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les le Gros fut déposé en 888, et sa déposition marqua le démenbrement final et définitif de l'empire que Charlemagne avait fondé.

CHARLES LE GROS (monnaies de). Les monnaies attribuées à ce prince sont des deniers ou des oboles. A l'exception d'une seule, qui porte d'un côté une croix, avec la légende: CARLVS IMPERAT, et de l'autre l'image d'un temple, avec les deux mots XPISTIANA RELIGIO, toutes ces monnaies, frappées à Arles, à Béziers, à Nîmes et à Uzès, présentent d'un côté le monogramme de Charles, avec le nom de la ville où elles ont été frappées, et de l'autre une croix, avec le nom du roi.

CHARLES III, dit le Simple, fils de Louis le Bègue, né en 879, fut longtemps privé du trône, à cause de sa jeunesse et des malheurs qui frapperent sa famille après la déposition de Charles le Gros. Toutefois, l'empereur Arnould et le duc de Lorraine, Zvintibold, le soutinrent contre Eudes, qui avait usurpé le trône; et enfin la mort de ce prince (898) le laissa sans compétiteurs.

Le seul événement de son règne qui mérite d'être cité est la fondation du duché de Normandie. Charles le Simple avait résolu d'attacher au sol ces pirates du nord qui venaient tous les ans remonter les grands fleuves, en répandant partout la dévastation et la terreur. Leur chef Rollon consentit à recevoir le baptême des mains de l'archevêque de Rouen; et, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte (911), Charles lui céda toute cette partie de l'ancienne Neustrie qui porta depuis le nom de Normandie. Rollon lui prêta serment de fidélité et se reconnut son vassal; mais il ne le défendit pas contre les nombreux ennemis qui s'élevèrent à diverses reprises contre lui. Ces ennemis n'étaient autres que les seigneurs qui continuaient à battre en breche la royauté, afin de fonder sur ses ruines leur indépendance. L'un d'eux, Her. bert II, comte de Vermandois, parvint à attirer Charles dans ses Etats, se rendit maître de sa personne, et le

retint prisonnier dans la tour de Péronne jusqu'à la fin de sa vie (929). Ce fut sans doute à la confiance imprudente que ce malheureux prince avait témoignée à Herbert, qu'il dut le surnom de Simple; mais on aurait tort de conclure de ce surnom, qu'il ait été le plus incapable des Carlovingiens.

CHARLES LE SIMPLE (monnaies de). Charles le Simple porta longtemps le titre de roi, et l'on dut frapper à son nom un grand nombre de deniers. On lui en a, en effet, attribué beaucoup, et les numismates sont convenus de lui donner tous ceux qui ne peuvent convenir à Charlemagne, et qui ne portent pas d'un côté la légende GRATIA DI REX, avec le monogramme de Charles, et de l'autre un nom de ville avec une croix (nous avons dit que ces derniers appartiennent probablement à Charles le Chauve). Une telle classification est, comme on le voit, bien douteuse. Deux circonstances viennent d'ailleurs augmenter la difficulté. A l'époque où Charles le Simple monta sur le trône, l'empire carlovingien était en pleine dissolution. Chaque seigneur s'était rendu maître absolu dans ses terres, et la puissance féodale était constituée. Au milieu des troubles qui furent la suite de cette révolution, le peuple perdit toute confiance dans la monnaie qui avait cours; et, comme il arrive toujours dans les temps de troubles, il rechercha de préférence les pièces anciennes, telles que celles de Charlemagne, de Louis le Débonnaire, et des premiers Carlovingiens. Les seigneurs imaginèrent alors de copier tout simplement ces monnaies anciennes, et cet usage, qui dura pendant tout le moyen âge, apporta dans le monnayage une telle confusion, que, jusqu'à Richard Cœur de Lion, on frappa à Melle, dans le Poitou, des pièces au nom de Charles (CARLVS REX EO pour Carlus rex Aquitaniæ, (voyez Monnaie de Melle); qu'à Angoulême et à Langres on en frappa jusqu'au treizième siècle au nom de Louis (LODOICVS EGOLISSIME LINCONIS VRBS LVDOVICVS

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REX), bien qu'aucun prince du nom de Charles ou de Louis n'ait été maître de ces villes. A cette époque, Charles le Simple se trouvait, à l'égard de ses sujets, dans la même position que les grands barons; il fut comme eux obligé, pour donner du crédit à ses monnaies, d'adopter les types anciens; de sorte que ses espèces se confondent d'un côté avec celles de Charlemagne, et de l'autre avec les deniers qui furent frappés pendant le moyen age à l'imitation de ces dernières. Au reste, en traitant des monnaies des villes, nous essayerons de déterminer celles qui lui appartiennent réellement. CHARLES IV, dit le Bel, comte de la Marche, troisième fils de Philippe le Bel, né en 1294, succéda à son frère Philippe le Long, le 3 janvier 1322. Son règne ne fut que la continuation des règnes précédents. Mêmes besoins et mêmes expédients pour y subvenir. Pour remplir son trésor épuisé, il confisqua les biens des Lombards et les exila de France, altéra les monnaies, et dépouilla, sous divers prétextes, un grand nombre des plus riches seigneurs. A l'extérieur, il fut heureux contre les Flamands, qui s'étaient révoltés contre leur comte, dévoué aux intérêts de la France; il aida sa sœur Isabelle dans sa lutte contre son mari, Édouard II, roi d'Angleterre, qui fut vaincu et expira dans les plus affreuses tortures; mais il échoua dans sa tentative pour se faire proclamer empereur, quoique le pape l'eût recommandé puissamment aux électeurs. Du reste, la fatalité qui semblait attachée à la race de Philippe le Bel, tomba sur lui comme sur ses frères aînés. Il mourut sans laisser de postérité mâle, et avec lui s'éteignit la ligne des Capétiens directs.

Il tomba malade à Vincennes le jour de Noël de l'année 1327, et souffrit longtemps decruelles douleurs. «Quand il aperçut, dit Froissard, que mourir lui convenoit, il devisa que s'il avenoit que la reine s'accouchât d'un fils, il vouloit que messire Philippe de Valois, son cousin germain, en fût mainbourg (tuteur), et régent du royaume,

jusques à donc que son fils seroit en âge d'être roi; et s'il avenoit que ce fut une fille, que les douze pairs et hauts barons de France eussent conseil et avis entre eux d'en ordonner, et donnassent le royaume à celui qui avoir le devoit. Sur ce, le roi Charles alla mourir environ la chandeleur. Ni demeura mie grandement après ce, que la reine Jeanne accoucha d'une fille. De quoi le plus du royaume en furent durement troublés et courroucés (*). »

CHARLES LE BEL (monnaies de). — Ce prince fit frapper des monnaies d'or, des monnaies d'argent, et des monnaies de billon. Les premières sont connues sous les noms de moutons et de royaux. Les moutons ou aignels étaient d'or fin et valaient vingt-cinq sous; on en taillait cinquante-neuf au marc. Ils représentaient au droit l'agneau pascal, avec la légende AGNUS DEI, et le nom du roi en abrégé, KLS REX, se lisait audessous des pieds du mouton; au revers on voyait une croix fleuronnée, encadrée et cantonnée de fleurs de lis, avec la légende ordinaire: XPCC VINCIT, XPCC REGNAT, etc. On cessa en 1325 de fabriquer des moutons, et ces pièces furent remplacées par de doubles royaux et de petits royaux, que le peuple nommait longs vestus. Le double royal était d'or fin comme l'agnel et valait vingt-cinq sous; on en taillait cinquante-huit au marc. Le petit royal valait moitié moins. Le type de ces pièces représentait le roi sous une arcade gothique, vêtu d'un long habit, la couronne en tête et le sceptre en main; la légende était : KOL REX FRANCOR. Le revers, où on lisait la légende ordinaire des pièces d'or, présentait aussi une croix fleuronnée et enfermée dans quatre cercles concentriques cantonnés de quatre

couronnes.

Les monnaies d'argent frappées sous Charles le Bel sont des gros tournois, des demi-gros, et des oboles tierces. Toutes ces pièces, dont

(*) Chronique de Froissard, ch. 49.

l'empreinte est la même, sont semblables à celles des règnes précédents, c'est-à-dire, qu'elles ont pour type au droit un châtel, avec deux légendes concentriques BENEDICTV, etc., et le nom royal, KAROLVS REX; et au revers la rangée de douze fleurs de lis, avec la légende TVRONVS CIVIS OU TVRONVS ARGENTEVS, ou enfin TVRONVS FRANCORVM, autour d'une croix. Ces deux dernières légendes ne se rencontrent cependant jamais sur les pièces des règnes précédents.

Charles le Bel fit enfin frapper des deniers parisis, simples et doubles, des doubles tournois, des deniers tournois, et des oboles tournois. Les doubles parisis portaient dans le champ

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au pourtour le nom du roi : KAROLVS REX, et au revers: PARISIVS CIVIS. Ces pièces étaient à la taille de vingthuit au marc, et à quatre deniers douze grains de fin. On ne sait pas au juste quelle était la taille et le degré de fin des tournois; mais la valeur de ces pièces devait être proportionnelle à celle des parisis. Sur les doubles, on voyait au droit un K accosté de deux annelets, et couronné d'un large diadème fleurdelisé, avec la légende : FRANCORVM REX; et au revers, une croix, fleurdelisée aussi, et coupant les mots

BONCTA NOVA. Les tournois simples présentent, comme ceux de Philippe le Bel, au droit un débris de châtel, avec le mot: TVRONVS CIVIS; et au revers la légende KAROLVS FREX, avec une croix dans le champ. L'obole est semblable, si ce n'est qu'on y lit OBOLVS CIVIS au lieu de TVRONVS CIVIS.

Charles le Bel rendit sur les monnaies plusieurs ordonnances dont les dispositions sont pleines de sagesse.

Mais la guerre ayant de nouveau éclaté avec l'Angleterre, il se trouva bientôt obligé, pour remplir son trésor épuisé, de continuer le déplorable système suivi par son père et par ses deux frères. Un seul fait suffit pour montrer jusqu'à quel point fut porté sous son règne l'abus de l'altération des monnaies : le gros tournois, qui, à l'époque de son avénement, valait douze deniers parisis, en valait vingt en 1328.

CHARLES V, dit le Sage, fils du roi Jean et de Bonne de Luxembourg, naquit à Vincennes le 21 janvier 1337. Lorsque les Anglais eurent emmené à Londres le roi Jean, qu'ils avaient fait captif, à la bataille de Poitiers, Charles s'empressa de saisir en France le pouvoir (1356), et de convoquer les états de la langue d'Oc et de la langue d'Oil, pour leur demander des levées et des subsides. Cette assemblée lui accorda les sommes qu'il lui avait demandées; mais il les dépensa en fêtes et en folles prodigalités, et se vit obligé, dès l'année suivante, de convoquer une nouvelle assemblée. Cette fois les états de la langue d'Oil, dirigés par Robert le Coq, evêque de Laon, et par le fameux Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, exigèrent des garanties. Ils obtinrent le droit de s'assembler deux fois par an, même sans avoir été convoqués, et celui de désigner trentesix commissaires choisis à nombre égal dans la noblesse, le tiers état et le clergé, pour assister le régent dans le gouvernement du royaume. Mais ces commissaires n'eurent pas plutôt commencé leurs fonctions, que les maréchaux de Champagne et de Normandie excitèrent le jeune prince à les renvoyer. Étienne Marcel fit massacrer ces deux officiers en présence du dauphin, sur lequel leur sang rejaillit, et qui, pour échapper à la fureur du peuple, fut forcé de se couvrir la tête d'un chaperon aux couleurs parisiennes (rouge et bleu) que lui présenta le prévôt des marchands. Charles sortit alors de Paris, et il eut l'adresse de semer la désunion entre Étienne Marcel et le roi de Navarre, Charles le

Mauvais, qui jusqu'alors avalt soutenu le parti des bourgeois. Au sein même de Paris, le parti royaliste releva bientôt la tête; Étienne Marcel périt assassiné (1357), et Charles rentra dans la capitale, appuyé sur le bras du meurtrier de ce magistrat. Ce fut alors qu'il signa ce funeste traité de Brétigny, par lequel la France cédait aux Anglais les provinces de Guienne, Querci, Rouergue, Périgord, Agénois, Angoumois, Poitou, Saintonge, pour les posséder, non plus à titre de fief, mais à titre de souveraineté libre et indépendante. Elle devait en outre payer trois millions d'éeus d'or pour la rançon du roi Jean. Ge malheureux prince mourut quatre ans après, en 1364, et Charles V lui succéda.

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La France était alors ravagée par les compagnies. C'étaient les soldats d'Édouard III, licenciés après le traité de Brétigny, et forcés, pour vivre, de chercher dans les brigandages des ressources que la guerre leur offrait plus. Charles V les prit à sa solde pour en délivrer le pays, et les envoya, sous la conduite de du Guesclin, détrôner le roi de Castille, Pierre le Cruel, coupable du meurtre de Blanche de Bourbon. Pierre le Cruel fut vaincu sans combat; mais il fut bientôt ramené par les Anglais, qui, sous la conduite du prince de Galles, remportèrent la victoire de Najara, et firent prisonnier du Guesclin. Cependant, les Gascons, mécontents de la domination des Anglais, qui établissaient sans cesse de nouveaux impôts, s'adressèrent à Charles V, comme à leur ancien suzerain, pour obtenir justice, ajoutant, avec leur vivacité méridionale, que, s'ils ne l'obtenaient pas de leur seigneur naturel, ils s'adresseraient à un autre. Charles V hésita longtemps; mais enfin, il apprit que le prince de Galles était retenu malade dans son lit, que les médecins anglais lui recommandaient d'aller respirer les brouillards de son pays natal, et que, d'un autre côté, Pierre le Cruel, vaincu à Montiel, avait été poignardé par son

frère, Henri de Transtamarre; alors il accueillit ouvertement les réclamations des Gascons; c'était contrevenir au traité de Brétigny, et déclarer la guerre aux Anglais.

Cette fois on ne leur livra pas de bataille rangée. La guerre fut purement défensive de la part de la France. Charles V défendit expressément à ses généraux d'attendre l'ennemi en rase campagne. Il leur commanda de s'enfermer dans les places fortes et d'abandonner les plaines aux ennemis. Ceux-ci dévastèrent en effet tout le plat pays. Bientôt il ne resta plus une maison debout depuis Laon jusqu'à la frontière d'Allemagne. Mais ils ne tardèrent pas à éprouver eux-mêmes les conséquences de leurs dévastations; le pays qu'ils avaient changé en désert ne leur fournit plus de subsistances, et bientôt les populations entières se levèrent en masse contre ces incendiaires, qui se disaient les soldats du roi légitime. Charles V profita de leur détresse, et, poussant devant lui les débris de leurs armées, il reprit le Poitou, la Saintonge, la Guienne, et ne leur laissa que Čalais, Bordeaux et Bayonne.

Charles V n'était ni aimé ni estimé du peuple lorsqu'il monta sur le trône. Les soldats et la noblesse lui reprochaient d'avoir montré, à Poitiers, une lâcheté qui avait causé la perte de la bataille, la captivité de son père, et le danger, presque la ruine du royaume. Les bourgeois avaient été trompés et sacrifiés par lui; enfin, les paysans avaient éprouvé par sa faute toutes les calamités de la guerre, et ils avaient pu croire, lors de la Jacquerie (voyezce mot), qu'il désirait leur extermination. Cependant Charles V est connu de la postérité sous le nom de Charles le Sage, et son règne, placé entre deux des époques les plus malheureuses de l'histoire de France, présente, si ce n'est une période de prospérité, du moins un retour assez marqué, au dedans, vers l'affermissement de l'ordre; au dehors, vers le rétablissement de la puissance. Les désastres que son père et son aïeul

avaient attirés sur la France furent à peu près réparés pendant son règne de seize ans, et on lui a tenu compte non-seulement de tout le bien qu'il avait fait, et de tout celui qui, de son temps, s'était fait de soi-même, mais encore de tout le mal que s'étaient fait ses adversaires.

Charles V fut surnommé par ses contemporains plutôt le savant, sapiens, que le sage, parce qu'il avait reçu une éducation plus littéraire que les princes auxquels on le comparait. Une pédante, fille de son astrologue, Christine de Pisan, nous a laissé son panégyrique c'est un écrit où il est aussi difficile de trouver un trait caractéristique du prince qui en est l'objet, qu'un sentiment vrai, une pensée digne d'éloges dans l'auteur. Christine de Pisan mérite cependant d'être crue quand elle parle de l'érudition du roi qu'elle célèbre. « La sage administra&tration de son père le fit, dit-elle, « introduire en lettres, moult suffi<< samment, et tant que complétement « entendoit son latín, et suffisam« ment savoit les règles de grammaire; laquelle chose plût à Dieu que ainsi « fût accoutumée entre les princes. >> En effet, Charles V fut le premier de nos rois qui comprit l'influence lente, mais certaine, des livres sur l'esprit public. Il en amassa une collection fort considérable pour son temps (voyez l'article BIBLIOTHÈQUES), fit traduire la Bible en langue vulgaire, et augmenta la juridiction et les priviléges de l'Université. Dès qu'il eut commencé de régner, «< il fit en tous pays, ajoute << Christine de Pisan, querre et cher<< cher et appeler à soi, clercs solemnels, philosophes fondés en sciences mathématiques et spéculatives. >>

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Toutefois, ce n'est pas à cause de la confiance qu'il accorda aux astrologues, ou des progrès qu'il fit lui-même en astrologie, que la postérité lui a confirmé le nom de sage. Elle a été frappée du contraste que présentent son immobilité et ses conquêtes. Il était faible, maladif, d'un caractère peureux; il ne parut plus dans les armées après la bataille de Poitiers ;

dans son palais même, il vécut caché en quelque sorte; il n'attira l'attention par aucune action brillante ; il ne laissa ni dans les lois, ni dans les actes diplomatiques, aucune trace signalée: et cependant il regagna presque toutes les provinces que les Anglais avaient enlevées à son père.

Au reste, le sentiment qu'inspire Charles V par les succès constants de son règne est mêlé d'étonnement et presque de terreur, jamais de sympathie. Il se dérobe si soigneusement à tous les regards, qu'on oublie presque ses qualités personnelles, et qu'on ne remarque qu'une puissance occulte qui frappe l'un après l'autre ses ennemis. Implacable dans sa haine, il attend cependant des années avant d'exercer ses vengeances; mais aucun pardon, aucune réconciliation, aucunes promesses ne peuvent sauver ceux qui en sont les objets. Il relève la puissance de la France, sans pardonner jamais au peuple qui l'a humilié et fait trembler comme dauphin; lorsque ce peuple souffre, il ne ressent pour lui aucune pitié; dans l'incendie des maisons du pauvre, il ne voit que des fumées qui ne le chasseront pas de son héritage.

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Laissez-les aller», répond-il à ses généraux, lorsqu'ils veulent mettre un terme aux dévastations des Anglais; «< par fumières, ne peuvent venir à << notre héritage. Il leur ennuiera, et << iront tous à néant. Quoique un orage « et une tempête se appert à la fois en << un pays, si se départ depuis et se dégaste de soi-même, ainsi advien<dra-t-il de ces gens anglais (*). »

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CHARLES V (monnaies de). — On connaît quatre monnaies d'or frappées sous le règne de Charles V: ce sont des francs à cheval, des francs à pied, ou fleurs de lis, des florins et des royaux. Le franc à pied était d'or fin, à la taille de soixante-quatre pièces au marc, et valait 20 sous; il était ainsi appelé, parce que le roi y

Voyez M. de Sismondi, Histoire des Français, t. XI. Nous avons beaucoup emprunté à son livre pour la rédaction de cet article.

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