camp le 30, à trois heures et demie du matin. Vous resterez à Hayfà avec ce bataillon jusqu'à nouvel ordre. Dépôt de la guerre. Par ordre du général en chef. 4142. AU GÉNÉRAL MURAT. Quartier général, devant Acre, 28 floréal an VII (17 mai 1799). Le général en chef ordonne, Citoyen Général, que vous envoyiez, demain 29, à Tantourah les femmes, les chevaux blessés, les selles, et enfin tous les embarras de la cavalerie, ainsi que tous les hommes à pied; ces objets se réuniront à Hayfà demain, à neuf heures du matin, d'où ils continueront leur marche pour Tantourah. Ce dépôt sera commandé par un chef de brigade auquel vous donnerez une instruction. Ces hommes prendront du pain au camp pour quatre jours. Le général Dommartin a ordre de destiner deux pièces d'artillerie pour la cavalerie; elles seront sûrement désignées parmi les six qu'a le général Junot. L'ordonnateur en chef a ordre de faire distribuer des vivres à l'armée le 30, pour le 30, le 1er, le 2 et le 3 prairial. Vous trouverez ci-joint un ordre pour le général Junot. Je vous prierais de me faire passer le reçu du paquet du général Junot, contenant des dispositions pressées et importantes. Dépôt de la guerre. Par ordre du général en chef. 4143. — AU GÉNÉRAL JUNOT. Quartier général, devant Acre, 28 floréal an VII (17 mai 1799). Le général en chef ordonne au général Junot de faire brûler tous les moulins qui sont sur le Jourdain, de faire vendre, donner ou brûler tous les blés, avoines, etc., qui resteraient dans les magasins de Tabaryeh, et de crever les canons qui se trouveraient dans le fort. Il est ordonné au général Junot de prendre position le 30, à deux heures après midi, sur les hauteurs de Safourch, de renvoyer de suite à Hayfà les femmes, bagages et écloppés qu'il pourrait avoir avec lui, tant de l'infanterie que de la cavalerie; il n'oubliera pas de retirer de Nazareth 38 hommes de la 2o qui y sont, ainsi que tous les employés aux vivres et autres Français. Il tàchera que ses troupes aient, le 30, du pain et de la viande jusqu'au 2 prairial soir. Le général Junot donnera l'ordre aux deux fils de Daher d'être rendus demain, dans la matinée, au quartier général, pour conférer avec le général en chef. Dépôt de la guerre. Par ordre du général en chef. 4144.- AU GÉNÉRAL JUNOT. Quartier général, devant Acre, 29 floréal an VII (18 mai 1799). Ordre au général Junot de recueillir tous les habitants de Nazareth qui voudraient venir avec nous; après quoi, il se rendra demain, dans la nuit, au débouché de la vallée d'O'bellyn, de manière à couvrir toujours le camp et à recueillir tous les habitants de Chafà-A'mr qui voudraient venir avec nous. Dépôt de la guerre. Par ordre du général en chef. 4145. — A L'ADJUDANT GÉNÉRAL LETURCQ. Quartier général, devant Acre, 30 floréal an VII (19 mai 1799). Ordre à l'adjudant général Leturcq pour que, le 30 au soir, il n'y ait plus un malade à Hayfà, ni un blessé, attendu que l'armée évacuera peut-être la nuit, ou au plus tard demain. Il est indispensable qu'il envoie 100 hommes sur le mont Carmel pour s'emparer de la hauteur qui assure le passage de l'armée; il s'informera si, de Hayfà à Tantourah, il y a d'autres hauteurs essentielles à occuper; il enverra, dans la nuit, le détail de ses opérations. Dépôt de la guerre. 4146. Par ordre du général en chef. AUX GÉNÉRAUX DE DIVISION ET AUX COMMANDANTS DE L'ARTILLERIE ET DU GÉNIE. Quartier général, devant Acre, 1er prairial an VII (20 mai 1799). Le général en chef ordonne les dispositions suivantes : On battra la générale à sept heures du soir par un seul tambour dans chaque compagnie. A huit heures du soir, la division Lannes se mettra en marche pour Hayfà; après elle les équipages du quartier général, les administrations, les guides à pied; le parc d'artillerie et les sapeurs suivront après. La division Bon marchera après le parc; ensuite la division Kleber, qui prendra position au camp retranché sur le monticule, en appuyant des postes jusqu'à la mer; lorsqu'elle sera placée, le général Kleber fera prévenir le général Reynier, qui, le plus douce ment possible, ploiera ses avant-postes sur ses réserves, ploiera ses réserves dans la plaine, au delà des haies, et viendra se placer en bataille cinquante pas en avant de son camp; dix minutes après, il filera sur Hayfà. Quand la division Reynier aura filé, le général Kleber passera le pont et filera sur Hayfà, en formant l'arrière-garde. La cavalerie du général Murat ira se former au delà de la petite rivière faisant face à Acre; elle y sera à huit heures du soir. Le général Murat placera des postes le long de la rivière, jusqu'au moulin de Cherdam. Il enverra à la même heure 100 hommes à cheval se placer à cinquante pas en avant du camp actuel du général Reynier, sur la droite, et ces 100 hommes suivront les mouvements de la division du général Kleber. Le général Murat ne se mettra en marche, avec toute sa cavalerie, qu'à onze heures du soir. Lorsque la division du général Kleber aura filé, ainsi que sa cavalerie, quinze sapeurs, qui seront laissés à cet effet, et quelques ouvriers, jetteront les deux ponts à bas; 100 dragons, qui mettront pied à terre, seront laissés pour protéger cette opération. Le général Kleber est prévenu que le général Junot a ordre de partir de sa position à six heures du soir, avec son infanterie et les quatre pièces d'artillerie, pour se rendre au moulin de Cherdam. Il est instruit que toute l'armée file à neuf heures du soir pour se rendre à Hayfa. Le but de la position du général Junot à Cherdàm est d'empêcher l'ennemi de nous tourner par la droite et de nous acculer à la mer; on lui enverra des ordres ultérieurs. Aussitôt que le général Junot sera à Cherdàm, le général Junot enverra son aide de camp rendre compte, par la rive gauche, au pont de l'ambulance. Dépôt de la guerre. Par ordre du général en chef. 4147. AU GÉNÉRAL DOMMARTIN. Quartier général, Tantourah, 2 prairial an VII (21 mai 1799). Le général en chef ordonne, Citoyen Général, que vous envoyez ce soir, à dix heures, tous les chevaux disponibles du parc, pour le transport des blessés. Il ordonne qu'aucun conducteur ou employé du parc ne puisse aller à cheval; pour demain seulement, leurs chevaux seront employés au transport des blessés, avec tous ceux que vous fournirez du parc. Dépôt de la guerre. Par ordre du général en chef. 4148.AU GÉNÉRAL DOMMARTIN. Quartier général, Tantourah, 2 prairial an VII (21 mai 1799). Le général Dommartin donnera ordre à tous les canonniers à cheval de mettre pied à terre et de se rendre à l'ambulance pour aider à transporter les malades. Il donnera le même ordre aux haut-lepied, brigadiers et conducteurs d'artillerie. Dépôt de la guerre. Par ordre du général en chef. 4149. AU GÉNÉRAL DOMMARTIN. Quartier général, Tantourah, 3 prairial an VII (22 mai 1799), dans la matinée. Le général en chef ordonne, Citoyen Général, que vous envoyiez sur-le-champ à l'hôpital de Tantourah 100 hommes et tous les charretiers qui n'ont point de chevaux à mener, pour servir à aider au transport des blessés sur les bourriques. Ordonnez que ce détachement apporte à l'hôpital tous les brancards qui sont dans l'artillerie. Ces hommes recevront une gratification; mais commandez-les avec rigueur; ils ne pourront s'exempter sous aucun prétexte. Par ordre du général en chef. Ordre au commandant du génie d'envoyer 50 hommes et tous les brancards qui sont dans le génie. Dépôt de la guerre. 4150. -- A L'ADJUDANT GÉNÉRAL BOYER. Quartier général, Jaffa, 5 prairial an VII (24 mai 1799). Il est ordonné à l'adjudant général Boyer de partir le 6 à minuit et demi, avec 300 hommes des blessés les plus en état de marcher. Il se concertera à cet égard avec le citoyen Larrey. Il fera rassembler ces 300 hommes à onze heures du soir, dans un lieu qu'il indiquera, et leur fera donner les vivres pour trois jours. L'adjudant général Boyer joindra à ces 300 blessés les deux bataillons de la 69° demi-brigade, qui prendront également des vivres pour trois jours. Il préviendra les généraux Lannes, Veaux et les citoyens Arrighi, Croizier et Duroc, qui doivent partir avec lui à minuit et demi. Arrivé à Gaza, l'adjudant général Boyer y prendra 300 blessés, les plus en état de marcher, qu'il joindra aux 300 qu'il emmène de Jaffa. Il prendra à Gaza les vivres strictement nécessaires pour se rendre à El-A'rych; il prendra également le nombre d'outres indispensables pour son convoi; il sentira la nécessité de ménager les vivres et les outres pour l'armée. Il sait qu'un chameau porte de l'eau pour 100 hommes; il se servira à cet effet des ànes et chameaux qui se trouvent dans son convoi. L'adjudant général Boyer repartira de Gaza le plus tôt possible, avec deux bataillons de la 69° et les 600 blessés, pour se rendre à Salheyeh, où il restera avec un bataillon de la 69° et tous les blessés. Le général Lannes et les autres officiers blessés continueront leur marche pour le Caire, avec l'autre bataillon de la 69o. Si, cependant, l'adjudant général Boyer recevait à Sàlheyeh un ordre direct du général Dugua pour qu'il dût marcher dans une autre partie de l'Égypte, il l'exécuterait. Il laissera en passant à El-A'rych et à Qatyeh les blessés et malades qui se trouveraient trop fatigués pour continuer leur marche. Il est nécessaire que l'adjudant général Boyer arrive le plus tôt possible à sa destination. Partout il marchera et campera militairement et ne souffrira aucun traîneur. Je joins ici l'ordre pour les deux bataillons de la 69o. Le commandant de Gaza gardera pour sa garnison le bataillon de la 13 et les détachements qui formaient précédemment sa garnison. Par ordre du général en chef. Dépôt de la guerre. Quartier général, Jaffa, 5 prairial an VII (24 mai 1799). L'adjudant général Boyer portera avec lui les drapeaux turcs. Il aura soin, dans tous les villages où il passera, de les afficher comme trophées de victoire. Lorsqu'il aura été informé à Sàlheyeh qu'il n'y a rien de nouveau au Caire, et qu'il se résoudra à faire partir le général Lannes avec son bataillon au Caire, il le fera accompagner par ces drapeaux. S'il y avait la moindre nouvelle douteuse sur le Caire, il prendrait position à Salheyeh et se mettrait en communication avec Belbeys et Damiette, mais n'exposerait pas les officiers blessés, afin d'être maitre de manœuvrer avec deux bataillons, selon les circonstances. A Qatyeh, il enverra de ses nouvelles à l'adjudant général Almeras, pour lui faire connaître que je suis en marche pour l'Égypte, et que lui, qui forme l'avant-garde, arrive déjà avec deux bataillons; que l'armée qui devait venir de Chypre a été complétement battue, et qu'il porte au Caire les 60 drapeaux que nous avons pris. |