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toutes les préventions du parti.

RITUALE PARISIENSE (1). Ce Rituel, fruit d'un travail de plu- Cependant l'édition du Pastoral sieurs années, préparé par une com- étant épuisée, il falloit en préparer mission d'ecclésiastiques nommés par une nouvelle, ramener à l'unité des M. l'Archevêque, revu ensuite avec usages divers, et tenir compte des soin par le prélat lui-même, qui y a changemens que le temps et les plus ajouté différentes choses, ce Rituel graves circonstances avoient apportés a été terminé très-peu de temps à la discipline. On a eu pour but de avant sa mort. Le mandement par s'éloigner de la brièveté et de la sélequel il l'annonce à son diocèse est cheresse du Rituel de M. de Noailles, du 8 décembre dernier, vingt-trois et de la prolixité du Pastoral. Dès le jours avant que Dieu l'appelât à lui. commencement de 1836, M. l'ArcheLe vénérable prélat y rappelle l'im-vêque avoit établi pour la rédaction portance et la nécessité d'un Rituel. une commission composée princiM. le cardinal de Noailles en donna palement de chanoines et de curés un, en 1697, au diocèse de Paris. | de la ville; et il a fait aussi consulter M. de Beaumont en fit paroître une plusieurs curés de la campagne, afin nouvelle édition en 1777; en 1786, de mettre à profit leur expérience M. de Juigné publia un Pastoral en pour retrancher ou modifier diffédeux parties, l'une dogmatique et morentes choses. Plus de trois années rale, où étoit expliqué tout ce qui re- ont été employées à ce travail. Le garde les sacremens; l'autre qui étoit prélat, consulté souvent, revoyoit tout proprement le Rituel. C'étoit celui | jusqu'aux menus détails ; et sa pruque le prélat avoit donné précédem-dence, son tact sûr, autant que son ment à Châlons, mais avec quelques expérience du ministère et de la conchangemens, pour l'adapter aux usa-duite des ames, lui ont fait souvent ges de Paris. Ce Pastoral avoit été rédigé principalement par l'abbé Revers, qui fut peu après chanoine de Saint-Honoré. Le catalogue des évèques et archevêques étoit de l'abbé Charlier, secrétaire et bibliothécaire de M. de Juigné, mort le 25 juin 1806. Ce Pastoral fut l'objet de beaucoup de critiques. On le dénonça au parlement. Tous les coryphées du parti janséniste, Jabineau, Larrière, Maultrot surtout, publièrent contre le Pastoral des brochures pleines de

(1) In-4o de 850 pages. Prix: 15 fr. Chez Ad. Le Clere et Cie, rue Cassette, 29.

L'Ami de la Religion. Tome CIV.

ajouter des règles ou des avis propres à diriger les prètres dans les cas embarrassans. Le travail achevé, il a voulu encore le communiquer à des professeurs de théologie, afin que tout fût marqué au coin de l'exactitude dans les expressions, et aussi pour imiter la sagesse de l'Eglise, en s'abstenant de décider sur beaucoup de choses sur lesquelles elle a laissé liberté entière aux diverses écoles de théologie.

M. l'Archevêque, dans son mandement, ordonne aux pasteurs et aux prêtres de se bien pénétrer de l'esprit de ce Rituel, et d'en suivre les dispo

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de bulles. Le cardinal de Périgord, nommé par Louis XVIII en 1817, ne put prendre possession qu'en 1819, à cavise des difficultés qui s'étoient élevées sur le concordat. Il mourut le 20 octobre 1821, laissant le diocèse à gouverner à M. de Quelen, qui étoit déjà son coadjuteur.

Le Rituel est en deux parties : la première partie est sur les sacremens, et la seconde sur le sacrifice de la messe et le ministère sacerdotal. Dans la première partie, on traite des sa

sacrement en particulier. Dans les matières, où les lois ecclésiastiques se trouvent en concurrence avec les lois civiles, on s'est conformé à cellesci pour ce qui regarde la police extérieure, et pour les dispositions.qui n'ont rien de contraire aux règles de l'Eglise; on le remarquera surtout par rapport au mariage; voir aussi de exequiis.

sitions dans l'administration des sacremens et la conduite des ames. Il ordonne de plus, qu'à dater du 1er juin, on ne se serve pas d'un autre Rituel. Telles sont les dernières prescriptions du prélat déjà attaqué de la maladie qui l'a conduit au tombeau. Ce Rituel est comine son testament. Son clergé accueillera avec intérêt et respect un travail auquel M. de Quelen attachoit beaucoup d'importance, et auquel il a mis la main avec ce zèle pour la discipline et cette sagacité qui le distinguoient.cremens en général, puis de chaque Le Rituel commence par la suite historique des évêques et archevêques de Paris. Cette suite est un abrégé de celle que l'on trouve dans le Nova Gallia christiana, tome vII, et dans le tome 1er du Pastoral. On compte 110 évêques de Paris depuis saint Denis, qui, suivant l'opinion la plus vraisemblable, vivoit au me siècle, jusqu'à Henri de Gondi, 110° évêque, mort le 22 août 1622. Le 20 octobre suivant, le pape Grégoire XV, sur la demande de Louis XIII, érigea Paris en archevêché, et lui donna pour suffragans, Chartres, Meaux et Orléans, détachés de la province ecclésiastique de Sens. Plus tard, on y joignit Blois, démembré de Chartres. Le premier archevêque fut Jean-impies, inal-vivans, etc. François de Gondi, frère de Henri. Il y a eu en tout 13 archevêques, y compris M. de Quelen. M. de Juigné, qui gouvernoit le diocèse à l'époque de la révolution, donna sa démission en 1801, sur la demande du pape Pie VII, et mourut le 19 mars 1811. M. de Belloy, nommé en 1802, mourut le 10 juin 1808, dans sa 99e année. Le siége vaqua long-temps à cause des troubles de l'Eglise. Les cardinaux Fesch et Maury, nommés successivement par Napoléon, n'eurent jamais

Au sacreinent de l'extrême-onction, on a donné des règles pratiques pour les eas, si fréquens aujourd'hui, où les prêtres parviennent difficilement à s'introduire auprès des malades, ou ne les voient que lorsqu'ils sont à l'extrémité; ou bien quand il s'agit de gens inconnus, ou connus comme

Les prières et cérémonies des sacremens sont, en général, celles du Rituel de Noailles, revu par M. de Beaumont en 1777; prières et cérémonies qui sont observées de toute antiquité dans l'Eglise de Paris et dans la province de Sens, dont Paris faisoit partie avant 1622. Ce sont, à peu de chose près, les mêmes que celles du Rituel Romain. On avoit fait, sous M. de Juigné, sous prétexte d'y mettre plus d'élégance, 'une nouvelle rédaction des prières; elle a

messe.

trouvé peu d'approbateurs, et c'est jeunes gens pour bien servir la une des raisons pour lesquelles le Pastoral essuya des contradictions. D'ailleurs les priè es anciennes se lisent dans les plus antiques Sacramentaires, et on doit croire qu'on savoit aussi bien la langue latine du temps de saint Gélase et de saint Léon, que de nos jours.

A la suite du sacrifice de la messe, on trouve après la formule du Prône, un Précis de la doctrine chrétienne qui doit être lu deux fois par an; on s'y est attaché surtout à prému→ nir les fidèles contre les erreurs du temps. Les instructions sur les divers temps et fêtes de l'année ont été revues, resserrées et complétées.

chapelet, les images et les reliques des saints, avant les bénédictions qui concernent ces divers objets.

Nous ne saurions suivre le Rituel dans le détail des instructions et des avis qu'il donne sur les sacremens et Les bénédictions sont divisées en sur leur administration. Nous remar- classes, et augmentées d'un certain querons seulement quelques points nombre de formules, et précédées que nous savons être ajoutés par feu d'instructions et de règles pour diriM. l'archevêque lui-même. Tels sont ger ceux à qui il appartient de les sur les sacremens en général, la re- faire; et on y a joint des instructions commandation aux pasteurs de veil-particulières sur les cloches, sur le ler sur la conduite des laïques attachés au service de l'Eglise, sur le caté chisme, les avis donnés aux catéchistes, pag. 101; sur la manière de Cette partie est terminée par ce se conduire avec les enfans, et sur le qui regarde le synode et la retraite soin de commencer toujours le caté- ecclésiastique annuelle. Il y a là un chisme par la prière. Nous signale-paragraphe ajouté par M. l'Archerons encore à l'article de la confir-vèque sur l'utilité de faire une reination, le no 30, pag. 109; à l'article traite quand on est nommé au goude l'Eucharistie, le no 52, pag. 126; vernement d'une paroisse. à l'article de l'Ordre, les nos 61, 72, 80, 82 et 83; sur le soin que doivent avoir les prêtres de se confesser fré-formules d'actes pour le baptême, le quemment; sur leur obéissance pour l'évêque; sur la conduite des pasteurs dans les réunions de la fabrique; sur leur politesse envers leurs paroissiens; sur leurs bons procédés pour 1 leurs vicaires.

La seconde partie, qui comprend 'tout ce qui rapport au sacrifice de la messe et au caractère sacerdotal, renferme aussi quelques additions de M. l'Archevêque; telle est celle sur le respect avec lequel les prêtres doivent toucher les vases sacrés, no 32, pag. 411, et celle n° 50, page 416, sur le soin de former des

L'appendice du Rituel comprend beaucoup de choses diverses, des

mariage, t pour différens cas; un Sommaire des principales Indulgences; un extrait des Statuts synodaux dụ diocèse; des ordonnances des précédens archevêques sur différens sujets; une liste des livres condamnés depuis deux siècles dans le diocèse de Paris.

Cette liste est curieuse, et paroît complète, quoiqu'on ait eu soin de prévenir dans le Rituel que plusieurs livres ont pu échapper aux recherches. Elle comprend plusieurs livres condamnés dans le xvII° siècle par MM. de Gondi et de Péréfixe, l'Au

que l'on peut donner an baptême. Une table des matières bien détaillée termine le volume.

Ce Rituel embrasse tout ce qui est nécessaire pour l'exercice des fonctions pastorales. Il expose les principes, et en détermine l'application suivant les circonstances. C'est un guide sûr qui peut prévenir bien des erreurs ou des omissions. Les ecclésiastiques employés dans le ministère, et qui tiennent, comme ils le doivent, à une grande exactitude dans le détail de leurs fonctions, voudront avoir ce livre. Et puis, comine nous l'avons dit, M. l'Archevêque l'a rendu obligatoire à dater du 1er juin prochain.

gustinus condamné par Urbain VIII et Alexandre VII. M. de Harlay, par un mandement du 1er septembre 1685, condamna un certain nombre d'ouvrages, presque tous en faveur des Protestans, et les traductions de l'Ecriture sainte faites par eux; le Rituel nomme quelques-uns de ces ouvrages. On a encore de M. de Harlay un mandement du 16 avril 1693, qui condamne la Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques d'Ellies Dupin, et une ordonnance du 16 octobre 1694 pour condamner des livres de quiétistes. Le cardinal de Noailles condamna par diverses ordonnances sept ou huit ouvrages; il adhéra en 1728 à la condamnation des Réflexions morales de Quesnel, par le M. l'Archevêque avoit d'abord pupape Clément XI dans sa bulle Uni-blié, en mars 1837, un Manuel pour genitus. M. de Vintimille condanna l'administration de l'extrême-onction et quelques écrits jansénistes. M. de du viatique, parce que les anciens exBeaumont, sous lequel se fit la pre- traits du Rituel manquoient totalemière explosion des doctrines philo- ment. Le travail étant presque sophiques, condamna entre autres le achevé, le prélat voyant que l'imlivre de l'Esprit, Emile et Bélisaire. pression prendroit beaucoup de De son temps, trois assemblées du temps, donna au mois d'août 1838, clergé condamnèrent différens livres un Manuel pour l'administration du philosophiques. Le Rituel nomme sacrement de baptême, et un autre huit ouvrages condamnés par l'as- pour la célébration du mariage; et semblée du clergé de 1765, et qua- dans l'ordonnance qu'il a mise en torze par l'assemblée de 1775. L'as-tête, il annonce que les travaux ne se semblée du clergé avoit, sinon condamné, du moins dénoncé au Roi neuf des plus mauvais ouvrages qui circuloient alors; quelques-uns se trouvent compris dans la censure portée depuis par l'assemblée du clergé de 1775. Sous M. de Quelen, il n'y a eu de formellement condamné que les Paroles d'un Croyant; encyclique du 25 juin 1834.

A la fin de l'appendice se trouvent encore le tableau des titres ecclésiastiques du diocèse, et le vocabulaire des noms de saints ou de saintes

prolongeront pas au-delà de cette année. En effet l'impression du Rituel avoit commencé en décembre 1838. A la mi-août 1839, on avoit ! imprimé jusqu'à la page 704. On suspendit un peu jusqu'à ce que l'en vît si M. l'Archevêque seroit en état de donner un mandement. Il s'en occupa vers la fin d'octobre, et alors on reprit l'impression. Le mandement étant rédigé, M. l'Archevêque le fit lire au conseil dans le commencement de novembre, et le fit traduire en latin. Il remit la traduction pour l'im

pression le 6 décembre. On la communiqua à diverses personnes pour y faire leurs remarques, et la dernière épreuve fut remise à M. le curé de Saint-Germain-des-Prés, vers le 19 ou 20 décembre, comme il le dit dans sa lettre. Lorsque le prélat a succombé, il ne restoit guère à imprimer que le catalogue des saints, la table des matières et une partie de de l'histoire des évêques. NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS.

haine pour la religion dans ceux qui ne lui sont point favorables, enfin l'excès même du mal, car Dieu n'abandonne jamais son Eglise, et c'est dans les temps d'épreuves et de tribulations qu'il multiplie ses secours et ses grâces.

Ces diverses considérations ont été développées avec autant de vérité que de chaleur. L'orateur a rappelé à plusieurs reprises tout ce que l'œuvre devoit à M. l'Archevêque, qui la soutenoit par son zèle, par son influence et par ses largesses; qui en présidoit constamment les réunions, et adresLa réunion pour l'œuvre soit chaque fois aux dames des padu petit séminaire a eu lieu merroles de félicitation et d'encouragecredi, comme on l'avoit annoncé. ment. Ce discours a vivement intéElle étoit présidée par MM. les grands-ressé tous les amis de l'œuvre et ceux vicaires capitulaires de Paris. MM. les curés de la capitale y étoient en plus grand nombre qu'à l'ordinaire. Beaucoup d'ecolésiastiques et de fideles montroient par leur présence l'intérêt que l'œuvre leur inspire. M. l'abbé Dupanloup a prononcé le discours. Dans son exorde, il a payé un tribut de reconnoissance à M. le cardinal de Périgord, et à M. l'Archevêque, son successeur, tous deux fondateurs de l'œuvre. Ce morceau a été plein d'ame et de sensibilité.

La division du discours a été celleci, que les craintes et les douleurs de la religion, comme ses consolations et ses espérances, devoient rendre l'œuvre du petit séminaire chère et ́intéressante pour les fidèles. Dans la première partie, l'orateur a rappelé rapidement tout ce que la situation présente et l'avenir renferment d'affligeant et d'effrayant. L'oubli de la religion chez les uns, les attaques des autres, les désordres de la société, tout fait voir la nécessité d'un sacerdoce assez nombreux et assez fort pour panser tant de plaies et guérir tant de maux.

Dans la seconde partie, M. Dupanloup a exposé les motifs d'espérance, le zèle qui anime tant de pieux fidèles pour les bonnes ceuvres, moins de

du prélat que le diocèse a perdu. C'étoit à M. Dupanloup qu'il convelui si intime avec le prélat, et qui noit de parler de l'un et de l'autre, s'est dévoué pour préparer de dignes soutiens du sacerdoce. M. le coadjuteur nommé de Strasbourg, qui a pris la parole, a remercié les dames vivement exhortées à continuer d'y de leur zèle pour l'œuvre, et les a

donner leurs soins.

Le jeudi 26 mars, à une heure et demie très-précise, un sermon sera prêché dans l'église Saint-Roch par M. l'abbé Cœur, grand-vicaire d'Årras, en faveur des pauvres honteux, des vieillards et des infirmes de la paroisse. Le sermon sera suivi du salut. La quête sera faite par mesdames les comtesses de Tressan et Albert de Rességuier, et par madaine Rigaud. On peut adresser les dons ou à ces dames, ou aux dames de charité de la paroisse, ou à M. le curé.

un

Ne pouvant rendre encore compte détaillé du Guide du catéchumène vandois, ou cours d'instructions destiné à lui faire connoître la vérité de la religion catholique, ouvrage utile à

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