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barquer du riz sur la flottille, de lui faire remonter le Nil, de suivre la route du Kaire sur la rive gauche du fleuve, afin de rejoindre à Rahmanieh le corps principal de l'armée, qui marcherait sur cette ville par Damanhour.

En même temps, Bonaparte écrivit au chef de division de la marine Perrée, de faire partir de suite tous les bâtimens de sa flottille qui ne tiraient que quatre ou cinq pieds d'eau; d'en donner le commandement à un officier de confiance qui se rendrait à Abouqyr où il mettrait l'embargo sur tous les bâtimens qui pourraient s'y trouver; de s'informer du commandant du fort si la division du général Dugua était passée, de se mettre sur-le-champ en marche pour arriver au bord du Nil par la barre et se porter à Rosette; de sonder l'embouchure du fleuve, et d'y laisser un de ses bâtimens pour la désigner à ceux qui arriveraient après. Les bâtimens arrivés à Rosette devaient rester à la disposition du général Dugua. Perrée devait ensuite partir le plus tôt possible avec le reste de sa flottille, laissant deux avisos. Il lui était ordonné de faire entrer dans le Nil tous les bâtimens qu'il pourraît, excepté les deux plus grands qu'il enverrait croiser à la bouche de Damiette, avec ordre d'amener à l'escadre, mouillée à Aboukyr, tous les bâtimens qui voudraient sortir du Nil. Cette croisière devait respecter les djermes des pêcheurs, et leur donner des proclamations".

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de

Le général Andréossy, commandant l'équipage pont, reçut l'ordre de suivre le mouvement de la flottille; le général Menou, convalescent de ses blessures, celui d'aller prendre le commandement de Rosette.

Bonaparte donna à Kléber le commandement d'Alexandrie et lui laissa ses instructions. Sa blessure ne lui permettait pas de suivre l'armée ; mais il écrivait au général en chef que, dès qu'il serait en état de faire quelque exercice, il irait le rejoindre et se mettre à la tête de sa division.

Le citoyen Leroy fut nommé ordonnateur de la marine à Alexandrie.

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Seïd-Mohamed-Koraïm, schérif de la famille du prophète, gouverneur de cette ville au moment de la conquête, fut continué dans ses fonctions sous les ordres du général Kléber. Cet homme dévoué à la Porte-Ottomane, avait su, par sa souplesse, se conserver la confiance de son gouvernement et la bienveillance des beys. Quand il avait vu l'armée toute débarquée, il s'était attaché à capter Bonaparte. Il était toujours dans son antichambre, il ne quittait pas le quartier-général. En recevant son serment de fidélité, le général en chef, entouré des grands de la ville et des membres de l'ancien gouvernement, lui dit : « Je vous ai pris les armes à la main, j'aurais pu vous traiter en prisonnier; mais vous avez montré du courage, et, comme je le crois inséparable de l'honneur, je vous rends vos armes et j'espère que vous serez aussi fidèle à la République que vous l'avez été à un mauvais gouvernement. » Koraïm

promit de seconder les Français de tout son pou

voir.

que

Bonaparte écrivit au chargé d'affaires de France à Constantinople, pour l'instruire de l'arrivée de l'armée, de la prise d'Alexandrie, du mouvement commencé sur le Kaire, lui recommanda de convaincre la Porte de la ferme résolution où était la République Française de vivre en bonne intelligence avec elle, et lui annonça la prochaine arri vée à Constantinople d'un ambassadeur français '. On a déjà dit cet ambassadeur était Talleyrand qui, après avoir promis à Bonaparte de remplir cette mission importante, dès qu'il fut parti pour l'Égypte, s'en déchargea sur Descorches qui ne la remplit pas non plus. Ainsi le gouvernement français trompa le général en chef, en laissant près de la Porte - Ottomane le champ libre aux Anglais, et en négligeant, dès le début de l'expédition, d'ouvrir une négociation qui importait essentiellement à son succès.

Le général en chef rendit compte au Directoire de sa traversée depuis Malte jusqu'en Égypte, du siége de cette ville et de son pacte avec les Arabes du désert. « Cette nation, écrivait-il, n'est rien moins que ce que l'ont peinte les voyageurs ; elle est calme, fière et brave. » Il l'instruisit des dispositions militaires qu'il avait ordonnées, de toutes les mesures qu'il avait prises pour l'organisation de la ville et la sûreté de la flotte 2.

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Après avoir assuré les différens services et les approvisionnemens de l'armée à Alexandrie dont il fit sa grande place de dépôt, et mis en mouvement ses divisions, Bonaparte se disposa à pénétrer lui-même en Égypte.Webq al of porn! oferind of me busine

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Attitude du gouvernement égyptien.-Ibrahim et Mourad, beys. -Marche de l'armée française sur le Kaire.-Désert de Damanhour. Combat de Rahmanieh.-Combat de Chébreis.Bataille des Pyramides.-Entrée des Français au Kaire.-Organisation du gouvernement.-Prise de possession des provinces. -Administration de Kléber à Alexandrie et de Menou à Rosette. Expédition contre Ibrahim - Bey. - Combat de Salhieh; fortification de ce poste.-Reynier commandant dans le Charqyeh.-Relations de Bonaparte avec les Iles-Ioniennes.

A l'apparition de la flotte anglaise devant Alexandrie, le 10 messidor, Koraïm avait envoyé des exprès au Kaire pour en prévenir Mourad-Bey; il l'avait successivement instruit de l'arrivée de l'armée française et de la prise d'Alexandrie. i Mourad-Bey s'était rendu de suite dans son palais de Gizeh, avait expédié des avis dans toutes les provinces où se trouvaient les beys et kachefs attachés à sa maison, rappelé près de lui son favori Mohamed-Elfi qui faisait la guerre aux Arabes dans la province de Charqyeh, et donné à tous ses Mamlouks l'ordre de s'armer et de se tenir prêts au combat. Il annonçait le plus grand mépris pour les troupes françaises, et se vantait d'avance de défendre à lui seul l'Égypte.

Ce bey était un des plus grands princes qui régnaient alors sur l'Orient. Il s'était rendu célèbre par sa valeur dans ses querelles avec Aly-Bey

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