citoyen Ministre, d'écrire au général Mortier qu'on est prévenu que des agents anglais travaillent quelques parties du Hanovre, et surtout le duché de Lauenburg, et même les troupes qui s'y trouvent. Recommandez-lui de porter une surveillance particulière sur cet objet; et, s'il y a dans son armée des hommes qui ne méritent pas sa confiance et qui, sous prétexte de se rallier à tel ou tel général, tentent de fomenter du trouble, qu'il les renvoie en France. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7297.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Paris, 29 bramaire an XII (21 novembre 1803).

Il est temps, Citoyen Ministre, que vous me proposiez la formation des bataillons irlandais. Je désire que vous me remettiez l'état des Irlandais qui sont ici et qui comptent s'embarquer pour l'expédition, et que vous régliez leur grade et leur manière d'être dans cette expédition.

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Paris, 29 brumaire an XII (21 novembre 1803). Je n'ai jamais eu le projet de laisser tomber la fonderie de Liége; mais aussi j'ai toujours pensé qu'à la fin de brumaire Perrier coulerait des pièces de 24; nous en manquons, et il ne nous en fournit pas. Il dit qu'il coulera le 20 frimaire; mais voilà déjà trois mois qu'il me promet et ne tient pas, et vous sentez que pour moi les excuses ne sont rien, parce que j'avais toujours pensé avoir au 30 brumaire 300 pièces de canon. Tout ce qu'il fournira en nivòse, même en pluviose, pourra être fait par un service urgent; après, il finira sa commande, mais avec le temps. Qu'il nous fasse donc enfin des canons.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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Paris, 29 brumaire an XII (21 novembre 1803).

Citoyen Fleurieu, Conseiller d'État, chargé par intérim du portefeuille de la marine, il me paraît convenable de donner des ordres pour que toutes les caïques qui se rendent à Boulogne s'y rendent sans canons, mais avec leurs affûts; elles seront armées dans cette ville.

**Donnez également des ordres dans les différents ports pour que chaque bateau canonnier, et surtout chaque péniche et chaque caïque, ait une tente capable de mettre à l'abri de la pluie les soldats embarqués.

Archives de la marine.

BONAPARTE.

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GRAND JUGE, MINISTRE DE LA JUSTICE.

Paris, 30 brumaire an XII (22 novembre 1803).

Je vous prie de pousser toujours la correspondance avec Drake comme vous le jugerez convenable. Il m'est impossible de donner à cette affaire une attention suivie. Faites-moi bientôt connaître les mesures à prendre pour arrêter tous les individus qui se trouvent compromis déjà dans ces affaires.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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COMMANDANT LA FLOTTILLE DE BOULOGNE.

Paris, 30 brumaire an XII (22 novembre 1803). Citoyen Amiral Bruix, toutes les flottilles de Saint-Malo ont passé Cherbourg; la flottille de Cherbourg elle-même est partie. Je désire que vous ôtiez des quatre premières divisions de bateaux canonniers tous ceux qui seraient de nouvelle construction, et que vous les remplaciez par des bateaux d'ancienne construction, qui vous viennent de Granville; il y en a vingt-deux.

Votre 4 division n'est encore composée que de vingt-deux bateaux; vous la compléterez avec ceux venant de Granville.

La 5 division actuelle, toute composée de bateaux de nouvelle construction, formera la 6o division; et vous formerez la 5o avec le surplus des bateaux que vous aurez d'ancienne construction. Il y en a d'ailleurs encore quelques-uns à Dunkerque et à Anvers, et je pense que vous en aurez assez pour compléter les cinq premières divisions, c'est-à-dire cent trente-cinq bateaux.

Par tous les renseignements qui me reviennent ici, il s'ensuit qu'au 1er nivôse vous aurez, rendus à Boulogne ou en partance dans les différents ports depuis Saint-Malo jusqu'à Flessingue, 8 prames, 150 chaloupes canonnières, 350 bateaux canonniers, 354 bateaux de Terre-Neuve, 300 péniches, 40 caïques.

Les constructions des chantiers de Paris sont très-avancées. On fera partir ces bâtiments armés et équipés pour le Havre, afin qu'ils vous arrivent sur-le-champ.

Un très-beau canot, qui m'est destiné, est parti de Saint-Malo : vous le ferez remettre aux matelots de la Garde. Vous ferez remettre également aux matelots de la Garde les péniches et caïques destinées pour mon service particulier, qui arriveront des différents ports.

Vous ferez remettre également à la Garde quatre paquebots de Calais.

Je désire que sur chacune de mes caïques (il doit vous en arriver sept) vous fassiez mettre un canon de 24 de bronze, léger; sur chacun des quatre paquebots, un obusier de 8 pouces; et sur chacune de mes péniches, un bon obusier.

Dès qu'il vous sera arrivé des bateaux de Terre-Neuve, je vous prie de me faire connaître si vous pensez que ces bâtiments puissent porter des hommes pendant la traversée.

Les divisions de la flottille avaient été divisées en trois sections, parce que nos régiments sont eux-mêmes divisés en trois bataillons; mais, comme nous n'embarquons que deux bataillons, et pour vous ménager d'ailleurs des capitaines de vaisseau dont vous pourriez avoir besoin, je vous prie de me faire connaître si vous pensez qu'il · y ait des inconvénients notables à former les divisions de quatre sections. Comme un régiment de deux bataillons s'embarquerait à bord de deux sections, deux régiments s'embarqueraient à bord d'une division; ce qui fait une brigade d'infanterie par division.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7302.AU GÉNÉRAL PINO.

Paris, 30 brumaire an XII (22 novembre 1803).

Citoyen Général Pino, il ne faut s'occuper dans ce moment que des affaires d'Angleterre; l'Italie n'a rien à craindre. Les troubles intérieurs que quelques malveillants pourraient y exciter ne tourneraient qu'à leur confusion et à leur perte.

Le poste de campement de votre division est déjà marqué, et j'apprendrai avec plaisir son arrivée à Genève, d'où vous aurez soin de m'envoyer l'état de situation de chaque corps.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7303. DÉCISION.

Paris, 1er frimaire an XII (23 novembre 1803).

Le ministre fera faire l'état de tous les déserteurs et conscrits n'ayant pas rejoint, par arrondissement et sous-préfecture, avec le nom des père et mère, et l'indication de la commune où ils demeurent.

Cet état sera remis au Premier Consul le 15 frimaire.

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