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de la Saône; il descendrait ensuite en côtoyant la Vingeanne, et arriverait à la Saône entre Neuilly et Pontaillier. Le bief de partage serait alimenté par les eaux de la Marne et par celles de la Manche. La longueur totale de cette ligne navigable serait de deux cent vingt-six mille trois cents mètres.

Canal de jonction de la Saone à la Meuse, et canal de jonction de la Saone à la Marne par la vallée de l'Amance. Divers projets ont été étudiés pour donner à ces deux lignes un bief de partage commun, afin que le système des réservoirs et des rigoles alimentaires fût unique. Celui qui mérite surtout de fixer l'attention, consisterait à remonter la Saône presque jusqu'à sa source; à descendre par la vallée du Vaire à la Meuse que l'on atteindrait à Donremy. Le bief de partage serait alimenté par une dérivation de la Moselle, laquelle pourrait être rendue navigable comme le canal de l'Ourcq, et porter le commerce jusqu'au coeur des Vosges.

Canal de la Sambre à l'Escaut par PÉcaillon.

Canaux de jonction de la Vienne au Cher et du Cher à l'Allier. La ligne qui doit joindre les ports de Rochefort et de la Rochelle à la frontière de l'Est, passera de la vallée de la Charente dans celle de la Vienne par le canal de Mansle à Chabanais, ensuite de la Vienne au Cher et du Cher à l'Allier.

Canal de la Saône à la Moselle. CANAYE (Étienne de), oratorien, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, né à Paris en 1694, mort en 1782, était de la même famille que les suivants. Ami de Foncemagne et de d'Alembert, qui lui dédia son Essai sur les gens de lettres, l'abbé de Canaye a composé quelques mémoires qui se trouvent dans le recueil de l'Académie. Mais son indifférence pour la gloire littéraire l'a empêché d'écrire d'autres Ouvrages. « En littérature, disait-il, « comme au théâtre, le plaisir est rarement pour les acteurs. >>

CANAYE (Jacques de), jurisconsulte

français du seizième siècle, a travaillé à la réforme de la coutume de Paris.

CANAYE (Jean de), jésuite, parent de Philippe, né à Paris en 1594, mort vers 1670, est plus connu par sa prétendue Conversation avec le maréchal d'Hocquincourt, spirituelle production de Saint-Evremont (voyez ce nom), que par les ouvrages que nous avons de lui.

CANAYE (Philippe de, sieur de Fresne), fils de Jacques de Canaye, né à Paris en 1551, fut d'abord avocat, puis conseiller d'État sous Henri III, président de la chambre mipartie de Castres, et ensuite ambassadeur en Angleterre, en Allemagne et à Venise sous Henri IV. Nommé médiateur dans le long différend entre les Vénitiens et le pape, il mourut à son retour en France, en 1710. Philippe de Canaye a écrit, sous le titre d'Ephémérides, la relation d'un séjour qu'il fit à Constantinople. Ses Ambassades ont été imprimées à Paris en 1635-36, 3 vol. in-fol.

CANCALE, petite ville de l'ancienne Bretagne, aujourd'hui du département d'Ille-et-Vilaine, à quinze kilomètres de Saint-Malo, et sur la côte d'une baie fort considérable, à laquelle elle donne son nom. Quinze mille Anglais, commandés par lord Marlborough, débarquerent, le 4 juin 1758, au port de Cancale, défendu seulement par la milice garde-côtes. De là, ils se portèrent à Saint-Servan, où ils brûlèrent tous les vaisseaux qui étaient dans la rade et sur les chantiers de construction, ainsi que les arsenaux, les bois de construction et les corderies de la marine marchande. Après avoir inutilement sommé Saint-Malo de se rendre, ils se rembarquèrent dans les journées des 11 et 12 juin. La population de Cancale est aujourd'hui de quatre mille huit cent quatre-vingts habitants.

CANCEL. C'est l'endroit du chœur d'une église qui est le plus proche du maître-autel. Ce terme vient du mot latin cancelli, qui signifie barreaux, parce que ordinairement cet endroit est fermé de barreaux ou treillis qui

laissent voir ce qui se passe dans le chœur, sans qu'on y puisse entrer. Cet endroit est réservé pour les prêtres, et ceux qui, par leurs fonctions, participent d'une manière spéciale à la célébration des mystères religieux.

Anciennement, le cancel était tout ce qui formait une église; les fidèles s'assemblaient autour pour assister aux offices et aux prières. Dans la suite, pour leur commodité particulière, ils firent construire des bâtiments afin d'être à l'abri des injures de l'air. On a donné à ces bâtiments le nom de nef, à cause de la forme oblongue qu'ils ont presque tous. Lorsque le nombre des paroissiens s'accrut au point que la nef ne fut plus suffisante pour les contenir, on y fit des bas-côtés qu'on appelle collatéraux. Le cancel, tous ses accessoires et toutes ses dépendances étaient, pour leur entretien, à la charge des décimateurs. Ces derniers étaient tenus de pourvoir à l'entretien du pavé, des voûtes, des vitres, du comble ou du dôme, de la couverture, du maîtreautel, des stalles, des bancs, et de tout ce qui est nécessaire pour l'office divin, ainsi que de ce qui forme la séparation entre le cancel et le sanctuaire proprement dit.

CANCHE (la), en latin Cantia, Cuenta ou Quenta, rivière du département du Pas-de-Calais, à l'embouchure de laquelle était située l'ancienne ville de Quentovie, Quentovicus, Quentavicus, détruite par les Normands dans le courant du neuvième siècle.

CANCLAUX (Jean-Baptiste-Camille, comte de), né à Paris en 1740, était colonel d'un régiment de cavalerie à l'époque de la révolution. Choisi, en 1791, pour commander dans le Morbihan et le Finistère, il réussit, pendant quelque temps, à réprimer les factions. Il fut fait lieutenant général la même année, et nommé général en chef de l'armée de l'Ouest, en 1793. Assailli, le 29 juin de cette année, dans la ville de Nantes, par cinquante mille Vendéens, Canclaux, qui n'avait guère que quatre mille hommes de troupes

régulières réunies à la garde nationale de la ville, força les insurgés à se retirer après plusieurs combats, où il se montra toujours au poste le plus dangereux; et ce fut à ses bonnes dispositions et à sa fermeté que la république dut la conservation de cette importante cité. Il poursuivit ensuite les Vendéens, remporta sur eux plusieurs avantages, et eut pendant cette expédition périlleuse un cheval blessé sous lui. A son retour, il reçut la nouvelle de sa destitution. Rendu à ses fonctions de général en chef de l'armée de l'Ouest, après le 9 thermidor, il parvint à y rétablir l'ordre et la discipline, et conclut ensuite avec Charette, le 17 février 1795, un traité de paix qui fut bientôt rompu. En 1796, il fut nommé à l'ambassade de Naples, où il resta jusqu'en septembre 1797. Après le 18 brumaire, le premier consul envoya le général Canclaux commander la quatorzième division militaire. En 1800, il fut nommé inspecteur général de cavalerie, fonctions où il déploya une prévoyance rare et un zèle infatigable. En 1804, Napoléon le nomma grand officier de la Légion d'honneur, comte d'empire, membre du sénat conservateur, et, en 1813, commissaire extraordinaire à Rennes. Néanmoins, il adhéra à la déchéance de l'empereur, en 1814. Nommé pair de France par Louis XVIII, il fut compris dans la liste des pairs par l'empereur, à son retour de l'île d'Elbe; mais il ne siégea pas. Le roi le maintint également dans cette dignité, par son ordonnance du 10 août 1815. Le comte Canclaux est mort à Paris le 30 décembre 1817.

CANDALE (Henri de Nogaret d'Épernon, duc de), fils aîné du fameux duc d'Épernon, eut, en 1596, en survivance de son père, les gouvernements de l'Angoumois, de la Saintonge et de l'Aunis. En 1613, il alla offrir ses services au grand-duc de Toscane, et se distingua dans une expédition contre les Turcs. Nommé, l'année suivante, premier gentilhomme de la chambre du roi Louis XIII, il embrassa le calvinisme, et, en 1615, fut élu par les

protestants général des Cévennes. Mais il abandonna bientôt sa nouvelle religion, et, en 1621, alla servir contre 'Espagne, sous le prince d'Orange, puis commanda les troupes de la république de Venise dans la Valteline, en 1624. En 1636, il revint en France, et fut successivement lieutenant général de l'armée de Guyenne, de l'armée de Picardie, et enfin de celle d'Italie. Il mourut, en 1639, à quarante-huit ans. CANDALE (L. Ch. Gaston de Noga. ret de Foix, duc de), né à Metz, en 1627, était fils de Bernard de Nogaret, duc d'Epernon, et de Gabrielle-Angélique, fille naturelle de Henri IV. Son pere lui céda, en 1562, la charge de colonel général de l'infanterie française. La même année, il obtint le gouvernement d'Auvergne, et le commandement de l'armée de Guyenne, après le comte d'Harcourt. Il se distingua, en 1654, sous le prince de Conti et le maréchal d'Hocquincourt, à l'armée de Catalogne, qu'il commanda en chef après le départ du prince. Il mourut à Lyon en 1658. Saint-Évremont le représente comme le personnage le plus brillant de son siècle.

CANDAU, seigneurie de Béarn, érigée en marquisat en 1725.

CANDE, Condate, Condate Turonum, Condatensis vicus, petite ville de l'ancienne Touraine (département de Maine-et-Loire), à huit kilomètres de Saumur. C'est dans cette ville, qui possédait autrefois une collégiale, que mourut saint Martin de Tours.

CANDE, ancienne baronnie de l'Anjou, à vingt-quatre kilomètres d'Angers, de laquelle relevaient six châtellenies et plus de quarante terres en haute justice.

CANDEILLE (A. Julie), comédienne, née à Paris, en 1767, débuta, en 1782, à l'Opéra, dans le rôle d'Iphigénie en Aulide de Gluck, et fut immédiatement reçue; mais bientôt elle quitta le théâtre et ne reparut qu'en 1785 à la Comédie-Française, où elle n'obtint que des succès médiocres. Aussi, en 1790, Monvel n'eut-il pas de peine à la déterminer à le suivre aux Variétés du Palais-Royal; là elle se trouva

avec Talma, Dugazon, etc. En 1792, elle fit représenter, sous le voile de l'anonyme, Catherine, ou la Belle Fermière, comédie en trois actes et en prose, qui eut une vogue prodigieuse, malgré les détracteurs de mademoiselle Candeille. En 1794, elle épousa civilement un jeune médecin, avec lequel elle divorça en 1797. Elle fit représenter, en 1794, le Commissionnaire, comédie en deux actes, et, l'année suivante, la Bayadere, comédie en cinq actes et en vers; mais la première de ces pièces obtint seule quelque succès. Ce dernier échec la fit renoncer au théâtre; et, en 1798, elle épousa le chef d'une célèbre fabrique de voitures à Bruxelles, Jean Simons, dont elle se sépara en 1802. Elle fit encore représenter deux pièces de théâtre: la dernière tomba à la première représentation. Madame Simons-Candeille, remariée en 1821 à H. Périé, est morte en 1834. Elle avait publié, depuis 1809, différents morceaux de musique, et plusieurs romans oubliés aujourd'hui, entre autres Lydie, Paris, 1809, 2 vol. in-12; Geneviève, ou le Hameau, Paris, 1822, in-12. Elle avait, par une Réponse à un article de biographie, Paris, 1817, in-4°, vivement réclamé contre l'imputation d'avoir figuré les déesses de la Raison et de la Liberté dans les fêtes républicaines.

CANDEILLE (Pierre-Joseph), compositeur de musique, né à Estaire, dans la Flandre française, le 8 décembre 1744, vint à Paris, et fut engagé à l'Académie royale de musique, en 1767, pour chanter la basse-taille dans les choeurs et dans les coryphées. Il se retira, en 1784, pour s'occuper uniquement de la composition, et commença à se faire connaître en composant des motets exécutés au concert spirituel. Il fit ensuite la musique de plusieurs divertissements pour les fêtes du roi (1778). En 1785, il donna Pizarre, ou la Conquête du Pérou, opéra en cinq actes (paroles de Duplessis), qui n'eut que neuf représentations. Cette pièce, bien que réduite en quatre actes, fut mise au répertoire, en 1791, mais elle n'a plus reparu sur la scène.

Candeille fut plus heureux dans le choix qu'il fit de l'opéra de Castor et Pollux, dont les paroles étaient de Gentil Bernard. Il y adapta une musique nouvelle, et ne conserva que trois morceaux de Rameau, l'air Tristes apprêts, le chœur du second acte, et celui des démons au quatrième acte. Cet opéra, joué le 14 juin 1791, eut un grand succès et fut joué cent trente fois jusqu'en 1799 il obtint encore vingt représentations depuis sa reprise, le 28 décembre 1814, jusqu'en 1817. Candeille a donné aussi un opéra de circonstance la Mort de Beaurepaire, ou la Patrie reconnaissante, qui ne fut joué que trois fois en 1793. Il a composé quatorze opéras qui n'ont pas été représentés. Candeille fut l'un des professeurs de l'école de chant jusqu'au 15 mai 1805. Il est mort, le 24 mai 1827, à Chantilly. « Dans tous ses ouvrages, dit M. Fétis, Candeille ne se montre pas un compositeur de génie; il n'y a pas de création véritable dans sa musique, mais on y trouve un sentiment juste de la scène, de la force dramatique, et de beaux effets de masses. Ces quali tés suffisent pour lui assurer un rang honorable parmi les musiciens français du dix-huitième siècle. D'ailleurs, peu favorisé par la fortune dans ses travaux, il n'a pu faire connaître que la plus petite partie de ses ouvrages, parce qu'il les a écrits sur des poemes qui, après avoir été reçus, ont été refusés à une seconde lecture. »>

CANDEL (affaire de). Le gros bourg de Candel, entre Lauterbourg et Weissembourg, tomba, le 24 août 1793, au pouvoir des Autrichiens. A leur approche, les habitants s'étaient enfuis dans les bois; ils y furent poursuivis par les ennemis qui massacrèrent impitoyablement les femmes et les enfants. Six mille villageois des environs, soulevés par de telles horreurs, s'armèrent et parvinrent à chasser de Candel les Autrichiens, qui laissèrent beaucoup de morts et dé blessés sur le terrain.

CANDIDE, prêtre de l'église romaine, fut, en 595, envoyé dans la Gaule par Grégoire le Grand, pour y administrer le patrimoine de Saint

Pierre. Candide était chargé de remettre au roi Childebert des lettres du pape, avec de la limaille des chaînes de saint Pierre, qu'on recommandait au prince de porter à son cou, comme une précieuse relique. Candide employa les revenus du patrimoine de SaintPierre en œuvres de charité, et spécialement à instruire des Bretons idolâtres, qui devaient ensuite aller prêcher le christianisme en Angleterre,

CANDIE (siége de). Soixante mille Turcs assiégeaient Candie, en 1667, et seul de tous les princes chrétiens, Louis XIV avait donné son appui aux Vénitiens, qui auraient pu être sauvés si la générosité française eût trouvé des imitateurs. Le duc de Navaille avait amené de Toulon un secours de sept mille hommes. Voulant signaler son entrée dans la ville par quelque action d'éclat, il fait décider une sortie qu'il exécute avec ses troupes, et qui d'abord obtient le plus brillant succes. On détruit les travaux des assiégeants; on encloue leurs canons; on force leurs lignes; les Turcs, surpris, vont se noyer dans la mer ou se réfugier dans les montagnes. Les Français se regar dent déjà comme les libérateurs de la ville quand, malheureusement, leur ardeur excessive leur ôte la victoire. Un bastion ayant sauté par accident, ils croient aussitôt que tout est miné sous leurs pieds, prennent l'épouvante et fuient dans un désordre extrême. Les Turcs fondent aussitôt sur les chrétiens et en font un horrible carnage. Désespérant alors de sauver Candie, le duc de Navaille se rembarque avec huit mille Français, et Morosini, commandant des Vénitiens, abandonné de ses alliés, capitule en 1669.

CANDOLLE. Voyez DECANDOLLE. CANDORIER ou CAUDOURIER (J.), maire de la Rochelle, qui chassa les Anglais de la citadelle, sous Charles V. Voici la relation de Froissart : « A ce

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temps avoit en la villede la Rochelle, << un maieur durement aigu et soubtil << en toutes ses choses, et bon François de courage, si comme il le mon« tra;... bien savoit le dit maieur, qui

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s'appelloit sire Jean Caudourier, que cil Philippot qui étoit gardien du châtel, n'étoit mie soucieux, ni percevant, sans nulle mauvaise malice. Si le pria un jour au dîner de-lez lui, et aucuns bourgeois de la ville. Cil Philippot, qui n'y pensoit que tout bien, lui accorda et y vint. Ainçois que on s'assit au dîner, sire Jean Caudourier, qui étoit tout pourvu de son fait, et qui informé en avoit les compagnons, dit à Philippot: J'ai reçu depuis hier, de par << notre cher seigneur, le roi d'Angleterre, des nouvelles qui bon vous ⚫ touchent. Et quelles sont-elles? répondit Philippot. Dit le maire: Je les vous montrerai, et ferai lire en votre présence, car c'est bien raison. Adonc alla-t-il en un coffre et prit une lettre toute ouverte, anciennement faite et scellée du grand scel du roi Édouard d'Angleterre, qui de rien ne touchoit à son fait, mais il l'y fit toucher par grand sens, ⚫ et dit à Philippot: Veles ci. Lors lui * montra, auquel il s'apaisa assez, car s moult bien le reconnut; mais il ne savoit lire, pourtant fut-il déçu. Sire Jean Caudourier appela un clerc, que il avoit tout pourvu et avisé de son Lisez-nous cette fait, et lui dit : * lettre. Le clerc la prit et lisit ce • que point n'étoit en la lettre et parloit, en lisant que le roi d'Angleterre commandoit au maieur la Rochelle que il fesist faire leur montre de tous hommes d'armes demeuarant en la Rochelle; et l'en rescripsit « le nombre par le porteur de ces * lettres, car il le vouloit savoir; et ⚫ aussi de ceux du châtel. »

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Philippot fut dupe de ce stratagème, et il fut convenu que le lendemain il amènerait les gens sur la place, devant le château, pour que le maieur put les passer en revue. Mais Candourier fit le soir même placer dans de vieilles maisons inhabitées, situées auprès du château, quatre cents hommes d'armes d'élite, et il leur commanda que « quand cils du châtel se• roient hors issus, ils se mettroient • entre le châtel et eux et les enclor

<< roient. » Ce qui fut exécuté le lendemain, 8 septembre 1372. « Quand les

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soudoyers virent ce, si connurent « bien que ils étoient trahis et décus. « Si furent bien ébahis et à bonne « cause. Les Rochelois les firent là un << et un désarmer sur la place, et les « menèrent en prison en la ville en << divers lieux où plus n'étoient que << eux deux ensemble. Assez tôt après «ce, vint le maieur tout armé sur la place et plus de mille hommes en sa compagnie. Si se trait incontinent « devers le châtel, qui en l'heure lui «< fut rendu. » Ensuite les Rochelois firent dire au duc de Berry de venir prendre possession de la ville au nom du roi de France. Le prince y envoya Bertrand du Guesclin. « Lors chevau<< cha tant le dit connétable, qu'il vint « en la ville de la Rochelle, où il fut « reçu à grande joie et si prit la foi et « l'hommage des hommes de la ville et y séjourua trois jours.

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CANDSTADT (affaire de). Le 21 juillet 1796, Moreau ordonna au général Taponnier de s'emparer de Candstadt, petite ville du duché de Wurtemberg. Cette attaque rapide et bien dirigée réussit parfaitement. Trois cents Autrichiens demeurèrent prisonniers de guerre. Culbutés de toutes parts, les Impériaux oublièrent de couper le pont sur le Necker, et donnèrent ainsi une libre entrée aux Français.

CANGE (N.), commissionnaire à la porte de la prison de Saint-Lazare. Touché en 1793 de la détresse de la famille d'un détenu, il se rend chez sa femme, lui remet cinquante francs, lui dit que son mari, dans les fers, a reçu, d'un ami, une somme plus forte, et qu'il la partage avec elle. De retour à la maison d'arrêt, il remet au prisonnier cinquante autres francs, qu'il suppose avoir été prêtés à sa femme par une de ses voisines. Peu de jours après, le détenu est rendu à la liberté; il vole aussitôt dans les bras de sa famille; les deux époux s'interrogent réciproquement sur ce qui leur est arrivé; leurs explications rendent leur aventure plus confuse; ils s'adressent à Cange, qui veut d'abord éluder leurs

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