Grande-Chartreuse. Voilà, Sire, l'estime qu'on fait de la Vieuville, qui est tenu en effect pour si grand personnage que le public a ceste croyance que l'historiographe Bernard ne mettra jamais livre en lumière, sinon ceux qu'il remplira de la compilation des faits chimériques du marquis. C'est, Sire, ce que j'ay recueilly de la voix publique sur son subject, et pour finir je supplieray très humblement Vostre Majesté de se faire lire certains vers qui se trouvent dans les vieilles Centuries de Nostradamus, imprimées à Lyon en l'an 1554, desquels ensuit la teneur : Quand un Judas, de cité vieille issue, Et maux des Lys de là prendront leur source. Après cela y pense qui voudra; le clergé, la noblesse et toute la France a intérest, qu'un si capricieux pilote tienne le gouvernail du navire, ne faisant doute, suivant ceste prophétie, que ceste vieille cité ne laisse briser nostre vaisseau au travers des escueils de la faction espagnole, contre laquelle chacun sçait qu'il est trop mal habile pour nous en sçavoir desmesler. Au surplus, si messieurs les ministres désirent que le peuple prie Dieu pour le bon conseil du Roy, ainsi que tous vrais subjects y sont obligez, qu'ils se monstrent plus vigoureux à résister au mal; sinon, que le cardinal de Richelieu, duquel on espère mirabilia, s'en aille à Rome pour y gagner les pardons, le connestable à Grenoble, le garde-des-sceaux aux Bernardins en la place de du Vair, et le marquis de la Vieuville garder Maizières pour s'y préserver d'anathème. Amen. II° série, T. 11. 12 ET DE LA DESI DES CAPITAINES BLANQUET ET AUTRES PIRATES ET REBE FAICTE PAR Monsieur de BA COMTE DE BLAGNAC, CONSEILLER DU ROY EN SES C SENESCHAL ET GOUVERNEUR DE BAZADOIS, ET VIS LE DERNIER JUIN MIL SIX CENT La rébellion et désobéissance trop naires en cest Estat, ayant faict co factieux et ennemis du repos public tant hardie que téméraire de se r l'embouchure de la rivière de Giron |