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être minutieuse, s'il ne s'agissoit d'un veau Testament, sans tenir aucun texte aussi précieux que celui de l'Ecri- compte de l'autorité des Pères et de ture, et s'il n'étoit pas important de celle de la Vulgate On dit que si montrer combien sont mal conseillés M. Scholz eût fait son édition sur les ceux qui ne prennent pas pour pre-manuscrits latins, il n'auroit pas remière et constante règle d'exégèse jeté le septième verset du premier l'autorité mène de l'Eglise. Nous ci- chapitre de la première épître de terons donc encore les réflexions du saint Jean; qu'il auroit peut-être pu Père Secchi sur la dernière partie de appuyer l'authenticité de ce texte de la réclamation. « Le seul endroit où raisons plus importantes que ne l'a le Père Perrone pourroit trouver à fait le Père Perrone dans sa Théoloredire, dit l'anonyme de Strasbourg, gie dogmatique. Il se seroit alors bien c'est le passage concernant les trois manifestement mis en contradiction témoins, 1. Jean v. 7, que M. Scholz avec lui-même, parce qu'il ne pourn'a pas admis dans son texte. » C'est-roit établir l'authenticitè de ce verset là en effet une omission dont on a sans prouver par là même que son quelque droit d'être surpris de la texte, qui ne le contient pas, n'est part d'un écrivain catholique. Le pro- pas le texte pur et original. testant Griesbach a rejeté ce verset à Telle est la substance de la réla marge, en l'accompagnant d'un ponse du Père Secchi à la réclasigne qui marque qu'il n'est pas tout-mation qui nous avoit été adresà-fait dénué d'autorité, mais que sée en faveur de M. Scholz. Le son authenticité ne paroît pas suffi- | Père Secchi ne s'en est pas tenu là. samment constatée. Scholz, au cou-Il examine encore un livre du noutraire, après avoir cité les autorités pour et contre, conclut en ces termes : Meritò igitur non solùm é textu, sed etiam e margine interiore rejicitur comma subdititium. Après cela, peut-on dire encore que M. Scholz est plus modéré que Griesbach? Si cet auteur se fût contenté de proposer un texte grec du nouveau Testament, tel qu'il résulte des manuscrits actuels, on n'auroit aucun reproche à lui faire; mais offrir ce texte comme authentique, et se prononcer sur un passage important dans un sens tout NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES. contraire au jugement formel de l'ELe dimanche 29 décemglise, c'est une insupportable témé- bre, le Saint-Père fit publier au rité. Il est bien inutile d'observer Vatican, par M. Fatati, secrétaire avec l'apologiste, que M. Scholz a fait des Rits, un décret pour déclarer son édition avec les manuscrits grecs; l'intercession de la vénérable Sœur constans deux miracles opérés par car son tort est précisément d'avoir | Marie-Françoise des Plaies de Jésusprétendu, avec ces seuls manuscrits, Christ. Ces deux miracles ont eu donner le texte authentique du nou-lieu à Naples; le premier est la gué

veau Testament de l'édition du professeur de Bonn, les Actes des Apôtres, et il montre combien il craint peu de s'éloigner de la Vulgate par les changemens, les additions et les retranchemens qu'il se permet. Nous ne pouvons suivre le savant Jésuite dans cette nouvelle discussion. Eile atteste de plus en plus l'étendue de ses connoissances bibliques, son attachement aux bonnes règles et son zèle à combattre ceux qui s'en écartent. E.

ROME.

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lue, le second est la guérison instantanée et parfaite d'une hémiplégie avec spasme et perte du mouvement et de la langue. La vénérable étoit professe du tiers-ordre d'Alcantara,

et mourut en 1791.

rison d'une cécité invétéréé et abso- ceux qui avoient le plus d'influence dans les nominations, étoient des ecclésiastiques et mêine des évêques qui connoissoient le clergé, qui pou-' voient discerner plus aisément et le mérite qui se cache et l'intrigue qui se pousse. Ces hommes-là aussi conEtoient présens à cette publica-noissoient les besoins des diocèses et tion M. le cardinal Pedicini, préfet de la congrégation des Rits et rapporteur de la cause; M. Frattini, promoteur de la foi coadjuteur; et plusieurs autres prélats et personnages de la cour pontificale.

PARIS.

pouvoient adapter mieux les choix aux vœux et aux localités.

Aujourd'hui les circonstances sont' plus difficiles que jamais, et la difficulté des bons choix s'est encore ac-' crue par ce seul fait que ceux qui les dirigent ne connoissent pas assez peut-être les besoins et les vœux' du clergé. Puissent-ils du moins sentir la nécessité de consulter des

hommes

sages et désintéressés, pour éviter de fâcheuses mépri ses! puissent-ils se défier de tout ce qui s'agite autour d'eux ! Nous' ne voulons point ici faire d'opposition. Nous croyons à la bonne volonté des hauts dépositaires du pouvoir. Ils ont l'intention de faire de bous choix : ils l'ont prouvé dans les dernières années, et récemment par la nomination de deux prélats à de grands siéges. Mais Paris! Paris! quelle rude tâche ! quelle effrayante responsabilité! Quelles ne seroient pas les conséquences d'un choix im-1 prudent ou médiocre? Ces consé→→ quences retomberoient sur le gou vernement lui-même, qui pourroit se trouver jeté dans de grands ein- ! barras, et dont la méprise seroit sans remède. Hélas! pourquoi a-t-on perdu› un prélat qui, investi d'une haute confiance, avoit donné plus d'une fois, dit-on, des conseils utiles, et › avoit pu écarter des choix fâcheux ? Mais s'il n'est plus, il y a encore des Voyans en Israël, et le pouvoir ne seroit si

Dans tous les temps la nomination au siége de Paris fut une affaire d'une haute importance. L'immense population de cette grande cité, son rang de capitale de tout le royaume, de siége du gouvernement, de centre de toutes les affaires, sa renommée de reine des sciences, des lettres et des arts, son influence prodigieuse sur toute l'Europe, et je dirois presque sur l'univers, l'avantage qu'elle a de posséder tant de belles institutions, tant d'œuvres de piété et de charité, un nombreux clergé, etc., tout sert à rehausser la position de l'Archevêque. Aussi à toutes les époques le choix d'un Archevêque de Paris occupoit vivement les esprits. Nous voyons par les mémoires du chancelier d'Aguesseau, que sous Louis XIV, après la mort de M. de Harlay, le choix du successeur étoit regardé comme une affaire capitale. Il en fut de même sous Louis XV après la mort du cardinal de Noailles et après celle de M. de Vintimille. Il en fut de même sous Louis XVI après celle de M. de Beaumont. Sans doute à ces différentes époques, des ambitions s'éveillèrent, des intrigues se formèrent pour porter sur grand siége tels ou tels prélats. Mais ceux qui présidoient alors aux choix, avoient la sagesse de consulter avant tout les vœux des gens de bien et les intérêts de la religion. Il faut le dire,

un

pas

réduit à aller chercher bien

loin des prélats éprouvés dont les avis désintéressés lui épargneroient de graves erreurs. Puisse la providence lui inspirer cette bonne pensée!

diocèse. Jusqu'ici le prélat s'étoit

La cour royale de Paris a jugé, le 24 janvier, l'affaire des héritiers Bosborné à la recommander, et déjà on quillon pour le legs de cette dame en s'étoit empressé de former de: secfaveur de l'établissement du Mont- tions où chacun apportoit son petit Valérien. Nous avons rendu compte tribut. L'œuvre s'étant étendue, le de cette affaire dans le numéro du vénérable évêque a résolu de lui' 21 mai dernier, et nous avons inséré donner une forme régulière. Il la dans le numéro suivant le texte du reconnoît comme œuvre diocéjugement de première instance, qui saine, et expose les raisons qui doireconnoissoit les droits de l'archevê- vent la rendre chère aux fidèles. N'estché et déboutoit les héritiers de il pas heureux de pouvoir s'associer leurs demandes. L'affaire ayant été au bien des missions par le moyen portée en appel à la cour royale, de la plus légère offrande, un sou M. Lacan a encore plaidé pour les par semaine? N'est-il pas heureux héritiers, et M. Gaudry pour le dio- pour un sou par semaine de contricèse. Celui-ci, a declaré que les re-buer à soutenir des missionnaires et venus touchés par l'archevêché et demeurés sans emploi étoient consacrés à des œuvres de charité. La cour a interrompu sa plaidoirie après l'exposé des faits, et sur les conclusions conformes de M. Montsarrat, sub titut, et après une assez longue délibération, la cour, adoptant les motifs des premiers juges,

a confirmé leur décision.

M. Savy, évêque d'Aire, qui avoit obtenu l'année dernière un coadjuteur, a pris tout d'un coup, par modestie et par délicatesse de conscience, une résolution inattendue. Le jour même du sacre de son coadjuteur, il écrivit au pape pour donner sa démission. Il avoit envoyé également sa démission au gouvernement. Le prélat a annoncé cette résolution à son diocèse par une lettre pastorale du 16 décembre; cette lettre pasto rale est fort touchante. Le vénérable prélat y fait ses adieux à un diocèse qui lui doit tant. Nous nous estimons heureux de pouvoir rappeler dans un prochain article ses principaux titres à l'estime, au respect et à l'attachement de son troupeau.

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des catéchistes, à vêtir, à nourrir de pauvres chrétiens, à assister des prisonniers, à soulager des confesseurs de la foi?

• Que dirons-nous encore? Cet écu fera bâtir des hôpitaux et des séminaires, des maisons d'école et de charité, même

des temples magnifiques en l'honneur du Dieu vivant : et quand ce ne seroit qu'une chaumière ou un appentis en façon d'église, où de pauvres sauvages (comme on les appelle) se réunissent pour la prière et pour l'office divin, pour y assister comme des anges à la messe, et y chanter à leur manière les louanges du Seigneur, votre écu, ce bon domestique, n'auroit-il pas fait une belle, une grande action! Et c'est à vous qu'en sera tout le mérite.

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D'ailleurs, que de vierges chrétiennes dotées! Que de jeunes clercs élevés et instruits! Que de bons livres répandus! Que d'utiles établissemens formés par lui! On seroit infini, s'il falloit compter tous ses emplois et tous ses services. Mais, direz-vous, mon écu seul ne fera pas tout cela il est vrai, mais uni à tous les autres, il le fera. Et quand on pense que ce n'est pas dans une contrée, mais dans tous les pays à la fois, qu'il exercera son zèle; qu'il ira aux Indes, dans l'Océanie, dans tous les royaumes de l'Asie, aux îles de la Grande-Mer; que l'Amérique aura part à ses bienfaits, aussi bien que l'Algérie; qu'il pénètrera, partout, jusque

dans les régions glacées de l'Ourse, qu'il passera l'Equateur et sous les feux de la Ligne; que, s'il le faut, it remontera vers les pôles; qu'il ne sera arrêté par rien, ne pourra-t-on pas dire que cet écu fait des miracles et doit être réputé bon et fidèle serviteur? ».

M. l'évêque a chargé M. l'abbé de Loisson, grand-vicaire, et MM. Musart et Bégin, chanoines, de diriger l'œuvre dans le diocèse.

clergé des environs s'étoit joint à celui de la ville. M. l'abbé d'Espinassous présidoit. Toutes les autorités, le sous-préfet, le maire, le président et les membres du tribunal, le conseil municipal, le juge de paix, l'officier' de gendarmerie et ses soldats étoient' du cortége. Il y eut un discours par M. Durand. La garde nationale maintint l'ordre. On rentra ensuite à l'église, où fut donné le salut. Le dimanche suivant fut encore marqué

soir, M. Jouve prècha sur la persévérance et fit ses adieux; M. l'abbé Brassac donna le salut. Tout s'est cices; les moqueries des journaux passé avec calme pendant ces exer¬ hostiles à la religion sont estimées à Marvejols pour ce qu'elles valent.

Aux dernières assises de la Somme, on a jugé, le 16 janvier, les nominés Carpentier, Bertin et Bonuard, accusés de vol de vases sacrés dans l'église de Croix, arrondissement de Péronne. 24 témoins à charge étoient appelés pour établir la culpabilité de ces trois individus. Les débats ont occupé toute la journée. Carpentier et Bertin ont été condam

Le 3 novembre, quatre ecclésias-par des communions nombreuses. Le tiques de la maison de Vals, près le Puy, arrivèrent à Marvejols, diocèse de Mende, où ils étoient appelés par M. Chaleil, vénérable vieillard, qui gouverne cette paroisse depuis trentesix ans. Une personne pieuse s'étoit chargée de tous les frais. Les exercices commencèrent dès le lendemain. M. l'abbé Jouve, directeur, les ouvrit le matin, et M. l'abbé Durand prêcha le soir. Il y avoit chaque jour deux sermons, le matin et le soir; ce dernier, pour les hommes, étoit fait alternativement par les deux prédicateurs que nous venons de nommer. Outre le clergé de la ville qui étoit chargé des confessions, on avoit appelé M. Jafuer, chanoine et missionnaire diocésain; M. d'Espi-ués à dix ans de travaux forcés avec nassous, chanoine de Saint-Denis, et exposition. On invoquoit en faveur M. Brassac, ancien missionnaire aux de Bonnard un alibi qui n'a pas Etats-Unis; ces deux derniers sont de prouvé. Cependant le jury a trouvé Marvejols même. Tous secoudèrent des circonstances atténuantes, et l'acle zèle des missionnaires. Il y avoit cusé n'a été condamné qu'à six ans en tout quinze confesseurs. Deux de réclusion sans exposition. communions générales des femmes eurent lieu, et une d'hommes, le diimanche 22 décembre. Celle-ci fut précédée d'une neuvaine d'exercices. Tout cela produisit un grand ébranlement. Le dimanche 22, il y eut plus de 1,000 hommes à la sainte table. Huit jours après, arriva M. l'évêque de Mende, qui administra la confirmation à 195 hommes, et leur adressa une pieuse exhortation. Le 2 janvier, on fit la plantation de la croix, qui fut très solennelle. Le

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été

ap

Il s'est formé à Saint-Flour une as sociation pour l'extinction de la men dicité. Les statuts de cette société qui a pour fondateurs l'évêque, le maire et le sous-préfet, ont été prouvés par le préfet du Cantal. Jusqu'au 25 décembre, le registre des souscriptions n'avoit pu être présenté que chez 128 habitans, qui avoient assuré déjà une somme de près dé 5,000 fr.

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Mgr Gaëtan de Kowalski, évêque de Maximianopolis in partibus, et suffragant de Gnesne, est mort le 13 janvier à Gnesne d'une apoplexie. La veille encore il y avoit eu société chez lui; il s'étoit montré très-gai et le jour de sa mort il avoit assisté à la messe à la cathédrale.

Mgr de Kowalski étoit né en 1769, dans le diocèse de Posen, et avoit été fait évêque en 1833. Il est connu par sa déposition dans l'affaire de M. de Dunin.

par une brochure sur l'Enseignement actuel· de la médecine et de la chirurgie, qui fut imprimée aux frais de la Faculté de médecine en 1816. Il donna l'année suivante une édition des œuvres de Bordeu, et en 1818 l'Histoire d'une résection des côtes et

de la plevre; opération chirurgicale qu'il› osa tenter le premier, et qui réussit.

Dans ces derniers temps il bornoit ses travaux de chirurgie à son cours et à son hôpital, et l'activité de son esprit se porta sur la littérature et la politique. Il publia il y a quelques années son livre De la population dans ses rapports avec la nature • POLITIQUE, MÉLANGES, ETC. des gouvernemens, dont nous avons rendu M. Richerand, dont nous avons an compte dans ce Journal les 11 et 23 no. noncé la mort, méritoit de nous quel vembre 1837, tome xcv. Dans cet ouques lignes, d'abord par son savoir et sa vrage remarquable sous plus d'un rapport, réputation, mais surtout par la fin chr- il fait justice des sophismes et des paratienne que Dieu lui a accordée. Antoine- doxes de Montesquieu. 1l signale les tris→ Balthazar Richerand étoit né à Belley le tes résultats de cet esprit frénétique de li5 février 1779. Il perdit son père de bonne berté et d'indépendance qui fermente heure, el fut élevé pár sa mère qui vil en dans toutes les têtes. Il regarde la liberté core. A dix-sept ans il vint à Paris, et étude la presse et de la tribune comme capadia en médecine. Une pénétration extra-bles de renverser une monarchie gouverordinaire lui fit faire de rapides progrès née par la providence elle-même; enfin il dans la science. En 1801, et par consé- a beaucoup de considérations très-justes quent dès l'âge de 22 ans, il publia ses sur nos institutions actuelles. On voit que Nouveaux élémens de physiologie qui ont c'étoit un homme dont les réflexions et eu de nombreuses éditions et qui ont été l'expérience avoient déjà bien modifié les traduits dans toutes les langues de l'Eu opinions. mais à qui il restoit encore quelrope. En 1800 il avoit été nommé chi- ques pás à faire. rurgien en chef adjoint de l'hôpital Saint-Louis. Accueilli par Cabanis dont la maison étoit le rendez-vous de beaucoup de littérateurs et de philosophes de cette époque, il sut toujours, dit-on dans une notice qui vient d'être publiée dans les Débats, il sut toujours discerner, dans le système de ses hôtes et de ses maîtres, les principes de la vraie philosophie, des doctrines désolantes du scepticisme; il y avoit alors quelque courage pour un membre de la société d'Auteuil, à se séparer hautement de l'école matérialiste dans ses écrits. »

Sa famille seule et le spectacle des vertus dont il étoit le témoin auroient suffi pour le bien pénétrer du pouvoir et du bonheur de la religion. Aussi dans sa maladie il a réclamé la visite d'un ancien condisciple, d'un prélat qui avoit autrefois étudié avec lui, et dont il estimoit la piété et l'aimable caractère. M. de La Croix, évêque de Gap, nommé aujourd'hui à Auch, le confessa, lui apporta les sacremens, et eut la consolation d'être témoin de ses sentimens de foi et de sa résignation chrétienne. C'est un exemple imposant à citer aux gens du monde et Professeur à l'Ecole de médecine en aux confrères de M. Richerand, que cette 1807, il se fit connoître par plusieurs ou fin édifiante d'un homme à qui son savrages, entr'autres par son livre Deservoir, ses succès et ses ouvrages avoient reurs populaires relatives à la médecine, et fait une și haute réputation.

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