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AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR DE L'ATLAS.

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20€

Charlemagne.

La Neustrie continue à rester soumise.

Démembrement de l'empire carlovingien.- La Neustrie se
sépare.

Hugues Capet.- Démembrement féodal et commencement
de l'indépendance neustrienne.
Louis VII....
Philippe-Auguste..

Formation du domaine royal et
de l'unité territoriale de la
France. Lutte entre la royauté
et la féodalité.

Saint Louis (traités d'Ab-
beville et de Corbeil).
Philippe le Bel.
Histoire de la guerre de cent ans.
16* France au traité de Brétigny..
à la mort de Charles V
et de Duguesclin....
à la mort de Charles VI,
après le traité de Troyes.
à la mort de Charles VII.

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18

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--

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Louis XI.

Après l'expulsion des Anglais, la royauté devient toute- puissante.

L'unité politique est presque accomplie.

21 La France à la paix de Cateau-Cambresis. 1559

de Vervins et de

Lyon....... 1598-1601

1659 La France tend à con

22

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de Westphalie.....

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1648

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des Pyrénées...

25€

d'Aix-la-Chapelle..

1668

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de Nimègue..

1678

27€

de Riswyck...

1697

28€

d'Utrecht et de Ras

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quérir ses limites na

turelles.

30€

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aux traités de Bâle et de Lunéville (1795-1803). La France

obtient sous la république ses limites naturelles.

L'empire en 1812.-La France sort de ses limites.

La France d'après le traité de Vienne (1815). La France est refoulée en deçà de ses limites (*).

Pour compléter cette série de documents, l'auteur a cru devoir ajouter à quelquesunes des cartes diverses indications: telles sont,

1o Les marches (théoriques) de Cesar pendant ses campagnes. Voy. pl. 2. A l'exception du travail, fort incomplet, de Reichard, il n'existe rien sur ce point;

2o Le tracé des invasions des barbares dans la Gaule, au cinquième siècle. Voy. pl. 4. Nous croyons que cette carte de la Gaule en 481 obtiendra, pour son entière nouveauté, l'approbation des historiens;

30 La seconde invasion. Voy. pl. 8 et 10: sur ces cartes les Arabes et les Hongrois figurent seuls, parce qu'il eût été impossible de tracer la suite des invasions des Normands;

4° L'indication des divisions de la république fédérative projetée par les calvinistes en 1621, voy. pl. 23, etc.

OU

HISTOIRE ET DESCRIPTION

DE TOUS LES PEUPLES,

DE LEURS RELIGIONS, MOEURS, COUTUMES, ETC.

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CHAPITRE PREMIER. LA GAULE INDÉPENDANTE.

(1600-58 av. J. C.)

$I. Populations de la Gaule. LA Gaule des anciens comprenait toutes les provinces renfermées aujourd'hui dans les limites de la France continentale, plus les pays situés sur la rive gauche du Rhin et une partie de la Suisse. Ses frontières étaient donc à peu près les mêmes que celles de la France dans les dernières années du dix-huitième siècle. Défendue au nord et à l'ouest par l'Océan, au sud par les Pyrénées et le golfe de Gaule, elle trouvait dans la chaîne centrale des Alpes qui la bornait au sud-est, depuis les Alpes maritimes jusqu'au Saint-Gothard, une barrière formidable. Enfin le cours du Rhin la séparait à l'est de la Germanie.

Les habitants de la Gaule ne se désignaient point eux-mêmes par un nom générique; chaque tribu avait le sien; cependant leurs nombreuses peuplades

peuvent se diviser en trois grandes familles qui se partageaient inégalement le territoire gaulois. Au sud-ouest se trouvaient les AREMORICI dont le nom fut traduit par les Romains en celui d'AQUITANI; au sud-est les LIGURES ou Ligyes s'étendaient des Bouchesdu-Rhône à la frontière de l'Étrurie dans la péninsule Italique, et de la Méditerranée à la Durance. Entre ces deux peuples de race ibérienne, habitaient depuis les Pyrénées orientales et la Garonne jusqu'aux rives de la Seine et de la Marne, les riches et belliqueuses tribus des CELTES; enfin les BELGES, peuples formes par un mélange de Celtes et de Germains, possédaient les pays compris entre la Marne et le Rhin. A ces nations indigènes il faut joindre les Phocéens fondateurs de la ville de Marseille. Survivant, grâce à l'alliance de Rome, à toutes les puissances commerciales de l'antiquité, Marseille couvrit peu à peu de comptoirs toute la côte gauloise de la Méditerranée, depuis Empories en Espagne jusqu'à Nice en Italie.

1re Livraison. (ANNALES DE L'HIST. DE FRANCE.)

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Soixante ans environ avant notre ère, les quatre cents peuples ét les huit cents villes, qui, au dire d'Appien, couvraient alors la Gaule, formaient des confédérations où les plus faibles s'étaient groupés à divers titres comme sujets ou comme clients autour des plus puissants. Plusieurs de ces conféderations s'unissaient même parfois en de grandes ligues, qui embrassaient alors une partie considérable de la Gaule celle des BELGES, par exemple, qui rassemblèrent 280,000 hommes contre César; celle des ARMORIQUES ou tribus maritimes, qui comprenaient tous les peuples de la péninsule de Bretagne; les ARVERNES ou hommes des hautes terres dans la contrée montagneuse, qui porte encore aujourd'hui leur nom; les ALLOBROGES ou habitants des hauts villages, de l'autre côté de la vallée du Rhône, sur le versant occidental des Alpes; les HELVÈTES, qui possédaient le pays des pâturages, les SEQUANES sur les rives de la Seine; les ÉDUES dont les nombreux troupeaux de moutons pâturaient dans les vallées de la Saône et de la haute Loire; enfin les BITURIGES qui avaient pour demeure le territoire qu'enferment la Loire, l'Allier et la Vienne.

L'histoire intérieure de la Gaule nous est peu connue jusqu'à l'époque où les Romains tournèrent leur attention vers ce pays pour en faire la conquête. Son étrange destinée a voulu que celui qui lui enleva son indépendance, ses lois, sa religion et ses mœurs, c'est-à-dire tout ce qui constitue le caractère distinctif d'un peuple, ait été le premier et presque le seul à décrire l'organisation politique qu'il avait lui-même détruite. Grâce aux Commentaires de César, nous connaissons l'état de la Gaule durant le siècle qui précéda notre ère, c'està-dire au dernier moinent de son existence comme nation et lorsque les traits primitifs de sa physionomie sociale étaient déjà sans doute bien changés. Quant aux époques antérieures, une obscurité impénétrable les enveloppe et semble ne devoir jamais être dissipée.

Mais ce n'est pas dans la Gaule même qu'il faut chercher l'histoire de ses turbulentes tribus; à plusieurs reprises elles se sont répandues au dehors, et la terreur des nations plus civilisées qu'elles dépouillèrent ou me nacèrent, nous a conservé quelques détails sur leurs audacieuses expeditions. Ce que les Germains ont été en effet au cinquième siècle pour l'empire romain, les Galls ou Gaulois le furent pour l'ancien monde, pour l'Italie, la Grèce et l'Asie Mineure, pour Carthage, pour Rome républicaine qu'ils incendierent, pour les successeurs d'Alexandre dont ils formèrent la garde et les armées.

§ II. Émigration des Gaulois en Espagne, en Italie, en Illyrie, en Asie, etc.

(1600-58 av. J. C.)

1600-1500 av. J. C.

L'Espagne, peuplée de nations ibériennes, fut la première exposée aux invasions galliques. Des Celtes franchirent les Pyrénées, entrèrent dans la vallée de l'Ebre, et, après de longs combats contre les Ibères, se mêlèrent avec eux, et formèrent, au centre de la Péninsule, dans les monts Ortospeda, cette belliqueuse nation des Celtibériens qui brava pendant soixantedix ans tous les efforts de Rome. D'autres Celtes (Celtici) s'établirent sur les bords de la Guadiana; enfin des Galls, sous leur nom national, occuperent les montagnes et la côte du nordouest, qui, aujourd'hui encore, s'appellent la Galice.

Mais, tandis que les Galls prenaient ainsi possession du nord, du centre et de l'ouest de la Péninsule, les tribus ibériennes qu'ils avaient dépossédées sortaient de l'Espagne par l'au tre passage des Pyrénées, et pénétraient jusqu'en Italie, sous les noms de Sicanes et de Ligures. Ceux-ci occupèrent en outre dans la Gaule toute la côte de la Méditerranée.

1400.

Un siècle environ après ces dernières invasions, les Ambra, c'est-à-dire les vaillants ou les nobles, horde nom

OMW

breuse composée de Galls apparte ́nant à diverses tribus, passèrent l'au tre chaîne de montagnes qui bornent la Gaule au sud-est et descendirent dans la riche vallée du Pô; les Sicules, qui en étaient possesseurs, voulurent résister au torrent; mais ils furent rejetés jusqu'au delà du Tibre, du Nar et du Trento. Dans toute la haute Italie, les Ligures au sud-ouest, et les Venètes à l'est, échappèrent seuls au joug des Ambra ou Ombriens. Le vaste territoire dont ils s'étaient einparés fut partagéen trois provinces : la basse Ombrie qui comprit les plaines que traverse le Pô; la haute Ombrie entre l'Adriatique et les Apennins; enfin, l'Ombrie maritime entre les Apennins, le Tibre, l'Arno et la mer de Toscane. De nombreuses villes s'y élevèrent, dont les principales furent Ravenne au sud du Pô, Rimini, et Almeria, bâtie, au dire de Pline, 381 ans avant Rome.

Après avoir joui paisiblement pendant trois siècles de leurs conquêtes, et exercé leur influence sur toute la peninsule, les Ombriens furent dépossedés par les Etrusques, qui leur enlevèrent d'abord les trois cents villes ou bourgades qu'ils avaient bâties dans la vallée du Pò, et les chassèrent des pays situés entre l'Arno et le Tibre. Dès lors, réduits à la possession du canton montagneux qui s'etend entre la rive gauche du Tibre et l'Adriatique, les Ombriens cessèrent de former une nation redoutable.

1200-900.

C'est dans cette période que se placent les voyages et les exploits de THercule tyrien, c'est-à-dire, l'établissement de relations commerciales entre les Phéniciens et les peuples de la vallée du Rhône, et la fondation de quelques villes, telles que Nemausus (Nimes) et Alesia sur le territoire des Edues, qui devaient servir de comptoirs aux négociants phéniciens.

900-600.

Après les Phéniciens, les Rhodiens parurent sur les côtes de la Gaule, et y fondèrent quelques villes, entre au

tres, Rhoda ou Rhodanousia, à l'embouchure du Rhône; mais leur prospérité fut de courte durée et bien vite éclipsée par celle de Massalia.

600.

Un marchand phocéen, Euxètie, ayant abordé un jour au fond d'un golfe à l'est du Rhône sur le territoire des Ségobriges, le chef de ce peuple l'accueillit avec amitié et l'invita à prendre part au festin qu'il allait célébrer pour le mariage de sa fille. Lorsque, selon l'usage des peuplades ibériennes, la jeune fille entra à la fin du repas, et fit le tour de la table en tenant la coupe pleine qu'elle devait présenter à celui qu'elle choisissait pour époux, elle s'arrêta devant le chef phocéen. Le père, croyant reconnaître dans ce choix un ordre des dieux, donna en dot le golfe où il avait déaccepta l'étranger pour gendre, et lui barqué. Euxène y jeta aussitôt les fondements d'une ville (Marseille) qui devait croître chaque jour en richesses et en puissance.

Vers le même temps, le nord de la Gaule était le théâtre de graves événements. Hu le Puissant, chef d'une horde de Kymris qu'un grand mouvement des nations scythiques avait refoulés vers l'occident, passa le Rhin, et, repoussant à son tour la population celtique dans la partie montagneuse de la Gaule, couvrit de ses nombreuses tribus les plaines qui s'étendent depuis les landes de Bordeaux jusqu'à l'embouchure du Rhin, entre Ï'Océan à l'ouest, et à l'est les Vosges, le plateau de l'Auvergne, et les dernières collines qui descendent des Pyrénées et des Cévennes.

587.

Cette invasion nécessita bientôt des émigrations nouvelles, pour dégager la partie orientale de la Gaule du surcroit de population qu'y avait causé l'accumulation des tribus gauloises repoussées de l'ouest à l'est par l'invasion kymrique. Trois cent mille âmes partirent alors sous la conduite de deux chefs, Sigovèse, qui prit sa route par la forêt Hercynienne, et alla se

fixer le long du Danube dans les montagnes de l'Illyrie; Bellovèse, qui se dirigea vers l'Italie et franchit les Alpes par le mont Genèvre. Traversant les terres des Ligures Taurins, le chef gaulois écrasa une armée étrusque sur les bords du Tésin. Tout le pays situé entre ce fleuve, le Pô et le Sério, tomba aux mains des conquérants, qui prirent d'une tribu ombrienne, échappée à la domination étrusque, le noms d'Insubres. Au centre d'une plaine fertile baignée par l'Adda et le Tésin, Bellovèse fonda la grande ville de Médiolanum (Milan), tandis qu'une de ses tribus, les Orobiens, bâtissait Como et Bergame.

587-521.

L'exemple donné par Bellovèse aux tribus gauloises fut bientôt suivi, et, dans l'espace de soixante-six ans, toute l'Italie du nord recut de nouveaux habitants. D'abord, une horde d'Aulerques, de Carnutes et de Cénomans, chassa les Etrusques du reste de la Transpadane, et s'étendit dans le pays compris entre les frontières des Insubres et celles des Vénètes. Brixia et Vérone furent leurs principales villes. Peu de temps après, des Ligures Salyens, les Læves et les Libices, vinrent se fixer à l'ouest des Insubres sur la rive droite du Tésin. La Cispadane restait encore aux Étrusques; mais des Boies, des Cénomans et des Lingons descendirent bientôt des Alpes Pennines, et trouvant la Transpadane occupée déjà par leurs compatriotes, franchirent le Pô et se fixèrent les Cénomans sur le territoire de Plaisance; les Lingons à l'embouchure du Pô; les Boies, la plus puissante des trois tribus, entre le Taro et le Montone. Enfin arrivèrent les Sénons, qui s'établirent aux dépens des Ombriens entre le pays des Lingons et le fleuve Æsis.

391.

Ce furent les Sénons qui eurent la gloire de prendre Rome. « Les Gaulois de l'Italie, dit Polybe, faisaient leurs demeures dans des bourgs sans murailles, manquant de meubles, dor

mant sur l'herbe ou sur la paille, ne se nourrissant que de viande, ne s'occupant que de la guerre et d'un peu de culture: là se bornaient leur science et leur industrie. L'or et les troupeaux constituaient à leurs yeux toute la richesse, parce que ce sont les seuls biens qu'on peut transporter avec soi à tout événement. » Ces peuples à demi nomades envoyaient tous les ans des bandes d'aventuriers piller les villes opulentes de l'Italie, et surtout celles de la Grande-Grèce. Vers 391, une de ces bandes se jeta sur l'Étrurie: c'étaient trente mille guerriers sénons qui, se trouvant trop à l'étroit dans leur pays, vinrent demander des terres aux habitants de Clusium. Ceux

ci implorèrent l'assistance de Rome, qui envoya d'abord trois députés. L'un d'eux demandant au chef gaulois quel droit il avait sur les terres d'autrui, « Ce droit,

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reprit le chef ou Brenn, c'est celui « que vous faites valoir vous-mêmes sur a les biens de vos voisins; c'est le droit du plus fort. Nous le portons à la poin«te de nos épées. » Au sortir de cette conférence, les Romains, oubliant leur caractère d'ambassadeurs, dirigèrent eux-mêmes une attaque des habitants sur le camp ennemi. C'était une évidente violation du droit des gens. Les Gaulois en demandèrent réparation, et, sur le refus du sénat, ils marchè rent aussitôt vers Rome. Ils trouvèrent l'armée romaine campée sur les bords de l'Allia, à douze milles de la ville (16 juillet 390 ). Ce fut moins une bataille qu'une déroute. Effrayés de l'aspect et des cris sauvages des Gaulois, les Romains prirent la fuite dès le commencement de l'action.

L'aile gauche presque intacte se retira à Veies, l'aile droite à Rome; quant au centre, il fut écrasé entre l'armée

barbare et le fleuve. Cependant un grand nombre de fuyards ayant devancé l'armée dans Rome, la consternation fut à son comble. Les vestales, les vieillards, les femmes, les enfants, se réfugièrent dans les villes voisines. Quelques troupes seulement s'enfermèrent dans le Capitole.

Trois jours après la bataille, le Brenn

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