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seignement et la durée. Aujourd'hui.' dans l'entraînement général de tous les principes, c'est elle qui fait digue au tor rent; or l'Eglise, c'est surtout l'épiscopat uni à son chef suprême.

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Le second point du discours a commencé par un passage de saint Chrysostôme : « La marque d'un grand courage, c'est la douceur.» Telle en es: la penséc principale, pensée chère à cet illustre Père de l'Eglise, qui la reproduit souvent dans ses ouvrages. Le caractère de M. de Quelen en fournit une application frappante. Il trouva toujours dans sa bien.

» 1o La première de ces subdivisions concordoit avec le commencement de la carrière du prélat. L'orateur a fait entrer naturellement dans ce début l'éloge du séminaire Saint-Sulpice, où M. de Quelen fit son noviciat ccclésiastique, et y montra sa jeune et mûre constance, unie à un esprit distingué, à une foi vive autant que simple. La politique et la rai. son mondaine. dit l'orateur, n'expliquent point une telle existence; la foi l'expli-veillance des moyens sûrs pour son autoque. M. de Quelen entretenoit sa foi par la prière, et chez lui, comme chez le cardinal Ximénès. celle pratique constante étoit une preuve de force. Ce qui montre la force dans la prière, c'est que son exercice oblige à l'idée d'un jugcment final en vue duquel il faut se mai triser soi-même. Aujourd'hui l'athéisme pratique a entraîné l'abandon de la prière, et un homme qui prie est devenu un prodige.

rité.

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Quant à la douceur et à la résiguation avec lesquelles il supporta l'adversité, cela réveilloit nécessairement les af. fligeans souvenirs d'un moment d'effervescence désastreuse. L'orateur, en se défendant de rappeler des maux que le cœur de l'Archevêque avoit pardonnés, en a fait une énumération rapide, y oppo. sant la longanimité et la patience inaltérable du pontife outragé et méconnu. » 2° L'abbé de Quelen puisa dans cette Aux outrages, il oppose le silence; à la habitude de la prière son égalité soute- haine, l'amour. Au lieu de fuir, il denue et la faculté de se posséder toujours, meure au milieu de son peuple, justifiant un désintéressement sacré, et des senti- cette parole de saint Basile : « Vous ne mens supérieurs à l'ambition. Aussi lors- saviez donc pas ce que c'étoil qu'un ́évê- ̄ que l'affection du cardinal de Périgord, ¦ que après des persécutions?. qui le voulut pour coadjuteur, le fit arriver à l'épiscopat, M. de Quelen y vit avant tout des devoirs pénibles: Opus, non dignitatem; en sorte qu'il a pu dire en l'acceptant: An ignoras regnum nos trum esse splendidam servitutem? Ne savez vous pas que notre pouvoir est un brillant esclavage?

3° Alors ce qui fit la force du coadju teur, puis de l'Archevêque, fut la charité. Elle s'exerça et dans les fonctions paternelles de son ministère, et dans les hultes qu'il eut quelquefois à soutenir avec le gouvernement, puisque dans ces cas-là le courage de son zèle avoit pour but la justice, qui est le bien de tous. Il prouva que l'Eglise seule peut conserver la force et la vie, puisqu'elle a seule l'en

Un fléau terrible le fait reparoître. Sa charité sans bornes envers les victimes du choléra signale partout sa présence, et s'augmente encore envers les hommes qui avoient pris part à sa ruine; elle adopte les orphelins du choléra, et excite en leur faveur l'intérêt le plus fructueux.

» En répondant ainsi aux coups de l'adversité, le prélat seconda les vues de la providence qui, après l'avoir élevé au comble des honneurs, le renversa, comme un exemple donné au monde par l'un de ces terribles jeux de l'action di vinc.

Le récit de la mort de l'Archevêque, la citation de ses dernières paroles, le tribut général de regrets et d'hommages

rendu à son cercueil ont fourni le sujet | juste titre mettre au nombre des plus

de la péroraison, que l'orateur a terminée en y démontrant la puissance de la foi et sa réalité. »

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Le dimanche de la Sexagésime M. de la Croix, nommé à l'archevêché d'Auch, a bien voulu présider une cérémonie édifiante qui a eu lieu dans la chapelle de l'hôpital Necker. Le prélat adressa du pied de l'autel une instruction fort touchante à deux convalescens, un protestant et un nègre, qui avoient été instruits par M. l'aumônier de la maison. Cette instruction pouvoit s'appliquer aussi aux autres malades et aux fidèles du dehors réunis dans la chapelle. Après le discours, le baptême fut conféré au j‹ une nègre et administré sous condition au protestant, qui est prussien, et qui se nomme Chrétien Kuper. Celui-ci, qui appartenoit à l'église luthérienne, fit sa profession de foi, et adhéra à toutes les doctrines de l'Eglise catholique. On fut édifié des sentimens et de la tenue de ce jeune homme, ainsi que du petit nègre. Celui-ci, vendu en Afrique et conduit comme esclave en Amérique, avoit pour parrain et marraine un français et une française, qui, après l'avoir racheté, l'ont amené en France et l'ont présenté au baptême.

utiles et des plus intéressantes de Paris, celle des dames hospitalières du Saint-Coeur-de-Marie, va recevoir une importante amélioration; an mois d'avril prochain, ces dames vont transporter leur établissement, situé jusqu'à présent rue des Postes, impasse des Vignes, et rue de l'Arbalète, 26, vont le transporter, dis-je, dans une vaste et belle maison, rue de la Santé, 7, près le Luxembourg et le Val-de-Grâce. Les terrasses et les jardins de cette habitation offrent tout ce qu'on peut dé. sirer pour l'agrément de la promenade. On y jouit de l'air le plus pur, d'une vue magnifique, et la cour elle-même, entourée d'une colounade, répond au grandiose du péristyle de la chapelle, placé en face de la porte d'entrée. M. Chaland, habile archictecte, a donné tous ses soins à cet établissement depuis trois ans et demi; la ventilation a été mé nagée de manière à ce que les constructions soient aussi sèches et aussi saines que si elles avoient un demisiècle d'existence.

Comme on le sait, le but des religieuses hospitalières du Saint-Coeurde-Marie, est de recevoir et de soigner les daines ou demoiselles qui, par raison de santé ou pour d'autres motifs, viennent pour être à de meure, ou passagèrement, dans leur maison. Les religieuses se livrent entièrement aux soins que réclament leurs pensionnaires, pour leur santé, ou pour les besoins de leur ame.

Spécialement protégé par le ver Après le salut, M. l'archevêque tueux archevêque que nous avons eu nommé d'Auch donna la confirma- la douleur de perdre, cet établissetion à deux convalescens d'un âgement existant depuis douze années, a déjà avancé. On fut édifié de leur maintien, et ces cérémonies furent une leçon et un exemple pour les malades et les convalescens réunis dans la chapelle.

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déjà reça un grand nombre de personnes des plus distinguées de Paris et des provinces. Elles ont trouvé dans ce pieux asile, des secours par ticuliers pour leur santé, et l'ont quitté en bénissant la providence Une fondation que l'on peut à qui le leur avoit fait connoître. Cel

les qui se trouvoi nt sous l'influence vaste basilique, et plus de 300 prêtres des peines ou des afflictions, qui ré-étoient acconrus de tous les points claient des procédés capables d'en du diocèse. Une députation du clergé adoucir l'amertume, et de puissantes d'Augers, conduite par M. l'abbé consolations, ont été environnées Regnier, vicaire-général, étoit venue d'attentions et d'une bienveillance, grossir le cortége du nouveau prélat, qui ont émoussé la pointe de leur et lui apporter les vœux de ses diodouleur. Les ames qui pourroient césains. Enfin les autorités de la ville être dans un état. d'anxiété et d'hé et du département, le premier présitation pour leur conviction resident et le procureur-général de la ligieuse, y trouveront l'éclaircisse-cour royale, le préfet du Calvados, ment de leurs doutes, dans les tu- le général commandant la sous-divimières d'une instruction solide, basée sion militaire, des membres distinsur les principes et les vérités fonda-gués de la magistrature et du barreau inentales de notre foi. Le 8 de ce avoient voulu prendre part à la somois, madame Bogle, jeune veuve lennité; 200 hommes de la garnison d'un anglais distingué, recommanda- circuloient dans l'église ou stationble par ses belles qualités, a fait ab- noient aux environs; mais ils n'ont juration du lutheranisme dans la eu d'autre désordre à réprimer que chapelle du Saint-Coeur-de-Marie, l'empressement des curieux qui ne entre les mains de M. Tresvaux, vi-respectoient pas la consigne. caire-général du diocèse de Paris, et La cérémonie a commencé à neuf supérieur de la communauté. heures. L'église présentoit un coup Un pensionnat de jeunes person-d'œil magnifique. Un trône avoit été nes, bien soigné, fait aussi partie de l'œuvre du Saint-Coeur-de-Marie, qu'on ne peut trop apprécier, ni recommander aux personnes qui se trouveroient dans la situation de profiter de ses avautages.

disposé dans le sanctuaire pour M. l'é vêque de Bayeux; en face étoit dressé l'autel de l'évêque consacré. On voyoit suspendues aux candelabres des deux autels, les armoiries des deux prélats, et le choix de leurs Nous croyons d'autant plus de-arines, inspiré par une pensée coinvoir appeler l'attention de nos lec-mune, une pensée de foi, présentoit teurs sur la maison des dames reli- à l'esprit un heureux rapprochegieuses du Saint-Coeur-de-Marie, que les annonces multipliées de la mise en vente on en location de celle qu'elles habitent depuis douze ans, pourroient surprendre les per sonnes. qui, connoissant déjà ce bel établissement, ignoreroient que ce changement, loin de lui nuire, va le perfectionner et le consolider en

core.

Le 25 février, M. l'évêque de Bayeux, assisté de MM. les évêques de Coutances et de Séez, a consacré dans l'église de Saint-Etienne de Caen, M. Paysant, évêque d'Angers. De grand matin, un grand concours de fidèles assiégeoit les portes de la

ment. L'écusson de Mgr de Bayeux porte une nacelle surmontée d'une croix, avec cette légende: Asylum miseris et tutela. Mgr d'Angers a placé sur le sien une ancre et une croix enlacées, et a pris pour légende: Cruce nitimur.

Le sanctuaire avoit été réservé pour les prélats, leurs archidiacres et aumôniers, les membres des chapitres de Bayeux et d'Angers, et les curés de la ville. Les magistrats étoient placés dans le chœur avec le clergé des paroisses, les personnes invitées par M. Paysant, et d'autres qui avoient désiré suivre de plus près les détails de la cérémonie. Audessus des stalles s'élevoient des tri

bunes ornées de draperies, et occu-
pées par une foule nombreuse. Le
double rang de galeries que forment
les travées des arches supérieures
étoit pareillement garni de specta-
teurs. Cependant la foule se pressoit
encore autour des grilles qui ferment
l'enceinte du choeur, dans la nef et
les bas-côtés. L'office a été célébré
avec une pompe remarquable. On a
beaucoup admiré le recueillem nt
profond que le nouvel évèque appor-
toit à toutes les cérémonies dont il

étoit l'objet. Et quand après avoir
été revêtu des insignes de l'épisco-
pat, il s'est relevé pour remercier son
consécrateur, conformément à ce que
prescrit la liturgie, l'émotion visible
avec laquelle les deux prélats se sont
donné le baiser de paix, a vivement
frappé l'assistance, et des larmes ont
coulé de bien des yeux. L'office s'est
termiué
la bénédiction
par
que

M. l'évêque d'Angers a portée suc-
cessivement dans les différentes par
ties de l'église, tandis que le Te Deum
étoit chanté par le choeur; et l'on
a vu avec attendrissement cette bé
nédiction pacifique donnée aux sol
dats en échange du salut militaire
qu'ils faisoient sur le passage du
cortége.

avec quelle douce résignation il attendoit la mort; dans les intervalles de ses dernières méditations et des prières auxquelles il prenoit part avec toute l'ardeur de sa piété, le bon et affectueux vi illard n'avoit qu'une pensée : consoler sa famille et remercier ses médecins. Il sembloit avoir oublié son état pour ne s'occuper que de l'affliction et des fatigues de ceux qui l'entouroient de leurs soins. Né à Aix, le 27 avril 1749, d'une tuné devint, très-jeune encore, chafamille parlementaire, Charles-Fornoine de la métropole. La triste néce-sité de l'émigration le jeta sur le sol sicilien, où ses vertus et l'estime de la famille royale lui valurent le titre de grand-vicaire de l'archevêque même temps que nos princes, il de Palerme. Rentré en France en fut nommé évêque de Marseille en sait les difficultés qui s'opposèrent à vertu du concordat de 1817; mais on l'exécution immédiate de cette convention religieuse, et ce ne fut qu'en juillet 1823 que le sacre de M. de Mazenod put avoir lieu. Treize années d'épiscopat ont appris à tons quelle fut la charité du bon évêque, son affabilité, son zèle et surtout la droiture de ses intentions. Qui ne se souvient de cette douloureuse et solennelle cérémonie où le successeur de Belzunce renouvelant en face d'un

M. Paysant doit partir dans quelques jours pour aller prendre possession de son diocèse, où tant de vœux l'accompagneront. Les fonc-autre fléau le vœu de l'immortel tions augustes de l'épiscopat aux évêque, l'autel élevé en tête du Cours quelles il est appelé, feront briller en s'affaissa tout à coup, faisant dispalui d'un nouvel éclat, ce zèle éclairé, roître avec lui le bon prélat ? Le cri cette piété éminente et ces vertus d'effroi qui retentit de toutes parts pastorales dont il a fait un long ap-daus cette population amoncelée, les prentissage.

Le samedi 22, à sept heures et demie du soir, M. de Mazenod, ancien évêque de Marseille, a succombé à sa fluxion de poitrine, en gardant jusqu'au dernier moment toutes ses facultés et l'heureuse sérénité de son caractère. Les détails de Marseille donnés sur sa maladie ont prouvé

transports universels qui saluèrent la réapparition du pontife, furent une de ces scènes dont l'effet est impospossible à rendre. Aucune oraison funèbre n'égalera jamais cette ovation populaire.

Pendant toute l'après-midi de samedi et la matinée du dimanche, la foule s'est pressée dans la vaste salle de l'évêché, transformée en chapelle

ardente, et où le corps étoit déposé sur une estrade, revêtu de ses habits pontificaux. De trois heures du soir à cinq heures du matin, le chapitre, le clergé de toutes les paroisses, les ordres religieux, les Frères des Ecoles chrétiennes, et des députations des diverses congrégations de la ville n'ont cessé de se succéder pour chanter l'office des morts. A cinq heures, des messes ont commencé et se sont également suivies sans interruption aux trois autels élevés dans la chapelle jusqu'à la levée du corps pour le convoi funèbre.

Le cortége, sorti à dix heures de la cathédrale, s'est déployé dans un im mense parcours, en suivant la marche de la grande procession du Sacré-Cœur. La marche étoit ouverte par la gendarmerie et des détacheinens de troupes; ensuite venoient tous les enfans de la Providence et les membres de cette association, toute la famille de la Charité, les conseils de fabrique des quinze paroisses et succursales, les Frères, tout le clergé, y compris celui des deux séminaires; au milieu des rangs du chapitre, deux prélats étrangers fixoient surtout les regards; l'un étoit l'évêque de Babylone ou de Bagdad, en costume de choeur; et l'autre, celui de Tripoli de Syrie, portoit une mitre fernée, ressemblat à une tiare. Le prêtre officiant étoit M. Tempier, grand-vicaire et prévôt du chapitre.

Trois poêles étoient portés : le premier, par les administrateurs de l'association des homines de la Providence; le second, par les autorités, savoir le maréchal de camp commmandant le département, les présidens du tribunal civil, de la chambre et du tribunal de commerce, et un conseiller de préfecture. Le poêle du clergé étoit tenu par les six curés qui ne sont pas chanoines.

Sur un coussin que soutenoit un ecclésiastique, reposoient la croix de

l'ordre du chapitre royal de SaintDenis et l'ancienne croix des chanoines d'Aix.

Enfin, paroi soit le corps, porté, à tour de rôle, par douze vicaires, en aubes, étoles et ceintures noires.

Le deuil étoit conduit par M. le marquis de Boisgelin, neveu du défunt et beau-frère de M. l'évêque actuel. La suite se formoit principalement de conseillers municipaux, d'un état-major très-nombreux, des amis de la famille, et de personnes notables.

Le convoi est arrivé à midi et demi à la cathédrale, où a été célébré le service funèbre. M. l'évêque actuel, à qui son abattement et son extrême fatigue n'avoient pas permis de suivre le convoi, a officié pontificalement, voulant du moins rendre ce dernier devoir à son vénérable oncle et prédécesseur. Il paroissoit vivemuent ému, et l'on a cru même un moment que la voix alloit lui manquer. La cérémonie s'est terminée par les cinq absoutes qu'ont faites deux de MM. les grands-vicaires et les trois prélats.

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Pendant toute l'après-midi, le corps est demeuré sur le catafalque, exposé à la vénération des fideles dont le concours étoit immeuse, malgré la rigueur du temps. Il a été ensuite descendu dans la chapelle de M. de Belzunce, pour y être scellé dans une caisse de plomb recouverte d'un cercueil de bois, et y rester jusqu'à ce que le gouvernement ait autorisé l'inhumation définitive dans la cathédrale. A cette époque, un service solennel sera célébré.

(Gaz. du Midi).

Dans le rapport fait mardi à la chambre des pairs sur les frais d'installation de M. le cardinal évêque d'Arras, M. Lebrun, rapporteur, a, au nom de la commission, émis le vœu que ces sortes d'allocations fussent désormais prévues au budget.

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