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a point de milieu possible entre le catholicisine et le panthéisine.

M. Maret fait ensuite l'histoire du panthéisme. Il place son berceau dans l'Inde, il le trouve clairement formulé dans les Védas et dans le Code de Manou. M. Maret prouve que la théologie indienne n'est autre chose que le système de l'émanation. A ces démonstrations, M. Maret en ajoute une autre : c'est que la philosophie vedanta, qui est regardée dans les Indes comme parfaitement orthodoxe, c'est-à-dire en harmonie avec la lettre et l'esprit des Védas, est le système le plus rigoureux du panthéisme qui ait jamais paru. M. Maret expose ce système d'après l'auteur du Précis de l'Histoire de la Philosophie. Puis il poursuit l'histoire du panthéisme dans l'Egypte, dans la Grèce, dans l'école des néoplatoniciens, dans le moyen ȧge et dans ces derniers temps; il expose les systèmes de Jordano Bruno, de Spinosa, de Fichte, de Schelling, de Hegel. Dans ces diver es écoles, et dans ces divers âges, il retrouve partout le panthéisme indien. Les derniers philosophes n'y ont rien ajouté; ils en ont varié les formes, et voilà tout. Cette partie de l'ouvrage de M. Maret est la plus instructive; elle a dû lui coûter de longues études et des recherches approfondies.

Cette histoire du panthéisme, dont nous n'avons même pu présenter une courte analyse, prouve une vérité dont l'auteur s'empare; c'est que les philosophies prétendues nouvelles, sont très - anciennes; c'est les philosophes alleque mands, et M. Cousin après eux, n'ont fait que rappeler des erreurs presque aussi vieilles que le monde, déjà vaincues une fois par le christia

nisme, à l'époque de la chute de l'école éclectique d'Alexandrie. Jan ais les mots de perfectibilité et de progrès n'avoient autant résonné que dans notre siècle, et nulle part autant que dans les écoles panthéistiques. Les pantheistes s'intitulent les hommes du progrès; ils veulent, disent-ils, faire progresser l'humanité. Combien se sont laissé tromper par ces mots magiques! Il est évident, d'après l'histoire du panthéisme présentée par M. Maret, que les panthéistes n'ont fait aucun progrès depuis trois mille ans, et que l'erreur tourLe toujours dans le même cercle. En vérité, ce n'étoit pas la peine de faire tant de bruit.

Jusqu'ici, M. Ma et n'a pas encore attaqué directement le panthéisme ; il le fera dans les chapitres suivans; et cependant, pár l'exposé qu'il en a fait, la réfutation est déjà bien avarcée. Réjouissons-nous de trouver dans les rangs du clergé un apologiste aussi habile de notre foi; engageons-le à suivre une carrière où il est entré avec succès. Le livre de M. Maret sera de la plus grande utilité aux jeunes ecclésiastiques, aux jeunes prédicateurs qui ont besoin d'etre initiés aux doctrines nouvelles, et de trouver des argumens pour les combattre. A. D. B.

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lembert, Lerain, de Sereville, de la¡ Tournelle et de Vaufreland. Les personnes qui ne pourroient assister au sermon sont priées d'envoyer leur offiande aux dames quêteuses ou aux membres du conseil de l'œuvre. Cette œuvre se compose de dames spécialement chargées de porter des secours aux malades, et de dames trésorières ou qui recueillent des fonds pour les besoins de l'œuvre. Les premières, sous la direction des Sœurs de la Charité, vont visiter les pauvres sur leurs grabats, leur portent, avec les aumônes de la charité, les consolations de la religion, adoucissent leurs souffrances et soulagent leur misère. L'œuvre est administrée par un conseil central qui se réunit tous les quinze jours. M. F'abbé Etienne, procur、 ur-général de MM. de SaintLazare, est directeur de l'œuvre, et madame la vicomtesse Edmond Levavasseur présidente. Onze autres dames et trois messieurs sont membres du conseil.

Les secours en nature et en argent sont reçus avec reconnoissance.

L'œuvre a déjà adopté les pauvres de cinq paroisses de Paris, et s'étend a plus tard, si Dieu la bénit, à toutes celles dont les pasteurs demauderont son assistance.

la Bouillerie, trésorière de l'œuvre, rue du Bac, 91.

La lettre pastorale de M. l'évêque d'Angers à l'occasion de sa prise de possession, est datée de Caen le 28 février, trois jours après son sacre. . La voilà donc consommée, dit-il, cette alliance spirituelle, cette union sainte que le Seigneur vouloit former entre vous et nous.

» Nous sommes devenu votre évêque, non pour vous traiter avec empire et vous commander avec hauteur: JésusChrist lui-même nous en a fait la dé

fense; mais nous le sommes devenu pour de Dieu, et vous gouverner avec pruyous conduire avec sagesse dans les voies dence dans l'ordre du salut: Spiritus sanctus posuit episcopos regere Ecclesiam Dei.

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Nous sommes devenu le père spirituel d'une grande famille, non pour faire peser sur elle une domination sévère, mais bien pour y exercer une autorité vraiment paternelle, image de celle de Dieu même, d'où vient toute paternité dans le ciel et sur la terre: Ex quo omnis paternitas in cœlis et in terrâ nominatur.

» Nous sommes devenu votre pasteur, et nous espérons n'être jamais un pasteur mercenaire; nous nous efforcerons plutôt de connoître nos brebis et de leur faire entendre notre voix; nous les aimerons de l'amour le plus tendre, et elles seront l'objet continuel de notre sollicitude. Heureux de leur confiance et dé leur docilité, nous rappellerons sans cesse au bercail celles qui viendroient à s'en éloigner; et l'on nous trouvera toujours prêt à protéger et à défendre le troupeau, fût-ce au péril de notre vie: Bonus pastor animam suam dat pro ovibus suis.

Une assemblée de charité aura lieu dans l'église Saint-Roch, le samedi 28 mars, à deux heures très-précises, pour l'œuvre de la visite des malades de l'Hôtel-Dieu et des autres hôpitaux. Le sermon sera prêché par M. l'abbé Pététot, curé de Saint-Louis-d'Antin, chanoine honoraire de Paris, e suivi du salut du saint Sacrement. La quête sera faite par mesdames les comtesses de Gue- Pour justifier ces titres glorieux, et roult, de Foucault, de Charencey, nous acquitter dignement des devoirs saet de Martainville. Les personnes crés qu'ils imposent, nous ne comptons qui ne pourroient assister à l'assem-ni sur nos talens, ni sur nos mérites perblée, sont priées de remettre leur sonnels, mais uniquement sur les dons offrande chez mesdames les quêteu- et les grâces de Dieu qui, au témoignage ses, ou chez madame la comtesse de de saint Léon, ne nous impose pas un

n

fardeau sans venir en aide à notre foi- | petite église, et nous avons cité entre

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blesse, et ne confie jamais une dignité sans donner les moyens de la soutenir. Nous avons foi dans ces paroles de JésusChrist à ses apôtres : « Je vous ai choisis du milieu du monde sans aucun mérite | de votre part; je vous ai destinés au mipistère évangélique ; je vous ai établis les princes de mon Eglise, afin que vous alliez prêcher mon nom et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure toujours. Ego elegi vos et posui vos ut eatis et fructum afferatis, et fructus vester

maneat.

Nous devons d'ailleurs nous hâter de

le reconnoître et de le publier: si la divine providence nous a imposé un immense fardeau, elle a du moins voulu ménager notre foiblesse, en nous donnant en partage ce religieux diocèse, où tout semble si heureusement disposé pour l'honneur et le succès de notre ministère. »

Le prélat expose ensuite les devoirs de l'épiscopat, de manière à prouver qu'il les a long-temps médités, et qu'il est bien résolu de s'en acquitter dignement. Il ne veut rien faire sans conseil. Il fait l'éloge de son prédécesseur. Il demande le concours de son clergé. Il témoigne son intérêt et son estime aux Frères des Ecoles chrétiennes et aux communautés religieuses. Il promet aux pauvres qu'ils seront l'objet de sa sollicitude. Erfin, il sera heureux que les pieux fidèles et les personnes

consacrées à Dieu veuillent bien faire une communion à son intention. Les sentimens que montre le prélat dans cette pastorale, et le langage qu'il tient, donneroient l'idée la plus favorable de son excellent esprit, de son cœur et de sa piété, si déjà on n'avoit fait dans le diocèse qu'il quitte une heureuse expérience de ses belles qualités.

Nous avons annoncé, numéro du 15 février, le retour à l'unité de quelques personnes encore attachées à la

:

autres la démarche honorable d'un jeune homme, Joseph Guiral, du diocèse de Rodez, qui a fait le voyage de Rome exprès pour s'assurer si les évêques actuels en France étoient de légitimes pasteurs. Ce jeune homme vit le Saint-Père qui dis-ipa tous ses doutes, et depuis il est rentré dans le sein de l'Eglise. Nous formions le vœu au mois de février que son exemple servit à en éclairer d'autres, et en effet nous voyons par la lettre suivante d'un ecclésiastique de Rodez à son respectable évêque, que deux l'abandonner: Cette lettre, qui nous chefs de la petite secte viennent de a été communiquée, nous a paru nature à intéresser nos lecteurs : Notre-Dame d'Aynes, le 12 mars 1842.

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Monseigneur, que je suis heureux de pouvoir vous faire connoître le bon succès du voyage que j'ai fait dernièrement à Rodez, avec M. te curé de Saint-Projet, diocèse de Saint-Flour, et les deux principaux chefs des illuminés de la contrée! Vous vous intéressez trop, Monseigneur, à tout ce qui se rattache au bien de la re'igion et en particulier à celui de vos chers diocésains, pour que mon rapport ne soit pas accueilli avec bienveillance.

» Ces deux chefs de parti, charmés des réponses et des raisons que vous avez bien voulu leur donner, et ne pouvant plus fermer les yeux à la vérité, sont sortis de l'Evêché, remplis de joie et de consolation. Après un tel succès, il étoit bien juste d'aller rendre grâces au Dieu des miséricordes; ces bonnes gens nous ont suivis à la cathédrale, et y ont prié avec une piété et unc ferveur difficiles à dépeindre. Ils montroient d'autant plus de vé nération et de respect pour le lieu saint, qu'ils n'avoient pas eu le bonheur de voir d'église depuis bien des années.

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Cependant il manquoit encore quelque chose à leur conviction; ils vouloient eutièrement dissiper leurs doutes, surtout ils vouloient avoir de bonnes réponses à donner aux partisans de leur sècle. Il fal

loit aller trouver M. Guira!, récemment, membres de la petite église connoi-sent arrivé de Rome. les démarches que viennent de faire nos convertis, et surtout qu'ils les imitent ! Agréez, Monseigneur, etc.

M. le curé de Saint-Projet reprit le chemin de sa paroisse, et moi avec nos deux convertis celui de la montagne. J'étois obligé de rentrer à Notre-Damed'Aynes le samedi ; il falloit voyager la nuit et par un temps très-froid. Mais rien n'étoit capable d'arrêter nos bonnes gens. Hs me disoient dans le chemin : Nous souffrons beaucoup, et rarement nous avons laut souffert; mais nous entreprendrions, si c'étoit nécessaire, des voyages encore plus longs et plus pénibles pour nous assurer de la vérité. J'étois édifié de tant de religion, de tant de foi.

» Eufin, nous arrivons à Crozilhac; nous voyons M. Guiral; il s'empresse de nous raconter son voyage à Rome. I nous fait part de tout ce qu'il y a vu, de tout ce qu'on lui a dit. Il nous montre toutes les pièces munies des cachets de Rome. Comme il est content, comme il est heureux depuis son retour! Il engage ceux qui viennent le trouver à suivre son exemple, à rentrer dans le sein de l'Eglise. Son langage est si vrai, si naïf et si touchant que je suis forcé, comme je l'avois fait à Rodez, de mêler mes larmes à celles de ces deux hommes qui pleuroient de joie. Ils se plaignent qu'on les a trompés; mais aujourd'hui ils sont pleinement convaincus; ils voient la vérité, ils l'embrassent et la suivent.

» Ils ont persévéré. M. le curé de SaintProjet m'écrit que son paroissien est un chrétien, non-seulement de nom, mais de fail. Celui de notre paroisse fréquente l'église. Il envoya sa femme avec les deux plus âgés de ses enfans à la messe matutinale, et il vint lui-même à la grand’messe avec les trois plus jeunes. Je les ai déjà | confessés tous plusieurs fois; ils sont bien instruits de la religion, ils édifient toute la paroisse par leur bonne conduite et leur assiduité aux offices, et je ne doute pas qu'ils ne continuent à le faire dans la suite. Les autres des environs sont un peu ébranlés, mais ils ne se sont pas encore rendus, Fasse le ciel que tous les

.

» SERVIÈRES, vicaire..

Une retraite vient d'avoir lieu dans la paroisse de Larchamp, canton d'Ernée, diocèse du Mans. Prêchée par M. Moreau, supérieur des prêtres auxiliaires de ce diocèse, et ses coopérateurs, MM. Hupier et Drouelle, elle a commencé le dimanche de la Septuagésime. Dès l'ouverture, l'empressement que l'on mit à s'y rendre et le recueillement qui a régné pendant la procession donnèrent des espérances de succès. Le lendemain, les confessionnaux étoient assiégés et n'ont cessé de l'être pendant toute la retraite. On accouroit de deux ou trois lieues aux instructions; la foule étoit si considérable que l'église, quoique vaste, ne pouvoit la contenir, le jour de l'amende honorable surtout; néanmoins l'attention et le recueillement n'ont cessé de régner. Des pécheurs sont revenus à la religion; il n'en est pas resté cinq sur aient fermé l'oreille à la voix de Dieu une population de 2,200 ames, qui qui les appeloit par celle de ses ministres. Le dimanche de la Quinquagésime fut fixé pour la communion des femmes. Environ 900 reçurent la sainte eucharistie; le mardi suivant, 700 hommes s'assirent, à leur tour, à la table sainte; c'étoit un beau et touchant spectacle. Tous étoient heureux de se donner à leur créateur; près de 300 prirent le scapulaire, et 800 personnes, hommes et femmes, entrèrent dans la confrérie du SacréCœur. Il y a parmi eux comme une pieuse émulation à s'édifier mutuellement.

On n'a pas oublié la parodie sacrilége des cérémonies du culte catho lique, dont le spectacle affligeant fut donné, durant les jours du carnaval,

dans la commune de Fontaine-au- į Au Pré Saint-Evroult, près Bon

Pire, près Cambrai; on se rappelle aussi que, malgré les réclamations de la presse, ces scandales et les scènes non moins révoltantes qui se renouvelèrent ensuite contre le curé de la commune, demeurèrent impunis.

L'impunité devoit engendrer ses conséquences naturelles, c'est-à-dire propager de semblables désordres dans d'autres communes du Cambresis.

Cette année, le jour du mardigras, à Maretz, a eu lieu une mascarade dont l'impiété surpasse encore celle de Fontaine-au-Pire. On a vu un individu revêtu d'un ornement sacerdotal en papier, coiffé d'un bonnet carré, et accompagué d'autres masques tenant tous des livres en main, hurlant les prières et les hymnes de l'Eglise, et précédés d'une croix, simuler une procession religieuse dans les rues. Ils sont entrés dans les cabarets, où ils ont lu l'Evangile avec la plus ignoble paraphrase ; ils y ont baptisé des inarmousets emmaillotés comme des enfans nouveau-nés, et ont également parodié le sacrement de mariage.

Mais ce qu'il y a de plus révoltant dans cette scène sacrilege, c'est que les misérables ont osé profaner les cérémonies de la messe, et la sainte communion.

neval, diocèse de Chartres, un vol audacieux a été commis, dans la nuit du 9 au 10 mars courant, dans l'église. Les voleurs, après avoir essayé en vain d'entrer par la porte principale, sont parvenus à forcer la porte latérale, en la prenant en pince avec une croix tumulaire qu'ils ont trouvée dans le cimetière, et entrés dans l'église, ils ont fracturé, avec un ciseau, un tiroir du banc de l'œuvre, d'où ils ont enlevé une somme de 150 francs environ. Ils ont, en outre, brisé un tronc dans le chœur, près le maître-autel, qui, heureusement, avoit été vidé quelques jours auparavant et ne contenoit que quelques pièces de monnoie de peu de valeur.

Les circonstances qui caractérisent ce vol font présumer que les voleurs connoissent parfaitement les localités. La justice informe.

Beaucaire a été, le 7 mars, témoin d'un trait d'ignoble vengeance. Un jeune homme de famille avoit conçu contre son curé les sentimens d'une haine aveugle. Sa passion l'a porté jusqu'à s'oublier au point de lui asséner, du haut de son cheval lancé sur lui, un grand coup de cravache sur le visage. Le modeste ecclésiastique, sans dire mot, a été se mettre au confessionnal jusqu'à huit heures du soir. Mais, comme le fait s'étoit passé devant tout le monde, sur les quais du Canal, la police en a été bientôt instruite, et c'est elle qui

Ces faits ont été signalés au maire, qui a dû en dresser procès-verbal, et sont l'objet des investigations de la justice depuis le 5 mars. L'on assure que le principal auteur de cette inas-poursuit l'outrage, malgré tous les carade a pris la fuite.

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efforts du respectable curé pour l'en empêcher.

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