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amis, ne pouvaient avoir alors ni la prétention, ni l'espoir même de la célébrité. La célébrité! est-ce bien une pareille chimère qui pouvait abuser l'auteur des Tombeaux de Saint-Denis, de l'Orpheline du Temple, du Martyrc de Louis XVI, lorsqu'il s'attachait de préférence aux pages les plus sanglantes de notre révolution; lorsqu'il se plaisait à en suivre les plus touchantes victimes, aussi loin que des yeux mortels ont pu les atteindre? Non; son âme toute française cherchait seulement à s'épancher, et, secondée du talent le plus distinguẻ, prêtait à ses sentimens cette énergie d'expression, cette noblesse, cette élévation d'idées et de style, qui le caractérisent plus particulièrement, et lui assurent un rang à part sur le Pinde français. Il y sera désormais honoré comme le poëte spécialement dévoué au culte des grandes infortunes. C'est la croix d'une main, et les lis dans l'autre, que je me plais à voir M. Treneuil ouvrir une carrière nouvelle, où s'empresseront de le suivre tous ceux qui verront autre chose dans la poésie, que l'art frivole d'amuser un moment les oreilles oisives, par des bagatelles sonores, par des riens plus ou moins harmonieusement cadencés. Mais elé rentre dans ses droits, mais elle exerce une vraie puissance, ou plutôt une espèce de sacerdoce, lorsqu'elle donne aux hommes ces hautes et terribles leçons, profondément empreintes sur les débris même des grandeurs terrassées. Eh! quand son langage sera-t-il jamais plus imposant que quand il se fait entendre du milieu des Tombeaux de nos rois, si indignement violés; du fond de cette Tour douloureuse où gémit si long-temps captive la fille de ces mêmes rois; du haut enfin de l'échafaud de Louis XVI? — Mais quel Français ne doit pas apprécier aujourd'hui tout ce que de pareils sujets renferment de grave et d'important? Et s'il était possible qu'après plus de vingt ans de calamités, pendant lesquelles le sarg de cette royale victime n'a cessé de pleuvoir sur nous, il y eût encore deux sentimens à cet égard, nous laisserions les uns à leur douleur, les autres à leur repentir, et nous nous bornerions à les plaindre également, les supposant également malheureux. »

(Mercure, février 1815, page 137.)

Sous le roi, conservateur adjoint à la bibliothèque Mazarine, et professeur de rhétorique (troisième) au lycée de Henri IV.

AMBERT. Chevalier d'empire, nommé lieutenantgénéral en 1793, d'orageuse mémoire; officier de la légion d'honneur par l'empereur; commandant de ladite légion par le roi. (9 novembre 1814.)

AMEDÉE DE BREVANNES. Voyez BREVANNES.

AMEIL. Baron d'empire, général de brigade, nommé par l'empereur, le 21 novembre 1812.

Le 7 avril 1814, il écrit au gouvernement provisoire une lettre par laquelle il le prie d'agréer son adhésion. (Journal des Débats, du 10 avril 1814.)

Officier de la légion d'honneur, par l'empereur; commandant de ladite légion, par le roi. ( 26 juillet 1814. ) Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 22 août 1814.

« Le général Ameil, qui avait suivi Monsieur à Lyon, » et qui avait faussé sa parole et violé son serment, en >> restant dans cette ville au moment où Buonaparte y » entrait, a été pris, se rendant à Auxerre pour y exciter » un soulèvement; il a été aussitôt conduit à Paris, où » il est arrivé aujourd'hui. » (Moniteur du 18 mars 1815.)

AMEY. Baron d'empire, nommé par l'empereur lieutenant-général, le 19 novembre 1812; nommé par le roi commandant à Bourges, 2e subdivision de la 21e division militaire, sous les ordres du maréchal duc de Tarente, gouverneur.

Fait officier de la légion d'honneur, par l'empereur; et commandant de ladite légion, par le roi. (14 juillet 1814.)

AMYOT. Auditeur au conseil d'état de l'empereur, are classe, service ordinaire, près les ministres, section des finances; maître des requêtes ordinaire au conseil du roi. (Ordonnance du 4 juin 1814.)

ANDREOSSI. Lieutenant-général, nommé par l'empereur le 5 janvier 1800; ambassadeur; conseiller d'état, ser vice ordinaire; président de la section de la guerre ; grandaigle de la légion d'honneur, le 14 août 1809; commandant de l'ordre de la couronne de fer; grand-chancelier de l'ordre des trois toisons d'or, et chevalier de l'ordre royal et mili taire de Saint-Louis, le 13 août 1814; pair de France, juin 1815.

ANDREZEL (d'). Inspecteur général de l'université impériale, inspecteur général de l'université royale.

Ce n'est que pour encourager M. d'Andrezel que nous avons rapporté ici son nom car il doit bien penser que ses

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titres pour être admis dans notre société sont encore bien faibles.

ANGLÈS. Chevalier d'empire, membre de la légion d'honneur; maître des requêtes, service extraordinaire ; thargé du troisième arrondissement de la police de l'empire. Commissaire à la police générale sons le gouvernement provisoire. (Journal des Débats, du 5 avril 1814.)

Conseiller d'état, service ordinaire, au conseil d'état du roi. (Ordonnance du 4 juillet 1814.)

ANISSON-DUPERRON. Sous l'empereur et sous le roi, les journaux se sont misen frais pour féliciter M. Anisa son-Duperron d'être le petit-fils d'un homme qui avait fondé l'établissement d'une imprimerie attachée spécialement au gouvernement. Reste à savoir ce qu'aurait pensé l'aïeul de M. Anisson-Duperron en voyant son petit-fils 'd'abord auditeur de première classe, attaché à la section de législation, et assistant aux séances du conseil d'état présidées par 8. M. l'empereur et roi; (Almanach impér.) inspecteur de l'imprimerie impériale (Idem), et ensuite directeur de l'imprimerie royale, etc., etc. (Arrêtés du roi, Moniteur du 2 janvier 1815.)

ANTIGNAC. Tout le monde a entendu parler des cou plets de M. Antignac, très-applaudis, et chantés par Baptiste de Feydeau, au repas qui se donnait chez Verry, le 30 mars 1815, par MM. les officiers généraux, à l'occasion du retour de l'empereur. (Journal de Paris, du 1er avril 1815.) M. le maréchal prince d'Eckmuth, MM. les lieutenans-généraux Bertrand, Drouot, Cambronne, etc., qui y assistaient, et qui ont sans doute mêlé leurs applaudissemens à ceux que l'assemblée donnait aux derniers couplets de M. Antignac, auraient été bien surpris que ledit M. Antignac leur eût présenté les couplets suivans, faits quelques mois avant ceux auxquels le repas de Verry donnait lieu. CHANSONNETTE DE CIRCONSTANCE PENDANT la guerre éternelle Je faisais peu d'entrechats; Car, dans la France nouvelle, Il fallait aller au pasi

La plus belle circonstance
Va me faire redresser;
Je revois l'ancienne France,
Je sais sur quel pied danser.

On nous disait qu'à nos portes
Le canon, toujours brutal,
Soutenait mille cohortes
Qui nous préparaient le bal.
Fallait-il que je courusse

Pour me battre ou déchasser!....
Mais je vois danser un Russe;
Je sais sur quel pied danser.

Si je ne suis plus ingambe,
Dit le grenadier Francœur,
J'ai pour oublier ma jambe,
Le signe de la valeur.

Pour aller toujours en guerre,
Comme on nous faisait valser!
Je n'ai plus qu'un pied à terre;
Je sais sur quel pied danser.

Sur un terrain resté vide,
Devait-on danser en rond
Autour d'une pyramide
Ou de quelque bon patron?
Mais l'image d'Henri Quatre
Va bientôt s'y replacer.
Puisqu'on ne doit plus l'abattre,
Je sais sur quel pied danser.

Quand je vois les armoiries
De nos illustres Bourbons,
Je suis sûr qu'aux Tuileries
Il sera bien fait des bonds.
Autour du vrai roi de France
Je vois chacun se presser!
Le cœur marque la cadence,
Je sais sur quel pied danser.

ARCHIVES. L'Almanach impérial de 1811 nous a donné les renseignemens suivans:

Archives de l'empire,

hôtel de Soubise, et Palais de Justice.

M. Daunou, membre de l'institut, archiviste. M. Cornu

Sarthe, secrétaire général. Section topographique, M. Belleyme. Section domaniale, MM. Chéyré, Dupré. Section judiciaire, M. Terrasse, au Palais de Justice, etc.

Mais en ouvrant l'Almanach royal, dans la crainte que quelques-uns de ces messieurs aient quitté leur poste, nous avons été pleinement rassuré en lisant ce qui suit :

Archives du royaume,

hôtel de Soubise, et Palais de Justice.

M. Daunou, membre de l'Institut, archiviste. M. CornuSarthe, secrétaire général. Section topographique, M. Belleyme. Section domaniale, MM. Cheyré, Dupré. Section judiciaire, M. Terrasse, au Palais de Justice, etc.

ARNAUD (J.-B. d'). Officier de la légion d'honneur; général de brigade nommé par l'empereur; lieutenant-général nommé par le roi, le 6 septembre 1814.

AROUX. Membre du corps législatif sous l'empereur, et membre de la chambre des députés sous le roi; député de la Seine inférieure. On peut accoller, comme de raison au nom de M. Aroux, ceux de MM. Aubert, de la Gironde; Aubusson de Soubrebost, de la Creuse; Avoyne; Chantereyne, de la Manche, etc.

AUGEREAU. Maréchal d'empire, duc de Castiglione, grand-cordon de la légion d'honneur (2 février 1805); grand-dignitaire de l'ordre de la couronne de fer, grandofficier de l'empire; reçu chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par le roi, le 1er juin 1814; pair de France. (Ordonnance du roi, du 4 juin 1814), Le roi, en juillet 1814, le nomma commandant supérieur de la 19e division militaire à Lyon.

PROCLAMATION.

Le maréchal d'empire Augereau, duc de Castiglione, commandant en chef l'armée d'observation de Bavière, gouverneur général des grands-duchés de Francfort Wurtzbourg, Saxe-Cobourg, Saxe-Meinungen, etc. Soldats, votre empereur vient de me donner une nouvelle preuve de sa confiance en mettant sous mes ordres six divisions, qui composent l'armée d'observation de Bavière. Toutes les troupes qui 20

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