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chait ainsi de rattacher à la monarchie les peuples germains voisins de l'Ostrasie, il avait soin d'assurer au dedans la puissance de sa maison, en faisant l'un de ses fils duc de Champagne, un autre maire du palais de Childebert III, et son petit-fils Theudoald, encore enfant, maire du palais de Dagobert III.

714.

Mort de Pepin d'Héristal.

715-717.

Plectrude, veuve de Pepin, veut conserver à son petit-fils la double mairie de Neustrie et d'Ostrasie; mais les peuples refusent de reconnaître l'autorité d'une femme et d'un enfant. Les Neustriens choisissent un maire, Rainfroi, et attaquent l'Ostrasie, que les Frisons et les Saxons ravagent au nord et à l'est. Les Ostrasiens, ainsi pressés de toutes parts, mettent à leur tête un fils naturel de Pepin, Charles Martel, qui bat les Neustriens à Yincy, et les Aquitains, leurs alliés, à Sois

sons.

719-739.

Maître du nord-ouest de la France, Charles attaqua les peuples d'au delà du Rhin; par des expéditions souvent répétées, il contraignit les Alemans, les Bavarois et les Thuringiens à reconnaître de nouveau la suprématie des Francs; la Frise entière redevint, en 734, une province de l'empire ostrasien; enfin les Saxons, contre lesquels il dirigea six expéditions, furent repoussés dans leurs forêts, et les contrées situées près des rives de la Lippe furent rendues tributaires. Mais le plus grand succès de Charles fut sa victoire sur les Sarrasins qui avaient pénétré jusqu'à Poitiers (732). Sept ans plus tard, il leur enleva les places qu'ils avaient conquises en Provence.

740.

Le pape lui envoie les clefs du sépulcre de Saint-Pierre, et réclame ses secours contre Liutprand, roi des Lombards, oubliant, dans sa détresse, que Charles avait payé avec les biens des moines les services de ses soldats.

741-745.

Mort de Charles. Pepin le Bref a la Neustrie, la Bourgogne et la Provence; Carloman l'Ostrasie, avec le pays des Alemans et celui des Thuringiens : Griphon, le troisième de ses fils, n'ob tenant dans ce partage que quelques districts peu étendus, soulève les ducs éloignés, ce qui engage ses frères à couvrir leur autorité d'un nom de roi. Ils placent sur le trône Childéric III (742), battent Hunald, duc d'Aquitaine, et forcent les Alemans, les Bavarois et une partie des Saxons à se soumettre (745).

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<< Dans cette année, d'après la sanction du pontife romain, Pepin fut appelé roi des Francs, oint pour cette haute dignité de l'onction sacrée (*) par la sainte main de Boniface, archevêque et martyr d'heureuse mémoire, et élevé sur le trône, selon la coutume des Francs, dans la ville de Soissons. Quant à Chilpéric, qui se

(*) Les rois de la première race n'avaient point eu recours au sacre. Pepin avait besoin de cette consécration, qui, lui donnant un caractère religieux, le tirait sans retour du rang des leudes, et le faisait paraître aux yeux des peuples comme l'oint du Seigneur.

parait du faux nom de roi, Pepin le fit mettre dans un monastère (*). »

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Les trésors et les forces du royaume étaient passés aux mains des préfets du palais, qu'on appelait maires du palais, et à qui appartenait réellement le souverain pouvoir. Le prince était réduit à se contenter de porter le nom de roi, d'avoir les cheveux flottants et la barbe longue, de s'asseoir sur le trône et de représenter l'image du monarque. Il donnait audience aux ambassadeurs de quelque lieu qu'ils vinssent, et leur faisait, à leur départ, comme de sa pleine puissance, les réponses qui lui étaient enseignées ou plutôt commandées. A l'exception du vain nom de roi et d'une pension alimentaire mal assurée, et que lui réglait le préfet du palais selon son bon plaisir, il ne possédait en propre qu'une seule maison de campagne d'un fort modique revenu, et c'est là qu'il tenait sa cour, composée d'un très-petit nombre de domestiques chargés du service le plus indispensable et soumis à ses ordres. S'il fallait qu'il allât quelque part, il voyageait monté sur un chariot trainé par des boeufs, et qu'un bouvier conduisait à la manière des paysans. C'est ainsi qu'il avait coutume de se rendre au palais et à l'assemblée générale de la nation, qui se réunissait une fois chaque année pour les besoins du royaume; c'est encore ainsi qu'il retournait d'ordinaire chez lui. Mais l'administration de l'Etat, et tout ce qui devait se régler et se faire au dedans comme au dehors, était remis au soin du préfet du palais (**). »

CHAPITRE IV.

FRANCE CARLOVINGIENNE,

(752-987.)

Ir. Rois carlovingiens de France et d'Allemagne réunies. Pepin et Charlemagne.

(752-800.)

PEPIN.

(752-768.)

Pepin commence, l'an 752, cette (*) Éginhard, Annales.

Éginhard, Vie de Charlemagne.

seconde dynastie qui devait opérer de si grandes choses, rétablir là suprématie des Francs en Europe, renouveler l'empire d'Occident, constituer l'antagonisme fecond du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel, et amener enfin par ses concessions la formation du régime féodal. Sous les Merovingiens, l'ancienne société romaine avait achevé de se dissoudre; sous les Carlovingiens, une société nouvelle commença à se reformer, et, quand leur race s'éteignit, le moyen age avait déjà commencé.

La réponse de Zacharie aux envoyés de Pepin, le renouvellement en sa faveur de la cérémonie hébraïque du sacre par l'huile sainte, constatent l'intime union qui existait alors entre le pape et l'ancien maire du palais d'Ostrasie. Tous deux avaient besoin l'un de l'autre l'évêque de Rome désirait se soustraire au joug des empereurs de Constantinople, protecteurs de l'hérésie des iconoclastes, et à l'oppression des Lombards, qui jetaient toujours un œil d'envie sur l'ancienne capitale du monde romain. D'autre part, la sanction du pontife ne semblait pas inutile au maire du palais, pour consacrer aux yeux des Francs son droit à porter le titre de roi. L'autorité du pontife de Rome commençait en effet à s'étendre au delà des monts: il n'était point encore considéré comme le seul représentant de Dieu sur la terre, comme le pontife infaillible dont la parole pouvait enlever ou donner les couronnes; mais il était l'évêque de Rome, de la métropole de l'ancien monde; on le reconnaissait pour le successeur de saint Pierre; les évêques d'Espagne lui accordaient déjà une sorte de suprématie, au moins comme au patriarche d'Occident; si ailleurs dominait encore dans l'Église le gouvernement aristocratique, c'est-à-dire, si les évêques ne reconnaissaient point de supérieur, bien des causes militaient en faveur du pontife romain pour que son autorité s'établit bientôt sur eux. Le maire du palais se trouvait presque, pour l'ordre civil, dans une position analogue. Nous l'avons vu, en effet,

s'élever peu à peu au-dessus des leudes, dominer les grands dont il n'était d'abord que le pair et le représentant, puis dépouiller les rois à son profit, et se mettre enfin à leur place, tout en paraissant respecter les droits de l'aristocratie.

Ce fut surtout l'introduction du christianisme en Allemagne qui rapprocha l'une de l'autre ces deux puissances nouvelles. Pour travailler avec fruit à la conversion des païens, les moines envoyés par le pape avaient en effet besoin de trouver derrière eux, quand ils s'avançaient à la conquête spirituelle de la Frise et la Saxe, une terre amie qui fût comme le centre de leurs opérations, leur point de départ et leur refuge en cas de revers. De leur côté, les chefs de l'Ostrasie comprirent quels avantages ils pouvaient retirer de ces missions. Ces peuplades, si incommodes et si remuantes, le christianisme allait les fixer, leur faire tomber les armes des mains, les conduire dans une voie nouvelle de paix et de civilisation. Toutes les conquêtes du christianisme devaient être pour eux autant de victoires; aussi y aidèrent-ils puissamment. Saint Boniface, aux efforts duquel était réservée la gloire de fonder l'Eglise d'Allemagne, trouva toujours, dans les Carlovingiens, appui et protection pour les travaux périlleux de sa mission.

Il semble que Pepin ait compris que cette œuvre de paix et de civilisation ne pouvait s'accomplir au milieu du bruit des armes: son règne est rempli par des guerres continuelles, et cependant il ne fit que deux campagnes dans la Saxe. Laissant les missionnaires travailler pour la foi chrétienne et pour lui-même en Allemagne, il tourna toute son attention et tous ses efforts vers le midi de la Gaule et l'Italie, où le pape l'appelait contre les Lombards.

752.

Pepin enlève aux Arabes leurs possessions en Languedoc, c'est-à-dire, Nimes, Maguelonne, Agde et Beziers. Narbonne résista pendant sept ans, mais fut prise en 759.

754-755.

Guerre de Lombardie. — Les Lombards, ce peuple jadis si terrible, avaient bien vite oublié sous le soleil énervant de l'Italie, le courage qu'ils avaient apporté des forêts de la Germanie. Cependant Astolphe, qui possédait alors la couronne de fer, montrait une activité et une ambition qui effrayèrent les Romains, et le pape Étienne II ayant vainement imploré les secours de l'empereur grec, vint chercher lui-même en France un appui plus sûr.

Pepin le reçut avec de grands honneurs, se fit sacrer une seconde fois par lui à Saint-Denis avec ses deux fils Charles et Carloman, accepta pour lui-même et pour ses enfants le titre de patrice, et fit d'avance cession au saint-siége de l'exarchat et de la Pentapole qu'il promit d'enlever aux Lombards. En effet, la même année 754, il marcha contre les Lombards; « ceuxci résistèrent, et comme ils étaient maîtres des clefs de l'Italie, il se livra un combat sanglant dans les défiles des montagnes appelés Cluses. Les Lombards se retirerent; et malgré la difficulté du chemin, les Francs passèrent sans beaucoup de peine. Astolphe, roi des Lombards, n'osant engager la bataille, fut assiégé dans Pavie, par le roi Pepin, qui refusa de lever le siege avant d'avoir reçu quarante otages qui lui donnassent la certitude que les possessions enlevées àl'Eglise romaine lui seraient rendues. Les otages lui furent remis et la paix jurée. Pepin retourna alors dans son royaume, et renvoya à Rome le pape Étienne avec un corps nombreux de troupes franques (*). » Mais le roi des Lombards n'exécutant pas ses promesses, Pepin franchit une seconde fois les Alpes, et le força de mettre le pape en possession des dix-sept villes de l'exarchat, de la Pentapole et de Narni que le duc de Spolete avait enleve.

Il est difficile de dire à quelles conditions Pepin fit cette donation. Donna-t-il l'usufruit de ces deux provinces en s'en réservant la propriété réelle, ou les céda-t-il en toute souveraineté ?

(*) Éginhard, Annales.

Peut-être n'y eut-il alors rien de précis, mais les événements postérieurs placèrent le pape dans une sorte de vasselage des rois francs, et donnèrent à la dotation de Pepin le caractère d'un fief accordé par le suzerain à son fidèle.

759-768.

Guerre d'Aquitaine. - Le duc d'Aquitaine, Waïfre, arrière-petit-fils du roi Charibert II, possédait l'Aquitaine, et refusait de reconnaître l'autorité de l'ancien maire du palais d'Ostrasie devenu roi ; Pepin l'attaqua. Ce fut une guerre impitoyable, une dévastation méthodique, de la Loire à la Garonne; tout fut ravagé entre les deux fleuves. Les maisons étaient brûlées, les arbres coupés; chaque année, la dévastation s'étendait. Ce fut d'abord Bourges et les environs, puis l'Auvergne, le Limousin, puis le Quercy Pepin y employa neuf campagnes. A la fin, l'opiniâtreté des Francs l'emporta, les Aquitains épuisés se soumirent. Le duc Waïfre venait d'être tué, et il ne restait plus dans toute la nation un seul chef capable d'organiser

et de continuer la résistance.

768.

Pepin revenait de sa dernière expédition au midi, lorsqu'il mourut à Paris, le 24 septembre 768. «Son corps fut inhumé dans la basilique du bienheureux Denis, martyr. Ses fils, Charles et Carloman, furent faits rois par le consentement des Francs (*). »

CHARLEMAGNE roi.
(768-800.)

768-771.

Pepin avait partagé son royaume entre ses deux fils, Charles et Carloman; leur premier soin fut de terminer cette guerre d'Aquitaine qui avait si longtemps occupé leur père. Le vieil Hunald, qui depuis vingt-trois ans s'était retiré dans un monastère, venait de reparaître tout à coup au milieu des Aquitains pour les soulever (769). Mais

(*) Éginhard, Annales.

ceux-ci avaient déjà trop souffert, ils se lassèrent promptement, et livrèrent à Charles le malheureux Hunald, qui, emprisonné dans un couvent, s'en échappa pour aller se réfugier chez les Lombards, au milieu des ennemis des Francs. Afin de prévenir toute nouvelle révolte, Charles bâtit un château fort sur les bords de la Dordogne, et nomma pour duc Loup, dont le père avait été horriblement mutilé par Hunald. Plus tard, afin de paraître rendre aux Aquitains leur indépendance et leur nationalité, il leur envoya son fils encore enfant, pour qu'il fût élevé au milieu d'eux, et rétablit en sa faveur le royaume d'Aquitaine, qui s'étendit de la Loire jusqu'au delà des Pyrénées.

Cependant la bonne intelligence ne régnait pas entre les deux frères. Au milieu de la guerre d'Aquitaine, troupes, laissant son frère exposé à Carloman avait tout à coup retiré ses quelques dangers. S'il eût vécu plus longtemps, une rivalité funeste aurait sans doute affaibli les deux royaumes; mais une maladie l'emporta après un règne de trois ans, et Charles, sans se soucier des droits que son frère laissait à ses fils, se fit donner son héritage par les grands, réunis en assemblée dans les Ardennes.

772-773.

Commencement de la guerre de trente-trois ans contre les Saxons. La

religion en fut le premier prétexte. Irrités contre les missionnaires, qui mêlaient les menaces aux exhortations, les Saxons brûlèrent l'église de Deventer, et faillirent massacrer les prêtres qui étaient venus au milieu d'eux. A cette nouvelle, Charles, après avoir tenu une assemblée à Worms, résolut de porter la guerre en Saxe (772); il dévasta tout par le fer et le feu, prit le château fort d'Ehresbourg, et renversa l'Hermann - Saül, la principale idole des Saxons.

773-774.

La veuve de Carloman s'était retirée avec ses deux fils auprès de Didier, roi des Lombards, que Carl venait tout récemment d'outrager, en lui ren

3 Livraison. (ANNALES De l'Hist. de FRANCE.)

3

voyant honteusement sa fille, après une année de mariage. Une guerre au delà des Alpes devenait inévitable. Didier pressait déjà le pape de sacrer rois des Francs les deux fils de Carloman: Charles, averti par Adrien, fit décréter, non sans quelque peine, une expédition contre les Lombards, et franchit les Alpes (773). Les passages des montagnes ne furent pas même défendus; les Lombards étaient si faibles déjà, qu'ils n'osèrent point hasarder une bataille. Le roi s'enferma dans Pavie; son fils défendit Vérone; toutes les autres villes, tout le pays plat furent abandonnés aux Francs. Les deux siéges furent longs; Charles eut le temps d'aller à Rome confirmer la donation de Pepin, et recevoir de la reconnaissance du pape et du peuple romain les titres et les honneurs qui avaient déjà été décernés à son père.

Cependant les habitants de Pavie, fatigués d'un siége de deux ans, ouvri rent leurs portes. Didier, sa femme et ses enfants furent enfermés dans un monastère; celui qui défendait Vérone s'enfuit à Constantinople, et les Lombards ne conservèrent plus que le duché de Bénévent. Charles prit le titre de roi des Lombards et la couronne de fer que la reine Théodelinde avait fait fabriquer avec un clou de la sainte croix.

774-776.

La première expédition de Charlemagne contre les Saxons les avait fait tenir en repos deux années; mais, en 774, pendant que Charles était en Italie, ils se jeterent sur la Hesse, et essayèrent, mais vainement, de brûler l'église de Fritzlar.

Charles, de retour, voulut presser cette guerre; il s'établit lui-même sur le Rhin, à Aix-la-Chapelle, dont il fit sa résidence; et, pour tenir en bride les Saxons, fortifia, dans la Saxe même, le château d'Ehresbourg; il voulait les enfermer dans une ceinture de places fortes, qu'il pousserait peu à peu jusqu'au centre même de leurs forêts (775).

La soumission d'une partie des `Saxons marqua cette campagne; mais

à peine Charles, averti par le pape Adrien, s'était-il éloigné pour punir la révolte de Rotgaud, duc de Frioul, qui voulait rappeler de Constantinople le fils de Didier, que les Saxons avaient déjà repris les armes et attaqué les deux châteaux d'Ebresbourg et de Siegbourg. Cette fois, Charles pénétra jusqu'aux sources de la Lippe et bâtit un fort. Les Saxons orientaux parurent se soumettre, et vinrent en foule recevoir le baptême (776). Les Saxons angrariens et occidentaux imitèrent cet exemple.

778.

Guerre d'Espagne. - Pendant que Charles recevait à Paderborn la soumission des Saxons, << un Sarrasin, nommé Ibn-al-Arabi, venu d'Espagne avec plusieurs autres, se donna à Charles, ainsi que les villes dont l'avait fait chef le roi des Sarrasins.

<< Concevant, et avec raison, par les discours d'Ibn-al-Arabi, l'espoir de s'emparer de quelques villes d'Espagne, le roi assembla son armée et se mit en marche; il traversa les sommets des Pyrénées, par le pays des Gascons, attaqua Pampelune, ville de Navarre, et la força à se rendre. De là, passant à gué l'Ebre, il s'avança vers Saragosse, ville considérable de ce pays, recut les otages que lui amenèrent Ibn-al-Arabi, Abithaür et plusieurs autres Sarrasins, et revint à Pampelune. Il rasa les murs de cette ville pour l'empêcher de se révolter à l'avenir, et, voulant retourner en France, il entra dans les gorges des Pyrénées; mais il eut à y souffrir un peu de la perfidie des Gascons. Dans sa marche, l'armée défilait sur une ligne étroite et longue, comme l'y obligeait la nature d'un terrain resserré. Les Gascons s'embusquèrent sur la crête de la montagne, qui, par le nombre et l'épaisseur de ses bois, favorisait leurs artifices; de là, se précipitant sur la queue des bagages et sur l'arrièregarde destinée à protéger ce qui la précédait, ils les rejetèrent dans le fond de la vallée, tuèrent, après un combat opiniâtre, tous les hommes jusqu'au dernier, pillèrent les bagages, et, pro

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