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un calme qui la précède, et si la même cause peut reproduire les mêmes effets, n'est-il pas à craindre que la philosophie anti-chrétienne, dont le principe subsiste toujours, ne soulève de nouveaux et terri`bles orages? »

Le prélat montre tout ce que la foi donne de certitude dans l'esprit et de tranquillité dans la conscience, en même temps que l'incrédulité ne produit que ténèbres, que doutes, que systèmes, et livre l'homme et la société à toutes les passions et à tous les dangers.

Par ordonnance du 4 janvier, le traitement des préfets apostoliques aux colonies a été fixé à 12,000 fr., et un supplément annuel de 8.000 fr. pour la Guadeloupe et la Martinique, et à 10,000 fr., plus un supplément annuel de 2,000 fr. pour Bourbon. Ces ecclésiastiques recevront en outre le logement en na

ture.

La métropole de Saint-Sauveur, à Aix, a vu le mardi 25 février une imposante cérémonie. Dès huit heures du matin, l'église étoit déjà remNOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES. plie de monde. A neuf heures, les PARIS. La société pour le soula- grandes portes se sont ouvertes, les gement et la délivrance des prison- tambours ont battu aux champs et niers, invite à assister au discours qui le cortége est entré dans la nef prinsera prononcé en l'église Saint-Roch, cipale. Trois cents prêtres, parmi le vendredi 6 mars, à une heure pré- lesquels beaucoup du diocèse de Dicise, par M. l'abbé Cœur, grand-vi- gne, sont entrés dans la nef princicaire d'Arras. Après le discours, il y pale. Ils étoient suivis de deux évèaura un salut solennel. La quête sera ques d'orient, M. Trioche, évèque faite pour les pauvres prisonniers par de Babylone, venu récemment de mesdames la comtesse de Goulaine, Rome en France, et M. l'archevêque la comtesse de Rougé et Luce. On de Tripoli. Trois autres prélats qui peut aussi adresser les dons à ma- avoient promis de se rendre à la cédame des Glajeux, née d'Ormesson, rémonie n'ont pu y paroître; M. l'é trésorière, rue Saint- Dominique, vêque de Marseille étoit retenu par n 23. une perte douloureuse, M. l'évêque Cette société, depuis son rétablis-d'Ajaccio par le soin de son diocèse, sement en 1809, a mis en liberté 837 prisonniers pour dettes, a assisté plus de 2,250 détenus, a secouru environ 11,000 individus, a rétabli le commerce de plusieurs pères de famille, fait baptiser des enfans, réhabiliter des mariages, rappelé des familles à la pratique de la religion et de la vertu. Nulle œuvre ne mérite plus d'intérêt.

M. l'Archevêque de Paris fut pendant dix-huit ans le président de cette société, il lui remettoit tous les ans 500 francs pour délivrer un prisonnier le Vendredi saint, et il n'y manqua pas même en 1831 après les pertes qu'il avoit éprouvées par trois pillages.

et M. l'évêque d'Alger, arrivé récemment à Toulon, a dû obéir aux lois sévères de la quarantaine qui l'empêchoient de quitter son navire.

M. l'archevêque d'Aix, prélat consécrateur, étoit assisté de MM. ls évêques de Fréjus et de Nimes. M.le chanoine Figuières partageoit avec son collègue, M. l'abbé Sibour, parent du nouvel évêque, le soin de diriger les cérémonies. Des gradins avoient été préparés dans les petites nefs, et en avant des places étoient réservées pour les parens du nouvel évêque. Sa ville natale, le Pont-SaintEsprit, y étoit représentée par son maire et son curé.

Toutes les cérémonies ont été ac

complies avec beaucoup de pompe et vres de la paroisse de Saint-Didier de dignité. M. l'évêque a reçu l'im-d'Avignon; de deux sommes montant position des mains et a parcouru l'é- à 900 francs, à la fabrique de l'église glise en donnant sa bénédiction au paroissiale d'Orange; d'une somme peuple. Aucune musique profane n'a de 100 fr., à la fabrique de l'église été entendue. de Saint-Pierre de Lyon; d'une même somme de 100 fr., à la fabrique de l'église de Saint-Didier d'Avignon.

Nous parlerons une autre fois de la lettre pastorale du nouvel évêque.

M. l'évêque d'Alger qui étoit parti de cette ville le 5 février sur le bateau à vapeur le Castor, est arrivé quelques jours après à Toulon, mais n'a 'a pu venir à terre, à cause de la quarantaine à subir. Ce n'est que le 26 février que le Castor a eu sa libie pratique, et que les passagers ont pu descendre. M. Dupuch a eu de nombreuses visites. I devoit se rendre à Marseille, et de là à Paris. Il étoit accompagné de M. l'abbé Suchet, grand-vicaire.

Il faut admirer la foi généreuse des bons fidèles qui, malgré les décisions rendues il y a deux ans sur les biens ecclésiastiques, donnent encore aux fabriques des églises. Trois ordonnances autorisent l'acceptation de trois legs d'immeubles faits aux fabriques de Lillers et d'Allouagne, diocèse d'Arras, et de Fives, diocèse de Cambrai. Les deux derniers legs sont estimés, l'un 1,500 francs et l'autre 3,600 francs.

Une ordonnance royale autorise l'acceptation des legs faits par M. Artaud, ancien conservateur du Musée et directeur de l'Ecole royale des beaux-arts de Lyon, entre autres: d'une maison et d'une somme de 20,000 francs à la ville d'Orange, ainsi que d'une somme de 500 fr. aux pauvres de ladite ville; d'une pension annuelle de 2,000 fr. à l'hospice d'Orange, pour en jouir de 1840 jusqu'en 1846; d'une somme de 1,000 fr. aux pauvres de la paroisse de Saint-Pierre de Lyon; d'une somme de 1,000 fr. aux pau

D'autres ordonnances autorisent également l'acceptation: 1o du legs d'une rente annuelle et perpétuelle de 100 fr., faite aux pauvres de Grigny (Rhône), par mademoiselle Messy; 2° de la donation d'une somme de 1,000 fr, faite à l'hospice de Saint-Symphorien (Rhône), par inadame veuve Carteron; 3° de la donation d'une somme de 3,000 francs, faite par M. Benoît Odin à l'hospice de Beaujeu et au bureau de bienfaisance de Saint - Nizier - d'Azergues (Rhône), pour la fondation, dans ledit hospice, d'un lit en faveur des pauvres de Saint-Nizier-d'Azergues, pendant six mois de l'année, ladite donation faite pour remplir les dernières intentions de M. Antoine Odin, frère du donateur; 4° du legs de 1,200 fr., fait à la fabrique de SaintFrançois de Lyon, par mademoiselle Roccofort; 5° du legs de 500 francs, fait à la fabrique de Saint-François de Lyon, par la dame Lombard.

La paroisse de Bléville, près le Havre, vient d'être témoin d'une scène très-édifiante. Trois sœurs, dont la plus âgée a 38 ans et la plus jeune 25, vivoient depuis un bon nombre d'années attachées à des époux par les liens d'un mariage purement civil. De ces trois unions que l'Eglise n'avoit point bénies, il étoit sorti dix enfans malheureusement élevés dans cet oubli des devoirs religieux, dans lequel languissoient leurs parens. C'étoit une génération perdue qui menaçoit l'avenir religieux de la paroisse pour laquelle d'ailleurs la con

duite des pères et mères étoit un su- représentans a approuvé cette allocajet permanent de scandale. M. l'abbé tion. La discussion s'est ouverte le Duval, à son arrivée dans la paroisse, 19 février. M. Delfosse, nouveau déne craignit pas d'approcher de l'a-puté de Liége, a combattu l'allocabime où la misère physique se mê-tion avec quelque amertume. Il a loit à la misère morale. Sa main toujours raisonné comme si c'étoit bienfaisante et paternelle est par-un don fait à M. l'évèque de Liége venue à cicatriser cette plaie faite à personnellement, et il a élevé beaula religion de ses paroissiens, et le coup de plaintes contre ce prélat, 26 février dernier le digne pasteur contre lequel il paroît avoir quelque bénissoit les trois couples et leurs dix rancune. Il a reproché à M. l'évêque enfaus agenouillés au pied des au- de n'avoir pas été favorable à son tels; maintenant le pasteur reçoit à élection. M. Simons a exposé toutes son tour les bénédictions de ses pa- les raisons qui doivent faire accorder le crédit demandé. M. Lys a proposé un amendement portant que le subside de 100,000 fr. seroit unique. Le ministre de l'intérieur a combattu l'amendement. M. Verhaegen a prononcé un long discours contre l'allocation, qu'il a prétendu être contraire à la liberté de l'enseignement. Il a trouvé matière à toute sorte de reproches fort étrangers à la discussion. Il s'est plaint de l'inter

roissiens.

Une cérémonie intéressante a eu lieu à l'île Rousse (Corse). Les ha bitans de cette ville avoient ouvert une souscription destinée à l'érection d'une nouvelle église. Sous les auspices et par le zèle de M. l'évêque d'Ajaccio, les offrandes des fidèles ont bientôt permis de commencer les travaux. Le 26 janvier, on a posé et béni la première pierre de l'édi-vention des évèques dans les éle‹ tions, fice. Cette solennité, à laquelle le du traitement du cardinal-archevêque prélat a bien voulu présider, a été de Malines, des missionnaires, du un jour de fète pour tous les libi- confessionnal, surtout de M. l'évêtans. Plusieurs discours ont été pro- que de Liége et de ses mandemeus. noncés. Le montant des souscriptions s'élève déjà à 38,600 fr.

Le traité qui a enlevé à la Belgique une partie du Limbourg, a nécessité la translation du petit séminaire de Rolduc, établi il y a quelques années par M. l'évêque de Liége. Ce petit séminaire ne pouvoit être convenablement que dans la partie belge. M. l'évèque de Liége a le projet de l'établir à Saint-Trond, mais le pré. lat a sollicité pour cela les secours du gouvernement, et il paroissoit juste en effet que puisque le traité des 24 articles lui enlevoit son séminaire, le gouvernement l'en dédommageât. En effet, un projet de loi a été présenté aux chambres belges pour accorder un subside de 100,000 fr. La section centrale dans la chambre des

Dans la séance du 20, le ministre de l'intérieur a répondu aux plaintes de M. Verhaegen sur l'influence du clergé, sur le traitement du cardina! archevêque, sur la conduite de M. l'évêque de Liége. M. l'abbé de Foere a réfuté également MM. Delfosse et Verhaegen, et a justifié M. l'évèque de Liége. M. Dumortier a parlé dans le même sens. M. Milcamps a demandé l'ajournement, que le ministre a combattu. La discussion s'est établie là-dessus. Plusieurs membres ont appuyé l'ajournement, qui a été rejeté par 43 voix contre 29.

C'est le 21 la discussion a que été plus chaude. MM. Scheyven et Simons ont parlé en faveur du subside pour le petit séminaire. M. Verhaegeu est revenu sur ses reprockres

a

au clergé, et dans un discours de plus d'une heure qui n'avoit aucun rapport avec le projet de loi, il montré un esprit d'hostilité et d'amertume qui a excité plus d'une fois les mouvemens de la chambre M. Delfosse a paru vouloir rivaliser sur ce point avec M. Verhaegen. Il a lancé des sarcasmes contre M. l'évêque de Liége. Il a apostrophé durement le ministre, qu'il a accusé d'avoir mis dans l'affaire de Tuff une brutale inconvenance; affire où c'étoit plutôt M. Delfosse, alors membre de la députation permanente, qui avoit montré une partialité trèsmarquée. M. de Mérode a répondu aux deux préopinans et a venge M. l'évêque de Liége de leurs attaques. Il s'est étonné qu'on eût fait revivre des reproches tout-à-fait étrangers à la discussion, entre autres sur l'affaire de Tilff.

M. Dumortier s'étonne qu'on refuse aux évêques tout droit d'intervention dans les élections, pendant qu'on travaille à remplir la chambre d'ennemis du clergé. N'avez-vous pas aussi, a-t-il dit, vos moyens d'action? n'avez-vous pas vos missionnaires? et à ce sujet il a cité un fait assez récent :

« Il existe à Tournay. dit-il, une société secrète bien connue de l'honorable

entre les orateurs précédens, la discussion s'est ouverte sur l'amendement de M. Lys. On a demandé quel étoit le personnel du séminaire. Le ministre a répondu que le nombre des élèves étoit de 575, celui des professeurs de 22, et celui des gens de service de 20. La clôture a été prononcée et l'amendement de M. Lys repoussé. L'appel nominal sur l'ensemble de la loi a donné 44 voix pour et 12 contre. Quatre membres se sont abstenus; d'autres avoient quitté la salle, ne croyant pas qu'il y eût de vote.

On ne peut que s'affliger de l'esprit qui a dirigé plusieurs orateurs et du ton de leurs discours. Ils ont reproché au clergé d'être intolérant, et ils ont prouvé que c'étoient eux qui méritoient éminemment ce repoche. Ils se sont récriés contre une circulaire du secrétaire de l'évêque de Liége, mais ils n'ont rien trouvé à reprendre dans les circulaires des loges maçonniques et du comité libéral. De plus, le ton de leurs discours est d'une aigreur qui décèle une antipathie profonde. On les diroit irrités de voir que la religion et le clergé ont encore des amis en Belgique.

M. l'abbé Fabbrini, chargé d'affaidéputé de Bruxelles (M. Verhaegen). Il ya res du Sint-Siége près la cour de un an à parei le époque, on installa dans Rio-Janeiro, a beaucoup de zèle celte société ce qu'on appelle un noupour la défense des droits de l'Eveau temple. Un député de Bruxelles inglise et du Saint Siége, Par ses soins, tervint dans cette installation; il proclama qu'il étoit nécessaire d'écarter de la législature trois membres de la députation de Tournay. Et quel étoit ce missionnaire qui vouloit exercer tant d'influence sur les élections? C'étoit le re

présentant du sérénissime grand-maître, l'honorable député de Bruxelles. Heureusement j'ai des amis qui n'ont pas voulu écouter les conseils du missionnaire..

plusieurs opuscules en portugais ont paru dans ce but. Cs opuscules ayant été envoyés à Rome, le docteur Wiseman rédigea un précis des faits et des discussions qu'ils contendient et l'adressa à Londres à la Revue de hier en jui let 1838. Depuis, ce préDublin, qui l'in-éra dans son 9o cacis a paru dans la Pragmalogie catholique de Lucques et dans la Voix de la vérité de Modène, et c'est de là que nous l'avions tiré pour en Après des mots fort vifs échangés donner un extrait qu'on a lu dans

nos numéros du 4 et du 11 février. | être qu'outre ces dix-neuf, il y en a en

M. Fabbrini a fait traduire ce précis d'anglais en portugais, et l'a fait imprimer à Rio-Janeiro, en 1839, avec un supplément et des notes. L'écrit est sous ce titre : Autorité du Saint Siége dans l'Amérique méridionale. Dans le supplément, on indique les écrits les plus remarquables qui ont paru dans les divers états de l'Amérique méridionale sur des sujets de religion. Nous en nommerons ici quelques-uns :

Réflexions impartiales sur les discours et les réponses des chambres législatives en 1836 pour ce qui regarde l'évéque nommé de Rio-Janeiro. 1837, in-8° de 78 On voit que cet pages. écrit est celui même dont nous avons offert un extrait dans les deux numéros cités. Il parut dans le même sens un Mémoire sur le droit de primatie du pontife romain pour ce qui concerne la confirmation et l'institution canonique des évéques. Rio-Janeiro, 1837, in-8° de 65 pages. Ce mémoire étoit traduit du français en portugais.

Selecta catholica est le titre d'un journal ecclésiastique qui paroît à Rio-Janeiro, et qui pour but de soutenir les bonnes doctrines au Brésil. Ce journal paroissoit par cahiers et contenoit diverses pièces.

Essai sur la primauté du pape, par don Moreno, archidiacre de Lima, auteur des Lettres péruviennes. Lima, 1836, in-8° de xv et 485 pages. C'est encore l'écrit dont nous avons parlé, numéro du 4 février.

POLITIQUE, MÉLANGES, XTC. Déjà le nouveau ministère doit être embarrassé pour choisir entre toutes les routes qu'on lui indique, entre tous les plans de conduite qu'on lui trace. Sur vingt journaux qui offrent de le guider et de le bien conduire, il n'en est pas un qui ne prétende connoître le meill ur chemin, et auquel les dix-neuf autres ne paroissent mauvais. Pour peu qu'on y regardât de près, on trouveroit peut

core un mauvais de plus sur les vingt.

Toujours est-il que, depuis dix ans, les journaux n'ont pas fait d'autre métier avec tous les ministres qui ont paru, disparu et reparu, que de leur indiquer chacun un chemin, et que jusqu'à présent le bon n'a pas encore été trouvé. Au moins n'a-t-on pas découvert celui qui conduit au rétablissement de l'ordre, ni celui qui mène au gouvernement à bon marché, ni celui qu'on cherche pour sor tir de la confusion où tout est tombé sous le rapport moral comme sous le rapport politique, ni celui dont on auroit besoin pour faire rentrer la société, non pas dans son état normal, parce que cin. quante années de travaux et d'efforts ne suffiroient pas pour cela, mais seulement dans une situation moins bouleversée,

moins anarchique, moins dénuée de principes de vie et de moyens de conser

vation.

On nous communique les détails suivans envoyés de Trébizonde sur l'ambassade de France en Perse, par le canal d'un Français qui est en route pour se rendre à Tauris, afin de partager les travaux de M. Boré. Voici ce qu'il écrit:

Le passage de notre ambassade dans ces contrées est vraiment une marche

triomphale. Pendant le court séjour que fit l'ambassade à Trébizonde, le consul avoit fait prévenir officiellement HafizPacha, qui s'e.npressa d'écrire à M. le comte de Sercey les choses les plus gracieuses. Pendant le trajet de Trébizoude à Erzeroum, M. l'ambassadeur détacha trois personnes de sa suite pour le précéder et saluer le pacha de sa part. C'étoient M. le marquis de La Valette, premier secrétaire de l'ambassade, le fils de M. le maréchal Gérard, et le fils de M. le consul de France à Trébizonde, faisant les fonctions de drogman. Tous trois recurent en cadeau chacun un superbe cheval. Hafiz envoya des officiers supérieurs de sa maison avec un escadron de cavalerie jusqu'aux frontières de son pa

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