leur; ce dernier terrassa un ennemi, le même qui avait blessé le citoyen Berry, et l'abattit mort à ses pieds, d'un coup de sabre. Le corps entier se comporta avec la plus grande valeur, il obtint, après l'affaire, de nouveaux éloges des généraux qui le commandaient.

Après avoir poursuivi l'ennemi dans les montagnes nous revinmes prendre la position où nous avions exterminé le premier rassemblement de paysans, et nous y bivouaquâmes jusqu'au lendemain, que nous fùmes relevés. Nous en partîmes le 10 pour nous rendre à Brixen, où le général Joubert promut provisoirement au grade de chef de bataillon le capitaine de la demi-brigade.

Nous fumes désignés pour former l'arrièregarde de l'armée qui se retirait sur le quartiergénéral de Bonaparte. Nous traversâmes le Tyrol et une grande partie de la Carinthie. Arrivés à Spital nous reçûmes ordre de nous rendre à Villach, où nous restâmes dix jours. Les préliminaires de paix entre l'empereur et la république française étant signés, notre droite se mit en marche pour les pays vénitiens, et nous arrivâmes à Baparco, où nous prîmes garnison.

Le citoyen Reno, chef de bataillon, qui commandait la demi-brigade, à l'époque du 11 thermidor, fut fait chef de brigade à sa rentrée des

prisons d'Autriche, pour prix de sa conduite. et de la belle défense du corps qu'il commandait.

Le citoyen Berthier, lieutenant auxiliaire, faisant fonction d'adjudant-major à la même affaire, officier très brave et qui s'était toujours montré avec avantage dans toutes les actions, se distingua particulièrement dans celle-ci, ainsi que le capitaine Pierre, autre officier de mérite et d'une valeur reconnue.

On remarque encore parmi nos braves, qui se sont tous couverts de gloire et qui ont si souvent conduit la demi-brigade à la victoire, le citoyen Poggi, sous-lieutenant des carabiniers, à qui le général Murat avait promis une récompense, et le citoyen Massa, sergent-major, qui avait donné bien des preuves de sa valeur distinguée; lors de la dernière affaire de Rivoli, le général Murat reçut un ordre du général en chef, conçu en ces termes : « Vous partirez de Sabac, village sur le « lac de Garda, vous tournerez l'ennemi avec « les carabiniers de la 11° légère, par la monta«gne de Montebaldo; avec de tels soldats vous << devez le battre. » Pendant la captivité de la demi-brigade, et même depuis la rentrée des officiers, les carabiniers se sont trouvés à beaucoup d'affaires dont on n'a pas les époques, les

braves officiers qui commandaient ces compa

gnies ayant tous péri. On renvoie aux notes des carabiniers de la 17° et de la 12o.

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