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flottille et des bâtimens de transport de Flessingue et du Helder.

Après avoir entrevu et indiqué le seul moyen de salut qui existât pour l'avenir, il arrêta, pour acquitter les dépenses arriérées de l'ancien gouvernement, les mesures sui

santes :

1°. Que l'on créerait 500,000 florins de rentes nouvelles, à deux et demi pour cent, ce qui, ménagé prudemment, pouvait fournir de seize à dix-huit millions en numéraire, avec lesquels le ministre des finances se chargerait de liquider les trente-cinq millions de dettes courantes ;

2°. Que les trois mois de rentes arriérées resteraient arriérés jusqu'à ce qu'on eût trouvé moyen d'amortir considérablement la dette publique.

En examinant avec soin si tous les revenus arriérés étaient perçus, on découvrit qu'une grande partie de la première moitié de 1806 était encore à rentrer pour environ le total de six millions, qu'on ne compta qu'à quatre, dont on augmenta le budjet des derniers six mois de 1806, ce qui le porta aux sommes suivantes :

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Mais en même temps il déclara qu'à partir du 1er janvier 1807, le budjet précédemment arrêté de vingt millions annuels serait le budjet fixe et permanent, jusqu'à ce que l'on fût arrivé, par un grand amortissement de la dette publique, à un résultať considérable, ce qu'on estimait devoir exiger vingt années.

En comparant maintenant le budjet ainsi réglé à celui du gouvernement précédent, on trouve une différence prodigieuse; en effet, le premier s'élève avec les intérêts, y compris les 500,000 florins de rente créés pour solder les dépenses arriérées, à cinquante-cinq millions, ce qui est l'équivalent des revenus, tandis que l'autre s'élevait à soixante-dix-huit millions. La différence était donc de vingt-trois millions.

Il reçut peu de temps après une réponse favorable de Paris; on envoya l'ordre de départ aux troupes françaises, à l'exception de deux régimens et de deux états-majors généraux, y compris celui de Flessingue.

Il donna en secret l'ordre de faire venir petit à petit la flottille de Boulogne, sous prétexte de réparation, et il renvoya un grand nombre de matelots. Et, tandis que chacun cherchait avec curiosité comment il se tirerait d'un état de finances presque désespéré, on dut apprendre avec étonnement, non-seulement qu'on avait fait face aux besoins du moment, mais encore qu'on avait pourvu à l'avenir.. En effet, en maintenant inviolablement ce système d'épargnes, l'état était sauvé. On lui objectait méchamment et faussement que le rang et les relations de la Hollande nécessitaient un budjet de plus de vingt millions; il répondit que cette somme devait suffire, puisque d'autres états bien plus peuplés n'avaient pas un revenu plus considérable.

Marine, 1806.

Quant à la marine, il sentit d'abord que, dans la situation des finances, il fallait opter entre elle et l'armée de terre; et il donna la préférence à celle-ci, puisqu'elle lui donnait la possibilité d'écarter les troupes étran gères du pays, et de commencer son indépendance. Il se borna donc, quant à la première, à conserver un bon noyau, à chercher une bonne organisation, en attendant que l'amélioration des finances et la paix maritime donnassent au trésor les moyens de supporter conjointement une marine et une armée de terre plus considérables. Le premier corps reçut le titre de corps royal.

Il établit des équipages permanens sous le noms de grenadiers royaux de la marine; chacun desquels contenait le nombre d'officiers, sous-officiers, canonniers et gabiers nécessaires pour monter un vaisseau; parlà on pouvait en temps de guerre équiper un vaisseau de suite, en ajoutant au cadre des matelots ordinaires, ce qui n'était ni long ni difficile.

Il y avait en outre des compagnies.

Comme les équipages étaient commandés par un colonel au moins, et un contre-amiral au plus, les compagnies l'étaient par un lieutenant colonel au moins, et un colonel de la marine au plus. Les premiers étaient destinés à servir et à équiper les vaisseaux de ligne, les seconds devaient monter les frégates.

Quant à l'armée de terre, les régimens capitulaires de Waldeck et de Saxe-Gotha furent supprimés. On voulait rendre l'armée nationale sans conscription; on ouvrit la carrière aux jeunes gens les plus distingués en leur donnant des places de lieutenans, et en établissant une école militaire, d'abord à Honslardyck, château voisin de la Haye, et ensuite à la Haye même. Les meilleurs officiers furent recherchés et avancés rapidement. Une école expérimentale fut aussi établie auprès de la garde royale, sous le. titre de corps de sous-officiers élèves. Ces institutions réussirent, et dans peu de mois l'instruction militaire de la garde devint générale dans l'armée hollandaise.

Jusqu'en 1806, il y avait en Hollande une garde de huit cents hommes, trois régimens de troupes à cheval, et sept d'infanterie ; un

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