DU MÊME AUTEUR : Etude sur l'Extradition. Traduction française faite sous la direction de l'auteur, par M. le Comte Louis de Mikor. 1883, in-8. Membre honoraire du Conseil des Salles d'Asile de Saint-Pétersbourg Amicus Plato, amicus Socrates, sed magis amica veritas. TOME PREMIER PARIS A. DURAND ET PEDONE-LAURIEL, ÉDITEURS LIBRAIRES DE LA COUR D'APPEL ET DE L'ORDRE DES AVOCATS PEDONE-LAURIEL, SUCCESSEUR 13, RUE SOUFFLOT, 13 1893 PRÉFACE L'Esprit humain ne saurait se contenter de la simple connaissance des faits: il éprouve le besoin de les comparer, de découvrir les lois qui les régissent, de soumettre en un mot à la vive lumière de la Raison la suite des événements. La raison est la source vivifiante de notre activité : elle est le flambeau qui éclaire l'homme, le foyer bienfaisant d'où partent les chauds rayons de la justice et de l'équité. Devant elle s'inclinent, comme devant la cause initiale de tous progrès dans l'ordre matériel et dans l'ordre de l'Esprit, les divers groupes civilisés de l'Humanité. Sans la raison, point d'éducation, point de civilisation, point d'organisation politique : sans la raison, bien suprême, étincelle divine, l'homme serait l'égal des animaux,esclaves de l'instinct. C'est par elle que notre âme est et se sent immortelle. C'est après avoir reconnu que notre âme était raisonnable, que Socrate et les philosophes anciens proclamèrent qu'elle était immortelle il leur parut impossible d'admettre que la raison fût la même chose que l'instinct des animaux inférieurs, et qu'avec le corps mourût cette autre partie |