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portrait du vénérable abbé, et d'une à Paris pour entrer dans le commerce. Elle comprit les dangers qu'elle y couroit dans une extrême jeunesse, et demanda à entrer dans un couvent. Elle y fut adınise, mais sa santé délicate lui rendant pénible l'instruction des enfans, elle fut obligée d'en sortir. On la reçut chez les filles de la Croix, où le même motif ne lui permit pas de rester. Elle avoit 20 ans, et se créa des ressources par son extrême habileté dans les travaux d'aiguille, habileté qui lui donnoit les moyens de soutenir une mère infirme.

vue de l'abbaye de Melleray. L'abbé actuel, dom Maxime, certifie que tous les faits rapportés dans cette histoire, sont de la plus exacte vérité. Nous pouvons donc avec confiance recommander cet ouvrage, dont nous nous proposons d'ailleurs de rendre un compte détaillé. On y verra dans dom Antoine ce que peuvent l'esprit et l'habileté, joints à une haute piété. On peut dire que dans quelque situation qu'il eût été placé, il eût été remarquable par ses talens et par sés belles qualités. L'ouvrage se vend au profit des Trappistes de Melle

ray.

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bons conseils, soit par des services réels. Malheureusement, sa santé s'altéra insensiblement, et une maladie de poitrine qui se déclara, l'obligea de cesser son travail. Elle sup porta ses souffrances avec une parfaite résignation. Des amies venoient

En quittant le couvent, Joséphine n'en perdit pas l'esprit et les habitudes. Elle s'étoit fait un réglement Une Notice sur la vie et la mort de vie et y resta fidèle. Elle fréquenédifiante d'une jeune personne, par un toit les catéchismes de Saint-Sulprétre de la paroisse Saint-Sulpice, sera pice, suivoit de sages avis, vivoit lue avec intérêt. Cette jeune personne dans la retraite et dans les pratiques est Joséphine Delâtre, simple ou- de piété. Sa charité la portoit à vrière, mais qui paroît avoir été pré-assister le prochain, soit par de venue singulièrement de la grâce. Elle avoit fait sa première communion à 12 ans avec assez peu de fruit, et depuis elle avoit négligé de se confesser pendant un an, quand se trouvant dans une église, et voyant du monde autour d'un confessionnal, l'idée lui vint qu'il y avoit long-la visiter dans son isolement, et sur la temps qu'elle ne s'étoit confessée, et elle se présenta pour être entendue à son tour. Le prêtre auquel elle s'adressa étoit plein de zèle et de charité; il lui parla avec tant d'ame qu'il la décida à se donner à Dieu. Elle conçut un vif désir de s'unir à La Notice d'où nous tirons ces délui, et dans l'ardeur de ce désir, son tails est écrite par un pieux ecclésiasignorance la porta à hâter sa mort tique, M. l'abbé de Bonfils, qui papar des moyens que la religion con-roît avoir connu particulièrement la damne. Elle voulut boire du vitriol, vertueuse Joséphine. C'est une trèset ne put l'avaler, soit pour quelque | raison physique, soit que Dieu eût pitié de la simplicité de cette enfant. Combien elle le remercia sans doute de l'avoir préservée d'une fin si funeste!

Quelque temps après, ses parens, qui habitoient Rouen, l'envoyèrent

fin une Soeur garde-malade lui donnoit des soins. Chacun étoit édifié de sa foi, de son calme, de sa ferveur. Elle reçut les sacremens avec les sen. timens les plus touchans de piété, et mourut le 8 février 1839.

bonne lecture à conseiller surtout aux jeunes personnes, pour leur apprendre à bien régler leur vie, et à se préparer une bonne mort. Cette Notice, in-32, ne se vend qne 50 c., chez Gaume frères, au profit d'une mère âgée et infirme, que la perte de sa fille rend plus malheureu e encoie.

M. l'évêque d'Orléans visite les divers établissemens religieux de la ville. Mardi de la semaine dernière, le prélat est allé aux écoles des Freres. Il s'est intéressé aux détails des études et des progrès des enfans et des adultes qui étoient là en grand nombre, et a adressé aux uns et aux autres des paroles pleines de bonté et des avis pleins de sagesse pour les mettre en garde contre les mauvais exemples et les dangers du monde. Le lendemain, il a présidé, dans l'église des Carmélites, une asseinblée de charité pour les petits Savoyards. Une courte allocution de M. l'évêque en leur faveur a été suivie d'une quête dont le résultat a été satisfaisant.

Le 12 décembre dernier, M. l'évêque de La Rochelle a ouvert, dans l'église de l'hôpital Saint-Louis de cette ville, une retraite spirituelle pour les pauvres de l'établissement. Elle a duré jusqu'au 19. Le prélat logeoit à l'hôpital, et y a passé tout le temps des exercices. Il célébroit la messe tous les matins avant le jour pour les pauvres. Le vénérable évêque prêchoit trois fois par jour. Ses discours, pleins de savoir et de piété, étoient à la portée des plus siniples. Tous les pauvres avoient un libre accès auprès de l'homme apostolique. Il en a entendu plusieurs en confession. La presque totalité a communié le jour de la clôture. Le digne prélat a lui-même distribué la communion aux retraitans, et paroissoit, dans cette sainte cérémonie, éprouver la plus douce émotion. Béni soit le ciel qui donne à l'Eglise des pasteurs remplis de l'esprit de zèle et de charité, à une époque où tant d'ennemis divers l'affligent et l'insultent!

M. l'abbé Dufêtre, grand-vicaire de Tours, qui avoit prêché la retraite à Sens au commencement de sep

teinbre dernier, avoit donné en même temps à la métropole des discours qui avoient attiré un concours trèsnombreux. Touché de cet empressement pour l'entendre, mais appelé ailleurs par les soins de son ministère, il avoit promis de revenir le plus tôt qu'il lui seroit possible. Il est revenu en effet le mois dernier, et a commencé le 19 janvier une suite d'instructions qui ont duré trois semaines. Dès les premiers jours, une grande affluence s'est portée à la métropole. La première semaine, M. l'abbé Dufêtre ne donnoit que deux exercices; mais ensuite il en a donné jusqu'à quatre: la méditation le matin, à dix heures une instruction pour les enfans, à deux heures un discours pour les femmes, et le soir un autre pour les hommes. L'orateur savoit intéresser toutes les clas ses; les enfans suivoient ses exe: cices avec plaisir; le soir on étoit étonné de voir 2,000 hommes rassemblés autour de sa chaire, l'écouter dans un profond recueillement. Dans l'intervalle de ses prédications, M. Dufêtre ne se reposoit qu'au confessionnal, où il siégeoit assidument. Son zèle et sa charité n'ont pas été sans fruit. Des personnes éloignées depuis longtemps des pratiques de la religion sont revenues à elle. Il y a eu le 5 une communion générale qui a manifesté d'éclatans retours. M. l'abbé Dufêtre a prononcé ce jour-là un discours d'adieux très-touchant. Malheureusement son départ obligé ne lui a pas permis d'achever des œuvres commencées.

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familles. Malheureusement la plupart des efforts tentés jusqu'ici pour procurer et perfectionner cette instruction ont été isolés et par cela même moins efficaces. Souvent il n'a fallu que la mort ou la retraite d'un maître habile et dévoué pour laisser sans appui et faire tomber son école. L'esprit d'association offrira toujours, en ce genre comme en tous les autres, des moyens uniques de perpétuité et de perfectionnement.

Entre toutes les sociétés qui se livrent à l'instruction des sourdsmuets, nous n'en connoissons point qui le fassent avec plus d'étendue et de succès que les congrégations des Filles de la Sagesse et des Frères de Instruction chrétienne établis à Saint-Laurent-sur-Sèvre, au diocèse de Luçon. Déjà depuis longtemps, elles dirigent deux écoles à la Chartreuse, près Auray; elles en ont deux autres à Orléans, puis une de garçons à Loudun et une de filles à Pont-Achard, faubourg de Poitiers. Depuis quelques mois, on vient de confier également à leurs soins les deux écoles de Lille, dirigées jusqu'ici par l'habile élève de l'abbé Sicard, M. Massieu. De nouveaux établissemens sont projetés, dont un aux portes de La Rochelle, près de l'humble maison jadis habitée par le vénérable Père de Montfort, fondateur de ces deux congrégations. Chacune des écoles tenues' par elles of fre l'avantage de ne renfermer qu'un sexe; celles des filles sont dirigées par les Sœurs et celles des garçons par les Frères.

puissent, leur instruction terminée, se fixer dans les maisons où ils ont reçu comme une seconde naissance. › Une sourde-inuette très-instruite, avec l'agrément du pape Léon XII, dont elle porte le nom, a méine été admise à la profession religieuse; d'autres se préparent au même bonheur. Le vénérable évêque de Bardstown ayant désiré établir dans son dioeèse une école de sourds-muets, c'est aux Filles de la Sagesse qu'il a confié l'instruction de sa nièce et d'une autre demoiselle destinées à cette œuvre de charité; l'une et l'autre sont parties de France avec le saint évêque, accompagnées d'une troisième personne, instruite également par les Soeurs dans l'art de soigner les malades.

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On a depuis quelque temps introduit dans les écoles des Filles de la Sagesse et des Frères de l'Instruction chrétienne une méthode que les personnes capables de l'apprécier, aussi bien que les maîtres et maîtresses qui l'emploient, jugent de tous points préférable aux méthodes précédemment employées. Les résultats de la pratique ont jusqu'ici pleinement justifié les prévisions de la théorie. Cette méthode nouvelle est due aux recherches et à l'expérience de M. l'abbé Lavaud, l'un des prêtres de la congrégation du Saint-Esprit de Saint-Laurent-sur-Sèvre, et directeur particulier des écoles d'Orléans.

Nous donnons d'autant plus volontiers cette publicité au zèle et au succès de congrégations si estimaUn autre avantage précieux de ces bles sous tous les rapports, qu'ellesécoles, est que les enfans en mê-inêmes, nous le savons, se bornent me temps qu'ils reçoivent l'instruction ordinaire, s'y préparent, en apprenant des métiers, le moyen de pouvoir plus tard gagner ou du moins occuper leur vie. Des mesures sont même prises pour qu'avec l'agrément de leurs parens, ceux des enfans qui en auroient le désir,

à faire le bien sans le publier sur les toits. Nous croyons d'ailleurs rendre par là un véritable service aux parens et autres personnes généreuses qui désireroient procurer à des enfans privés de la parole et de l'ouïe l'avantage inappreciable d'une bonne et forte instruction chrétienne en

même temps que sociale. En les confiant aux soins des Filles de la Sagesse et des Frères de l'Instruction chrétienne, elles n'auront pas à craindre de voir ces enfans n'acquérir là, comme en quelques autres écoles, qu'une science matérielle qui les éloigne de Dieu au lieu de les en rapprocher.

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Bozas, petite paroisse du cantoa de Saint-Félicien, diocese de Viviers, a eu pendant trois semaines, dans le mois de janvier, des prédications extraordinaires, données par M. l'abbé Barjac, secondé par M. Fustier, curé de Saint-Félicien. Les habitans de Bozas et ceux des paroisses voisines rivalisoient de zèle et d'assiduité pour suivre les instructions; ils ou blioient leurs travaux ordinaires et bravoient les mauvais temps et les inauvais chemins. Il y a eu trois communions générales où plus de 1,500 personnes ont pris part. Le jour de la clôture, la croix fut portée en procession au milieu d'un grand con

presbytère appartenoit non à la fabrique, mais à la commune ; que dès lors celle-ci avoit seule qualité pour exercer l'action dont il s'agit.

Le 20 novembre 1835, jugement du tribunal de Valognes qui accueille ce systèine et déclare en conséquence la fabrique non recevable dans sa demande.

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Appel par la fabrique. Dans sou intérêt, on a soutenu en premier lieu, que la propriété des presbytères restitués au culte, en exécution de la loi du 18 germinal an x, appartient aux fabriques et non pas aux communes; en second lieu, que, même en admettant la doctrine contraire, les fabriques avoient qualité, soit par la nature de leurs droits, soit par celle de leurs attributions, pour exer, cer toutes les actions relatives aux рад édifices consacrés au culte la nature de leurs droits; car si elles ne sont pas propriétaires, elles sont au moins usufruitières; or, il est inl'usufruitier a quacontestable que lité pour agir tant dans son intérêt que dans celui du propriétaire, et qu'il peut faire tout ce qu'exige la Un arrêt important de la cour conservation de la chose soumise à royale de Caen, en date du 8 octobre l'usufruit; - par la nature de leurs dernier, consacre pour les fabriques attributions; car les fabriques sont le droit d'intenter presque toutes les établies pour veiller à l'entretien et actions relatives aux fabriques et à la conservation des édifices consapresbytères. Nous en citerons l'occa-crés au culte; elles doivent donc avoit sion et le texte d'après le Journal des tous les moyens de prévenir ou de Conseils de Fabrique. repousser les empiétemens opérés sur ces édifices.

cours.

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L'ancien presbytère de la paroisse de Saint-Malo, à Valognes, fut restitué au culte, en exécution de la loi du 18 germinal an x.

En 1834, la fabrique a assigné la demoiselle Noël-Dumarais la pour faire condamner à supprimer des servitudes de vue, d'égout et autres qu'elle avoit établies sur le terrain dépendant du presbytère. La demoiselle Noël-Dumarais a opposé une fin de non-recevoir tirée de ce que la fabrique étoit sans qualité pour agir; elle a soutenu que la propriété du

La cour a réformé le jugement de première instance et donné gain de cause à la fabrique, par l'arrêt ciaprès :

Considérant que, par arrêté du préfet de la Manche, en date du 11 mai 1811, remise fut faite au curé de SaintMalo de Valognes, de l'ancien presbytère de cette paroisse, conformément au vou de la loi du 18 germinal an x;

Considérant qu'en admellant que, par l'effet de cette remise, la commune soit devenue propriétaire du bâtiment dont il

s'agit, il faut au moins reconnoître qu'il ne lui a été abandonné qu'avec une affectation spéciale au logement du curé, aux termes de l'article de la loi précitée, et qu'effectivement il a toujours servi à cette destination;

liturgie nouvelle comme une spéculation mercantile. A cela nous répondons que celle œuvre n'a pas eu d'autre but que d'établir, dans la liturgie du diocèse, une uniformité dont le besoin étoit aussi vivement senti par les fidèles que par le clergé; ce qui prouve que tout intérêt pécuniaire étoit en dehors de cette opé

» Considérant que, d'après le décret du 30 décembre 1809, ces sortes de biens sont confiés à l'administration des fabri-ration, c'est la proposition faite succes! ques, chargées de veiller à leur entretien et à leur conservation;^

sivement à deux imprimeurs et à un libraire de cette ville, d'imprimer et vendre

» Considérant que la de destination spé-à leur compte tous les livres de la liturciale et perpétuelle du presbytère, de la gie, sans leur demander la moindre part jouissance réelle qu'en a le curé, du dans les bénéfices qu'ils auroient pu réadroit d'administration de la fabrique sur liser. cet immeuble, et de l'obligation qui lui est imposée de veiller à sa conservation, résulte pour elle le droit de s'opposer à l'établissement ou au maintien d'une servitude qui auroit nécessairement pour effet d'en diminuer la valeur ou d'en rendre l'usage moins agréable;

Considérant que la demoiselle Noël Dumarais peut bien demander que la commune soit mise en cause dans la per sonne de son représentant civil, pour que le jugement à intervenir sur le fond de la contestation soit irrévocable, et qu'en effet la fabrique elle-même consent à opérer cette mise en cause, consentement dont il doit lui être donné acte; mais qu'il n'en reste pas moins vrai que la fabrique, qui représente aussi la cominune pour tout ce qui concerne le culte, avoit qualité suffisante pour intenter l'action dont il s'agit;

» Par ces motifs, infirme, etc.

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» Vous dites que le but de la commission liturgique, dans le procès intenté à M. Suireau, est de se faire adjuger la propriété du Paroissien, pour s'emparer ensuite, un à un, de tous les autres livres à l'usage des fidèles, au moyen de quelques changemens insignifians, et faire sur chacun d'eux de gros profits.

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» Quels sont, monsieur, ces livres dont la commission liturgique doit s'emparer un à un ? Ce ne peut être que le Paroissien français-latin, le Paroissien tout latin, autrement dit Bréviaire laïc, et la Journée du Chrétien, seuls livres à l'usage des fidèles et qui soient de quelque imporlance. Or, nous avons déjà publié ces trois ouvrages.

» MM. les libraires ne regardent pas, et c'est avec raison, le Paroissien tout latin comme très-productif ; et aucun d'eux ne paroît avoir été tenté de le contrefaire.

» Ils regardent la Journée du Chrétien comme un livre de meilleur débit, et c'est ce qui a porté plusieurs d'entr'eux à demander la permission de faire réimprimer, en concurrence, des ouvrages du même titre, avec les additions et modifications nécessitées par la nouvelle liturgie. Cette permission leur a été accordée sans difficulté, même avant l'entier écou lement de l'édition que nous avions donnée de cet ouvrage. M. Suireau peut montrer l'approbation placée en tête de sa Journée du Chrétien, et signée tout récemment d'un vica re-général qui fait

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