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heures très précises, dans la chapelle de MM. de Saint-Lazare, rue de Sèvres, pour le repos de l'ame de M. de Quelen, fondateur de l'œuvre et président du conseil.

par

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Nous trouvons dans la Relation du voyage de Pie VII à Genes en 1815, M. le cardinal Pacca, une preuve de la haute idée qu'on avoit à Rome du caractère de M. de Quelen. Dans cet ouvrage, imprimé à Orviette en 1833, l'illustre auteur parle, note 7, d'un évêque sous le nom duquel un ministre tout-puissant eut l'effronterie de faire afficher des ordonnances et des mandemens auxquels ce prélat n'avoit aucune part. «Cet évêque, ajoute le cardinal, en ressentit un vif chagrin ; mais n'ayant pas ce courage apostolique que nous avons admiré autrefois dans le cardinal de Frankemberg, archevêque Malines, et que nous admirons maintenant dans l'illustre M. de Quelen, archevêque de Paris, il supporta la honte de la censure et du blâme des gens de bien, et se tut par crainte.

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A cette occasion, nous remarquerons que dans notre premier article sur la Viede M. de Quelen, par M. Henrion, nous avons dit que M. de Quelen fut ordonné prêtre à Saint-Brieuc, en 1805. Nous aurions pu trouver la date précise de cette ordination dans le volume qu'a publié l'année dernière M l'abbé Tresvaux, et qui a pour titre: L'Eglise de Bretagne. L'auteur indique le 14 mars 1807 comme l'époque où M. de Quelen fut ordonné prêtre par M. Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc (1).

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A cette occasion, nous dirons deux mots de ce volume de M. l'abbé Tresvaux, qui fait le 6 volume de ses Vies des saints de Bretagne; c'est une histoire des évêchés, séminaires, collégiales, abbayes et communau

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(1) Ce prélat mourul presque subitement à Saint-Brieuc le 11 janvier 1815.

tés de Bretagne. L'auteur a profité des matériaux de dom Morice, Bénédictin, à qui on doit une Histoire de Bretagne; mais il y a ajouté beau. coup de choses d'après ses propres recherches, et il a conduit le tableau de l'Fglise de Bretagne jusqu'à nos jours.

M. l'abbé Tesvaux donne d'abord l'histoire des dix diocèses de Bretagne et de leurs évêques; cette partie seule de l'ouvrage fait presque 400 pages. Ensuite viennent les nombreuses abbayes de la province; il y en a 17 de l'ordre de saint Benoît, 10 de chanoines réguliers et 16 de l'ordre de Citeaux. Enfin, l'auteur présente des notices sur différentes congrégations et communautés établies en Bretagne.

Ce volume de M. Tresvaux est un supplément au Gallia christiana des Bénédictins, ouvrage inachevé et où manque la province de Tours et par conséquent toute la Bretagne. Nous nous étendrons plus tard sur le travail de l'écrivain exact et consciencieux qui a rendu ce service à l'histoire de son pays.

Le clergé a quelquefois des amis bien imprudens, Il a paru il n'y a pas long-temps dans un journal, un article sur la conduite du clergé envers le gouvernement actuel, Le but de l'article étoit d'empêcher le clergé d'être juste-milieu; on le déclaroit nettement. Pour cela, on récapituloit tous les torts et toutes les fautes du gouvernement envers la religion et le clergé. Ce tableau, il faut l'avouer, n'étoit pas exempt d'exagéraition, et le ton en étoit empreint d'une sorte de violence, qui nous a paru propre à produire précisément un effet tout contraire à celui que l'on vouloit atteindre. L'auteur de l'article disoit par exemple que l'on ne devoit point savoir gré au gouvernement des choix de bons évêques, et qu'on le défioit d'en

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nommer de manvais dans un clergé aussi grand complet. Les musiques tel que celui de France. Or, en con- des différens corps de la garnison science, est-ce là de la bonne foi? stationnoient à l'embouchure de cerCroit on sérieusement que si le gou-taines rues; elles exécutèrent · un vernement vouloit nommer de mau- morceau d'harmonie au moment du vais évêques, il lui seroit impossible passage de Son Eminence. d'en trouver?

Le perron élevé de la cathédrale, Quant au but général de l'article couvert d'une foule iminense, offroit en question, nous nous permettrions un beau coup d'œil. Monseigneur y d'adresser à l'auteur une simple ob- est descendu de voiture aux cris servation. Vous voulez, lui dirions-mille fois répétés de Vive le cardinal

nous, rendre le clergé hostile au et la foule étoit si grande dans la bagouvernement; mais qu'en résulte- siliqué, que ce ne fut qu'avec beau! roit-il? C'est que le gouvernement coup de peine que Son Eminence seroit hostile au clergé; l'un suivroit put parvenir au siége qui lui étoit nécessairement l'autre. Est-ce là ce préparé... Des draperies rouges dé que vous voulez? On seroit tenté coroient le choeur et le sanctuaire. de croire en effet que dans leur op La société philharmonique exécuta position ardente, quelques écri-un Te Deum et un Domine. Monsei vains ne seroient pas fâchés de voir s'élever une petite persécution contre la religion et le clergé. Cela leur donneroit matière à crier dans les journaux. Ce seroit un texte à des articles bien vigoureux. Un zèle qui se laisseroit diriger par de telles considérations, seroit assuré-avoit refusé les honneurs et les ment bien déplorable.

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gneur ensuite, avant de donner sa bénédiction, à adressé quelques mots aux fidèles pour leur témoi gner combien il étoit sensible à leur accueil, et leur répéter l'expression de la tendre affection qui l'attaché tellement au diocèse d'Arras, qu'il

avantages pécuniaires les plus consi dérables, qu'il avoit promis de mou

qu'il ne cesseroit jamais de les regarder comme ses enfans.

M. le cardinal de La Tour-d'Au-rir au milieu de ses diocésains, et vergne a fait son entrée à Arras le 30 janvier, un peu avant midi. Douze volées de canon ont annoncé son ar- Monseigneur est ensuite entré rivée. Dès onze heures du matin, dans son palais, où il a reçu les diftoute la population étoit sur pied. férentes autorités civiles et militaiUne garde d'honneur à cheval estres, etc. La garde nationale stationallée à la rencontre du vénérable noit dans la cour de l'évêché pour prélat à une distance assez éloignée avoir l'honneur d'être passée en rede la ville, et l'a escorté constam-vue par le cardinal. De brillantes ilment. A la porte de la ville, mon-luminations se préparoient pour le seigneur étoit attendu par son chapi-soir sur différens points de la ville. tre, par un clergé nombreux venu de tous les points du diocèse, et par les deux séminaires. Son Eminence a été conduite processionnellement à la cathédrale, au chant des psaumes et des cantiques qu'interrompoit de temps en temps la musique de la garde nationale. La marche étoit ouverte par la garde nationale, qu'on u'avoit jamais remarquée dans un

La compagnie des canonniers a fait dresser dans la cour de l'évêché un beau transparent au-dessus duquel se trouve cette devise Les artilleurs à leur aumônier. Elle doit tirer, vers huit heures du soir, sur la PetitePlace, un magnifique bouquet d'ar tifices. Monseigneur lui-même, sur l'invitation qui lui en a été faite, doit y mettre le feu. Les ouvriers, de leur

côté, préparent un feu de joie sur la Grand Place. (Gazette de Fiandre.)

M. l'archevêque de Toulouse a adressé une circulaire aux ecclésiastiques de son diocèse, sur la de mande qui lui a été faite par le gouvernement de sujets propres à exercer le ministère dans les colonies. Le prélat rappelle les lettres que lui ont écrites à ce sujet M. le ministre de la justice et des cultes et M. le supérieur du séminaire du Saint-Esprit, et il ajoute que, considérant et in que, consioutres les

le 30 décembre, à ses curés une circulaire pour leur faire part de ses remarques en visitant les paroisses. Le prélat a été satisfait de l'empres sement des fidèles à recevoir la confirmation. Il exhorte les pasteurs à les entretenir dans ces bons sentimens, et à profiter du Careme pour ranimer la foi dans les ames. Il ajoute ensuite:

Je me plais, M. le curé, à louer le zèle du clergé et des fidèles du diocèse pour la construction et la réparation des églises.

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»Neuf églises paroissiales ont été bâ. pour lesquelles on sollicite de bons ties et livrées au culte divin depuis quelet saints prêtres, quelque sacrifice qui puisse en résulter pour le dio-ques années; plusieurs sont en construccèse, il engage et exhorte les ecclé- tion et seront bientôt terminées; on en siastiques qui se sentiroient appelés trente viennent d'être réparées sur divers restaure un grand nombre, et plus de à un ministère si capable de procurer la gloire de Dieu, à lui donner points du diocèse. connoissance de leur détermination. M. l'évèque de Langres a publié une circulaire pour le même objet. Il lui en coûtera, dit le prélat, de perdre un seul de ses prêtres, mais il se croiroit coupable devant Dieu si pour ménager à son diocèse un peu plus d'abondance spirituelle, il se refusoit à procurer la grâce du salut à une population nombreuse qui, si elle n'étoit pas, au moment de son affranchissement, secourue par la charité du clergé catholique, pourroit se livrer aux plus déplorables excès ou tomber entre les mains de l'er

reur.

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» Cependant, il y a encore des paroisses qui n'ont point d'église, d'autres dont les églises sont dans un état de dégradation tout-à-fait déplorable. Je prie avec instance MM. les curés qui sont chargés de ces paroisses et les fidèles qui les habitent, de faire tous leurs efforts pour élever des temples à la gloire du TrèsHaut, ou pour conserver ceux qui ont été bâtis par la piété de leurs ancêtres. Les sacrifices et les succès de leurs voisins doivent enflammer et soutenir leur courage.

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Il est un objet important, M. le curé, et peut-être inaperçu, sur lequel je crois devoir appeler votre attention sérieuse ct efficace.

M. l'évêque de Bayeux s'adresse dans le même sens à son clergé. » J'ai vu dans un grand nombre de paQuoique le prélat tienne singulière-roisses du diocèse, avec un profond senment à chacun de ses prêtres, la de-timent d'intérêt, mêlé de tristesse et de mande du gouvernement est trop douleur, des restes d'anciens monumens louable pour qu'il ne s'empresse pas religieux qui sont menacés d'une destrucde la leur communiquer et de l'ap- tion total, tandis qu'il seroit facile de puyer. Il applaudira donc au géné- les transmettre à la postérité. Il y a au reux dessein de ceux qui se consa- fond de quelques sacristies des tableaux creroient à cette mission, et il leur anciens dont les personnages sont posés en facilitera l'exécution. et vêtus d'une manière digne de l'art chrétien; on trouve aussi çà et là des

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M. l'évêque de Nevers a adressé, fragmens de ces superbes vitraux, dont le

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Par les soins de M. l'évêque d'Amiens et de l'architecte du département, le cénotaphe du chanoine Jean de Cambryn a été transféré de l'ancien cimetière des Machabées dans la cathédrale d'Amiens, et placé à droite du portail de la croisée septentrionale. Jean de Cambryn fut l'un des membres les plus distingués du clergé de cette ville au xve siècle. Bachelier en théologie, chanoine de Saint-Martin de Picquigny, vicairegénéral des évêques Jean de Gau

secret, le coloris et le dessin excitent de nos jours, et peut-être en vain, les efforts opiniâtres du talent et du génie; ailleurs, j'ai vu aux portes des églises et aux abords des cimetières, des groupes précieux en bois ou en pierre; des statues d'un bon style et de différentes grandeurs; des bas-reliefs admirables par la finesse du travail; des chapiteaux qui présentent une étonnante variété de détails empruntés au règne animal ou au règné végétal, quelquefois de simple fantaisie, mais sou vent d'une perfection d'exécution presque inimitable. Il y a encore des tronçons de colonnes d'une rare élégance. et des cha-court et Pierre Versé, doyen du cha-, piteaux en marbre, peints et dorés, qui servent de bornes aux portes des mai sons ou sur les routes publiques.

Il est affligeant, M. le curé, de voir tous ces débris remarquables confondus pêle-mêle avec les pierres communes, exposés à l'intempérie des saisons ou au marteau de l'ignorance, et sur le point de périr pour toujours.

· M. l'évêque engage les curés à se concerter avec les fabriques et les autorités locales pour recueillir ce qui reste de ces objets d'antiquité, Ou les placera dans les églises; si on ne le pouvoit, le prélat les recevra volontiers à l'évêché, en attendant qu'il les fit transporter à son grand séminaire, où ils serviroient de base à un cours d'histoire ecclésiastique par les monuinens. On peut donc lui adresser les vieux tableaux, les sculptures, les bas-reliefs, inscriptions, médailles, sceaux, vieux reliquaires et cantiques. Il annonce dès ce moment l'ouverture à l'évêché d'un musée catholique qui sera établi plus tard au séminaire, quand ce bâtiment sera reconstruit ou réparé. Enfin, le prélat exhorte à conserver et entretenir les vieux arbres plantés à l'entour des églises, et qui offrent un abri aux fidèles lorsqu'ils se rendent aux offices. Il en cite deux surtout fort remarquables, à Marci et à Gacogne.

pitre de la cathédrale, député aux états-généraux tenus à Tours en 1484, il mourut le 10 janvier 1495. Le monument qui rappelle sa mémoire le représente, en demi-relief, vêtu de ses ornemens sacerdotaux, et tenant dans ses mains un calice. Sa tête repose sous un dais très-élégant de style gothique, soutenu par de légères colonnettes à demi-engagées. II tient un lion sous ses pieds. La couservation de ce monument est donc à la fois un service rendu aux arts et

une dette payée à la mémoire d'un prétre vénérable.

(Gaz, de Picardie.)

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On a surpris le lundi 27, à midi et demi, dans l'église de Sainte-Eulalie, à Bordeaux, une jeune fille de 16 à 17 ans, occupée à vider le tronc des pauvres. Elle a été mise entre les mains de la police. Il seroit bien à désirer, dit la Guienne, que cette arrestation pût mettre sur la voie des vols qui se commettent dans les églises, et dont le nombre s'accroît d'une manière si affligeante.

Deux journaux de Bordeaux avoient annoncé qu'on avoit arrêté à Lesparre, sous l'habit de religieuses, deux escrocs de profession; rien de semblable n'a eu lieu dans cette ville. M. l'abbé de Vézins, grand-vicaire de Bordeaux, écrit à la Guienne que

deux religieuses, appartenant à un colonnes tous les crimes et tous les scanétablissement de charité fondé en dales que le bruit public ou les annales Lorraine, ont parcouru quelques-judiciaires portent à leur connoissance. unes des communes de ce dépai te- Nous sommes convaincus que cette habiment. C'est en toute connoissance tude, loin d'inspirer l'horreur du vice, de cause, que l'autorité diocésaine peut en inspirer le goût et conduire aux les a recommandées à la bienveil-plus grands écarts d'imagination et de lance des ames charitables; elles conduite. n'ont point été arrêtées à Lesparre," et elles y ont été, conime ailleurs, l'objet des égards de la population

tout entière.

Les journaux sont lus par tout le monde; ils ne se trouvent pas seulement entre les mains de ces hommes aux principes solides et aux convictions faites, que l'âge,

la raison, la science
cience de la vie ont fortifiés
depuis long-temps contre les séductions
du sophisme ou les entraînemens de la
passion. Ils sont la lecture ordinaire et

souvent la seule lecture d'une foule de

Nous avons dans différentes circonstances fait remarquer tout ce que l'épiscopat français offre de consolant pour le présent et de rassurant pour l'avenir. On aime à le redire avec Rome, qui saisit toutes les jeunes gens encore peu fixés dans le bien Occasions de le publier. Mais nous et de personnes inexpérimentées sur lesquelles l'exemple exerce tout l'ascendant pouvons ajouter que l'épiscopat étranger promet la mème garantie. La de l'autorité. Qui ne voit le mal que peut nomination de M. le chanoine Raf- faire dans cette classe nombreuse de lec faelli, précepteur des jeunes princes teurs l'habitude que nous signalons? L'exde la maison d'Este, à l'évêché de posé de tous ces crimes éteint peu à peu Carpi, duché de Modène, présente dans l'ame le dégoût qu'ils inspiroient; ment à Rome, où il va être prochai-on se familiarise insensiblement avec nement sacré, est un événement heu-les allures et le langage du vice; on reux pour ce diocèse. A des connois- s'initie à ses secrets, à ses ruses, à ses myssances ecclésiastiques et littéraires, et tères. On se dépouille bientôt de cette inà une sage érudition, il joint un zèle génuité de l'esprit et du cœur qui les pré. éclairé, prudent, une foi vive et une serve l'un et l'autre de tout mouvement douce piéété qui lui gagne tous les cœurs. Le souverain qui sait faire de si heureux choix agît à la fois dans l'intérêt de la religion et de ses peuples.

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC.

désordonné; et tout le monde sait que l'image du vice, une fois entrée dans l'ame, s'y empreint avec force pour se réfléchir dans les actes. On perd toute foj dans la conscience humaine, parce qu'on ne voit jamais que le revers du siècle.

Au récit de tant d'actions mauvaises,

ciété n'a plus ni morale, ni honneur ; et l'on rougit presque de faire exception à la règle commune en conformant sa conduite aux principes de la bonne et reli

Parmi les habitudes de la presse quoti-on se porte aisément à croire que la sodienne, il en est une qui nous semble mériter une attention spéciale, et parce qu'elle peut exercer la plus funeste influence sur les mœurs publiques, et parce qu'elle n'est pas convenablement appré-gieuse éducation que l'on a reçue. Après ciée dans ses effets, même par les feuilles cela, si l'on ne s'engage pas ouvertement qui s'honorent de défendre les doctrines dans la voie du' mal, si l'on se garde de sociales. Nous voulons parler de l'empres- ces fautes qui appellent le mépris public sement, et pour ainsi dire de la sollicitude sur la tête de leurs auteurs, 'on ne se minutieuse que mettent beaucoup d'édi-tient plus dans cette réservé en vertu d'un teurs de journaux à consigner dans leurs principe moral; on ne fait plus que céder

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