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d'un si heureux succès ; et de ces pieux solitaires qui, nuit et jour, prient sur la montagne pour ceux qui combattent dans la plaine; et de ces admirables légions de vierges chrétiennes qui sacrifient géné

Ainsi, on ne remettroit pas sans cesse en discussion ce qui a été une fois décidé. Le rapporteur a même remarqué qu'il sembloit convenable de placer dès cette année à la suite du traitement prévu pour un troi-reusement tout ce qu'elles ont de plus sième cardinal, la somine nécessaire pour son installation, et il a ajouté qu'il étoit de la dignité de la France de compléter par degrés le nombre qui lui étoit attribué par l'usage dans le sacré collége.

cher au monde et se consacrent ellesmêmes, sans réserve, au soulagement des pauvres malades, à l'instruction des jeu-' nes filles, ou à ce sacrifice de louanges qu'elles offrent perpétuellement à Dieu; et de ces humbles frères qui, dans noš villes et dans nos campages, nous aident M. l'évêque du Mans, qui se trou-si efficacement à instruire les pauvres; et voit à Rome le mois dernier, y a donné son mandement de Carême.

Il parle d'abord de son séjour dans la capitale de la chrétienté :

En venant dans cette capitale du monde chrétien, nous jeter aux pieds de celui qui est si glorieusement assis sur le trône du suprême pontificat, nous avons voulu, outre les motifs qui nous déterminoient à cette démarche, remplir un engagement solennel que nous avions pris au moment de notre consécration épiscopale.

» Dans ce but nous avons visité en personne les tombeaux des saints Apôtres, et prié sur leurs cendres sacrées pour vous aussi bien que pour nous; car dans nos vœux, devant Dieu, devant ses saints et devant les hommes, jamais nous ne nous séparons de vous.

» Nous devions ensuite rendre compte de notre administration spirituelle à celui que nous révérons comme le vicaire de Jésus-Christ sur la terre: nous l'avons fait avec autant de simplicité que de confiance. Nous avons parlé, comme nous le devions, et de ce nombreux clergé qui, par sa régularité, sa piété. son dévoû ment et le loyal concours qu'il nous prête, contribue si puissamment à alléger le fardeau dont nous sommes souvent presque accablé ; et de ces hommes apostoliques qui, dans l'un et l'autre département soumis à notre juridiction, sont toujours prêts à évangéliser les grands et les petits avec un zèle couronné, pour l'ordinaire,

de ces florissans séminaires, objet de no

tre constante sollicitude; et d'un grand

nombre d'autres écoles auxquelles nous portons une sincère bienveillance, parce qu'elles en sont dignes; et de ces catéchismes de persévérance que nous encourageons de tous nos efforts, parce que nous en attendons un grand bien pour l'a venir.

» Que ne nous est-il donné de vous peindre, au naturel, le contentement que sembloit éprouver le vénérable pontife à qui nous racontions ces consolans détails, et la joie dont notre ame éloit inondée, lorsqu'il nous prenoit les mains et nous serroit entre ses bras avec une bonté si paternelle, quand il nous donnoit avec une si grande effusion de cœur cette bénédiction apostolique que nous avions sollicitée pour vous et pour nous! »

De là, le prélat et conduit à traiter de l'autorité de Pierre et de ses successeurs. Il montre cette autorité fondée sur l'Ecriture et reconnué par la tradition. Il développe l'imposante économie de la hiérarchie ecclésiastique :

Le pontife romain, quel que fût le rang qu'il occupoit avant son élection, se trouve donc, par le fait même de son élé, vation régulière à la chaire de Pierre, assis sur un trône temporel qui l'assimile aux autres souverains, et placé dans une magnifique capitale dont le nom a retenti à toutes les époques, jusqu'au bout

du monde. Gelte illustre cité convenoit uniquement, entre toutes les autres, par sa position, par ses souvenirs, par ses mo numens, à sa glorieuse destination. De ce point central, où il est libre de tout lien extérieur, le pontife suprême étend sa vigilance pastorale sur toutes les parties de son domaine spirituel il reçoit les avertissemens qui lui sont adressés de quel ques points qu'ils partent. Tous peuvent faire parvenir leurs plaintes jusqu'à lui; tous l'appellent le très saint Père; et en effet il en a les entrailles comme il en porte la qualité : il en remplit l'office à l'égard de tous, parce qu'il est redevable à tous, sans exception.

» Fidèle interprète de la maxime évangélique : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, il fait prêcher aux peuples la soumission, le respect, le dévoûment: il leur enjoint d'obéir aux autorités existantes, non par la crainte des châtimens extérieurs, mais par un principe de conscience, comme ou obéit à Dieu : il réprouve les systèmes anarchiques qui conduisent au mépris des engagemens contractés, à la violation de la foi jurée, au renversement de tout ordre religieux et social.

Mais, comme les dépositaires de l'autorité, quelque grande que soit leur élévation, sont des hommes soumis aux règles éternelles de la vérité et de la justice, il sait aussi leur dire à tous, avec la sainte indépendance qui convient à son caractère sacré de premier ministre du Dieu vivant: Erudimini qui judicatis terram; Instruisez vous, vous qui jugez la terre. Par là les droits de tous sont respectés, el si ce haut enseignement d'institution divine étoit toujours efficace, un ordre parfait régneroit dans la société. Nous ne verrions ni révolte ni insubordination dans les inférieurs, ni oppression ni dureté dans les supérieurs, ni trouble ni injus tice nulle part: partout régneroit l'union, la paix, la concorde et la charité.

pas de publier un mandement dans Rome même, où l'autorité pontificale, doit paroître seule.

Une chapelle a été bénite, le 17 de ce mois, dans la maison des Sœurs de Saint-André, établie à Choisy-le-Roi depuis quatorze an. Ces Sœurs, au nombre de six, ont un pensionnat qu'elles dirigent parfaitement, et où sont réunis une cinquantaine de jeunes personnes, qu'elles instruisent et forment à la vertu. En outre, elles reçoivent une centaine de jeunes filles de la paroisse, qu'elles instruisent gratuitement, leur appre nant le catéchisme, à lire, à écrire, à compter et à coudre. Depuis plusieurs années, la commune leur à retiré 600 fr. qu'elle leur donnoit pour cette école gratuite. Malgré cette réduction si pénible, les Sœurs ont continué à recevoir dans leurs classes. toutes les petites filles qui leur étoient présentées, ne se soutenant qu'à l'aide de leur pensionnat, dont chaque élève ne donne pourtant que 250 fr., et se confiant, du reste, à la Provi'dence.

En arrivant dans cette paroisse, il y a un an, le nouveau curé, M. Lefèvre, pensa qu'il étoit convenable de secourir les Sœurs et de les seconder dans leurs bonnes œuvres. Afin de rendre leur maison plus commode, il a fait batir deux classes pour les exdes pensionnaires. Il a été secondé terues qui ainsi se trouvent séparées dans cette dépense par plusieurs persounes charitables, et, depuis deux mois, les classes d'externes se font dans ce nouveau local.

éloignée de l'église, le digne pasteur De plus, comme cette maison est a converti en chapelle un bâtiment séparé de tous les autres; les Sœurs pourront s'y réunir avec leurs élèves pour la messe. Le 17 février, M. l'abCe mandement est daté de Rome bé Lefèvre, ayant obtenu de M. Mole 18 janvier, hors la porte Flami-rel, archidiacre, la permission nénienne, suivant l'usage qui ne permet cessaire, M. l'abbé Froment, vi

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Paris, a
étoient réunis bon nombre de pieux
fidèles, parmi lesquels on distinguoit
le nouveau maire de Choisy, plu-
sieurs membres du conseil munici-
pal et de la fabrique. MM les curés
d'Orly et de Thiais ont assisté M.Fro-
ment; cet ecclésiastique, après un
discours rempli de charité qui suivit
la bénédiction de la chapelle, a célé-
bré la messe, à laquelle plusieurs
personnes ont communié, ainsi que
les bonnes Sœurs. L'après-midi, au
salut, même affluence de fidèles,
même recueillement qu'à la céré-

caire-général de Tulle et de Nancy, i article sur le maréchal Maison, numéro et di ecteur an college Stanis'as de du 18 février, où nous avons dit qu'il béni cette chapelle, où avoit rempli une carrière longue et honorable. Il est clair que cela s'appliquoit plutôt à la carrière militaire qu'à la carrière politique. M. Maison s'étoit listingué à la guerre dans sa jeunesse par des actions d'éclat. Dans la campagne de Prusse en 1807. dans celle d'Espagne, dans celle de Russie, il montra autant d'habileté que de courage. Il conquit tous ses grades à la pointe de l'épée. Il fut blessé à la bataille de Wachau en 1813. En 1814 il commandoit un corps d'armée în Belgique, fut un des premiers à reconnoître Louis XVIII, et publia une proclamation dont ce prince fut content. Il alla au-devant du roi à Calais, et en fut très-bien reçu. Nommé gouverneur de Paris au commencement de mars 1815, il publia divers ordres du jour relatifs aux mesures que nécessitoit l'approche de Bonaparte. Mais la partie étoit trop bien liée pour laisser quelque espoir de résistance. Le roi fut obligé de se retirer en Belgique. Le général Maison le suivit et se retira à Simmaen, patrie de sa femme. Bonaparte prononça sa destitution le 7 avril.

inonie du matin.

(Journal des Villes et des Campagnes.)

L'avanie faite par le gouvernement prussien à M. Laurent, évêque de Chersonèse et nommé vicaire apostolique en Danemarck, n'étoit que le prélude d'une autre mesure non moins arbitraire et nou moins brutale L'Univers avoit annoncé il y a quelques jours, et un journal al-. lemand confirme, que le gouvernement danois a défendu expressément aux missionnaires catholiques qui

sont en Danemarck d'entretenir au-
cune correspondance avec M. Lau-
rent, et les a prévenus que tout exer-
cice de la juridiction spirituelle que
lui a conférée le souverain pontife,
lui étoit interdit en Danemarck.
Ainsi le nouveau roi de Danemarck
suit les exemples de l'empereur de
Russie et du roi de Prusse. Vérita-
blement, ces princes du Nord mon-
trent bien de l'intolérance, et les
écrivains qui admirent si fort l'esprit
de tolérance de notre siècle, de-
vroient bien s'élever contre une poli-
tique fausse et injuste, qui fera tort
à la réputation de notre époque dans
la postérité.

POLITIQUE, MÉLANGES, 17C.
On nous a cherché querelle pour un

Le roi avoit été si content du général, dit ses fonctions de commandant à Paris. qu'à son retour au mois juillet il lui ren; Jusque là nous ne voyons rien que d'honorable dans la conduite du général Maison.

On ne l'a jamais accusé d'avoir été de la conspiration qui a tramé la révolution de juillet; seulement, comme beaucoup d'antres, il s'aveugla sur les suites d'une opposition qui, sans être violente, affoibli soit la royauté et fortifioit ses ennemis. Mais la révolution accomplie, il crut pouvoir la servir. Il fut un des commissaires qui accompagnèrent Charles X à Cherbourg. Sans doute le maréchal an roit dû décliner cette mission. Ce n'étoit pas à lui à conduire hors du royaume le prince qui lui avoit donné le bâton de maréchal. Peut-être se fit-il illusion sur sa démarche, et se persuada-t-il qu'il pouvoit être utile au roi dans cette circons

tance. L'effervescence des esprits, on se le rappelle, étoit extrême à cette époque, et les révolutionnaires eussent été capables en quelques endroits de se porter à des excès contre la famille royale. La présence des commissaires pouvoit prévenir de coupables violences. Sous ce point de vue, nous n'oserions pas dire, comme on l'a dit dans une lettre de reproches fort vifs que nous avons reçue à ce sujet, que la conduite du maréchal mérite une accusation infamante. On peut le taxer dę foiblesse; mais ce tort emporte til une flétrissure pour toute sa vie? On nous I permettra de ne pas le penser. Eufin, il nous semble que pour nous autres chrétiens, la mort chrétienne du maréchal Maison est une raison d'ê're moins sé

vères.

Ces lignes toient déjà imprimées, quand nous avons trouvé dans la Gazette de France de jeudi soir les détails suivans sur la mort du maréchal. Nous sommes heureux de les reproduire, ainsi que la réflexion qui les termine :

politiques qui divisent aujourd'hui notre société. Nous écrivons suivant notre con. science, dans le désir de rencontrer la vérité et d'observer la modération et la réserve qui nous paroissent convenir également à notre caractère personnel et au genre de notre Journal. La ligne que nous suivons nous a valu d'honorables témoignages d'adhésion que nous nous dispenserons de reproduire.

PARIS, 28 FÉVRIER.

On lit dans le Journal des Débats que M. Thiers, qui a eu hier un second entretien très long avec le roi, a dû aller une troisième fois ce matin au château. Le Journal des Débats dit que M. Thiers paroît pressé d'en finir, et qu'un Moniteur supplémentaire pourroit bien don ner ce soir les noms des nouveaux ministres.

Le cabinet, tel que M. Thiers l'auroit proposé, seroit ainsi constitué: M. Thiers, président du conseil, ministre des affaires étrangères; M. de Rémusat, ministre de M. le maréchal Maison est mort, l'intérieur; M. Vivien, ministre de la jus comme nous l'avons dit, dans les senti- tice; l'amiral Roussin, ministre de la mamens de la plus grande piété. Il a de lui-¦rine; le général Gubières, ministre de la même réclamé les sacremens de l'Eglise. guerre; M. Ducos, ministre de l'agricul-: Comme on lui donnoit encore de l'es-ture et du commerce; M. Jaubert, mipoir, et qu'on l'engageoit à différer, il a dit qu'il ne se faisoit point illusion et sentoit que sa dernière heure étoit proche. C'est M. le curé de Saint-Philippedu Roule, son proche parent, qui lui ariel administré les sacremens. Le maréchal a publiquement demandé pardon aux per sonnes présentes des scandales qu'il avoit pu donner pendant sa vie. Fortifié contre la mort, il a gardé ses facultés jusqu'au dernier moment, et a rendu le dernier soupir assis dans un fauteuil. I n'est pas de fantes que n'efface une pareille mort. »

Nous espérons que ces réflexions calmeront un peu ceux de nos lecteurs qui se sont plaints de l'article sur le maréchal Maison. Il nous seroit impossible avec la meilleure volonté du monde de satisfaire entièrement les mille nuances d'opinions

nistre des travaux publics; M. Pelet (de.
la Lozère), ministre des finances; M. Cou-
sin, ministre de l'instruction publique.
Le Moniteur Parisien, journal ministé....
du soir, u'annonce point la fin de la
crise ministérielle.

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- Nous avons eu, du 11 août 1839 au 20 février 1840. dit un journal, dix-sept ministères, y compris le ministère pro-. visoire du 31 mars 1839.

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Une réunion des anciens 221 a eu lieu mercredi soir dans les salons de M. Lemardelay, rue de Richelieu. 195 députés ont approuvé cette réunion, · qui s'est trouvée fort nombreuse.. Des commissaires ont été nommés : MM. Bignon, Debelleyme, François Delessert, Lamartine, Jacques Lefebvre, Martin (du Nord), de Salvandy, Wustemberg et le général Jacqueminot.

ce sont

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- Nous avons annoncé le départ de la reine Marie-Amélie, de la princesse Clémentine et du duc de Nemours pour Bruxelles. Le duc d'Orléans est égale. ment parti pour la Belgique.

Ón travaille au Palais-Royal à mettre les grands appartemens en état d'être occupés.

La chambre des pairs a adopté aujourd'hui le projet de loi portant ouverture d'un crédit de 45,000 fr. pour les frais d'installation de M. le cardinal de La Tour d'Auvergne Lauraguais. Ce pro jet avoit été précédemment voté par la chambre des députés.

La chambre des députés tiendra demain séance publique pour un rapport de la commission des pétitions.

la presse, le public et les tribunaux, l'affaire de M. Gros, ou du trésor caché dans le jardin des Tuileries, a été jugée mercredi par la première chambre.

Ce fut en 1818 que M. Gros, étudiant le droit, et poursuivant des papillons dans les Tuileries, remarqua sur plusieurs arbres des morceaux de plomb laminé, d'un pouce carré, fort en usage du reste dans les jardins de Paris et des départemens; mais, d'après lui, irrécusable indice de millions enfouis, parce qu'ils portoient la lettre T, initiale sans contr. dit du mot trésor. Douze années s'écoulèrent, sans que M. Gros parût vouloir donner suite à sa découverte, soit qu'il mûrît dans le silence et la retraite les moyens d'en tirer bon profit, soit qu'il ne voulût pas enrichir la restauration.

La révolution de 1830 arriva, et M. Gros ne tarda pas à exhumer ses petits morceaux de plomb. Des ouvertures furent faites à M. de Montalivet, intendant de la nouvelle liste civile. A ces oùverlures un peu confuses, succédèrent des propositions assez confuses d'abord, plus claires avec le temps, qui furent suivies d'une action devant les tribunaux avec demande, cette fois bien nelle, d'une somme de 300,000 fr. de dommages-interêts, comme ayant, ledit intendant de la liste civile, déniché en cachette le trêsor révélé par M. Gros.

A la suite de longs débats dont il est La proposition de M. Jaubert, con- résulté que les arbres porteurs de la lettre cernant les canaux, annoncée à la cham-T, initiale du mot trésor pour M. Gros, bre dans la séance du 24, a été exami-initiale seulement du mot tondre pour née dans les bureaux, qui en ont auto- les jardiniers, avoient en effet élé ébranrisé la lecture. chés, le tribunal ayant débouté M. Gros de ses demandes tant principales que subsidiaires, la condamné aux dépens. M. Gros qui s'étoit cru autorisé, après la révolution de 1830, à porter le ruban de la Légion-d'Honneur, sur une lettre illisible qu'il avoit reçue en 1815, avoit subi pour ce fait une condamnation.

- M. de Lurde, premier secrétaire d'ambassade à Constantinople, est arrivé mercredi à Paris.

· On annonce que M. Chais, procureur-général de l'Algérie, est nommé aux mêmes fonctions en Corse, en templacement de M. Réalier-Dumas, admis à la retraite, el qu'il est remplacé à Alger par M. Henriot, premier avocat-général à Metz.

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Le condamné Lober a laissé expirer le délai de trols jours fixé par la loi, sans se pourvoir contre l'arrêt qui l'a

– Après avoir trop long-temps occupé ' condamné à la peine de mort.

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