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Après inspiration gneur le Dieu et se

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(1) François terme d'une l l'Eglise cathol

ardens ennem

de l'Esdiguièr

son plus ferm

Après que l'on nous a fait veoir cyinspirations du ciel qui ont touché le gneur le duc de l'Esdiguières pour s Dieu et se jetter entre les bras de l'Ég que, suyvant ces divints mouvemens, il une ferme et constante résolution de des erreurs et suivre la lumière de la

(1) François Bonne, duc de l'Esdiguières terme d'une longue et brillante carrière, r l'Eglise catholique dont il était depuis quar ardens ennemis. L'épée de connétable fut le de l'Esdiguières, qui en se détachant du part son plus ferme soutien.

il a voulu en faire paroistre les effects à la gloire de Dieu, au contentement de ses plus chers et intimes amis, et pour l'acquit et soulagement de son ame.

Le jour en fut pris le dimanche 24 juillet dernier, auquel jour l'acte de sa protestation de foy et de l'abjuration des erreurs se devoit faire en l'église de Sainct-André de Grenoble, pour la célébrité de quoy, et autres cérémonies suyvantes, s'estoient rendus audit Grenoble messieurs l'archevesque d'Ambrun, l'évesque de Grenoble et autres prestres du pays, en bon nombre, monsieur le mareschal de Créquy, sieur d'Alincour, messieurs de Sainct-Chaulmont, monsieur de Loménie, secrétaire des commandemens, monsieur de Buillion, conseiller d'Estat, grand nombre d'autres seigneurs et noblesse, qui tous se rendirent ledit jour, 24 juillet, à l'hostel dudit seigneur duc, pour l'accompagner et assister à la solemnité desdits actes. L'église de Sainct-André fut préparée magnifiquement pour ce subject. Cedit jour venu, tout le parlement de Grenoble se rendit en corps avec leurs robbes d'escarlatte rouge.

Monsieur l'archevesque d'Ambrun ayant fait assembler tout le clergé de la ville, assisté de plusieurs prélats, allèrent prendre ledit seigneur en son hostel pour le conduire à l'église.

Une chose est à remarquer sur cette circonstance, que ledit seigneur duc estant sur le poinct de s'en aller å l'église faire la susdite protestation de foy, se présentèrent en son hostel les ministres de la religion prétendue réformée, qui l'avoient entretenu à l'erreur et le servoient d'ordinaire, comme s'ils eussent voulu l'empescher par quelque remonstrance d'accomplir sa saincte et louable résolution. Sitost qu'il les apperceut ployer le genouil pour luy parler, les prévenant, leur dit de grand cou

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