Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

questions, mais qui, pressé vivement, est enfin obligé d'avouer sa générosité. Ce beau trait fut communiqué à la Convention, et Cange, admis aux honneurs de la séance, reçut l'accolade du président.

CANIGOU, nom de l'un des sommets les plus élevés des Pyrénées (deux mille sept cent quatre-vingt-cinq mètres), et d'une abbaye de bénédictins, autrefois bâtie sur le revers septentrional de la montagne. Ce monastère, aujourd'hui en ruine, fut fondé en 1001, en expiation d'un meurtre, par Guiffred, comte de Cerdagne, qui s'y retira avec sa femme, prit l'habit religieux après son veuvage, et le garda jusqu'à sa

mort.

CANISY, bourg de l'ancienne Normandie (département de la Manche), à seize kilomètres de Coutances. La seigneurie de Canisy fut érigée en marquisat, en 1619, en faveur de René de Carbonel, dont la famille, l'une des plus anciennes de la Normandie, possédait ce fief depuis le commencement du treizième siècle.

CANNES, Castrum de Cannis, petite ville maritime de l'ancienne Provence, aujourd'hui du département du Var, à seize kilomètres de Grasse. Cette ville occupe, suivant quelques auteurs, l'emplacement de l'ancienne Oxybia, détruite par les Sarrasins, qui emmenérent les habitants en esclavage. C'est sur la plage voisine de Cannes que Napoléon débarqua à son retour de l'île d'Elbe, le 1er mars 1815. Cette ville compte aujourd'hui trois mille neuf cent quatre-vingt-quatorze habitants.

CANON. Sous les empereurs romains, on appelait de ce nom, dans la Gaule comme dans les provinces de l'empire, le rôle général des revenus, directs et réguliers, de l'État, et aussi, par opposition aux demandes imprévues, nommées charges sordides, l'ensemble des contributions ordinaires, dont chaque branche se nommait titre. Ces titres, que l'on distinguait du produit des domaines et de celui des amendes, confiscations et présents, étaient au nombre de trois : 1° l'impôt foncier qui s'établissait au moyen

du cens, et consistait dans le payement en argent ou en nature, d'une portion des denrées que recueillait chaque propriétaire, et qu'il était obligé de verser entre les mains des collecteurs des revenus publics; 2o la capitation ou impôt personnel, qui s'acquittait en argent et quelquefois en denrées; 3° la milice, c'est-à-dire, l'obligation imposée aux propriétaires de fournir à l'État des défenseurs armés et équipés, ou de payer une somme pour en tenir lieu, quand les besoins du service n'exigeaient point leur présence sous le drapeau. Le canon était, quant à ce qui concernait l'impôt foncier, établi pour un laps de quinze années, qui s'appelait une indiction, et variait suivant les besoins du moment et ceux qu'il était possible de prévoir pour l'avenir. Quand on était surpris par une circonstance fortuite et pressante qui rendait insuffisantes les ressources ordinaires de ce titre, on recourait aux superindictions et aux charges sordides. (Voy. ces mots.) Le canon des deux autres impositions, la capitation et la milice, se dressait sur les lieux mêmes, sous l'approbation du gouverneur de la province en premier ressort, et sauf la ratification de l'empereur. Quand le canon général était ainsi établi, chaque gouverneur envoyait aux cités un extrait du rôle qui les concernait; celles-ci répartissaient cette portion sur les contribuables, dans la proportion de leurs facultés, et les décurions faisaient les recouvrements; mais, lorsque les milices devaient être fournies en nature, c'était le comte militaire qui les faisait marcher. Quoique le prince pût disposer souverainement de tout ce qui provenait des différents titres, la gestion de ces contributions n'était pas confiée aux officiers chargés de la garde des revenus consacrés aux dépenses de la maison impériale, sous la présidence du comte de l'épargne; elles étaient versées dans des magasins particuliers et des caisses spéciales, sous l'administration du comte des largesses et la surintendance du préfet du prétoire. La nature des contributions

dont se composait le canon indique suffisamment qu'il n'y avait que les hommes libres et les propriétaires qui y fussent assujettis. Après la conquête de la Gaule par les tribus germaniques, le mot canon changea d'acception. On appela alors ainsi des redevances annuelles, et même des loyers. On lit dans une charte de 1218, tirée des archives de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, que différents redevables dont il est fait mention n'ont à payer à l'église du monastère qu'une livre de poivre pour tout canon. Guillaume, évêque d'Apt, en inféodant à un certain Bertrand Reybaud un château avec toutes ses redevances et appartenances, se réserve le canon qui était d'une livre sterling, et y substitue un mouton vivant de la valeur de huit sous. Enfin, on lit dans la coutume de Loss: « Si un locataire renonce à son stuit (à son bail) avant la Saint-André, il n'est obligé qu'aux canons arriérez; mais s'il le fait après la Saint-André, il doit encore ce dernier canon. » Comme chose, le canon n'est plus en usage aujourd'hui, et comme mot, il n'a plus que dans l'histoire ses significations d'autrefois.

CANON (droit). Voy. DROIT CANON. CANON. La première circonstance où l'on voie d'une manière certaine apparaître l'usage du canon est le siége de la ville espagnole de Baza par Ismail, roi de Grenade, en 1323. Les textes cités ou traduits par Casiri et J. Condé ne peuvent, à cet égard, laisser aucune espèce de doute. Cette arme passa en France quelques années après. C'est ce que prouve évidemment le passage suivant d'un compte de dépenses pour l'année 1338: « Compte Barthélemy du Drach, trésorier des guerres de cette année: A Henri de Franchemas, pour avoir poudres et autres choses nécessaires aux ca«nons qui estoient devant Puy-Guillaume. » (Voy. du Cange au mot BOMBARDA.) Un acte latin de 1345, dont l'original existe encore à la bibliothèque du roi, parle aussi de canons en fer, et il est constant, malgré le silence de Froissart, que les

t

Anglais s'en servirent en 1346, à la bataille de Crécy; les récits des chroniques de Saint-Denis, et de l'Italien Villani, mort en 1348, le prouvent d'une manière irrécusable. Les gros canons de cette époque étaient des cylindres creux, munis d'espace en espace de plusieurs cercles de fer. En 1460, les canons les plus forts, fabriqués en France, ne pesaient pas au delà de cent quinze livres; mais dix ans plus tard, sous Louis XI, on fondit à Tours une pièce d'une grandeur démesurée; elle était de cinq cents livres de balles, et portait, dit-on, de la Bastille à Charenton. Le fondeur, qui s'appelait Jean Mogué, fut tué du second coup d'épreuve. La fameuse coulevrine de Nancy, fondue en 1598, avait vingtdeux pieds de long. Jusqu'en 1732, le fondeur détermina seul le calibre de la pièce; mais à cette époque, on établit une mesure fixe et uniforme.

Le nombre des calibres fut réduit en 1732 à cinq pour l'artillerie de l'armée de terre. Ces calibres étaient de vingtquatre et de seize pour la défense des places et des côtes; de douze, de huit et de quatre pour les pièces de campagne. Une ordonnance de 1739 fixa la charge au tiers du poids du boulet; et l'on adopta, en 1765, un canon dit de troupes légères. Pendant les guerres de l'empire, on fit usage de pièces de six, destinées à remplacer celles de huit et de quatre; mais il y a longtemps qu'on ne s'en sert plus.

Aujourd'hui les calibres en service sont ceux de vingt-quatre, de seize et de douze pour les siéges, et de huit pour l'artillerie de campagne. Dans les places, on emploie encore, outre ces calibres, les pièces de quatre, dont il n'est plus fait usage dans les batteries de campagne.

La longueur des pièces est ordinairement de dix-huit fois leur calibre.

La pièce de huit pèse cinq cent quatre-vingt-quatre kilogrammes; sa charge de poudre, pour tirer à boulet, est de cent douze centigrammes; la plus grande distance à laquelle on doive tirer à boulet est de neuf cent quatre-vingtquatorze mètres. La charge des pièces

[ocr errors]
[ocr errors]

de campagne est contenue dans des gargousses en serge.

La charge ordinaire des pièces de vingt-quatre est de trois cent quatrevingt-onze centigrammes; leur portée sous l'angle de 45° est d'environ quatre mille cent quatre-vingt-dix-huit metres. La charge des pièces de seize est de deux cent soixante-neuf centigrammes, et leur portée est de quatre mille cinquante-deux metres à peu près; enfin, la charge des pièces de douze est de cent quatre-vingt-quinze centigrammes, et leur portée de trois mille six cent quarante-quatre mètres environ. Les gargousses des pièces de siége sont faites en papier. (Voyez ARMES A FEU et PAIXHANS.)

CANON (P.), jurisconsulte de la fin du seizième siècle, a publié : Commentaire sur les coustumes de Lorraine, auquel sont rapportées plusieurs ordonnances de Son Altesse et des ducs ses devanciers, Épinal, 1634, in-4°. Il avait été anobli en 1626, par le duc de Lorraine, Charles IV.

Son fils Claude-François CANON, né à Mirecourt en 1638, fut envoyé, par le duc Léopold, comme ministre plénipotentiaire au congrès de Ryswick, où il déploya une grande habileté. Il mourut en 1698. On lui attribue: la Médaille, ou Expression de la vie de Charles IV, duc de Lorraine, par un de ses principaux officiers; ouvrage manuscrit conservé dans la bibliothèque de Nancy. CANONNIÈRE ( la ). Dans la matinée du 21 avril 1806, Bouragne, commandant de la frégate la Canonnière, rejoignant l'escadre française postée dans les parages du cap de BonneEspérance, rencontra, à vingt-quatre kilomètres du cap Natal, un convoi anglais de onze voiles, escortées par deux gros vaisseaux de guerre. Malgré l'ardeur belliquéuse de l'équipage, la partie était trop inégale. Il fallut manoeuvrer pour éviter la rencontre des navires ennemis, ou en attirer du moins un seul à la suite de la frégate. Le Tremendous, de 74, se détacha en effet du convoi, et s'acharna à la poursuite de la Canonnière. Après s'être

pendant quelque temps donné la chas se. sans se faire beaucoup de mal par leurs bordées, les deux bâtiments échangèrent un feu plus vif: ce fut alors une pluie de boulets et de mitraille, un tonnerre continuel de fusillade et d'artillerie. Le Tremendous souffrait cruellement de cette lutte acharnée. Pendant que Bouragne observait les effets des volées de la frégate, son chapeau qui, dans le désordre du combat, s'était retourné sur sa tête, est frappé d'un boulet, qui le rétablit dans sa position ordinaire. Le capitaine se mit à rire, et se tournant du côté de son officier de manœuvre : « Il paraît, dit-il, que ces gens-là trouvaient mon chapeau mal posé; ils ont voulu le remettre dans la position carrée; merci ! » Cependant les bordées continuaient de part et d'autre leurs ravages; et Bouragne, debout près d'une caronade, observait avec une longue-vue ce qui se passait à bord du Tremendous. Tout à coup la caronade est frappée d'un boulet, dont les éclats renversent le commandant et tous les officiers qui l'entourent. On s'écrie: Le capitaine est mort! On s'empresse autour de lui. Mais Bouragne en était quitte pour une contusion; il se relève tranquillement, et, braquant de nouveau sa lunette : « C'est singu

lier, dit-il, elle n'est pas cassée. » Sur ces entrefaites, le vaisseau ennemi avait été tellement désemparé qu'il ne pouvait presque plus manœuvrer. Nos marins demandaient à grands cris l'abordage, et le capitaine allait céder et donner l'ordre de gouverner sur l'Anglais, quand on le vit s'éloigner pour rejoindre le convoi. La Canonnière était elle-même trop avariée pour le poursuivre; il fallut laisser échapper cette proie si ardemment convoitée. De la galerie, des sabords s'élançaient des imprécations et des poings menaçants. «Jamais, dit le capitaine dans son rapport, on ne vit pareil enthousiasme, ou plutôt pareil délire. La disparition du Tremendous à l'horizon put seule mettre un terme à cette exaltation. »

Quelque temps après, Bouragne dé

dommagea amplement son équipage par les prises importantes qu'il fit dans l'océan Indien. Il combattit un jour, et captura, en vue de l'Ile de France, une frégate anglaise. Les habitants de cette île, qu'il avait délivrés des croiseurs anglais, lui offrirent cent cinquante mille francs comme témoignage de leur reconnaissance. Bouragne refusa avec une noble indignation, disant que les services d'un officier français ne se payaient pas avec de l'argent : il accepta seulement une épée d'honneur. Bouragne mourut capitaine de vaisseau! C'était sous la restauration.

CANOPE (bataille de ). Le 18 mars 1801, le général Menou, qui, dans les premiers jours du mois, avait commis la faute énorme de laisser une armée de quinze à seize mille Anglais débarquer sur la plage d'Aboukir, était enfin venu, pour réparer sa folie s'il se pouvait, s'établir, avec toutes les troupes françaises alors disponibles, au pied des retranchements que les Anglais avaient élevés entre Rosette et Alexandrie, non loin des ruines de l'ancienne Canope. L'indigne successeur de Kléber sentant sa propre incapacité, consulta les généraux Reynier et Lanusse sur la conduite qu'il avait à suivre. Ceux-ci lui conseillèrent d'attaquer sans délai. Les dispositions furent faites en conséquence dans la journée du 20. Le 21, les Français prirent les armes entre trois et quatre heures du matin les premiers engagements leur furent favorables; mais dans une manœuvre, dont le but était de tourner la droite des Anglais, deux corps de troupes françaises, par une funeste méprise, se chargèrent un moment sans se reconnaître. De là une confusion qui fit manquer la manoeuvre, et dès lors échouer tout le plan des généraux Reynier et Lanusse; aussi fut-ce en vain que les quatre divisions qui formaient le centre de l'armée française se précipitèrent successivement sur la ligne des Anglais : l'ennemi les repoussa l'une après l'autre. Le sort de la bataille était pour ainsi dire décidé; mais Menou, qui n'avait

pris aucune part à l'action, et qui se promenait tranquillement derrière les lignes, crut qu'il était de son devoir comme général en chef de donner au moins un ordre. Il se porta donc sur la réserve de cavalerie commandée par le général Roize, et lui ordonna de charger. Roize objecta vainement l'imprudence de cette tentative, il dut obéir. Entamant alors la charge en désespéré, sabrant et renversant tout sur son passage, il pénétra jusque dans le camp ennemi. Telle fut la panique des Anglais, qu'ils se jetaient ventre à terre pour ramper jusqu'à leurs tentes; mais un obstacle imprévu arrêta les cavaliers français, et causa leur perte au moment où ils poussaient déjà des cris de victoire. Leurs chevaux s'abattirent dans des trous de loups et sur des chausse-trapes dont l'ennemi avait parsemé son camp, ou s'embarrassèrent dans les cordes et les piquets des tentes qui étaient croisés à dessein. Roize mit pied à terre, se battit en lion, et fut tué avec presque tous les braves qu'il commandait. Le général anglais, sir Abercromby, trouva aussi la mort dans cette mêlée épouvantable. Après quatre heures d'indécision, Menou se détermina enfin à ordonner la retraite, qui heureusement put encore s'effectuer en bon ordre.

CANOURGUE (la), ville de l'ancien Gévaudan, aujourd'hui du département de la Lozère, à dix-huit kilomètres de Marvejols. On y voit une fontaine antique et des débris d'un fort dont on attribue la fondation aux Romains. La population de cette ville est aujourd'hui de dix-huit cent cinquante habitants.

CANOURGUE (la) ET BANASSAC (monnaie de). - La Canourgue renfermait, à l'époque mérovingienne, une célèbre abbaye dédiée à saint Martin. Cette abbaye n'est, il est vrai, nommée dans les chartes que vers la fin du onzième siècle; mais l'acte qui la désigne suppose une illustration déjà ancienne; et des tiers de sous d'or, portant le nom de BANNACIACOFIIT SCIMARTINI, prouvent ce que nous avançons. L'abbaye de la Canourgue était, en

effet, placée dans la vicomté de Banassac, in vicaria Bannacence. Banassac est un bourg qui fait maintenant partie du canton de la Canourgue, et qui, au septième siècle, était un lieu fort important. Aucune localité, peutêtre, n'a fourni autant de monnaies pendant la période mérovingienne. Les énumérer serait trop long. Nous dirons seulement qu'elles portent généralement pour type un calice et quelques marques accessoires, telles que des branches, des points, etc... Leurs légendes sont fort irrégulières; tantôt on y lit seulement le nom du monétaire et celui du roi, caribertusrex - MAXIMINVSMO; tantôt celui du roi et celui de la ville, CARIBERTVSREX BANNACIACOFIIT; celui du roi et celui de la province, DAGOBERTVSGANTOLIANOFIIT (pour Gavaletano fiit. Cette pièce a été mal à propos donnée par Lelewel à la ville de Gand, qui se dit en latin Gandavum ou Ganta; Bouteroue et Leblanc n'avaient pas su l'attribuer); tantôt celui du monétaire seulement,

REX

-

VINCEMIVS MONET; ROSOLVS MONET; TELAFIVS MON...; celui du monétaire et celui de la ville, BANNACACOFIT MAXIMINVS MO ; celui de la ville et celui de la province, GAVALETANO BAN, ou celui de la province seulement, GAVALETANOFIIT. Le voisinage des Cévennes, où sans doute on avait alors découvert quelques mines d'or, est probablement la cause de la fabrication de cette grande quantité d'espèces. Ce qui est remarquable surtout, c'est qu'à partir de la période mérovingienne, la Canourgue et Banassac disparaissent presque complétement. Cependant on a prétendu, mais sans preuves bien évidentes, que ce lieu avait été la résidence de l'évêque du Gévaudan, à l'époque où Mendes ne possédait pas encore de siége épiscopal. Dans le dixième siècle, ce pays fut ravagé par les Hongrois; au onzième, la Canourgue, qui se nommait encore Saint-Martin de Banassac, était tombée entre les mains des vicomtes de Banna, qui la possédaient à titre de commende, et la cédèrent,

vers l'an 1066, à l'abbaye de SaintVictor de Marseille. Depuis cette époque, ces deux localités ne paraissent que bien rarement dans l'histoire, et pour des faits fort peu intéressants. La Canourgue (en latin Canonica) doit son nom au monastère qu'elle a si longtemps possédé; mais ce ne fut qu'au douzième siècle que cette dénomination prévalut sur l'ancienne.

CANTAL (département du ). - Ce département, ainsi nommé de la plus haute de ses montagnes, est formé de la partie méridionale de l'Auvergne. Ses limites sont, au nord, le départe ment du Puy-de-Dôme; à l'ouest, ceux de la Corrèze et du Lot; au sud, celui de l'Aveyron; au sud-est, celui de la Lozère; et à l'est, celui de la Haute-Loire. Sa superficie est de cinq cent quatre-vingt-deux mille neuf cent cinquante-neuf hectares; sa population de deux cent soixante-deux mille cent dix-sept âmes; son revenu territorial, de 10,000,000 de francs; et il paye 1,371,895 francs de contributions directes. Il est divisé en deux cent soixante-cinq communes, réparties entre vingt-trois cantons et quatre arrondissements, Aurillac, Mauriac, Murat et Saint-Flour. Son chef-lieu est Aurillac.

Ce département fait partie de la dixneuvième division militaire (ClermontFerrand); ses tribunaux ressortissent à la cour royale de Riom. Il forme un évêché, dont le siége est à SaintFlour pour l'administration universitaire, il cst compris dans le ressort de l'académie de Clermont. Enfin, il fait partie de la trentième conservation forestière (Aurillac), et il envoie quatre députés à la chambre. Gerbert, pape sous le nom de Sylvestre II, l'académicien de Belloy, l'astronome Chappe d'Auteroche, le général Desaix, l'abbé de Pradt, etc., sont nés dans ce département.

CANTALUPO (combat de). Le général Mack s'étant avancé sur les bords du Teverone pour couper l'armée francaise, le général Macdonald reçut ordre, le 11 décembre 1798, de se porter en avant de Catalupo. Les généraux

« ZurückWeiter »