Génie du christianisme, ou Beautés de la religion chrétienne, Band 2Le Normant, 1822 |
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Seite 85 - Des dieux que nous servons connais la différence : Les tiens t'ont commandé le meurtre et la vengeance, Et le mien , quand ton bras vient de m'assassiner, M'ordonne de te plaindre et de te pardonner.
Seite 296 - Tremble, m'at-elle dit, fille digne de moi. Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi. Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille." En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser, Et moi je lui tendais les mains pour l'embrasser ; Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de...
Seite 134 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je? mon père y tient l'urne fatale. Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains. Minos juge aux enfers tous les pâles humains. Ah ! combien frémira son ombre épouvantée , Lorsqu'il verra sa fille à ses yeux présentée , Contrainte d'avouer tant de forfaits divers , Et des crimes peut-être inconnus aux enfers ! Que diras-tu, mon père, à ce spectacle horrible?
Seite 100 - Mais d'où vient que mon cœur frémit d'un saint effroi? Est-ce l'esprit divin qui s'empare de moi? C'est lui-même : il m'échauffe ; il parle ; mes yeux s'ouvrent,.
Seite 202 - Les sons que rendent les passions dans le vide d'un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert ; on en jouit, mais on ne peut les peindre.
Seite 133 - Mes crimes désormais ont comblé la mesure : Je respire à la fois l'inceste et l'imposture : Mes homicides mains, promptes à me venger, Dans le sang innocent brûlent de se plonger.
Seite 387 - Souvent, las d'être esclave et de boire la lie De ce calice amer que l'on nomme la vie, Las du mépris des sots qui suit la pauvreté, Je regarde la tombe, asile souhaité; Je souris à la mort volontaire et prochaine; Je me prie, en pleurant, d'oser rompre ma chaîne...
Seite 72 - A la vérité , les deux scènes ne se peuvent comparer, ni pour la composition , ni pour la force du dessin , ni pour la beauté de la poésie ; mais le triomphe du christianisme n'en sera que plus grand , puisque lui seul , par le charme de ses souvenirs , peut lutter contre tout le génie d'Homère.
Seite 169 - Seigneur, de vos bontés, il faut que je l'obtienne; Elle a trop de vertus p.our n'être pas chrétienne...
Seite 380 - J'ai aimé la physique tant qu'elle n'a point voulu dominer sur la poésie : à présent qu'elle a écrasé tous les arts, je ne veux plus la regarder que comme un tyran de mauvaise compagnie. Je viendrai à Paris faire abjuration entre vos mains. Je ne veux plus d'autre étude que cell* qui peut rendre la société plus agréable , et le déclin de la vie plus doux.