Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[ocr errors]

On remarquera en particulier ce | évidence il s'explique. Ce qui a fait dire à qu'il dit d'Origène et de Tertullien. un grand maître que, quand il s'agit Il ajoute en parlant de ce dernier.

d'instruire, on doit mettre dans le style fait comme le premier mérite. Les grâces je ne sais quelle exacte négligence, qui en et les fleurs n'en sont pas néanmoins tellement bannies, que tout rampe dans la poussière; quoique parmi les docteurs, il doive y avoir une telle application à instruire, qu'ils préfèrent toujours un terme

« Falloit-il qu'après avoir été si utile à l'Eglise, il lui devînt si préjudiciable que vainqueur de tant d'hérésies, luimême tombât dans l'erreur, qu'il fût enfin plus éloquent que fidèle? Hélas! le nom d'enfant soumis de l'Eglise n'eût-il pas mieux valu pour lui que le titre pom-clair, intelligible et familier, dont le valpeux de maître de Cyprien et de tous les savans de la terre?.

gaire ignorant a coutume de se servir, à úne expression plus savante, qui ne peut étre employée sans obscurité et sans équi

paroles mêmes. Aussi de quoi nous sert lieu où nous voulons entrer? et que nous une clef d'or, si 'elle ne peut ouvrir le

■Mais, mon fils, quelque déplorable que puisse être le sort de ces grands hommes, dans quelque abîme de misère que.... Soyez clair et solide, et vous plairez nécessairement à votre auditoire, qu'ils soient descendus, il n'y a rien là qui ou du moins à ceux qui ont un véritable doive nous surprendre, ni ébranler notre désir de s'instruire, Car il est dans la nafoi. L'élévation où ils étoient placés, est ture des bons esprits d'aimer ce qu'il y a précisément ce qui explique la profonde vrai dans les paroles, et non pas les deur de la chute. Si vous avez compris celle de l'ange superbe au plus haut des cieux, et celle du premier homme dans PEden, vous ne vous étonnerez plus que Je vent de l'orgueil déracine encore les cè-importe qu'elle soit de bois, si elle nous l'ouvre, puisque nous ne voulons que dres. Il faut si peu de chose pour abatl'entrée de ce qui ne nous est pas outre un esprit orgueilleux! Une prévevert? nance qu'on ne leur a pas faite, un reproche qu'ils ne pensent pas mériter, l'absence des égards qu'ils se croient dus, en voilà assez pour ébranler ces hommes si forts pour soutenir les autres, si foibles pour se soutenir eux-mêmes...

La cinquième lettre offre un tableau des vertus sacerdotales de saint Augustin. Dans la sixième, on trouve un dialogue où saint Augustin expose ses principes sur l'éloquence de la chaire; c'est comme un résumé de ce qu'il a dit de mieux sur ce sujet dans son livre de la doctrine chrétienne. On le reconnoîtra sans peine aux réflexions suivantes :

La première qualité d'un bon discours, c'est d'être clair et intelligible, surtout quand on enseigne les vérités de la religion. En pareil cas, l'orateur ne doit pas prendre garde avec quelle éloquence if parle, mais avec quelle clarté et quelle

[ocr errors]

On a bien écrit depuis saint Augustin sur l'éloquence de la chaire; inais on n'a rien écrit de plus solide et qui aille mieux au but. Il disoit : Les paroles sont faites pour les hommes, et non pas les hommes pour les paroles. I proposoit surtout saint Paul comme le modèle des orateurs chrétiens. Il montre avec quel art l'apôtre savoit varier ses discours, et les proportionner à l'intelligence et aux dispositions de ceux à qui il avoit à parler. Il ajoutoit qu'en saint Paul la sagesse n'a point cherché là beauté des paroles, mais que la beauté des paroles est allée au-devant de la sagesse.

La neuvième et avant-dernière lettre du Voyage à Hippone contient des choses fort solides sur les fins dernières. L'auteur, toujours appuyé

[ocr errors]

de cet exil, il est naturel que sa maison de boue soit détruite, et il n'est pas con venable qu'elle se trouve au milieu de toutes ces ruines. Dieu la retire à lui pen

sur saint Augustin, s'élève avec son sujet. Il rend si bien les pensées du saint docteur, il les développe si heureusement, qu'on croiroit parfois Fire quelqu'une de ces pages de Mal-dant qu'il restaure l'édifice de son corps,

lebranche, où il ne fait, pour ainsi dire, que paraphraser éloquemment saint Augustin. Nous citerons, par exemple, le passage suivant, sur la résurrection de la chair:

Dieu est-il assez puissant pour réparer les ruines de cet édifice écrasé sous les pieds de la mort? Il y auroit de la folie à en douter. Oseriez-vous dire que le Tout-Puissant ne pourra pas démêler vos cendres, dans les entrailles de la terre, vous qui savez ce que l'œil exercé d'une simple créature y peut découvrir? Suivez cet ouvrier qui sonde la terre, pour y chercher les métaux qu'elle renferme. Voyez comme il distingue les minces filons d'une veine d'or, là où vous n'apercevriez que de la poussière. Mais, je vous le demande, si ces trésors pres que imperceptibles n'échappent pas aux regards des hommes, croyez-vous que vos restes échapperont à ceux de Dieu? Non, sans doute. Quand le tombeau auroit depuis 6,000 ans travaillé à la décomposition de votre chair, il n'en coûtera pas plus à Dien pour la ressusciter, qu'il ne lui en a coûté pour rendre à la lumière Lazare, mort depuis quatre jours seule

Que crains-tu donc, ô ame chrétienne? toi qui, consacrée par le baptême au service de Dieu, t'efforce chaque jour de lui plaire et de mériter la couronne éternelle. Pourquoi redouter la mort, qui est comme son char destiné à t'enlever au ciel? C'est un voyage, il est vrai, qu'il le fant faire, et ton corps va être pour un instant humilié dans la poussière; mais il te sera rendu un jour, et dans un éclat si parfait, que la corruption et la mort ne pourront plus jamais en approcher. Voilà, mon fils, les solides consolations que le chrétien puise dans sa foi......

n'a

L'auteur du Voyage à Hippone ne s'est pas nommé. Il se désigne seulement comme un ami de saint Augustin; mais nous savons que pasteur d'une paroisse située sur les bords de l'Océan, il a pas moins de zèle Pour imiter les vertus sacerdotales de saint Augustin, que pour étudier ses savans ouvrages. Livré aux fonctions laborieuses du ministère, instruisant assidunent son peuple attentif à ses discours solides et pleins d'onction, il trouve encore le temps de communiquer au public le fruit de ses veilles. Il lui a fait part il y a quelCroyons donc fermement à la résur- que temps d'une vie de saint Augusrection de la chair. Dieu exige de nous in, où il s'est aidé du travail des auun acte de foi difficile, parce que la ré-teurs qui avoient écrit avant lui sur compense qu'il nous prépare est grande le même sujet. Nous en avons parlé N'arrêtous pas nos yeux à ce qui arrive dans ce Journal, et peut-être n'avonsmaintenant, mais à ce qui se fera au derous

ment.....

[ocr errors]

nier jour. Le spectacle de ces corps rentrés nous pas assez apprécié l'ouvrage. dans la poussière épouvante un grand Nous aimons donc à pouvoir dire nombre de chrétiens. Qui ne frémiroit aujourd'hui que le Voyage à Hippas en effet de voir tant de beauté, depone est un de ces bons livres où l'esforce, de grandeur, s'en aller en pourri- prit et le cœur trouvent également à ture! Mais, ô chrétien, que cela n'ébranle gagner. pas la foi ce corps descendu dans la terre n'est pas perdu. C'est comme une semence qu'on y a jetée. L'ames'échappant

E.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.
PARIS. Il n'y a
Il n'y a rien d de nouveau

sur le choix d'un archevêque de Pa- | vivre. Cet ecclésiastique est digne ris; il paroît même qu'on ne s'en d'exciter l'intérêt par sa résignation occupe pas, et que la nomination et sa piété. Nous avons vu une lettre est ajournée. Les pieux fidèles ne de lui qui exprime les sentimens les doivent point cesser de prier pour plus édifians. Les ecclésiastiques qui demander à Dieu un pasteur selon habitent dans la partie du royaume qui avoisine Valence sont invités à prendre en considération la position de cet honorable exilé.

son cœur.

1

A Bar-le-Duc sont plusieurs ecclésiastiques espagnols, attachés ci-devant comme aumôniers à une division de l'armée de don Carlos, de la province d'Alava. On les avoit d'abord envoyés à Cahors, où ils n'ont touché que 7 fr. 50 c. produit d'une souscription. Le 17 décembre ils ont reçu du ministre l'ordre de se rendre à Bar-le-Duc, et ont beaucoup souffert dans un voyage de cent soixante lieues. Aujourd'hui les privations qui leur sont imposées sont devenues plus pénibles par le froid de la saison. Leur supplique, datée du 15 janvier dernier, est signée de M. André Lopez de Exenchun, aumônier principal, et de dix autres. Nous prenons la liberté de les recommander au clergé des provinces de l'est.

Il paroît que le comité central chargé de recueillir des souscriptions en faveur des réfugiés espagnols ne peut suffire à assister tous les malheureux qui s'adressent à lui; ou peut-être, institué principalement pour les militaires, il ne croit pas de voir étendre ses soins sur les prêtres et les religieux. Il a renvoyé à notre bureau des demandes de secours pour des ecclésiastiqués, afin apparemment que nous les recommandions à nos abonnés. Il y a long-temps en effet que nous avions remarqué que le comité ne s'occupoit pas beaucoup des membres souffrans du clergé, et c'est pour cela qué sur les sommes qui nous avoient été envoyées pour les réfugiés espagnols, nous en avions fait passer une partie à un vénérable prélat du Midi. Il eût été à désirer que le clergé qui dans plusieurs pro- Un jeune ecclésiastique, M. Clévinces s'est montré empressé à soula-ment Lopez, élève en théologie du ger les victimes de la révolution es- séminaire de Sarragossa, a été envoyé pagnole, eût destiné principalement en résidence à Saint-Servan, près ses dons aux membres du clergé. Saint-Malo. Nous ne savons ce qui l'a Nous oserions encore engager les ec- forcé de venir en France. Il se proclésiastiques à faire passer l'argent pose de donner des leçons d'espagnol, dont ils pourroient disposer à M. l'ar- mais il a besoin d'obtenir des secours chevêque de Bordeaux, qui a beau-avant qu'il ait des écoliers. Nous coup de prêtres espagnols dans son diocèse et qui sollicite la charité en leur faveur.

[merged small][ocr errors]

avons sous les yeux une lettre d'une personne recommandable du pays qui parle avec intérêt de la situation du sieur Lopez.

A la séance générale et annuelle de la Société de Charité Maternelle, de Bordeaux, qui a eu lieu le jeudi 6 du courant, sous la présidence de M. l'archevêque de cette ville, le compte-rendu des opérations de l'exercice de 1839 a fait counoitre que quatre (cent soixante

i

dix mères nourrices avoient été, Grosbliderstroff, près Sarreguemines, secourues, qu'il leur avoit été don- diocèse de Metz, née et élevée dans né en argent 16,568 fr., en layet- la religion protestante, vient de rentesettoiles de paillasses 8,317 f. 95 c., trer dans le giron de l'Eglise cathoen berceaux 791 fr. 70 c.; que les lique. Son abjuration a eu lieu le 20 autres dépenses, telles que le paie- janvier dernier. ment des impositions de la maison rue du Parlement-Saint-Pierre, no 4, émolumens au dépositaire du linge, au commissionnaire, etc., s'étoient élevées à 1,236 fr. 99 c.; qu'il res toit en caisse, au 31 décembre 1839, 4,171 fr. 02 c. Toutes ces sommes réunies forment celle de 31,087 fr. 66 c., qui est le montant des recettes de 1839.

[ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]
[ocr errors]

i

En 1826, feu M. Deforest de Lewarde, dans son inépuisable charité, fonda à Douai l'établissement dit de Sainte-Marie. D'après l'article 4 de l'acte de fondation, cette maison devoit admettre gratuitement vingtcinq pensionnaires, pris parmi les prêtres infirmes des diocèses de Cambrai et d'Arras, les malades de l'un ou l'autre sexe, d'anciennes familles déchues de Douai et de ses environs, les instituteurs, artistes distingués, négocians, marchands déchus de leur état d'aisance et domiciliés d'ancienne date à Douai ou dans ses environs, etc. Dès l'année 1827, le conseil de l'établissement devoit mettre en activité douze pensions sur les vingt-cinq, et à cet effet, M. de Lewarde devoit annuellement payer

conseil n'a point exigé l'accomplisseune somme de 10,000 francs. Ou le ment de cette clause, ou le donateur' n'a pas voulu la remplir; par suite, depuis treize ans, il n'y a point eu

M. l'évêque de Cambrai, qui vient par une lettre pressante, de décider admis et les 10,000 fr. demandés à que les pensionnaires devoient être

madame de Lewarde.

La messe pour l'ouverture des salles d'asile de Clermont, a été cé-à cet égard, et il a été porté devant d'admission. Un différend s'est élevé lébrée le jeudi 6, à la cathédrale, au milieu d'un concours nombreux de fidèles. M. l'abbé Bergier, qui avoit pris pour texte de son discours ces mots touchans de l'Evangile : Sinite parvulos venire ad me, a développé avec onction et talent ces paroles du Sauveur. Il s'est attaché à démontrer l'excellence de l'institution des salles d'asile pour l'enfance, considérée sous le point de vue chrétien et social. La quête s'est élevée à 735 fr. Cette pieuse cérémonie portera bonheur sans doute à l'établissement si digne d'intérêt et de sympathie qu'il s'agissoit d'ouvrir.

Les chapelles et les calvaires des environs d'Armentières, en Flandre, sont en ce moment exploités par les voleurs. Dans la commune de la Chapelle, le tronc du calvaire a été forcé à l'aide d'un coutre de charrue, et avec le même instrument un trou a été pratiqué à la chapelle de M Waymel, d'Enghien, L'église de Lompret a été attaquée aussi, et la petite porte de Une femme de la commune de la sacristie alloit être forcée, lors

qu'à la vue d'un habitant que l'ou-un même point de doctrine, n'est plus une religion; c'est un parti, mais un parti très-actif. Cependant, dans un département tout catholique, qui

ragan effrayoit, et qui étoit sorti de chez lui pour voir si ses toitures n'étoient pas endommagées, les voleurs prirent la fuite, se croyant décou-ne possède qu'un seul temple calvi

[merged small][ocr errors]

niste, situé sur sa frontière, il est à croyance est attaquée et travestie par propos de prévenir ceux dont la les sophismes et les calomnies.

Mais ce n'est pas assez de ces livres anti-catholiques qui n'ont qu'un seul but, celui de jeter le trouble parmi nos populations religieuses et paisibles; il y a encore des colporteurs de mauvais livres et de mauvais jour

Un sacrilege des plus révoltans vient d'être commis à Réalville, village considérable aux environs de Montauban. Pendant la nuit, des voleurs se sont introduits dans l'église pour s'emparer de tous les vases sacrés, de l'argent de la fabrique, etc. La profanation a été complète, et les hosties, malgré toutes les recher-naux, qui cherchent à les répanches, n'ont pu être retrouvées. La perte matérielle qu'éprouve cette église se porte à près de 2,000 fr. Ces faits malheureux, qui se renouvellent souvent, sont accueillis avec l'indifférence d'un vol ordinaire, comme si ce crime ne comportoit pas une perversité que nos mœurs et nos lois naturelles sont impuissantes à arrêter.

dre par tous les moyens possibles.
Nous pourrions indiquer fréquem-
ment toutes les indignes manœuvres
employées pour y réussir; il nous suf-
fit de mettre les curés et les maires,
en garde contre ces moyens de dés-
ordre.
(Réparateur.)

Nous voyons, depuis quelques années surtout, diminuer sensiblement, et nous aurons bientôt vu disparoître tout-à-fait les ecclésiastiques qui ont survécu à la première de nos révolutions. Le 4 de ce mois a été inhumé, dans la cathédrale d'Orléans, un des plus anciens membres du clergé, M. Nicolas - François – Louis Fousset, chanoine honoraire de la cathédrale, et archiprêtre, né en octobre 1751, à Sancheville, en Beauce. Il passa sa première jeunesse chez M. Nampes, son oncle, curé d'Outarville, diocèse d'Orléans, fit ses humanités au collège de Char

La propagande protestante exploite en ce moment le Bugey. Elle distribue des libelles à bas prix, et même gratuitement, à tous ceux qu'elle rencontre sur son chemin. Un voyageur, qui se trouvoit le 14 janvier dans la voiture de Bourg à Belley, vient de nous en transmettre deux qu'il fut prié d'accepter comme souvenir, d'un étranger qui faisoit route avec lui. L'un est intitulé le Meunier de la montagne, espèce de roman évangélique dont la scène et le héros se trouvent en Amérique; l'au-tres et ses études ecclésiastiques à tre a pour titre Transsubstantiation, ou présence réelle de Jésus-Christ dans Thostie; l'un et l'autre sont dirigés contre le dogme catholique.

[ocr errors]

1. Ce mode de prédication n'est pas particulier au Bugey: c'est celui qu'emploie partout la société biblique. Le protestantisme, sans unité, fractionné à l'infini, dans le sein du quel on ne trouve plus aujourd'hui deux ministres qui s'entendent sur

Paris, au séminaire Saint-Sulpice. Revêtu du sacerdoce, il exerça d'abord le saint ministère à Montfortl'Amaury, où il fut vicaire, puis nommé chanoine de Jarzé, en Anjou, ensuite appelé à l'éducation des fils de M. le comte d'Egmont-Pignatelli, qu'il suivit en Espagne, où il fréquenta la cour et la haute société. Revenu en France avec une pension viagère, il se retira a Or

« ZurückWeiter »