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la garde le général Villareal leur parla avec quelque aigreur des obligations qu'ils avoient à remplir, et de leur responsabilité, comme soldats et comme chefs.

» M. Zarat, l'un des commandans, bien qu'ému par le ton de ces observations, répondit seulement que la conduite de la garde seroit toujours honorable, et qu'elle ne manqueroit jamais à l'obéissance qu'elle doit à son roi. Votre long récit sur cela, monsieur, est une insidieuse invention.

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Quand le roi mon maître aura lu la note 4, sur le premier chapitre, page 184, il se sera écrié : Mensonge! Le Père Cyrille, à Azcoirza ni ailleurs, ne m'a ja mais fait de représentations pour que je ne donnasse pas le commandement de l'armée à mon fils. A Azevisa, il ne m'a pas entretenu de Maroto, ni d'aucune autre affaire que celles sur lesquelles j'ai voulu le consulter! Vous n'avez rien vu ni entendu, monsieur, de ce que vous racontez, et l'esprit de ténèbres qui vous a fait votre histoire vous a trompé. Pas un seul acte, pas un seul mot ne sont vrais dans les assertions que vous avez si gratuitement données dans votre brochure en me calomniant. mal!

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J'ai laissé, pour en parler en dernier lieu, une fameuse lettre qui auroit été écrite à Londres, le 29 mai 1839, signée R. S., que vous transcrivez page 76. Per sonne ne pourra supposer que M. R. S. soit un intrigant, sans lumières, sans antécédens, sans caractère, lorsqu'on vous voit produire sa lettre comme un docu⚫ ment quasi-diplomatique; mais ceux qui connoissent M. R. S. ne pourront par donner l'allégation injurieuse qui résulte de cette publication. Si Dieu, nous accorde des jours de justice par le triomphe de la cause du roi, M. R. S. sera cité de vant les tribunaux, et là, il répondra de sa calomnie.

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culièrement et officiellement les propo sitions faites par lui. Je n'ai jamais vu M. Chacon; je n'ai point eu de relations avec lui, et bien loin qu'il soit mon ami, je ne le connois pas. Je le répèté, monsieur, M. R. S. aura, je l'espère, à répondre un jour de toutes ses calomnies, ainsi que tous ceux qui ont contribué à vous tromper..

» Je n'ai point écrit à M. Tastet pour l'engager à venir en Espagne, pour y trailer d'aucun emprunt, et quand il fut venu à Durango, j'ai désapprouvé parti..

Le vénérable prélat dit en finissant que si chacun relevoit dans la brochure les erreurs et les calomnies qui le concerneut, il en resteroit bien peu de chose.

J

PARIS, 29 JANVIER.

M. Morisot, sous-préfet de Valencien nes, est nommé préfet du département du Cher, en remplacement du comte de l'Apparent, admis à faire valoir ses droits à la retraite.

La cour des pairs a continué bier et aujourd'hui sa délibération à huis-clos dans l'affaire des accusés de mai.

- Les députés s'occupent dans leurs bureaux de l'examen du budget dé 1841.

On lite dans quelques feuilles du matin que le bruit étoit hier générale. ment répandu que les ministres venoient d'offrir leur démission, qui avoit été reb fusée. sa ma deva

Le duc et la duchesse d'Orléans ont envoyé une somme de 300 fr. à la mairie du 1 arrondissement, pour les indigens de ce quartier. "zurad 1 an odor

M. Hennequin, dont la santé affoiblie avoit un moment donné quelques craintes, va beaucoup mieux, et tout fait espérer une très-prochaine guérison qui le rendra à ses travaux législatifs.

Une feuille annonce positivement que la nomination de M. Guizot à l'am-' bassade de Londres est signée, et que le ministère en a donné avis au gouvernes ment anglais. Mais M. Guizot ne partiroit pas immédiatement pour son poste, parce que le général Sébastiani ne reviendra qu'après le mariage de la reine d'Angleterre.

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Une visite domiciliaire a été faite

Un journal annonçoit lundique deux députés avoient été cités comme te moins devant M. Zangiacomi, chargé de l'instruction de l'affaire dirigée contre MM. de Crouy-Chanel, et qu'un seul s'étoit présenté devant le juge. C'est une erreur MM. Berryer et Mauguin ont comparu tous deux devant M. Zangiacomi.

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chez M. Altaroche, l'un des rédacteurs | jennesse dans les camps, et éloit ensuite du Charivari. Elle avoit pour but la saisie entré dans la diplomatie. Il étoit ambasdes papiers qui auroient pu se rapporter | sadeur à Londres, après avoir rempli les à l'affaire de MM. de Crouy-Chanel. mêmes fonctions à Rome et à Berlin, lorsqu'il fut appelé à faire partie du ministère présidé par M. de Vergennes. Le duc de Nivernais, qui avoit émigré, mourut en 1798, à l'âge de 82 ans. Son nom s'est éteint avec lui. On voit dans l'éloge prononcé par M. Dupin, que le duc de Nivernais qui avoit remplacé Massillon à l'Acadé mie française, n'y étoit point arrivé comme poète, mais comme grand seigneur, conformément à la règle établie dès l'origine. Le cardinal de Richelieu, dans le but d'honorer la science, avoit fait de l'Académie une assemblée dont la majorité devoit être formée des grands écrivains, et la minorité de grands seigneurs.

On lit aujourd'hui dans la Gazette des Tribunaux : « On annonçoit (hier) au palais que M. Berryer seul auroit ré. pondu aux questions de M. le juge d'instruction, et que M. Mauguin, après quelques interpellations du magistrat, auroit déclaré que ces interpellations tendant à lui donner une autre position que celle de témoin, il refusoit de répondre et se couvroit du privilége dont l'article 44 de la Charte constitutionnelle investit les membres de la chambre des députés pendant la durée de la session. »

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· Le général Luce de Gaspari, comte de Belleval, de Canari et d'Istria, ancien chambellan du roi de Pologne, chevalier de Saint-Louis, grand'croix de SaintStanislas, vient de mourir à Paris, à l'âge de 86 ans.

Tous les employés du Louvre sont occupés en ce moment à enregistrer les nombreux tableaux qui arrivent pour l'exposition du 1 mars.

Mademoiselle. Ida Egger, jeune peintre de fleurs fort distinguée, vient de mourir à Paris.

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Le conseil de préfecture à prononcé encore hier, relativement à la manifestation du 12 janvier, une suspension de deux mois contre M. Michel, capitaine dans la 6 légion.

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Le jeune comte de..... se trouvoit samedi dernier dans un bal public. Averti à plusieurs réprises, par l'officier de paix, au sujet de manières qu'il affichoit, et qui seroient intolérables dansles dernières classes même de la société, il fut à la fin arrêté. Comme on le condaisoit au bureau de police, il se précipita sur l'officier de paix et lui porta deux coups de poing avant qu'il fût possible de s'opposer à ses violences. Néanmoins on le relâcha bientôt à la sollicitation de ses amis. Mais le préfet de police, informé dé ce qui s'étoit passé, a décerné contre lui un mandat par suite duquel il est maintenant mis à la disposition du procureur du roi, sous la prévention de voies de fait envers un commandant de la force publique.

M. Dupin a prononcé, la semaine dernière, à l'Académie française, l'éloge historique du duc de Nivernais. Il y a 42 ans que l'Académie a perdu celui de ses membres dont elle a entendu l'éloge; il y y a 42 ans aussi que selon son usage elle auroit dû provoquer ce dernier hommage. Le duc de Nivernais, dernier membre de la famille Mancini-Mazarini qui rattachoit son origine à une sœur du car- | millésime de 1839.

Les nommés Brulant et Joachim ont été arrêtés à Pantin, comme ils cher. choient à changer en achetant des objets de peu de valeur, de fausses pièces de 5 fr., à l'effigie de Louis-Philippe, et au

dinal Mazarin, avoil passé sa première ¦. -La caisse d'épargne de Paris a reçu,

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les 26 et 27, la somme de 780,970 fr., et ¡ le sieur Lambleu fils, couvreur à Nantes, remboursé celle de 599,000 fr,

Le timbre qui a frappé depuis plus de trente ans la publication des oeuvres de musique, et qui produisoit la chétive somme de 12,000 fr. par an, est supprimé dans le budget de 1841. |

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été enlevé, par le vent, de dessus un échafaudage, et jeté de la hauteur de plus de deux étages sur le pavé. Il n'a survécu que trois heures à cette funeste chute, et est mort après avoir reçu les derniers secours de la religion. Ce jeune homme, en sa qualité de pompier, s'étoit distingué par son zèle et son courage à l'incendie de l'entrepôt.

Le comte de Madeira, lieutenant▸ général portugais, attaché à don Miguel, vient de mourir subitement à Boulogne

Les colonies françaises ont importé près de 88 millions de kilogrammes de sucre brut en 1839; la mise en consommation a élé de 71 millions 112. Le 31 décembre, il y avoit à l'entrepôt 19 mil lions de kilogrammes répartis entre tous les ports de France, parmi lesquels Bor-sur-Mer. deaux figure pour 3 millions 112; Marseille, 4 112; Nantes, 4 112; le flavre 1 314; Paris, 2 112.

Le vent souffle avec tant de violence, depuis quelques jours, sur Paris, que beaucoup de maisons se trouvent endommagées, Un cocher d'omnibus a été renversé de son siége sur le quai d'Austerlitz, et une petite voiture à un cheval a été jetée de côté sur le pont qui est en face du Jardin-des-Plantes. La banlieue a aussi beaucoup souffert.

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Le 26, la foudre est tombée, au Ha. vre, sur une cheminée qu'elle a renversée. Le fluide électrique a traversé ensuite le plafond d'une mansarde, et à brisé les vitres de la croisée par laquelle il s'est dégagé. Plusieurs barres de fer qui servoient de supports à la toiture, ont éprouvé une torsion semblable à celle qu'elles auroient pu recevoir sur une forte enclume.

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Une émeute a éclaté, le 16, à Billiers (Morbihan), à l'occasion d'un em. barquement de grains. Des pierres ont été lancées contre les douaniers; des sacs ont été débarqués des bateaux chargeurs. La gendarmerie étant survenue, l'ordre a bientôt été rétabli. On a fait une dizaine d'arrestations.

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L'Emancipation de Toulouse an> ponce qu'un bataillon du 38°, parti le 20 pour Foix, est rentré le 24.

Le préfet de l'Ariége, que plusieurs journaux ont fait arriver en poste à Paris, n'a pas quitté Foix.

La cour de cassation avoit rejeté dernièrement le pourvoi du nommé Calvet, condamné à mort par la cour d'assises de Tarn-et-Garonne pour assassinat sur la personne de son frère. On lit dans le Journal de Tarn-et-Garonne, que Cal vet est mort le 19 à l'hôpital de Montaus ban, où il avoit été transporté le 17, à la suite d'une attaque d'apoplexie, et que depuis sa condamnation cet homme u'a voit pas goûté un seul instant de som. meil.

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Madame Brunet, propriétaire au. trefois de l'hôtel de la Providence, à Bor

On lit dans l'Hermine que samedi, deaux, vient de mourir dans un âge

fort avancé. La Guienne nous apprend où se trouve le tombeau du roi Char

que madame Brunet, dont le courage égatoit l'humanité, a sauvé au temps de la terreur un grand nombre de prêtres, de nobles, de personnes honorables de tous les rangs et de toutes les classés. A la révolution de 1830', on fit plusieurs visites domiciliaires chez madame Brunet, dont le cœur étoit resté fidèle à la dynastie proscrite; et målgré ses 70 ans on l'enferma au Fort-du-Hâ, où elle resta pendant quelques jours au secret.

EXTERIEUR.

Une feuille de Londres parle d'un prochain traité entre l'Angleterre et la Russie. Ce bruit a dejà été accrédité par quelques journaux de Paris.

les X, a, dit-on, légèrement souffert.

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M. le duc de Bordeaux est toujours à Naples, où il habite le palais de Chiatamone. Il y a eu déjà plusieurs fêtes à la cour, à l'occasion de son séjour dans cette capitale. M. le duc de Bordeaux sera, dit-on, de retour à Goritz le 18 février.

On lit dans une correspondance de Malte que le Dante, parti de Marseille. est arrivé à Malte le 7, ayant à son bord M. Adolphe Barrot, consul-général de France dans l'Indo-Chine, qui se rend à son poste par Suez, accompagné de M. Challaye, élève consul.

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L'ambassadeur de Russie à Londres, le comte Pozzo di Borgo, vient de recevoir de son souverain, son congé définitif, qu'il sollicitoit depuis long-et temps.

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Sir J. Y. Buller, membre tory, a dû présenter hier dans la chambre des communes une motion contre le ministère.

-Les shériffs de Londres sont toujours dans les prisons de la chambre des communes, par suite du différend de cette chambre avec la cour du banc de la reine. On annonce que le jour où ils seront mis en liberté, le lord-maire,

A

Le bruit qui s'étoit répandu de la violation du consulat anglais à Erzeroum, d'une collision entre les gens de la suite d'Hussein Khan et les officiers français qui l'accompagnent en Perse, est heureusement démenti.

Lo Gérant, Adrien Le Clere.

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BOURSE DE PARIS DU 29 JANVIER.
CINQ p. 0/0. 142 Ir. 15e
TROIS p. 0/0 80 ir 85 e
Oblig, de la Ville de Paris. 1262 fr. 50 c.
QUATRE p. 0/0, 103 tr 95 c

Act. de la Banque. 3150 fr. 00 c.

les aldermen et le conseil commun se
rendront processionnellement à la cham-Caisse hypothécaire. 785 fr. 00 c.
bre pour les ramener en grande céré-
monie dans la Cité.

L'ambassade française en Suisse a reconnu le nouveau gouvernement du Tessin.

A la date du 18, l'auguste famille exilée continnoit à jouir, à Goritz, de la meilleure santé. Madame la duchesse de Blacas est auprès d'elle, et l'on attend prochainement M. le comte de Montbel à Goritz.

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Le 17, à une heure après midi, on a ressenti à Goritz une forte secousse de tremblement de terre. Du resté, il ne paroit pas qu'elle ait occasionné de graves dommages. L'église des Franciscains,

Quatre canaux. 1267 fr. 80 c.
Emprunt romain- 102 fr. 1,4
Emprunt Belge 102 fr. 5 8
Rentes de Naples 103 fr. 00 c.
Emprunt d'Haïti 500 fr. 00 c.
Rente d'Espagne 5 p. 0/0. 26 fr. 1/2

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L'AMI DE LA RELIGION

paroft les Mardi, Jeudi el Samedi.

On peut s'abonner des 1o1et 15 de chaque mois.

N 3256.

SAMEDI 1er FÉVRIER 1840.

Exposé des vrais principes sur l'instruction publique, par M. l'évêque de Liége. Première partie.-In-8°; Liége.

M. Van Bommel, évêque de Liége, un des prélats les plus distingués de la Belgique par ses talens et son activité, est l'auteur de cet écrit, qui ne peut manquer d'attirer l'attention publique dans un temps où on s'occupe beaucoup de répandre l'instruction, mais où on ne songe pas toujours assez combien il est important que cette instruction soit telle que le demande l'intérêt de l'état, celui des familles, et celui de la jeunesse. Nous ne pouvons faire mieux connoître le sujet et le but du respectable auteur qu'en citant son avant-propos

■Comme tout le monde s'occupe en ce moment de la grave question de l'instruction publique, l'on ne sera pas surpris de la voir également traitée par un évêque. D'ailleurs l'instruction de la jeunesse a été, depuis plus de trente ans, notre occupation favorite, nous dirions presque notre passion. Une longue expérience nous a convaincu que tout le succès de cette instruction, pour le bonheur de celui qui la reçoit, dépend de la direction qu'on y donne. Le but de l'instruction, c'est de former l'homme. L'instruction est par conséquent nulle, et devient même souvent une arme dangereuse entre les mains d'un enfant qui ne sait pas la manier. Il faudra donc aussi une direction à l'instruction publique, donnée aux frais de l'état. Mais à qui cette direction appartiendra-t-elle ? En France, encore à Pheure qu'il est, la part de direction que la loi a faite à la religion est, de l'aveu de

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L'Ami de la Religion. Tome CIV.

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tout le monde, complétement illusoire En Prusse, l'instruction est presque entiè rement confiée au clergé, mais sous la direction suprême d'un des ministres du roi. En Hollande, tonte l'instruction pu blique est concentrée entre les mains du gouvernement, qui exerce cette direction par des commissions entièrement placées comme en France, le gouvernement a le sous sa dépendance. Là comme en Prusse, monopole de l'instruction. Ce monopole n'y consiste pas seulement en ce que toute l'instruction donnée aux frais des contribuables se trouve sous la main du gouvernement, mais encore en ce que personne n'y peut former un établissement d'instruction à ses propres frais, sans une autorisation préalable, laquelle dépend toujours du bon vouloir du ministre. En Belgique, le monopole dans toute son étendue est devenu impossible.

. Mais il s'y rencontre un certain nombre de personnes et d'écrivains, élevés dans les principes de la moderne France, ou admirateurs enthousiastes du système de la Prusse et de la Hollande, qui voudroient voir ces principes ou ce système appliqués, dans notre Belgique, à cette partie de l'instruction publique primaire et secondaire, qui sera donnée aux frais du trésor. Ils adoptent comme axiome, que c'est à celui-là qu'appartient la direction de l'instruction publique, à qui est attribué le devoir de la payer. Si, pour suppléer, disent-ils, aux moyens des particuliers, la commune, la province, l'état doivent fournir aux frais de l'instruction, comment celle ci pourroit-elle ne pas être exclusivement sous leur dépendance? Comment une direction, en dehors de leur autorité, pourroit-elle être admise, et ne seroit-elle pas un empiêtement sur leurs droits? D'ailleurs, ajoutent-ils, si l'état paie, l'état n'est-il pas aussi en droit de recueillir les fruits de ses sacrifices?

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