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vernement ne s'est plus cru obligé de garder des ménagemens ultérieurs avec Sa Sainteté, sans toutefois manquer au respect ni à l'obéissance dus au chef de l'Eglise universelle.

» 3. Il est en votre pouvoir de délivrer Je catholique brésilien de la difficulté, et dans beaucoup de cas de l'impossibilité de demander (mendigar) à une si grande disfance un secours qui ne doit pas lui être refusé, secours que l'on peut trouver dans l'empire même.

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•Notre religión est si sainte, le sys tème dugouvernement ecclésiastique est si bien ordonné, qu'en même temps qu'il se concilie avec tout système de gouverne ment politique, sa discipline peut être modifiée, suivant les intérêts de l'état, sans compromettre jamais l'essentiel de la religion même. Nonobstant ce débat avec le Saint-Père, nos relations avec la cour de Rome continueront. »

inconsidérée; ils vouloient en consé quenée que les évêques nommés par eux fussent consacrés et institués sans autre confirmation ultérieure.

et les débats auxquels donna lieu Nous ne suivrons points les écrits silien. Nous rapporterons seulement cette conduite du gouvernement bréquelques-unes des paroles qui furent prononcées dans la chambre des députés par un de ses membres ? M. Calmon; elles sont comine l'expression de la sensation que produisit sur les esprits une hostilité si marquée envers le Saint-Siége:

‹ « Messieurs, dit-il, je prie le ciel de m'accorder le sang-1 g-froid merveilleux, et l'inimitable bonne grâce avec laquelle l'honorable ex. ministre des affaires étrangères vient de défendre la note adressée au Grand-Turc, qui a été adressée aussi au Saint-Père par un de nos agens diplomatiques. Un honorable député (Cerneiro de Lao), en parlant de celui de uos envoyés qui adressa au SaintSiége une note presque copiée mot pour mot de celle que lord Strangford présenta à la Porte-Ottomane, demande

L'objet de ce paragraphe est assez clair, et les vues astucieuses qu'il renferme sont couvertes d'un voile trop léger. Le ministère avoit fait une menace fanfaronne au chef de l'Eglise. Il avoit, pour nous servir de l'expression du primat du Brésil, pourquoi il a été transféré à Lisbonne. Je décrit dans le sénat le cercle de Po- vais lui donner l'explication qu'il désire.' pilius autour du siége apostolique, Il fut transféré, et même il reçut cet et avoit déclaré qu'il eût à confirmer avancement, précisément parce qu'il avoit sa nomination dans l'espace de deux traité le Saint-Père comme le Grandmois, ou à voir l'empire séparé du Turc avoit été traité. Je ne puis me per-; Saint-Siége. Les ministres eurent re- suader que notre diplomate, homme hacours à la législature pour effectuer bile d'ailleurs, se soit rendu coupable leurs menaces, et séparer leur d'un si pays pauvre plagiat; qu'il ait insulté le de la communion du souverain ponchef de l'Eglise, sans y avoir été poussé tife. Ils insistoient sur la nécessité de par le gouvernement..... Je dis que ce prendre des moyens qui dispensas-'ambassadeur anglais convenoit au re plagiat est pauvre car si le style de sént les sujets du Brésil de recourir à Rome pour les dispenses de mariage. l'Europe s'adressant au sultan de Cons présentant d'une puissance civilisée de Ils vouloient en outre que la disci-tantinople, assurément le même style, pline de l'Eglise fût modifiée, de façon à l'adapter à la fausse position dans laquelle le gouvernement s'étoit mis lui-mène par sa conduite

:

rendu encore plus provocateur et plus insultant dans certains passages, ne pouvoit pas convenir au représentant d'une na... · tion chrétienne qui adresse la parole au

souverain pontife. Messieurs, l'histoire de cette note diplomatique est honteuse pour le Brésil. Je sais que, lorsque la cour de Rome reçut cette note, le SaintPère, justement offensé, ordonna qu'elle fût communiquée au corps diplomatique résidant à Rome. Si la cour de Rome n'est pas celle qui exerce la plus grande influence en Europe, elle est au moins la cour la plus diplomatique, et Voltaire même loue son imposante dignité. Le corps diplomatique exprima à Sa Sainteté le dégoût que l'inconvenance de cette note avoit inspiré à tous ses membres; et nous savons en outre que le ministre de Hanovre, qui représente indirectement Sa Majesté Britannique, employa des termes forts et vifs pour exprimer la douleur que lui causoit le procédé de notre envoyé. Celui-ci se trouva donc dans une fausse position à Rome. »

L'honorable député commente ensuite avec une juste sévérité l'insulte faite au Saint-Siége. Tous les journaux de concert élevèrent un cri douloureux dans le même sens;

les

tion est l'unique sauve-garde de son indépendance. Rarement, dans les états représentatifs. on a montré une aussi grande jalousie contre l'union étroite de la hiérarchie catholique avec Rome. Les puissances qui ont paru, sous ce rapport, les plus tolérantes, sont peutêtre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Belgique et l'Amérique méridionale. Les autres états, qui sont gouvernés sous un autre régime, ont montré long-temps une grande jalousie contre l'autorité de Rome. Mais la direction suprême des affaires ecclésiastiques restant dans les mains d'une puissance spirituelle et étrangère, qui peut procéder sans craindre ceux qui, dans la nomination aux emplois, sont plus préoccupés des inté-` rêts politiques que des intérêts religieux, l'Eglise ne peut jamais devenir entièrement un instrument servile des gouvernans temporels. Le peuple du Brésil, comme disent les journaux de ce pays, considéra l'affaire sous ce point de vue ; l'amour qu'il porte à son indépendance, civile l'a rendu juste et impartial envers

apologistes des pures doctrines de l'indépendance de l'Eglise. Il désire que l'Eglise furent applaudis, et la fac-l'Eglise soit indépendante du parti politique dans les mains duquel tombe l'admition schismatique se trouva décon-nistration des affaires, et il est convaincu certée dans l'exécution de ses projets. Le docteur Moura, voyant que les choses étoient poussées si loin, avoit eu la prudence d'offrir sa démission, et le ministère s'étoit obstiné à ne pas la recevoir. Mais enfin, après le changement de ministère, la nomination fut retirée, et le siége de Rio-Janeiro demeure encore sous l'administration capitulaire.

L'auteur du recueil accompagne ces faits d'excellentes réflexions. C'est par là que nous terminerons notre extrait :..

Il arrive souvent que quelques esprits considèrent comme un frein et comme un esclavage la sujétion des diverses parties de l'Eglise catholique au souverain pontife. Mais, dans la réalité, cette sujé

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que ce grand but ne peut être atteint que par l'indépendance de la voix du pape dans le pouvoir d'approuver ou de rejeter ses nominations. Nous avons d'un autre côté les plaintes éternelles des protestans anglicans contre les promotions de personnes indignes à la charge d'évêques; ils déplorent amèrement de voir le socinianime s'introniser dans leur église. En Angleterre, c'est la couronne qui nomme le sujet élu ce primat étant lui-même et expédie au primat l'ordre de consacrer un sujet, n'a pas le pouvoir de résister, et par conséquent, il donne l'institution d'évêque à une personne qu'il sait être indigne d'en exercer les fonctions; s'il avoit une autorité égale à celle du souverain qui nomme, le refus seroit possible. L'affaire de Rio-Janeiro n'est pas la seule de ce genre sous le pontificat actuel. En i

l'appuyer, ni pour l'exclure. Quelques journaux ont fait des nominations d'après des bruits vagues ou des conjectures plus ou moins vraisemblables. On a poussé tel candidat, on a écarté tel antre. Ainsi un jour

France, le pape qui gouverne aujour d'hui l'Eglise refusa, il y a quelques années, l'institution canonique à l'abbé Guillon, parce qu'il avoit communiqué in divinis avec Grégoire. M. Guillon donna sa démission, et le roi des Français, qui l'avoit nommé évêque de Beau-nal a annoncé successivement quatre vais en 1831, présenta un autre sujet pour ce siège. Depuis, l'abbé Guillon ayant fait satisfaction au Saint-Siége, fut sacré évêque in partibus. Le même pontife a refusé de confirmer la nomination d'un évêque polonais faite par l'autocrate de Rússie. Léon XII refusa les bulles ca

choix différens pour le siége du Puy.
Il nous a semblé qu'un peu plus de
réserve convenoit au caractère de
notre Journal. Nous avons constam-
ment évité de faire entendre aucun
nom propre; nous n'avons exalté per-
sonnellement aucun évêque; nous
n'en avons déprimé aucun. Nous ne
savons donc à quel propos un journal
de samedi nous adresse une verte mer-
curiale, comme si nous avións quelque
intérêt politique à écarter tel ou tel
choix, comme si nous redoutions tel
ou tel évêque, comme si nous avions
fait entendre que l'épiscopat étoit
divisé
en deux camps. Ces reproches
ne vont point à notre adresse.

noniques à un noble personnage nommé par le grand-duc de Toscane au siége de Massa, parce que dans l'examen il s'étoit trouvé dépourvu de la science suffisante; il refusa également de sanctionner la no. mination de don François Nicolas de Almeida à un évêché portugais, à cause de certaines erreurs contenues dans un ouvrage qu'il a publié. Dans tous ces cas, et dans beaucoup d'autres encore, sous les pontificats de Pie VI et de Pie VII, le pouvoir civil céda, et présenta des candidats irréprochables. Dans l'affaire du Brésil, où les ministres n'étoient pas disposés à céder, la voix du peuple s'inter-France, et qui la poursuit avec auposa, et insista pour la conservation de la liberté ecclésiastique......

Ces détails sur l'église du Brésil, et surtout l'étrange note diplomatique du ministère brésilien, en 1835, nous ont paru curieux à faire connoître en Europe.

Ce même journal, qui s'est mis depuis quelque temps sur le pied de morigéner les autres journaux, qui a déclaré la guerre à la Gazette de

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tant de rudesse que d'acharnement, a voulu faire entendre, en rapprochant notre article de celui de la Gazette, que nous avions cherché à repousser un évêque dont il auroit été question pour Paris. Il sait très-bien cependant que la rédaction de la Gazette et la notre sont totalement distinctes et indépendantes. La Gazette a répondu pour ce qui la NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES. regarde; quant à nous nous dirons PARIS.Depuis quelques mois que simplement que c'est bien à tort l'épiscopat français a fait successive-qu'on a voulu supposer que nous ment des pertes douloureuses, nous avons à plusieurs reprises insisté sur l'importance des choix à faire. Nous avons principaleinent parlé des qualités nécessaires pour occuper le siége de la capitale. Dans tout cela, nous n'avons fait que des réflexions générales. Nous ne nous sommes permis de prononcer aucun nom, ni pour

avions fait allusion à un prélat respectable et qui nous a donné des preuves de bienveillance. Nous som mes touché, comme nous devons l'être, de la charité des bonnes ames qui ne seroient pas fâchées de nous trouver des torts envers l'épiscopat, mais nous croyons qu'elles n'auront pas cette petite satisfaction.i

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L'Indicateur de Bordeaux avoit an- Les journaux hostiles au clergé exnoncé que M. Donnet, archevêque ploitent toujours les refus de sépulde cette ville, étoit nommé à l'arche-ture ecclésiastique ; ils crient à l'invêché de Paris. Le Moniteur Parisien tolérance, même pour les cas où le dit que cette nouvelle est inexacte. refus est le plus naturel et le plus légitime. On en jugera par le récit sui

Dimanche dernier, M. le coadjuvant, tiré du Progrès de Besançon, teur nommé de Strasbourg, premier du 2 février; récit reproduit par le grand-vicaire capitulaire de Paris, a Constitutionnel du 5: reçu, dans la chapelle des dames de l'Abbaye-aux-Bois, la profession de mademoiselle des Essarts, arrière petite-nièce de feu M. le cardinal de Belloy, archevêque de Paris. Cette jeune persoune a renoncé aux joies du monde pour embrasser la vie religieuse dans la congrégation des religieuses de Notre-Dame, instituée par le bienheureux Pierre Fourrier. Dans cette cérémonie, M. l'abbé Combalot a improvisé avec sa verve accoutumée une exhortation pleine d'ame et d'a-propos sur le bonheur de la vie religieuse.

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Nous croyons rendre service à des personnes respectables et déjouer de coupables manoeuvres en publiant la lettre suivante :

a M. Czarnezki, réfugié polonais, qui étoit allé fixer son domicile à Montbéliard, étant tombé malade, obtint des autorités de Besançon la triste faveur d'entrer à l'hôpital. Un prêtre vint demander à le confesser. Czarnezki s'y refusa. L'ecclé siastique revint à la charge, et, loin de consoler le malade, il lui auroit reproché sa participation à la révolution polonaise. Le réfugié, pour se soustraire à tant d'obsessions, déclara qu'il étoit protestant Ses frères de Besançon firent unc collecte, et Czarnezki sortit de l'hôpital. Il mourut six jours après. Plusieurs officiers polonais se rendirent chez le curé de la pa roisse de Saint-M..., pour régler l'heure des obsèques; mais cet ecclésiastique refusa de procéder à l'inhumation. C'est en vain que les camarades du défunt protes Monsieur le rédacteur, deux indivi- tèrent contre la déclaration du malade, et dus qui me sont entièrement inconnus, dirent qu'il étoit.catholique le curé per et qui se disent prêtres et religieux de la sista dans son refus. efus. Ils s'adressèrent alors Trappe, cherchent, à l'aide d'une lettre à l'un des pasteurs de l'église protestante composée par eux, et portant une signade Besançon, qui les accueillit avec bonté ture qui n'est pas et promit de faire ce qu'ils demandoient, dre la charité des fidèles, et en particu- bien que Czarnezki appartint à la religion lier des communautés religieuses. Trois catholique. Les obsèques du réfugié ont lettres du genre de celle ci-incluse ont doncélé célébrées par un prêtre de l'église été adressées par ces faussaires à diffé- réformée. Une foule nombreuse a suivi rentes maisons des vénérables Sœurs de le char funèbre avec un profond recueilla Charité à Paris. Dans la crainte que la supercherie de ces misérables ne fasse de nouvelles dupes, et que par là le vrai pauvre de Jésus Christ ne soit privé de l'aumône que la charité lui destine, veuil lez, monsieur, signaler ce nouveau genre d'escroquerie aux nombreux lecteurs de yotre estimable Journal.or 25 1950 1 Agréez etc. F. LÉONCESALERS, prêtre. Paris, 6 février 1849.00 2 ||

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s la mienne, à ́

surpren

lement..

Où est donc ici l'intolérance, je vous prie? Quoi! un mala le déclare qu'il est protestant, et il faudroit l'en terrer comme catholique ! Mais ses amis assurent qu'il étoit catholique. Il nous semble que le témoignage de ses amis à cet égard ne sauroit détruire la déclaration d'un mourant. Si M. Czarnezki étoit né catholique,

il est clair qu'il a voulu mourir en | Cependant voilà lé National de l'Ouest, protestant. C'est donc se conformner à à Nantes, qui se fàche à cette occases intentions, que de le traiter en sion, et qui en revient à ses déclama→ protestant. On dit souvent qu'il faut tions habituelles sur les empièteniens respecter les dernières volontés d'un du clergé, sur les usurpations sacerdomourant ; pourquoi donc n'auroit-on tales et sur l'intolérance religieuse. pas pris pour règle de conduite la Que voulez-vous, c'est sa manie; il déclaration du réfugié polonais à son sécheroit d'ennui sans ce pathos quoheure dernière? tidien; il faut un aliment à son antipathie contre les prètres, et il s'est fait une loi de saisir toutes les occa sions de les injurier et de leur trouver des torts. Il n'y a que ceux de l'Eglise française pour lesquels il ait de l'indulgence. On dit même qu'il est leur marguillier et qu'il chante à

leur lutrin.

A l'autre extrémité de la France arrive un fait d'un genre analogue. M. Webb, protestant américain meurt dans une petite commune aux environs de La Rochelle. Où l'enter rera-t-on ? La famille demande qu'il soit inhumé à côté de sa belle-mère, qui étoit catholique; mais il y a un décret de Bonaparte sur les sépultures, décret du 14 juin 1804, qui porte que dans les communes où l'on professe plusieurs cultes, chaque culte doit avoir un lieu d'inhumation particulier, et que dans le cas où il n'y auroit qu'un seul cimetière, on le partageroit par des murs, haies et fossés, en autant de parties qu'il y a de cultes différens. Il semble donc que, d'après ce décret qui est encore aujourd'hui la règle sur la matière, il ne doit y avoir lieu à aucune discussion. L'évêque invoque le décret et demande qu'on s'y tienne; mais la presse est là. A la Rochelle comme à Besançon, elle veille sur toutes les démarches du clergé, et s'arme contre lui de tous les faits qui prêtent le inoins au reproche et à l'accusation:ques villes, Une lettre insérée dans le journal la Charente-Inférieure, se récrie contre l'exécution du décret, comme contre un acte d'intolérance religieuse. S'il y avoit intolérance religieuse, elle viendroit de Bonaparte, qui n'a guère été soupçonné de ce crime. Mais en quoi y a-t-il intolérance, à ce que chaque culte ait une portion marquée dans le cimetière? et en quoi le clergé seroit-il coupable de provoquer l'exécution d'un décret que l'autorité ci vile elle-même doit maintenir ?

Tout cela paroît fort raisonnable.

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M. le chanoine Fissiaux, auquel Marseille est redevable de tant d'us tiles institutions, vient d'établir dans cette ville, sur la paroisse des Grands-Carmes une salle d'asile dirigée par des religieuses, A peine M. le curé avoit-il donné cette nouvelle à ses paroissiens, que les familles ouvrières se sont empres sées d'y conduire leurs petits enfans. Le jour même de l'ouverture, on en comptoit déjà une centaine. Placer sous la sauvegarde du respect et de la confiance qu'inspire l'habit reli gieux, des établissemens aussi utiles, c'est en assurer l'avenir, et certes les salles d'asile seroient bien autrement multipliées en France si, dans quelagens secrets du protestantisme n'étoient parvenus à mettre la main dans leur administration et à répandre parmi les enfans des livres infectés du levain de l'erreur,

les

Quelques jours après, a eu lieu l'ouverture de la maison de détention pour les femmes, établie rue de la Fare, et placée sous la direction de M. le chanoine Fissiaux. Cette maison recevra les condamnées de tout le département. Les jeunes garçons qui l'occupoient ont été transfé rés rue Saint-Savournin.

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