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une bonne preuve que nous n'avons pas la prétention de nous arroger le monopole de ce livre.

partie de la commission. Voilà sans doute | simplement la question de savoir si la cominission a droit de propriété sur le Paroissien, en raison des offices, prières et traductions composés par elle, et si M. Suireau a pu s'empa

» Si nous revendiquons aujourd'hui contre M. Suireau la propriété du Parois-rer à son profit de ce travail ; au lieu, sien français latin, c'est que la conservation de ce fruit de notre travail nous paroît nécessaire, non-seulement pour nous indemniser, quoiqu'imparfaitement, de nos dépenses à l'occasion de la liturgie, mais aussi pour avoir le moyen d'y faire les améliorations dont il est encore susceptible.

»Vous dites, monsieur, que la première édition du nouveau Paroissien nous a donné un bénéfice de plus de 20 mille francs.... et que si nous réussissons à obtenir le monopole de tous les livres d'église, nous accaparerons annuellement un bénéfice de 60 a Bo mille francs.

» Pour toute réponse à deux allégations aussi dénuées de vérité, nous disons qu'actuellement, nous sommes encore à dé couvert de la somme de trente mille francs, quoique les livres de la liturgie nouvelle soient en vente depuis plus de deux ans et demi.

. Vous dites encore que nos prétentions doivent avoir pour résultat la ruine com plète de la librairie. Voici notre réponse: Le grand débit que font MM. les libraires des livres de la nouvelle liturgie, et les prix auxquels nous les leur avons cédés, leur ont assuré des bénéfices; nous aurions désiré leur en procurer de plus considérables. Nous avions à ménager des inlérêts divers: ceux des fidèles, à qui les livres devoient être vendus; ceux des libraires, qui devoient les vendre; ceux enfin de l'œuvre générale de la liturgie; nous croyons avoir pris de sages tempéramens propres à les concilier tous.

D

Nous avons l'honneur d'être, etc. DANDÉ, C. V. GUITTER, L. DE COURSON, DUPATY, LITOUST. Le National de l'Ouest est revenu depuis sur le procès entre la commission liturgique de Nantes et le libraire Suireau. Au lieu de discuter

dis-je, de se renfermer dans cette question, le National se livre à des diatribes contre le clergé et à des exagérations sur les profits de la commission. Il avoit porté d'abord ces profits à 20,000 fr. et voulut bien ensuite les réduire à 14,400. Ges évaluations sont rectifiées dans un article de l'Ouest, reproduit par l'Hermine. Il en résulte que la première édition du Paroissien Nantais a été tirée à 23,150, qu'elle a coûté 25,810 fr., et que le produit de la vente s'est élevé à 32,944 fr. Ainsi tout le bénéfice se réduit à 7,134 fr. l'intérêt de 10,000 fr. qu'on avoit été Sur quoi il faudroit déduire encore obligé d'emprunter, et quelques nonnéfice net n'a été que de 6,334 fr. valeurs. L'Ouest dit donc que le bé

Puisqu'on convient, dit l'Hermine, que la commission liturgique a dû faire des écoles et perdre sur les autres livres qu'elle a fait imprimer, on voit à quoi se réduisent ces reproches de cupidité gorgée, d'envahissecantile dirigés contre le clergé pantais ment ecclésiastique, de spoliation mer

propos d'une contrefaçon qu'il s'est cru obligé de déférer aux tribunaux.

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avoient reçu la confirmation, et quel- f nouvelles, cola seroit d'un bien mauvais ques enfans avoient été baptisés.

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC.

augure.

Quoi qu'il en soit, la chambre qui s'est bornée à ne voir là qu'une inconves

par un acte plus éclatant de sévérité, doit faire des réflexions asssez tristes sur l'état de déconsidération où les révolutions font tomber la dignité des pouvoirs sociaux.

Un journal judiciaire remarque qu'ànance, sans chercher à s'en faire justice aucune époque les tribunaux n'ont été surchargés comme ils le sont aujourd'hui, de procès en séparation. Si l'on joint à cetle plaie sociale, devenue si commune depuis quelque temps, celle des empoisonnemens et des meurtres par lesquels les femmes se délivrent de leurs maris, et les maris de leurs femmes, on aura sur ce point le plus effrayant tableau de l'état actuel des mœurs domestiques.

Comme il n'y a plus guère de ressource du côté dé la religion et de la morale du peuple, pour remédier à ce genre de mal, ce seroit aux tribunaux civils et aux cours d'assises à venir un peu en aide à la société, les uns en accueillant avec moins de facilité les demandes en sépa ration, les autres en punissant avec plus de sévérité les attentats qui se commettent d'époux à époux. Mais il semble que la loi humaine ait égard à ce qu'il n'y a plus de freins moraux et religieux, pour user de plus d'indulgence envers les individus qui n'ont point de loi divine pour les retenir. Ge seroit cependant la règle contraire qu'il faudroit suivre, si l'on vouloit un peu rétablir d'un côté ce qu'on a perdu de l'autre."

:

Comme on verso it hier du hant des tribunes publiques de la chambre des députés, des poignées de feuilles volantes qui venoient s'abattre sur la tête des membres de l'assemblée, plusieurs voix s'écrièrent Mais c'est inconvenant! Incon venant est un terme bien modeste, assu-rément, pour caractériser une pareille licence. Il auroit fallu choisir un mot qui exprimât combien les familiarités de l'école de juillet sont encore révolutionnaires. Si c'est simplement une réminiscence; un reste des saturnales passées, tant mieux! Car si c'étoit l'indice d'une disposition qui tendroit à des saturnales'

PARIS, 7 FÉVRIER.

Il y a eu aujourd'hui séance publique à la chambre des pairs. Le baron Mounier a prononcé l'éloge funèbre de M. le marquis de Sémonville, ancien grand-référendaire de la chambre des pairs. Après un rapport du comité des pétitions, la chambre s'est séparée sans ajournement fixe.

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La chambre des députés s'est occupée hier de la proposition de M. Gauguier concernant les députés fonctionnaires salariés. Aujourd'hui cette propo sition a été rejetée par 198 boules noires contre 174 boules blanches.

La commission chargée d'examiner le projet de loi sur les sucres a choisi pour président le général Bugeaud, et secrétaire M. Delebecque.

pour

M. Hennequin, dont la santé s'étoit quelque peu améliorée, est maintenant dans une situation fort inquiétante; il a été administré mardi dernier.

Le ministre de l'intérieur est assez indisposé pour garder ses appartemens. -M. Leprédour, capitaine de vaisseau, à été nommé au commandement du vaisseau le Triton, en remplacement de M. Hamelin.

Les mouvemens du port d'Alger sont toujours très-actifs. Dans la semaine qui a précédé le départ des nouvelles du 25, il y est arrivé 7 bâtimens de guerre et 13 navires de commerce nolisés pour le compte du gouvernement. Ces 20 båtimens ont apporté 2,083 hommes, infanterie, génie, artillerie et cavalerie, 460 chevaux et un matériel très-considé

rable; on continue à diriger des troupes et des chevaux sur Oran.

On écrit d'Oran le 26 janvier, que le lieutenant général Gueheneuc, à la têté des troupes de la division, a poussé une forte reconnoissance, le 23, et n'a rencontré aucun groupe d'ennemis. On s'attend à ce que Abd-el-Kader vienne lui-même tenter un effort sur la ville, mais tout est disposé pour le repousser vigoureusement.

Tout est tranquille à Mostaganem et à Arzew.

M. de Salle, gendre du maréchal Valée, est nommé sous-chef d'état-major de l'armée d'Afrique.

Par ordonnance du 16 janvier, M. Furiani, conseiller à la cour royale de la Guadeloupe, a été nommé conseiller à la Martinique, en remplacement de M. Moul, nommé procureur-général à la Guiane française. M. Gallois-Montbrun conseiller, vice-président à la cour d'ap pel du Sénégal, a été nommé à la cour royale de Pondichery.

L'assemblée générale de la Banque de France a réélu censeur, pour trois ans, M. Paillot, et régens, pour cinq ans, MM. Cottier, Mallet et Lafond.

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"M. le chevalier des Roys, comman deur de l'ordre de Malte, et frère de feu —–—– Un journal du soir, le Messager, le comte des Roys, ancien maire de la avoit annoncé qu'un rassemblement par-ville de Moulins, est mort il y a peu de courant récemment la rue Bourg-l'Abbé, vers minuit, avoit crié : Aux armes! vive la république! Le Moniteur dit que des gens ivres revenant des barrières,' ont seulement passé rue Bourg-l'Abbé, en poussant, comme à l'ordinaire, des cris inarticulés.

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- Il a été consommé à Paris dans le mois de janvier 6,643 bœufs, 1,773 va ches, 6,241 veaux et 39,863 moutons, ce qui fait 739 bœufs, 77 vaches, 385 veaux et 1,677 moutons de plus qu'en janvier 1839.

Les eaux de la Seine envahissent le Champ-de-Mars, inondent la plaine de Grenelle jusqu'à la route d'Issy, et couvrent les îles de Meudon et de Neuilly. Les chemins de hallage ont disparu par intervalles.

voulant mourir comme il avoit vécu, en jours à Thiers, en Auvergne. M. des Roys, chrétien, a demandé et reçu les secours de la religion.

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On écrit de Lyon, le 4, que la Saône est débordée sur toute la longueur de son cours.

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EXTERIEUR.

NOUVELLES D'ESPAGNE.

D'après une dépêche télégraphique de Bayonne, le parti modéré l'a emporté presque partout dans les élections sur le parli exalté. On calcule que ce dernier n'aura pas plus de 70 à 80 députés sur les 241 dont la chambre se compose. Quant à l'opinion royaliste, elle laisse la révolution entièrement maîtresse des affaires. Le courrier de Madrid du 28 n'est point arrivé en France. Il a été retenu par des détachemens de l'armée de Cabrera, qui parcourent le pays jusqu'à 5 ou 6 lieues de la capitale. On dit qu'Espartero fait de grandes dispositions pour se mettre en mesure de tomber sur l'armée de Cabrera.

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Quelque chose semble indiquer de la part des Anglais l'intention d'évacuer le port du Passage, dont on craignoit qu'ils ne fissent un second Gibraltar. 150 homme de cette garnison se sont embarqués il y a peu de jours pour retourner en Angleterre.

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-Les journaux parlent depuis quelque temps d'une vaste conspiration découverte à Athènes, et d'après leurs versions, le gouvernement se seroit trouvé au moment d'être renversé; un ministre auroit même fait partie de la conspiration. Voici ce qu'on lit dans l'Observateur autrichien, journal officiel de Vienne : « Suivant des nouvelles directes d'Athè On craint de graves désordres à la nes, il y a eu des intrigues coupables, Corogne. Le maire ayant été emprisonné mais elles n'ont pas eu un caractère aussi par ordre de l'autorité militaire, la garde effrayant qu'on l'a prétendu. La tranquilnationale et la bourgeoisie s'en sont for lité publique n'a pas été un seul instanţ tement émues. On demande sa liberté à troublée. Les tribunaux continuent leurs grands cris. Espartero, dont on a enenquêtes. Le ministre Glarakis a été desvoyé prendre les ordres, défend de re-titué, non pas pour avoir pris part à un mettre le magistrat en liberté. La garde nationale insiste et se tient sous les armes,

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complot, mais parce qu'il s'étoit rendu
coupable de négligence. Il est nommé
gouverneur de la Livadie. »
--Les journaux de Smyrne jusqu'au
19 janvier, ne nous apportent aucune
nouvelle. Ibrahim-Pacha est toujours à
Marash. La flotte anglaise a reçu l'ordre
de retourner à Malte. L'amiral Stopford
est parti d'Ourlac le 18 pour cette des-
tination.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
(Présidence de M. Sauzet.)

Séance du 5 février.

Le président monte au fauteuil à deux heures et demie. Le garde des sceaux pré

sente, en l'absence du ministre des travaux publics, deux projets de loi ouvrant, 1o un crédit de 15,000 fr. pour la réparation du pont de Ris, construit par M. Aguado, et abandonné par lui à l'état; 2o un autre crédit de 68,000 fr. pour les dépenses du personnel de l'administration des travaux publics. M. Teste présente maintenant en son nom un projet de loi en 43 articles sur les ventes mobilières. M. Ardaillon donne lecture de la proposition autorisée par tous les bu reaux, et provoquée par sept députés, MM. Lachèze, Durosier, Dugabé, Fulchiron, Manguin, Odilon-Barrot et Ar daillon, à l'effet de faire donner à la fille du g néral Walker. veuve du colonel Combes, tué sur la brèche de Constantine, une pension viagère de 1,500 fr., sans préjudice de celle de 700 fr. dont elle jouit actuellement comme veuve de colonel. La chambre fixe les développe mens de la proposition à samedi.

L'ordre du jour est la discussion du projet de loi tendant à ouvrir au ministre de la justice et des cultes un crédit extraordinaire de 45,000 fr. pour subvenir aux frais d'installation de M. de La Tour d'Auvergne Lauragais, promu âu cardinalat.

M. Luneau ne vouloit pas, dit-il, pren. dre la parole sur le projet, mais il s'est cru dans l'obligation d'appeler l'attention de la chambre sur un passage du rapport de la commission, où le rapporteur, ne s'inquiétant pas de savoir si l'allocation demandée est autorisée par les lois anté rieures, ne parle point non plus de l'or donnance du 21 octobre 1850, contre signée par M. de Broglie, qui supprime le traitement et les frais d'installation des cardinaux. སྔ ཱི༅་༧སp* ༧༦༩་ཉེ

Voici le passage du rapport attaqué par M. Luneau: Qu'importe que l'arrêté des consuls n'ait pas été inséré au Bulletin des Lois, qu'importe que les fonds demandés aujourd'hui, sous forme de crédit extraordinaire pour le ministère des cultés, aient été quelquefois prélevés sur un autre budget? Il ne s'agit pas d'exécuter Parrêté du 7 ventôse an xr, mais de voter une toi spéciale. Si, comme l'énonce le rapport de 1836, le consulat s'est abstenu de donner de la publicité à une mesure sage et politique, par ménagement pour le parti anti-religieux, nous nous fé

liciterons, messieurs, du progrès de la société. Il n'y a plus, en effet, de parti antireligieux : des aberrations individuelles ne sauroient constituer un parti qui d'ailleurs ne mériteroit que le titre d'anti-social. »

M. Luneau trouve maintenant qu'il y a inexactitude dans la citation du rapport de M. Jay, de plus une accusation injuste portée contre une époque aujourd'hui du domaine de l'histoire; enfin, il voit aussi dans le rapport de la commission une insinuation malveillante, anti-parlementaire, contre ceux qui pourroient désapprouver l'allocation. M. Luneau, qui a dit en commençant que son intention avoit été de ne point parler sur le projet, s'étonne en terminant qu'on ne suive point la loi du 4 août 1789, cette base de régé nération sociale et politique, qui interdit de payer aucun denier quelconque à la cour de Rome.

M. de Golbéry, rapportenr, qui paroît encore souffrir d'une longue convalescence, monte à la tribune. Le président réclame le silence.

M. DE GOLBÉRY. Messieurs, si l'hono rable préopinant n'avoit attaqué que le projet de loi, j'aurois laissé à de plus habiles que moi le soin de le défendre; je ne me serois souvenu que de l'indisposi tion qui, dans ce moment, me fait solliciter l'indulgence de la chambre; mais les observations de l'honorable préopinant contre un passage du rapport mc sont devenues en quelque sorte personnelles.

Je n'ai cependant fait que rappeler comme hypothèse ce que le rapporteur de 1836 avoit présenté sous la forme d'affirmation. J'ai dit : « Si, comme l'a énoncé lé rapport de 1836, le consulat s'est abstenu de donner de la publicité à une mesure sage et politique, par ménagement pour le parti anti-religieux, nous nous félicitons, messieurs, du progrès de la société. Il n'y a plus, en effet, de parti antireligieux des aberrations individuelles ne sauroient constituer un parti qui, d'ailleurs, ne mériteroit que le titre d'antisocial. Est-ce là calomnier le pays?

:

M. DE MARMIER et une foule d'autres membres : Non! non!"

M. DE GOLBÉRY. Je n'ai pas voulu attenter à la liberté de conscience.

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Maintenant qu'il me soit permis de dire

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