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qu'il nous faille franchir sans blessures ni offenses, et le vœu réitéré de l'orateur qui souhaite une briéveté plus concise de nos comptes-rendus, et la louable avidité de nos lecteurs

Are CONFÉRENCE. Sur les droits de Dieu, qui nous trouvent toujours res

considérés en général.

C'est la quatrième année que M. de Ravignan prêche les conférences à la métropole. Dès son début, l'erreur dut sentir qu'elle avoit rencontré dans cette chaire un adversaire nonseulement éloquent, mais vigoureux et austère de tout point; que le duel sublime qui alloit se livrer entre la vérité et le mensonge seroit å la mort Voilà pourquoi les sujets des premières conférences de l'orateur furent d'abord les luttes que rencontre la foi catholique, luttes dans les systèmes philosophiques et religieux, luttes dans les tendances des esprits, luttes contre les faits divins. C'étoit attaquer à la fois l'erreur de ces temps derniers, aussi bien que les aberrations antiques. On a vu si l'athlète

treints.

Quoi qu'il en soit, nous voici revenus à notre tâche; et nous devons d'abord combien l'action remarquer

de l'orateur avoit gagné de force et de puissance en ce jour, malgré l'impression triste visiblement qu'il a paru éprouver lorsque ses regards se sont portés vers cette place vide, non-seulement de son pontife, mais encore de cette élite d'auditeurs plus distingués encore par leur foi, que mille et de position. Le banc d'œuvre par leur réputation de talent, de fa

en

effet, dont les premières places étoient occupées par le chapitre et quelques rares ecclésiastiques admis après les officiers de chœur du chapitre de Notre-Dame ; le banc d'œuvre paroissoit désert. L'ordre et le respect dus au clergé ont pu y gagner; la jeunesse, dit-on, y perd un encouragement et l'exemple venus de tout ce qui avoit nom dans la littérature, la pres-tribune et le monde.

de la foi s'étoit montré inférieur à

de pareils assauts; ou plutôt cette jeunesse qui accourt à Notre-Dame, toujours plus nombreuse et plus pressée, ne célèbre-t-elle pas les nobles triomphes de sa foi, ainsi défendue par la sainteté et le mâle talent toujours unis?

M. de Ravignan s'est exprimé ainsi en commençant, après avoir dit quelques mots de l'état de la société pré

sente.

Mais une fois le champ du combat A mes yeux en ce moment, le mal gagné, la vérité doit s'y établir; c'est présent se caractérise sous un autre asle plan et le beau travail de M. de pect que je crois utile d'exposer. J'y vois Ravignan pour cette année. Nos ana- un déplorable oubli des droits de Dieu. lyses et nos reproductions en donne-Les droits de Dieu sont omis, absens de ront peut-être une idée, comme nous la société et du cœur de l'homme : grave avons tenté de le faire jusqu'ici; bien sujet de méditation et de crainte.

L'Ami de la Religion. Tome CIV.

Toutefois, messieurs, je ne viens pas droits soumis à Dieu et dépendans de uniquement me plaindre et gémir; en-Dieu. L'homme n'a rien qu'il n'ait

core moins viendrois-je, prophète de malheur, déshériter l'avenir de tous les justes motifs d'espoir chrétien : non.

Mais de toute la liberté de ma foi et

de ma conscience, après avoir indiqué la source de nos maux, j'opposerai le remède et la source de tous biens. Les droits de Dieu sont oubliés et retranchés, nous les verrons exercés par le catholicisme. D'où naîtra, non sans intérêt, je l'espère, une suite de considérations phi losophiques et de préjugés légitimes en faveur de la foi, qui fourniront, cette année la carrière à parcourir.

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Aujourd'hui, pour point de départ et pour base, nous traiteróns de ces mêmes droits de Dieu considérés en général. Nous les montrerons existans, méconnus, rétablis existans et certains en Dieu,

reçu, pas même l'existence : il tient donc tous ses droits de Dieu.

Dieu est l'être infini, immense, qui n'exclut rien, qui affirme tout : hors de lui, rien ne sauroit exister. En lui tout vit, se meut, est. Seul, il a le droit de créer, de conserver, de renfermer, de posséder tous les êtres. Ce domaine imprescriptible, ni temps, ni force, ni raison ne peuvent l'affoiblir; car le droit de Dieu, c'est son être. L'homme s'agite libre dans la carrière, mais Dieu contient, renferme, possède l'homme au sein d'un cercle infranchissable. Atômes imperceptibles, vivant au sein de l'infini, demanderons-nous quels sont ses droits et quelle est no

ne sont pas les droits de Dieu? quelle n'est pas notre dépendance? .Hommes négatifs, c'est vraiment curieux de vous voir poser vos impossibilités divines..... Les droits de Dieu !..... voici l'énoncé de quelques-uns :

méconnus dans les égaremens de l'homme; rétablis et en exercice dans le catholi-tre dépendance?....... Mais plutôt quels cisme seul. En sorte que du principe posé, et des maux qui en suivent l'oubli, et des biens qui en accompagnent l'accomplissement, nous verrons déjà regsor tir, sinon une démonstration directe, du moins un préjugé bien raisonnable et bien fort en faveur des enseignemens catholiques. Car c'est là mon but dans cette conférence sur les droits de Dieu considérés en général.

Nous n'avons plus, nous n'avons pas encore de pontife pour nous bénir. Daigne le Seigneur nous bénir lui-même, et nous faire marcher toujours sous l'influence de ce double esprit de force et de douceur, de modération et de franchise, qui convient à la défense de la vérité. »

Dans la première partie, l'orateur dit qu'en étudiant ce qui est comme la direction du monde intellectuel et -moral, on est forcé d'accepter comine expression de cet état de choses: Dieu sans droits. Cependant la notion sainement logique est que Dieu seul a des droits sans devoirs; que l'homme a des devoirs ou des

vous.

«Le droit de révéler, d'abord; qui l'empêcheroit? Vous pouvez bien, révéler vos pensées et les dicter à d'autres par la parole: mystère à jamais incompréhensible. Et l'enfant arrive aussi à joindre des mots à des idées : merveille inexplicable. Et Dieu, auteur de la pensée, de la parole, ne le pourroit pas aussi !..... Et il n'auroit pas le droit, la puissance d'imposer à l'homme ses volontés, ses lois, șa parole; vous les imposez bien à d'autres hommes, vous!.....

Dites que Dieu n'existe pas, à la bonne heure; mais une fois l'athéisme repoussé, une fois l'existence de Dieu admise, je ne connois rien de plus tristement ridicule que ce mutisme obligé de la divinité vis-à-vis de l'homme. A Dien donc, lui seul, de garder le silence dans l'univers!....

» La prescription est étrange, elle a fait wivre pendant long-temps le sophisme incrédule; on y revient quelquefois en

core.

» Le silence imposé à l'homme quand Dieu parle, je le conçois. C'étoit jadis la eçon du prophète, ce fut même la loi du paganisme. Le silence imposé à Dieu quand l'homme parle, je ne le conçois pas. Oui, Dieu a le droit de révéler, comme vous de parler.....

pose en Dieu. En vain cherchonsnous à nous repaître de vides et cruelles chimères; le droit de Dieu nous poursuit, nous presse à notre insu.... L'orateur achève cette première partie, en redisant avec une vivacité de sentiment profonde, ce beau passage de Fénelon : Si Dieu étoit ie ciel parsemé d'étoiles, etc., nous l'aimerions.... Puis il arrive à là seconde où il doit montrer les droits de Dieu méconnus.

C'est avec cette manière énergiquement incisive, que M. de RaviDeuxième partie. Ce fut un phégnan pousse l'erreur, et établit un nomène inconnu à l'antiquité, que autre droit de Dieu : celui d'être cru cette tendance à se passer de Dieu; la quand il se révèle. Nous sommes société païenne cherchoit Dieu, le forcés d'abréger et les idées, et les voyoit en tout, le multiplioit par un citations surtout, dans lesquelles le abus monstrueux, mais qui attestoit grammairien et le puriste trouvent hautement qu'à la tête de toute instiparfois desinversions qui les blessent, tution, de toute action sociale et domais d'où la conviction et l'admira-mestique la divinité devoit présider. tion naissent à la fois pour le plus grand nombre.

Dieu a le droit d'être cru s'il révèle, c'est la conséquence; il a le droit de vous imposer des témoignages et des faits; à vous de les peser dans la conscience. Dieu créateur, révélateur et maître a le droit de s'at tacher l'homme et l'état social tout entier, de les lier à lui-même par des dogmes, par un culte public et privé, par une Eglise, par un sacerdoce, par des rites sacrés d'initiation, d'expiation, de communication divine; parce que la fin de l'homme c'est de tendre à Dieu, et que sans révélation, sans culte, sans Eglise, sans sacerdoce, etc., l'homine marche à l'aventure, se sépare de Dieu, s'agite et se perd..

Dieu a enfin le droit d'être aimé, de posséder toutes les affections de l'homme; il est beauté infinie, bien souverain et parfait, centre de toute béatitude, complément de notre être qui se tourmente jusqu'à ce qu'il re

Long-temps les nations vécurent de la vie du christianisme. Alors il y avoit comme une présence réelle de Dien dans les esprits, dans les lois et dans les inœurs.

De nos jours, dans l'âge avancé du monde, cette vie de foi tend de plus en plus à se retirer, à se concentrer dans d'étroites proportions, comme le sang chez les vieillards. Où vivent reconnus les droits de Dieu ? N'est-il pas vrai qu'on les oublie comme s' s'ils n'existoient pas? Supposez que Dieu est sans droits, sans vérité, sans existence, auroit-on beaucoup à changer? En religion chacun vit à part; on se fait sa providence, sa voie, sa croyance, son Dieu... C'est un athéisme pratique, indépendance de Dieu. Droits des faits catholiques à une étude cou: ageuse et libre, on n'en tient aucun compte. Toute question de révélation est tranchée par le dédain. Dans la science historique et politique, il n'y a pas davantage de Dieu;

à la place vous trouverez une sorte d'idolâtrie de l'état du pays... Les droits de Dieu à garantir dans la société, les influences religieuses à faire pénétrer et vivre au sein des peuples, c'est précaution surannée.

« Autant pour l'industrie :

» Chose assurément en soi inoffensive et louable, le développement des intérêts

théisme.

» Ce sera lorsque ces intérêts et cette ardente occupation de la matière domineront, absorberont les intérêts religieux, moraux; quand l'industrie devient le grand et unique mobile de la vie sociale; quand, active et puissante jusqu'à une sorte de fureur, elle semble défier la

dégradées? L'étranger qui nous visite s'étonne et sent nos maux pour nous. »

Il y a eu un mouvement général dans l'auditoire à la fin de cette admirable, mais triste peinture de l'industrie.

L'orateur a ensuite continué en demandant si on vouloit d'autres symptômes de nos maux. Le suicide

matériels peut prendre un caractère d'a- qui se multiplie avec une effrayante rapidité, c'est l'indépendance la plus absolue de Dieu, absence des droits de Dieu dans la famille; on méconnoît les fins du Créateur; on ne se confie plus à la Providence; on rejette dans le néant des êtres qui devroient voir le jour.... L'impiété, disoit Rousseau dans l'Emile, en détruisant les mœurs, empêche les hommes de naître, etc. Toujours il y eut des désordres; mais aujour d'hui c'est sang-froid et calcul. Or, la passion donne vie au remords, le calcul le tue... On ne veut plus, on ne sait plus comprendre ce qui est dé Dieu; la société actuelle, c'est donc l'absence pratique de Dieu.

pro

vidence et les prévisions ordinaires pour créer un monde nouveau ; quand surtout elle abjure et abdique dans ses travaux toute observation religieuse, tout repos du jour du Seigneur, son hommage obligé et béni envers l'auteur de la nature et des arts. Si l'on vouloit, messieurs, donner à un peuple l'expression formelle et pratique d'athéisme, on n'en trouveroit pas de plus significative pour nier toute religion et Dieu même, que l'omission dans un pays de tout repos religieux au jour consacré. Car enfin, je vous le demande, comment se manifesteroit la croyance publique et sociale en la divinité? Comment? Y avez-vous jamais réfléchi? l'atelier se ferme à l'heure de la débauche et du crime; il rend la liberté pour l'orgie, il ne la rend pas pour l'instruction chrétienne et la prière publique, A cette heure, il s'ouvre, il réclame et garde sa proie. Il y a oppression cruelle de la liberté des consciences que l'on proclame ailleurs; car pour rester chrétien, il faudroit renoncer au pain qui conserve la vie. Des populations, des po. pulations entières sont ainsi violemment arrachées à tout enseignement et à tout exercice religieux ; que pouvez-vous en attendre, sinon des races et des mœurs

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Troisième partie. Les droits de Dieu exercés dans le christianisme ; préjugé légitime en faveur de la vérité. Il faut que Dieu règne; il faut à l'homme des liens de dépendance envers la divinité. Si j'étudie la religion, je suis forcé d'y voir la plus haute idée et le plus magnifique excrcice des droits de Dieu; ce sera le préjugé le plus légitime en sa faveur. Or, dans le catholicisme, temple admirable élevé aux droits de Dieu et de sa gloire, j'entre, et c'est d'abord la foi qui parle, c'est Dieu enseignant l'homme, s'emparant de l'intelligence de l'homme, c'est le droit de Dieu... Je vois planer sur moi une nuée lumineuse de témoins qui s'unissent pour dire que Dieu

rage de la foi, par les efforts de la vertu.
La cause est assez belle. Et alors vous con-
solerez l'avenir, et vous saurez dans le
présent donner d'avance à vos ames le
bonheur de la vérité et le repos de la jus-
tice. D
H.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. L'Association des Jeunes

Economes fera dire une messe pour le dix-septième anniversaire de la fondation de l'œuvre, en l'église Saint Germain-des-Prés, le jeudi 12 La messe sera suivie du sermon par mars 1840, à midi et demi précis. M. l'abbé Morel, vicaire-général

même a parlé. Les droits de Dieu sont imprimés par le témoignage à na nature, et je crois, et j'admire Dieu régnant par la foi sur une intelligence libre. Dans ce temple catholique, je vois des liens souverains et merveilleux, qui rattachent et soumettent l'homme et la société à Dieu. L'orateur parcourt et explique les effets des sacremens de l'Eglise ; et tel est le catholicisme de la pensée, si simple et si sublime, de ses sacremens. Et la morale, c'est la charité, mouveinent de l'ame qui rapporte tout à Dieu, qui cherche Dieu en tout par cette charité et en vue de Dieu même.capitulaire; ensuite salut du saint Devoirs envers l'homme, devoirs sociaux et de famille, toutes les conditions sont remplies, toutes les destinations satisfaites. Le christianisme professe solennellement les droits de Dieu, et les garde; pour lui, l'homme est toujours averti de rapporter à Dieu son cœur et son amour. Dieu règne, et l'homme est libre. Libre dans les liens de la foi; son talent et son génie ne sont garantis que les excès de la honte, de la bassesse

et du délire.

contre

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Sacrement. Les jeunes filles soutenues par l'œuvre seront présentes, selon l'usage. La quête sera faite par tellane, de Lobau, Périer. Les permesdemoiselles de Bonneuil, de Cassonnes qui ne pourroient venir à l'assemblée sont priées d'envoyer leur offrande chez M. l'abbé Surat, supérieur de l'œuvre, rue de Varenues, 41, ou chez mesdemoiselles les quêteuses, ou chez mademoiselle J. Lauras, directrice-trésorière, rue Meslay, 18.

Nous engageons les lecteurs à suivre la discussion dont nous rendons compte plus bas, à l'article de la chambre des pairs. Il y a eu deux choses remarquables dans cette discussion : ce qui a été dit en faveur des enfans assujétis à des travaux audessus de leur âge, et ce qui a été dit sur l'observation du dimanche. Plusieurs pairs ont réclamé contre le scandale de la violation publique d'une loi qui est commune à toutes les sociétés chrétiennes. M. le comte de Tascher s'est élevé contre la fameuse circulaire publiée dans le temps par M. de Montalivet, ministre de l'intérieur, pour atténuer l'effet de l'arrêt de la cour de cassation qui déclaroit que la loi de 1814 sur

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