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M. DUGABÉ. Mercredi, soit ! Le président ajoute qu'il doit d'abord consulter la chambre pour savoir si elle entend autoriser les interpellations. Le ministre de la justice ne s'oppose pas à la fixation d'un jour, mais il fait observer que la cour royale de Toulouse a évoqué l'affaire de Foix, et que dans l'ignorance encore des faits constatés par l'instruction, le gouvernement ne pourra probablement point répondre aux interpellations. M. Dugabé n'entend pas, dit-il, interpeller les ministres sur les faits soumis à la justice, mais seulement à l'occasion de la conduite tenue par des hommes en dehors de toute investigation judi'ciaire. La chambre consultée décide à 'une grande majorité que les interpella tions n'auront pas lieu.

La chambre entend avec une distraction toujours croissante un nouveau rapport de pétitions.

L'ordre du jour est le développement de la proposition de MM. Defitte, E. de Las-Cases, Armez. Glais-Bizoin, La crosse, Estancelin, Bresson, Caumartin, Goury et comte de Montozon, relative à une modification de tarif pour les fils de lin et de chanvre étrangers.

M. Bresson occupe long-temps la tri bune pour les développemens de la proposition. Puis un débat fort animé s'engage, pendant lequel le ministre du commerce demande l'ajournement, et promet qu'une loi sera présentée aux cham bres, après la conclusion des négocia tions entamées avec l'Angleterre relatiment à l'industrie linière. La chambre dans une agitation toujours croissante

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peut enfin être consultée. Elle prononce la clôture de la discussion, et rejette l'ajournement à une foible majorité.

LE PRÉSIDENT. Maintenant je consulte la chambre sur la prise en considération de la proposition de MM. Bresson, Defitte et autres.

Plusieurs voix : Il faut rouvrir la discussion.

Une foule de membres: La discussion a été fermée. Aux voix! aux voix.

Le président, qui obtient difficilement le calme au milieu des préoccupations dont l'assemblée n'a point cessé d'être agitée pendant toute la séance, met aux voix la prise en considération.

Après deux épreuves douteuses, on procède au scrutin secret, et la prise en considération se trouve rejetée par 155 boules noires contre 135 boules blanches.

Le Gérant, Adrien Le Clere.
Lo

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BOURSE DE PARIS DU 3 FÉVRIER.
CINQ p. 0:0. 12 tr. 65 c
QUATRE p. 0/0, 104 tr 00 c
TROIS p. 0/0, 81 fr. 30 c
Oblig. de la Ville de Paris. 1265 r 00 c.

Act. de la Banque. 3155 fr. 00-c.
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Rente d'Espagne 5 p. 0/0. 27 Ir. 1,4

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LIBRAIRIE ECGLÉSIASTIQUE D'ADRIEN LE CLERE et comp. RUE CASSETTE, 29, PRÈS SAINT SULPICE,

REQUEIL

DB

MANDEMENS ET LETTRES PASTORALES

DE MGR HYACINTHE-LOUIS DE QUELEN,
ARCHEVÊQUE DE PARIS.

Depuis le 20 octobre 1824 insqu'au 8 décembre 1839. 2 VOLUMES IN-4°. PRIX: 18 FR.

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L'AMI DE LA RELIGION} paroît les Mardi, Jeudi et Samedi.

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Pensées d'un croyant catholique, ou philosophique de M. Laromiguière sur considérations philosophiques, mora-les causes et les origines des idées ; suivi les et religieuses sur le matérialisme moderne, et sur l'ame des bétes, la phrenologie, le suicide, le duel et le magnétisme animal, par P. J. C. Debreyne, docteur en médecine.

L'auteur trace en abrégé dans une introduction le plan de son ouvrage nous ne pourrions en donner une idée plus juste qu'en citant ce mor

ceau :

d'une note critique sur un professeur de philosophie qui accuse de sensualismo M. Laromiguière et l'assimile à Condillad, quoique une distance immense sépare ces deux philosophes. Nous disons quelques mots sur la belle théorie de l'illustre M. de Bonald, et nous montrons que cette harmonie avec l'histoire de nos premiers admirable doctrine se trouve en parfaite vains sacrés. Dans le but de répandre un parens, telle que nous la tenons des écrinouveau jour sur ce point difficile de métaphysique ou de psychologie, nous y joignons un court aperçu de physiologie idéologique, que nous terminons par l'exposé de quelques réflexions, morales et religieuses. ......

Nous nous sommes proposé de jeter un coup-d'œil rapide sur les différentes formes du matérialisme. Nous avons fait précéder cet aperçu analytique d'une nouvelle manière de considérer l'universalité des êfres terrestres et les lois qui les Après cet examen général, nous donrégissent. Nous classons tous ces êtres en nons plusieurs notices sur des sujets quatre grandes sections ou quatre règnes qui se rattachent plus ou moins au maqui correspondent aux quatre grandes térialisme. 1 Une sur l'ame des bêtes. lois primordiales que nous croyons régir 2° Un aperçu de phrenologie où nous toute la création. Ces règnes sont: 1 le disons quelques mots sur les rapports que règne minéralogique qui croit le les phrenologistes lui attribuent avec la règne phytologique qui croit et vil; 3° le philosophie, la religion, la morale, la règne zoologique qui croit, vit et sent; législation, la jurisprudence criminelle, 4 le règne anthropologique qui croit, l'éducation, la politique, etc., mais nous vit, sent et pense. Les quatre grandes lois nous attachons plus particulièrement à primordiales qui les dominent et les ré- faire ressortir ses tendances marquées au gissent sont : 1o la force attractive on l'al-matérialisme. Nous présentons un chatraction; 2° la force vitale végétative; pitre particulier sur la phrénologie hout3o la force vitale sensitive; 4° la force velle et toute matérialiste ile Broussais. intelligente. Nous avons exposé briève- 3o Un mémoire sur le suicide et le duel, ment le sensualisme de Locke, de Con- où nous croyons avoir envisagé ce vaste dillac et de Destult de Tracy; le matéria, et grave sujet sous un point de vue noulisme de Cabanis, de Georget et de Brous. veau, lequel peut être paroîtra un peu sais. Après cela, quittantoce labyrinthe singulier dans le siècle où nous sommes d'erreurs, nous sommes entrés dans le et en présence de nos idées actuelles. domaine de la vraie philosophie Nous Quoi qu'il en soit, tout ce que nous avons avons indiqué un système d'idéologie dit sur ce point important est au moins Conforme aux principes de la saine philo- l'expression de convictions profondes et sophie, ou plutôt nous présentons un d'un désir bien sincère de contribuer au extrait analytique et raisonné du système maintien des principes conservateurs de

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L'Ami de la Religion. Tome CIV.

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reste.

l'ordre, de la morale publique et du bon-1 genre social, plus délicat et plus spiri. heur social, Enfin un examen physiolo-tuel; des formes plus fines et plus pogique, philosophique et moral da magné lies, qui s'useront aussi comme tout le tisme, termine notre travail. Cette notice qui est d'une certaine étendue a pour but principal de signaler les tendances immorales de la science magnétique, op plutôt sa terrible et funeste influence sur les mœurs ou la morale publique.

Si le matérialisme et l'athéisme ne sont plus dans les paroles, ils subsistent tout entiers dans les actions. Il n'y a point de changement ni dans la conduite ni dans les mœurs des hommes; on parle beaucoup, mais on n'agit pas, on plutôt, on parle bien et on agit mal, facile de parler savamment de la religion, parce qu'il est ordinairement bien plus que de pratiquer fidèlement et sincère

L'on pourroit se persuader peut-être que cette espèce de réaction portera an moins à l'examen, et que l'instruction

Le but de M. Debreyne est donc de faire connoître à la jeunesse le danger des doctrines philosophiques, natérialistes et irréligieuses. Si on lui objecte qu'il n'est plus aujour-ment la religion. d'hui question de matérialisme, et qu'une réaction religieuse se fait dans tous les esprits, il demande où en sont les fruits, et s'il faut comp-religieuse amènera à la fin le règne et le ter dans ce nombre les suicides et les duels qui, aujourd'hui plus que jamais, répandent la désolation dans les familles, et l'effroi dans la société :

On parle beaucoup, depuis quelques années, d'un mouvement religieux, d'un retour vers les bons principes; on prétend que la puissance dominatrice de la religion, et un sentiment vif du besoin des vérités et des croyances religieuses entraînent et subjuguent invinciblement les masses et même les sommités sociales. C'est-là, si je ne me trompe, l'opinion courante de l'époque en France.

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triomphe de la vérité. Nouvelle illusion! Cet espoir flatteur s'évanouit, quand on considère que l'on ne vent que le christianisme renouvelé, rationalisé et perfectionné, c'est-à dire que dans la vérité, on nourrit une haine secrète et plus ou moins profonde contre le catholicisme. Voilà tout le mystère. C'est donc le rationalisme qu'une certaine classe de la société invoque de tous ses vœux et de tous ses désirs. »

On voit que l'auteur embrasse des matières diverses, mais il tend partout au même but. Il combat le matérialisme plus ou moins déguisé de quelques modernes, particulièrement de Cabanis, de Georget, dë Broussais. Il cite une rétractation curieuse du docteur Georget; cette pièce a déjà paru dans les Archives

Mais ne vous laissez pas séduire par des phrases sonores et des discours pompeux allez au fond des choses et demandez quel est ce mouvement, ce revirement religieux dont on fait tant de bruit aujourd'hui. A mes yeux, c'est un revire-générales de médecine, et dans le sup→ ment de langage; c'est urbanité, aménité et noblesse de mœurs, qui respectent ou tolèrent tout; c'est politesse de discours, qui repousse, avec, dédain le cynisme voltairien et l'impiété dégoûtante du xvIII siècle. On rougiroit, en effet, à présent, d'être grossièrement impie, matérialiste ou athée; cela n'est plus de ton ni de mode; cela est usé; il faut un nouveau

plément de la Biographie universelle, mais nous nous faisons un devoir. de la reproduire ici comme un monujeune médecin qui jouissoit déjà ment de bonne foi de la part d'un d'une grande réputation, et qui fut enlevé à la science en 1828;

En 1821, dans mon ouvrage sur la
A job do ks

physiologie du système nerveux. j'ai hau- | lorsqu'on ne pourra donter de sa sincé

tement professé le matérialisme, L'année précédente, j'avois publié un traité sur la folie dans lequel sont émis des principes contraires ou du moins sont exposées des idées en rapport avec les croyances généralement reçues (p. 48, 51, 52 et 14). El à peine avois je mis au jour la physiologie du système nerveux, que de nouvelles méditations sur un phénomène bien extraordinaire, le somnambulisme, në me permirent plus de douter de l'existence en nous et hors de nous d'un principe intelligent, tout-à-fait différent des existences matérielles. Ce sera, si l'on veut, l'ame et Dieu. Il y a chez moi, à cet égard, une conviction profonde, fondée sur des faits que je crois incontestables.

Etois-je bien convaincu de ce que Jécrivois en 1821? Je croyois l'être du moins. Cependant je me rappelle avoir été plus d'une fois agité d'une grande incertitude, et m'être dit souvent qu'on

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Cette nouvelle philosophie, toute ma térialiste et toute animale. m'a paru inintelligible; en un mot c'est pour moi philosophiquement parlant, une œuvre inqualifiable. Je n'y vois qu'une chose certaine, le dessein de l'auteur qui est de blâmer les doctrines-philosophiques et morales de Descartes, de Mallebranche, de Pascal, de Bossuet. de Leibnitz, de ne pouvoit former que des conjectures, M. de Bonald, etc,; de s'élever contre les si l'on s'en rapportoit aux faits, au juge-croyances du genre humain, contre la rement des sens. Mais bientôt je revenois àligion et ses ministres. En vérité, si j'étois cette idée favorite, qu'il n'y a pas d'effet disposé à croire à la phrénologie telle que sans cause, et ce qui n'e n'est pas matière Broussais l'a faite, lui-même le premier n'est rien. Comme si l'homme n'avoit m'en eût détourné par ses déclamations =pas tenté vingt fois en vain, de poser des passionnées contre tout ce qu'il y a de plus limites au possible. N'étois-je pas dominé sacré et de plus vénérable à la très-grande par l'envie de faire du bruit et de gran- majorité des Français, c'est-à-dire la redir, en quelque sorte, en attaquant si ligion catholique. Tous ces sarcasmes brutalement des croyances généralement contre la religion ne n.anquent pas réçues et d'une grande importance aux comme on pense bien, d'être accueillis et yeux de presque tous les hommes? Ne applaudis par une jeunesse déjà, plus ou voulois je pas donner une preuve éela- moins incrédule et généralement peu intante de courage en bravant ainsi l'opi-struite en matière philosophique et relinion publique ? Pour toute réponse à gieuse, quoique douée d'ailleurs d'un escelle question, je citerai le passage sui. prit droit.. vant d'un ouvrage de M. de Chateaubriand Eloit ce bien l'opinion intime de leur conscience (l'athéisme) que les encyclopédistes publioient? Les hommes sont si yains, si foibles, que souvent l'envie de faire du bruit les fait affirmer des choses dont ils ne possèdent pas la conviction. (Essai sur les révolutions, t. II, p. 251, édit. 1826.) ; vel lake dom •. • Cette déclaration ne verra le jour que

1

L'examen du magnétisme est une partié importante de l'ouvrage de M. Debreyne. L'auteur fait l'histoire du magnétisme, décrit ses principaux phénomènes, et les apprécie comnie médecin, comme observateur comine moraliste. Il fait connoître les rapports adressés à des sociétés savantes sur le magnétisme, et les

jugemens de plusieurs médecins et physiologistes distingués. Son dernier chapitre sur les dangers moraux du magnétisme animal, expose les dangers qui se trouvent dans les procédés, dans les phénomènes oú accidens nerveux, et surtout dans le somnambulisme magnétique. Tout ce chapitre mérite d'être étudié, et nous en aurions cité quelque chose, si déjà notre article ne s'étoit étendu au-delà des bornes que nous nous étions prescrites.

Nous ne pouvons que recommander un livre écrit dans les meilleures vues, rempli de détails curieux, et qui signale le vice et le danger de systèmes imaginés en haine de la religion, et dont les funestes effets ne șe sont déjà que trop fait sentir da

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

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La fête solennelle et patronale de l'archiconfrérie du saint et immaculé Coeur de Marie, pour la conversion prochain, 9 février, dans l'église de des pécheurs, aura lieu dimanche Notre-Dame-des-Victoires. M. de Bonald archevêque nommé de Lyon, officiera le matin. Les vêpres à deux heures, par M. Charvaz, évêque de Pignerol. Après vêpres, sermon par M. l'abbé Duquesnay, procession du très-saint Sacrement et salut solennel. Il y aura ce jour-là indulgence plénière pour les associés qui auront le bonheur de faire la sainte communion. ba

Nous ne nous é Nous ne nous étions point pressés d'annoncer la démission de M. l'évè que de Viviers, et peut-être aurionsnous bien fait d'attendre encore pour donner cette nouvelle; car on dit aujourd'hui que le prélat a retiré sa demission, soit qu'il fût moins mécontent de sa santé, soit peut-être qu'il eût quelques craintes sur le choix d'un successeur qui ne conviendroit pas à son diocèse.

PARIS. → On assure, mais nous ne pouvons croire, que des écclésiastiques qui ont joué un grand rôle dans un certain parti condamné par le Saint-Siége, se vantent d'avoir beaucoup d'influence sur le choix du fuNous croyons devoir donner le tur archevêque de Paris. Nous ne texte du discours prononcé par M. le voulons pas ajouter foi à ce bruit. Ce garde des sceaux dans la séance du 18 seroit une trop grande faute com-janvier, en présentant le projet de loi mise par le gouvernement. Si l'in- pour un crédit de 45,000 fr. relatifluence de ces ecclésiastiques étoit vement aux frais d'installation de réelle, toute l'Eglise de France tom- M. le cardinal de La Tour-d'Auver beroit dans d'étranges defiances. gne; ce discours motive bien l'allocation demandée:ding cy

Messieurs, Lorsque le budget de 1840 vous a été soumis, le clergé français ne comptoit plus que trois de ses membres élevés à la dignité du cardinalat.

M. l'évêque élu d'Angers est Caen, parti samedi dernier pour où il résidoit comme grand-vicaire, et où doit avoir lieu son sacre. M. l'évèque de Digne est parti également » Il n'existe plus que quatre puissances pour Nines, d'où il doit se rendre à qui aient su conserver l'ancien droit de Aix; c'est dans cette dernière ville présentation à cotte dignité, et la France que se fera son sacre, M. l'ancien figure au premier rang. Elle a en jusqu'à evèque de Digne, qui doit être prélat dix représentans au sacré collége. Mais assistant, habitant Aix. On croit que ce nombre a varié; l'usage le plus comles deux sacres auront lieu le mardi mun semble l'avoir fixé à quatre. Cepen25, jour de saint Matthias, apôtre.dant, sous le consulat et sous la restaura

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