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ceux du nostre, il faudroit par nécessité, pour vous rendre esgaux, y mettre encores avec vos bons tous les meschans ensemble, encores vostre costé monteroit.

Si de vostre temps les Roys, les princes et la noblesse ont fondé de beaux temples, que nous avons encores à présent, n'en attribuez point l'honneur aux peuples, car ils n'y ont jamais songé et n'en avoient pas le moyen; mais à présent, combien a-on veu de libéralité à nos peuples, par le moyen de laquelle on a basti tant de nouvelles églises et tant de monastères, qui à moins de deux ou trois ans, d'une structure admirable, ont esté parrachevés, et dont la despense d'une seule a plus cousté que six de l'antiquité; églises remplyes de religieux qui, fuyans l'avarice, ont quitté et abandonné leur patrimoine pour vivre en un lieu de pauvreté ?

Avez-vous veu en vostre temps des hommes qui, sans quitter leur vacation ordinaire, continuans dans le monde la fonction de leurs charges, donnent tout ou la plus grande partie de leur gain aux pauvres, en cachette, ne se réservans que le victum et vestitum ?

Avez-vous veu de vostre temps vos temples ornez, décorez et tapissez, adorez et servis sans discontinuation comme les nostres? Avez-vous veu en un jour la sanctification de quatre, que saints que saintes, dont le renom a esté esgal à ceux de l'antiquité, sans compter ceux qui méritent sanctification, dont avons ample preuve par leurs miracles?

Ne parlez plus, et sçachez que vostre simplicité ancienne est le subject qu'il faut dire de vous:

Oderunt peccare boni formidinæ penæ.

Et des peuples de maintenant :

Oderunt peccare boni virtutis amore.

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