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inévitablement les modes consacrées par chaque époque. En 1814, M. Campenon fut nommé censeur royal et secrétaire du cabinet et des menus-plaisirs, sous les ordres de M. le duc de Duras. Dans les cent jours, il sut se faire rétablir par l'empereur dans sa place de commissaire impérial de l'Opera-Comique. Il n'en fut pas moins bien traité par la seconde restauration, dont il fut partisan assez zélé. Il est mort dans ces dernières années. Outre ses poésies, il a laissé plusieurs éditions des Idylles de Léonard, son oncle, une réimpresion de Desmoutiers et un choix de poésies de Clément Marot. CAMPESTRE (Madame de). — C'est le nom que se donnait, sous la restauration, une intrigante, une entremet teuse de places, qui fut condamnée, en 1826, par la police correctionnelle. Les mémoires qu'elle a publiés l'année suivante (2 vol. in-8°) ont fait alors beaucoup de bruit, parce qu'ils ont soulevé un coin du voile qui couvrait un amas de scandaleuses turpitudes. CAMPET, seigneurie de l'ancienne province de Gascogne, érigée en marquisat en 1731.

CAMPISTRON (Jean-Galbert de), auteur dramatique, naquit à Toulouse, en 1656, d'une famille où la charge de capitoul et celle de procureur général des eaux et forêts étaient héréditaires depuis un siècle. Un duel le força de quitter à seize ans sa ville natale. Il vint à Paris, et conçut l'idée de travailler pour le théâtre; auquel l'appelait un penchant assez prononcé. Racine était alors dans tout l'éclat de sa gloire; il voulut bien donner quelques conseils au jeune poëte. Sous cette haute direction Campistron se mit à l'œuvre, et produisit bientôt Virginie, qui eut un grand succès. Fuis vinrent Arménius qui fut dédié à Racine, Andronic qui attira une affluence telle qu'on fut obligé de doubler le prix des places, et Alcibiade qui dut au moins la moitié des applaudissements qu'il obtint, talent de l'acteur Baron. Quinault avait renoncé au théâtre, et le duc Louis-Joseph de Vendôme voulant donner une fête au dauphin, chargea Campistron

au

de faire les paroles d'un opéra que Lulli mettrait en musique. Cet opéra fut Acis et Galathée, qui satisfit tout le monde. Le poëte devint bientôt le favori du duc de Vendôme qui le nomma son secrétaire des commandements, et lui procura en outre la place de secrétaire général des galères. Campistron paraît s'être acquitté assez négligemment de cette charge: il laissait traîner les affaires pour versifier de nouvelles tragédies. Phocion, Phraates, Aetius, Adrien, ne furent pas moins bien accueillies que ses premières pièces. Il s'essaya aussi dans la comédie, et vit assez bien réussir son Jaloux désabusé. Laharpe lui a reproché avec raison des plans dramatiques faibles, des caractères effacés, des situations sans vigueur, une versification qui n'est qu'une prose commune assez facilement rimée, enfin une imitation continuelle et malheureuse de Racine. Campistron se trouva souvent à côté du prince au milieu des batailles il s'exposa près de lui dans la journée de Steinkerque. Comblé d'honneurs par ses puissants protecteurs, il se retira à Toulouse sur la fin de sa vie, et y mourut en 1725.

CAMPO DI PIETRI (combat de). L'armée d'Italie, commandée par le général Kellermann, occupait, en septembre 1795, des positions avantageuses près de Borghetto, sur les bords du Tanaro. Le feld-maréchal Derwins, commandant l'armée austro-sarde, après être resté plus d'un mois dans l'inaction, résolut de tenter un effort contre les lignes françaises. Le 19, il se présenta à la tête d'une très-forte division devant la droite du général Kellermann. C'était sur ce point qu'il devait diriger sa principale attaque, mais elle ne devait commencer qu'après l'enlèvement du petit Gibraltar, position très-forte que les Français occupaient en avant de leurs lignes, entre Borghetto et la rive droite du Tanaro. Le général Derwins avait porté un détachement de deux mille hommes d'élite sur la hauteur qui domine Campo di Pietri, et cinq canons et un obusier qu'il avait établis sur le

même point ouvrirent un feu très-vif contre le petit Gibraltar. Mais cette canonnade ne produisit aucun effet; les Austro-Sardes se déployèrent, pour attaquer les retranchements avec la plus grande impétuosité. L'adjudant général Saint-Hilaire les attendait de pied ferme. Deux fois les assaillants gravirent la colline au pas de charge, deux fois ils furent repoussés par un feu meurtrier et obligés de descendre avec précipitation et en désordre. Le commandant austro-sarde désespérant d'enlever la position de front, se décida à la tourner. Il porte ses troupes sur les derrières du petit Gibraltar et les ramène à l'assaut. Elles éprouvent, dans cette troisième attaque, les mêmes obstacles et la même résistance que dans les deux précédentes. Un moment d'hésitation se manifeste alors dans les colonnes assaillantes ; Saint-Hilaire s'en aperçoit, il s'élance sur elles avec impétuosité, les culbute et les pousse avec tant de vigueur, que sur les deux mille hommes qui avaient attaqué, quinze cents hommes restèrent sur le champ de bataille. Déconcerté par cet échec, le général Derwins ne crut pas devoir donner suite à son plan d'attaque, et profita de la nuit pour ramener ses troupes dans leurs positions.

Le

CAMPO-FORMIO (traité de ). traité de Bâle, conclu à la suite de l'immortelle campagne de 1793 et 1794, avait définitivement séparé la Prusse et l'Espagne de la coalition vaincue. Loin de se laisser envahir, et de se laisser effacer du rang des nations, comme on l'en avait menacée, la France révolutionnaire avait culbuté les ennemis, reculé nos frontières jusqu'au Rhin, et envahi la Hollande. Ces merveilleux succès, dus au courageux patriotisme des masses, et à l'énergique dictature du comité de salut public, avaient en outre mis l'Angleterre dans l'impossibilité de débarquer de nouvelles troupes sur notre territoire; mais, pour qu'ils fussent complets, il était nécessaire que l'Autriche, devenue le foyer d'autres intrigues, éprouvât encore des défai

tes, et fût obligée d'imiter l'exemple des ducs de Toscane et de HesseCassel, aussi bien que celui des rois de Prusse et d'Espagne, qui tous avaient reconnu la république.

La Convention avait admirablement rempli la première partie de la tâche ; le Directoire, peu vigoureux par luimême, mais pourvu de bonnes armées, sentit le besoin d'ajouter au traité de Bâle ce qui lui manquait, c'est-à-dire, l'accession de l'Autriche. Trois corps d'armée, sous la conduite de trois généraux habiles, reçurent l'ordre d'attaquer simultanément cette puissance: Moreau sur le haut Rhin, Jourdan sur le bas Rhin, et Bonaparte du côté de l'Italie. De ces trois généraux, le plus jeune fut le seul qui accomplit dignement sa mission. Pendant que Moreau et Jourdan battaient en retraite, faute de s'être entendus et d'avoir concerté leurs attaques, Napoléon tournait les Alpes, et, tombant sur les Autrichiens et les Piémontais avec la rapidité de la foudre, les écrasait séparément, et étonnait le monde par des victoires sans cesse renaissantes contre un ennemi infiniment su périeur en nombre. Enfin, après Montenotte, Millesimo, Mondovi, Lodi, Castiglione, Bassano, Arcole, Rivoli, et tant d'autres batailles qui contraignirent tous les princes italiens, depuis le roi de Piémont jusqu'au roi de Naples, à traiter avec la république; après la prise de Milan, après la prise de Mantoue, qui ne se rendit qu'à la suite de quatre blocus, l'Autriche, se voyant à la veille d'être at taquée sur son propre sol, envoya sa dernière armée et son dernier général. Mais l'archiduc Charles ne fut pas plus heureux que Beaulieu, Colli, Wurmser et Alvinzi : les combats du Tagliamento et de Tarvis, et l'occu pation de Goritz, Klagenfurth, Laybach et Trieste, ouvrirent à nos troupes victorieuses la route de Vienne, où se répandit l'alarıne.

Alors Napoléon, désireux de faire son début dans la carrière diplomatique, et de terminer en négociateur une guerre où il s'était montré si

grand capitaine, offrit la paix à l'Autriche, dans une lettre adressée au prince Charles, le 31 mars 1797. Cette lettre n'ayant pas eu les suites qu'il s'en promettait, il soumit à de nouvelles épreuves l'opiniâtreté du cabinet autrichien. Vaincu de nouveau à Neumarkt, l'archiduc proposa cette fois une suspension d'armes, afin, disait-il, de pouvoir prendre en considération la lettre du 31 mars. Bonaparte, à son tour, répondit qu'on pouvait négocier et se battre, et qu'il n'accorderait point d'armistice jusqu'à Vienne, à moins que ce ne fût pour la paix définitive. Il tint parole, continua son mouvement en avant, chassa les Autrichiens des défilés de Hundsmarck, fit occuper Léoben, et se trouvait à Judenbourg, à vingt lieues de Vienne, lorsqu'il y reçut la véritable réponse à la lettre du 31 mars, qui lui fut remise diplomatiquement par le comte de Meerveldt. L'empereur d'Autriche demandait un armistice de dix jours, afin de rétablir la paix entre les deux grandes nations. Bonaparte, qui avait hâte de revenir à Paris pour sonder le terrain, et pour voir de quel prix on se disposait à payer ses victoires, consentit à une Suspension d'armes pour cinq jours, et n'épargna aucune des avances qui pouvaient abréger les négociations. Votre gouvernement, dit-il aux plénipotentiaires autrichiens, a envoyé contre moi quatre armées sans généraux, et cette fois un général sans « armée. »

Mais l'Autriche, naturellement temporisatrice, avait cette fois un intérêt reel à gagner du temps; comptant sur la révolution que méditaient les royalistes à Paris, et que ses propres agents cherchaient à faire éclater, espérant que l'Angleterre ou la Russie, toutes les deux peut-être, viendraient à son secours, elle employa toute son habileté à faire traîner les négociations en longueur, et les préliminaires qu'elle signa à Léoben, le 18 avril, ne furent suivis d'un traité définitif que six mois après. Les conditions principales de ces préliminaires étaient: 1° que l'Autri

che renoncerait à tous ses droits sur les provinces belges réunies à la France, et qu'elle reconnaîtrait les frontières de la république, fixées par les lois constitutionnelles; 2° qu'un congrès s'ouvrirait à Berne pour la paix de l'Autriche, et un autre dans une ville allemande pour la paix avec l'empire d'Allemagne; 3° que l'Autriche ferait abandon de ses possessions en deçà de l'Oglio, et obtiendrait en échange la partie des États vénitiens située entre cette rivière, le Pô et la mer Adriati que, et de plus, la Dalmatie vénitienne et l'Istrie; 4° que l'Autriche occuperait aussi, après la ratification du traité définitif, les forteresses de Palma-Nova, de Mantoue, de Peschiera et quelques autres places; 5° que la Romagne, Bologne et Ferrare, indemniseraient la république de Venise; 6° que l'Autriche reconnaîtrait la république cisalpine, formée des provinces qui lui avaient été enlevées.

Dans la situation critique où se trouvait l'Autriche, ces conditions étaient évidemment trop favorables; elles révélaient que Bonaparte était pressé d'en finir pour retourner à Paris, où se préparaient de graves événements. Elles avaient encore l'inconvénient de ne ramener la paix qu'aux dépens d'un tiers, ce qui était indigne de la république française, et rappelait en quelque sorte le partage de la Pologne. Aussi les préliminaires de Léoben furent-ils l'objet de nombreuses critiques. Le Directoire s'était montré contraire à la reddition de Mantoue et à l'abandon de la partie concédée des États vénitiens; mais Bonaparte avait pris sur lui de tout arranger. La mésintelligence qui existait entre le Directoire et le général en chef d'Italie était la principale cause du mal; Bonaparte, pour revenir plus tôt, brusquait les événements et ne trouvait aucun sacrifice trop fort; le Directoire, pour tenir éloigné un concurrent aussi redoutable, ne voulait que médiocrement la paix, et, d'un autre côté, lui refusait les moyens de mener plus vigoureusement la guerre, de peur d'augmenter encore la puissance et la

popularité du vainqueur de l'Autriche. Bonaparte avait raison quand il se plaignait de l'inertie des armées du Rhin et de la mauvaise volonté du gouvernement qui lui refusait des secours; le Directoire n'avait pas tort lorsqu'il disait que la possession de Mantoue faciliterait à l'Autriche les moyens de ressaisir son influence en Italie, et que la France révolutionnaire qui avait promis la liberté aux peuples n'avait pas le droit de livrer à une puissance despotique les provinces vénitiennes qu'elle avait arrachées au joug oligarchique. L'Autriche seule profitait de leurs divisions, et voilà ce qui explique comment elle prenait encore des airs de fierté après tant d'humiliations. Si les armées du Rhin avaient franchi plus tôt ce fleuve, c'en était fait de la monarchie autrichienne; mais lorsque Hoche, qui avait remplacé Jourdan, eut donné le signal de l'attaque, et que Moreau eut rejoint Desaix, qui avait aussi passé le Rhin, la signature des préliminaires de Léoben vint les arrêter dans leur marche, et les empêcha d'opérer leur jonction avec l'armée d'Italie.

Ainsi placé entre le Directoire et l'Autriche qui ne voulaient pas la paix, si ardemment désirée par lui, Bonaparte eut le temps de mettre la dernière main à son œuvre. Jusque-là, il n'avait révolutionné qu'une faible partie de l'Italie; il s'occupa de la révolutionner tout entière, et, ce qui valait encore mieux, d'organiser d'une manière stable les États nouveaux qu'il avait fondés et ceux qu'il se proposait de créer. N'ayant plus une armée assez forte pour s'engager au sein de la monarchie autrichienne, étant lié d'ailleurs par des négociations préliminaires avec le cabinet de Vienne, il ne songea plus qu'à mériter le titre de libérateur de l'Italie. C'était effectivement le meilleur moyen de se laver des reproches qu'il s'était attirés et de faire pièce à l'Autriche et au Directoire; à l'Autriche, en élevant entre elle et la France une république puissante et capable de lui servir de boulevard; au Directoire, en lui montrant

qu'avec ses troupes décimées par la victoire, il savait encore faire de grandes choses et ajouter de nouveaux lauriers à sa couronne. La conduite de l'aristocratie vénitienne méritait un châtiment. Non content de lui avoir ravi ses provinces du Nord pour la punir de sa partialité hypocrite en faveur de l'Autriche, il eut bientôt une occasion de lui infliger une punition exemplaire. Le massacre des garnisons françaises dans plusieurs places, mais surtout le lâche assassinat de Vérone, ces pâques vénitiennes où quatre cents des nôtres furent immolés, l'autorisèrent à effacer Venise du rang des nations, et à s'emparer de son territoire, de sa flotte et de ses îles Ioniennes. De sa résidence, ou plutôt de sa cour de Montebello, il renouvela la face de l'Italie, et se mit à la pétrir à l'image de la France. Il fondit en une seule les deux républiques cispadane et transpadane, auxquelles il ajouta la Valteline, et il en fit un État de quatre millions d'habitants, avec Milan pour capitale, et qui reçut le nom de république cisalpine. A Gênes, le peuple, soutenu par nos troupes, renversa le gouvernement aristocratique et constitua la république ligurienne. La Romagne déclara aussi son indépendance, sous le nom de république Emilie. Tout le reste de l'Italie se prépara à suivre le même exemple.

Lorsque la journée du 18 fructidor, grâce au secours envoyé par Bonaparte au Directoire, eut tourné contre les royalistes, l'Autriche renonçant désormais à ses illusions de ce côté, désira vivement la paix. Seulement, comme l'état des choses avait singulièrement change, elle fit semblant de n'y pas tenir beaucoup, pour obtenir davantage. Bonaparte la voulait toujours avec la même ardeur; mais le nouveau Directoire s'en souciait encore moins que le précédent. Sentant qu'il avait besoin de la sanction du succès pour faire oublier le coup d'État qui venait d'avoir lieu, craignant d'autant plus le général Bonaparte que sa puissance morale grandissait tous les jours da

vantage, le gouvernement voulait nonseulement le laisser en Italie, mais lui susciter quelque rival qui fût capable de partager sa gloire, sinon de l'effacer. Hoche n'existait plus, Moreau venait de se déconsidérer; on jeta les yeux sur Augereau, qui cependant n'avait guère d'autre mérite qu'un courage bouillant. Choqué des sentiments qui portaient le Directoire à tenir compte à Augereau, son lieutenant, d'un service qu'il n'avait rendu que d'après ses propres ordres, Bonaparte s'empressa de donner sa démission. Son offre ayant été refusée dans des termes extrêmement flatteurs, mais qui trahissaient une émotion craintive, il résolut d'assumer sur lui seul toute responsabilité, et d'agir avec une indépendance absolue. Dès lors, les négociations, jusque-là si lentes, marcherent avec une grande rapidité. Le comte de Cobentzel, chargé de remplacer le marquis de Gallo, qui s'était montré accommodant pour gagner du temps, et que le cabinet de Vienne avait désavoué au moment de conclure, le comte de Cobentzel sut profiter avec adresse de l'impatience du général en chef. Le côté brillant fut pour Napoléon; mais l'Autriche fut heureuse d'en être quitte à si bon marché, dans un moment où le gouvernement français, délivré des intrigues royalistes, aurait pu l'accabler. Napoléon offrait Venise pour compenser la perte de la Lombardie; le négociateur autrichien réclamait, au nom de l'empereur, et comme ultimatum, la ligne du Mincio pour frontière, c'est-àdire, Mantoue avec Venise. «A ces conaditions seulement, disait-il, mon maî<tre consent à vous donner Mayence, la place la plus forte de l'univers. » Ce fut seulement lorsque Bonaparte, indigné de voir qu'on exploitait ainsi son penchant pour la paix, fut entré dans une violente colère, et eut signifié la reprise des hostilités, que M. de Cobentzel, bien certain qu'il n'y avait plus rien à gagner, apposa sa signature au traité. « Souvenez-vous, » avait dit Napoléon, en brisant un cabaret de porcelaine donné au diplomate au

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1° L'Autriche renonce, en faveur de la France, à tous ses droits sur les Pays-Bas; 2° l'Autriche acquiert le territoire de Venise, depuis le lac de Garda, la ville de Venise, l'Istrie, la Dalmatie et les Bouches du Cattaro; 3o la France garde les îles gréco-vénitiennes et les possessions en Albanie; 4° l'Autriche reconnaît la république cisalpine; 6° congrès à Rastadt pour la conclusion de la paix avec l'Empire; 6° l'Autriche indemnisera le duc de Modène par la cession du Brisgau.

Articles secrets. 1° L'Autriche consent à la cession de la rive gauche du Rhin, de Bâle au confluent de la Nèthe, près d'Andernach, et à celle de la ville et de la citadelle de Mayence; 2° la navigation sur le Rhin est déclarée commune aux deux pays; 3° la France emploiera sa médiation pour faire obtenir à l'Autriche Salzbourg et la portion de la Bavière située entre cet évêché, le Tyrol, l'Inn et la Salza; 4o à la paix avec l'Empire, l'Autriche renoncera au Frickthal; 5o compensation réciproque pour tout ce que la France et l'Autriche pourraient acquérir ultérieurement en Allemagne; 6o mutuelle garantie qu'en cédant ses possessions sur la rive gauche du Rhin, la Prusse ne pourra faire aucune acquisition. Les princes et les États dépossédés sur le même bord du fleuve doivent être indemnisés en Allemagne; 7o dans l'espace de vingt jours, après la ratification, toutes les forteresses sur le Rhin, ainsi qu'Ulm et Ingolstadt, scront évacuées par les troupes autrichiennes.

L'Autriche avait pour négociateurs

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