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Charlemagne rendit sur les monnaies plusieurs ordonnances. Suivant le capitulaire de Mayence, de l'année 774, ceux qui s'opposaient au cours de la monnaie impériale devaient être condamnés à quinze sous d'anıende, s'ils étaient libres, et fouettés en présence du peuple, s'ils étaient esclaves, à moins que leur crime n'eût été commandé par leur maître, auquel cas le maître seul était responsable. L'empereur publia en 805, à Thionville, une autre ordonnance, dans le but de réprimer les faux monnayeurs qui infestaient ses États; et pour régler autant que possible l'usage de la monnaie, il déeida que dorénavant elle serait fabriquée dans son palais même. On connaît en effet des deniers de Charlemagne qui portent pour légende:

PALATINA MONETA.

CHARLEMONT, l'une des forteresses les plus importantes du royaume, autrefois chef-lieu du Namurrois français, aujourd'hui comprise dans le département des Ardennes, doit son nom à Charles-Quint, son fondateur, et à sa situation sur une hauteur escarpée. L'empereur ayant acheté, vers 1540, le comté d'Agimont, dépendance de la principauté de Liége, fit bâtir le château de Charlemont, et bientôt après une petite ville, qu'il unit au Namurrois en 1555. Cette place fut cédée par le traité de Nimègue à Louis XIV, qui en prit possession le 22 avril 1679. Ce fut alors que le roi fit fortifier Givet, qui se composait à cette époque de deux villages séparés par la Meuse, et situés au pied de la forteresse. De plus, il chargea Vauban d'ajouter de nouvelles fortifications à celles qu'avait élevées CharlesQuint, et l'illustre maréchal conduisit lui-même les travaux. Alors Charlemont et les deux Givet ne formèrent plus, pour ainsi dire, qu'une seule ville, ayant un seul gouverneur et un seul lieutenant du roi.

En 1815, les Prussiens entrèrent à Givet après avoir éprouvé une courte résistance; mais ils ne purent s'emparer de la forteresse inexpugnable qui domine cette ville. Charlemont, défendu par le comte Bourke, refusa de

leur ouvrir ses portes, et conserva sa garnison française tant que dura l'occupation du territoire national par les alliés des Bourbons.

CHARLEROI (siéges de). Cette ville avait été bâtie en 1666 par les Espagnols. Mais avant qu'ils eussent eu le temps de la fortifier complétement, Turenne la leur enleva, le 2 juin 1667, au début de la guerre entreprise pour défendre les droits de la reine, et Charleroi resta sous la domination française, en vertu du traité d'Aix-la-Chapelle, conclu en 1668.

Le 13 décembre 1672, le prince d'Orange, profitant de l'éloignement des généraux français, et renforcé de dix mille Espagnols, vint investir cette place. La belle défense de Montal et l'âpreté du froid l'obligèrent à se retirer avant d'avoir ouvert la tranchée. Cinq ans après, il vint une seconde fois mettre le siége devant Charleroi, mais sans plus de succès.

-Rendu aux Espagnols par le traité de Nimègue, en 1678, Charleroi fut bombardé par le roi en 1692, et pris le 11 octobre de l'année suivante, à la suite de la victoire de Nerwin

den; il revint aux Espagnols en

1697, par le traité de Ryswick. Puis, au mépris de ce traité, l'électeur de Bavière y introduisit de nouveau une garnison française en 1701. Le malheureux traité d'Utrecht rendit cette ville à la Hollande. Le 2 août 1746, elle se rendit au prince de Conti après quatre jours d'attaque. Mais au commencement de l'année 1749, à la paix d'Aix-la-Chapelle, elle retourna au pouvoir de l'impératrice.

Le 12 novembre 1792, Charleroi fut occupé par les troupes françaises, commandées par le général Valence, dont l'approche suffit pour faire fuir la garnison autrichienne. Mais la trahison et la retraite de Dumouriez le firent retomber l'année suivante au pouvoir de l'Autriche.

-La campagne de 1794, que la république ainsi que la coalition regardait comme décisive, était engagée. Les ordres absolus du comité de salut public enjoignaient à Pichegru, renforcé par l'armée des Ardennes, d'attaquer

les ennemis vers Charleroi, où se trouvait le centre de leurs positions, et où ils avaient réuni la majorité de leurs forces. En conséquence, le général Charbonnier franchit la Sambre le 20 mai, et menaça Charleroi. Mais trois jours après il fut battu, et repoussé en désordre sur la rive droite. L'armée des Ardennes, pressée par l'inflexible volonté des représentants de la Convention nationale, fit, le 26, de nouveaux mais vains efforts pour repasser la Sambre. Enfin le 29, après trois jours de combats acharnés, le passage fut forcé, et Charleroi investi. Mais un renfort de vingt mille hommes étant survenu aux Autrichiens dans cet intervalle, les généraux ennemis tombèrent sur nos lignes de blocus, et nous forcèrent à repasser la Sambre une troisième fois.

A ce même moment, le général Jourdan, à la tête de quarante mille hommes détachés de l'armée de Rhinet-Moselle, traversait les Ardennes, et opérait sa jonction avec les corps qui venaient d'être battus sous Charleroi. Un grand conseil de guerre se réunit, et il fut résolu qu'à la tête de ces forces imposantes, désignées plus tard sous le nom d'armée de Sambreet-Meuse, on reprendrait avec une nouvelle vigueur le siége de Charleroi. Jourdan s'établit autour de la ville, en couvrant toutes les routes qui y conduisent. Bien que secondé par d'habiles généraux, par Lefebvre, Championnet, Hatri, Kléber, Marceau, etc., il essuya encore un échec.

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Le prince d'Orange, Kaunitz et Beaulieu tombèrent sur les positions où les républicains n'étaient pas encore affermis. Un combat opiniâtre s'engagea au milieu d'un brouillard épais, qui déroba aux généraux français la force et les mouvements de leurs adversaires. Néanmoins, sur le Piéton et vers Gosselies, les Impériaux furent culbutés ou contenus. Jourdan se croyait vainqueur, lorsqu'il apprit que son aile droite avait repassé la Sambre. Ignorant ce qui se passait sur les autres points, et voyant deux redoutables colonnes menacer Lambu

sart, elle avait craint de perdre ses communications avec la rive droite, et elle s'y était portée en bon ordre; le reste de l'armée fut obligé de suivre son mouvement (*). » Les Autrichiens détruisirent tous nos travaux, et se retirèrent aussi dans la nuit sur Nivelles. Dès le lendemain, le général Jourdan tenta de nouveau le passage de la Sambre, l'opéra malgré de grandes difficultés, et recommença le siége. Cobourg accourut alors pour soutenir ses lieutenants avec trente mille hommes. Mais on poussait avec rapidité les opérations du siége; Le 25 juin, le gouverneur demanda à capituler: Je suis arrivé en hâte, répondit Saint-Just, j'ai oublié ́ma plume; je n'ai pris qu'une épée (**). Le même jour, le commandant, craignant un assaut, se rendit à discrétion, tandis que les généraux autrichiens, ignorant cette reddition, s'ébranlaient pour dégager la place. Le lendemain, au point du jour, les armées, qui se trouvaient en présence, se disposèrent à combattre, et alors s'engagea la célèbre bataille de Fleurus, brillante journée qui valut à la république la conquête de la Belgique.

Au mois de juin 1815, Napoleon opéra sous les murs de Charleroi la réunion des armées de la Moselle et du Nord. Le 15, le général Quielhen, qui avait dans cette ville son quartier général, l'avait évacuée précipitamment, et le général Pajol y était entré, suivi immédiatement par l'empereur. Ce fut dans les plaines de Charleroi, de Fleurus, de Ligny, que les armees françaises remporterent leurs derniers succés avant la fatale journée de Waterloo.

CHARLES, nom fort commun en France depuis l'établissement de l'empire carlovingien, et dont la véritable

(*) Tableau des guerres de la révolution,

P. 77.

(**) Frappé d'étonnement, en entendant ces belles paroles, l'officier autrichien à qui elles étaient adressées se tourna vers ceux qui le suivaient en s'écriant : « Ce monsieur de Saint-Just il est un bien grand homme,

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orthographe, d'après le son de l'ancienne langue tudesque, est Karl, qui, suivant J. Grimm, signifie robuste. CHARLES MARTEL naquit en 689. Son père, Pepin d'Héristal, était maire du palais dans les royaumes de Neustrie et d'Austrasie. Sa mère, Alpaïde, n'était qu'une simple concubine; car la femme de Pepin se nommait Plectrude. On raconte qu'un jour l'évêque Lambert, se trouvant assis à la table de Pepin, aux côtés d'Alpaïde, l'outragea cruellement par ses paroles, pour faire sentir au duc des Francs que l'Église était scandalisée de sa conduite. Quelques jours après, un frère d'Alpaïde qui avait été témoin de l'outrage fait à sa sœur, surprit l'évêque en prière, et le tua au pied de l'autel. Un fils de Pepin, Grimoald, étant allé prier devant le tombeau du martyr, fut frappé par un inconnu; et Pepin, soupçonnant le fils qu'il avait eu d'Alpaïde, le fit enfermer dans un cachot, et légua ses États à son petit-fils, âgé de six ans, qu'il plaça sous la tutelle de son aïeule Plectrude.

Cependant les Neustriens, après la mort de Pepin d'Héristal, s'étaient révoltés contre cet enfant, au nom duquel les chefs des Austrasiens prétendaient les gouverner. Ceux-ci voyant le pouvoir échapper de leurs mains, résolurent de mettre à leur tête un homme capable de les conduire à la victoire. Ils tirèrent de sa prison le bâtard de Pepin, qui défit les Neustriens dans deux batailles successives, et gouverna ensuite les deux royaumes de Neustrie et d'Austrasie au nom du mérovingien Chilpéric II, qu'il avait décoré du titre de roi.

La Gaule franque était alors menacée sur le Rhin par les Germains, aux Pyrénées par les Arabes. Charles Martel réussit à repousser les Germains, et porta la dévastation jusqu'au fond de la Saxe. Puis, ayant pris à sa solde un grand nombre de ces barbares qu'il avait vaincus, mais dont il appréciait la valeur et le caractère indomptable, il revint en Gaule et les opposa aux Arabes. Maîtres du nord

de l'Afrique et de l'Espagne, les Arabes avaient franchi les Pyrénées, et ils avaient planté l'étendard du prophète jusque sur les murs d'Autun. Ce fut dans les champs de Poitiers qu'eut lieu' (732) la rencontre solennelle des guerriers francs et des guerriers arabes. Ceux-ci, montés sur des chevaux légers, mais peu accoutumés aux chances d'un combat en règle, vinrent échouer contre les lourds bataillons des Francs, qui leur paraissaient comme un rempart de fer. Trois cent soixante-quinze mille Arabes restèrent sur le champ de bataille, au dire des chroniqueurs, dont l'imagination paraît avoir été vivement frappée de cette rencontre décisive de deux armées animées par une égale valeur et par un même enthousiasme religieux. Toutefois, cette grande victoire fut si peu décisive, qu'au dire de ces mêmes chroniqueurs, Charles Martel ne poursuivit pas les ennemis, de crainte d'embuche. (Voy. POITIERS [bat. de.]) L'année suivante, il les attaqua encore dans le Midi, sans réussir cependant à les repousser au delà des Pyrénées.

Ce sont ces victoires qui ont valu au fils de Pepin le glorieux surnom de Martel, parce que, semblable à un marteau de fer, il tombait sur ses ennemis et les écrasait. Mais pour remporter ces victoires, Charles Martel avait été obligé d'appeler en Gaule des guerriers frisons et saxons qui étaient encore païens. Les descendants des guerriers francs n'étaient plus ni assez nombreux, ni assez énergiques pour suffire à la double tâche de repousser les Germains et les Arabes. Charles Martel distribua à ses alliés les biens des églises. De là vient que sa mémoire nous est parvenue chargée de malédictions et d'anathèmes. On raconte qu'un jour saint Eucher, évêque d'Orleans, eut dans une vision une révélation de l'autre vie, et qu'il aperçut Charles Martel plongé dans les dernières profondeurs de l'enfer, et souffrant les supplices réservés aux damnés. Lorsque l'on creusa dans la suite le lieu de sa sépulture, et qu'on ouvrit son cercueil, on le trouva vide, mais

tout noirci comme par des flammes, et il en sortit un serpent. Ce récit prouve que l'Église ne pardonna jamais à Charles Martel de l'avoir dépouillée de ses biens. Et cependant Charles avait rendu des services à la cause de la religion. Il avait repoussé les apôtres armés de Mahomet, il avait protégé les missionnaires irlandais du pape prêchant l'Évangile aux Germains, il était intervenu entre le pape et les Lombards, ses persécuteurs, et avait enfin déposé de riches offrandes au tombeau des apôtres.

Après une vie si agitée et si glorieuse, Charles Martel mourut dans son lit en 741, à l'âge de cinquantetrois ans, laissant trois fils: Carloman, Pepin et Griffon. Il avait eu ce dernier d'une captive allemande, et il ne lui laissa qu'une faible partie de son héritage.

CHARLES Ir. Voyez CHARLEMA

GNE.

CHARLES II, LE CHAUVE.- Charles II, roi de France, et ensuite empereur, naquit à Francfort-sur-le-Mein le 13 juin 823. Il était fils de Louis le Débonnaire et de Judith, seconde femme de ce prince. Son père lui donna presqu'à sa naissance le titre de roi d'Alemannie, et celui de roi d'Aquitaine, après la mort de Pepin, son fils aîné. C'est pourquoi le jeune prince devint un objet de jalousie pour ses frères Lothaire et Louis, et participa successivement à la bonne et à la mauvaise fortune de son père. Après la mort de Louis le Débonnaire, Charles fit alliance avec Louis le Germanique contre Lothaire, qui aspirait à la possession entière de tous les États de son père. Les deux frères remportèrent contre leur aîné la victoire de Fontenay (841) (voyez FONTENAY [bataille de]), et renouvelèrent ensuite leur alliance à Strasbourg. Charles prêta serment en langue allemande, pour être compris de l'armée de Louis, et Louis prêta le sien en langue romane, pour être compris de l'armée de Charles. Ces deux serments sont les plus anciens monuments que nous ayons de la langue allemande et de la

langue française. Lothaire fut obligé de céder, et le traité de Verdun, conclu en 843, régla le partage définitif de l'empire. Charles reçut toute la partie de l'empire de Charlemagne comprise entre l'Océan d'une part, l'Escaut, la Meuse, la Saône, le Rhône, la Méditerranée et les Pyrénées, de l'autre. Par conséquent, il peut être regardé comme le premier roi de France. Son règne fut troublé par les invasions des pirates danois ou normands. Les ecclésiastiques, qui étaient en même temps les commandants des armées, étaient incapables de défendre le royaume. Ils s'enfuyaient timidement, emportant les reliques des saints, ou bien ils prodiguaient aux Normands des sommes énormes, qui ne faisaient qu'en attirer de nouveaux essaims. C'est alors qu'eut lieu le mouvement féodal, si approprié au génie des guerriers francs, et qui seul pouvait sauver le royaume. Les hommes vaillants se défendirent par eux-mêmes contre les barbares. Ils élevèrent des châteaux et des tours fortifiées sur les sommets des montagnes, sur les rochers, dans les plaines, au passage des grands fleuves, dans l'intérieur des forêts, partout où ils pouvaient espérer de résister aux envahisseurs. Charles le Chauve essaya en vain d'arrêter ce mouvement immense, qui préparait la ruine définitive de la monarchie. Il défendit à plusieurs reprises d'élever des châteaux; mais ces défenses étaient coupables en présence de l'ennemi. Le roi ne fut pas obéi, et il finit par céder. L'édit de Kiersy-sur-Oise (877) fut comme la charte que la royauté vaincue octroya à la féodalité victorieuse.

Au milieu de ces revers, Charles eut l'idée bizarre de vouloir être empereur. Après la mort de Louis II, il alla en Italie dérober la couronne impériale, en prévenant de vitesse les soldats de Louis le Germanique. Mais au moment même où il ceignait le diadème des Césars, Louis le Germa nique s'emparait de son propre palais. Charles mourut sans gloire à son retour d'Italie, pendant qu'il traversait le mont Cenis (877). On croit qu'il fut

empoisonné par le juif Sédécias, son médecin.

CHARLES le CHAUVE (monnaies de). Ce prince est le seul roi des deux premières dynasties qui ait rendu des ordonnances un peu détaillées sur le fait de la monnaie. La première, datée d'Attigny, avait pour but de réprimer les faux monnayeurs; elle fut suivie la même année par le fameux édit de Piste, dont le texte se trouve imprimé dans le Traité des monnaies de France de Leblanc. La valeur de l'or fin était fixée par cet édit à douze fois celle de l'argent; la livre d'or d'un titre inférieur ne devait valoir que dix livres d'argent. Le palais impérial et neuf villes seulement devaient posséder des ateliers monétaires. Ces villes étaient: Orléans, Quentoric (Saint-Josse près Etaples, département du Pas-de-Calais), Paris, Châlon-sur-Saône, Sens, Melle, Rouen, Narbonne et Reims. La monnaie qui avait eu cours jusqu'alors devait être décriée; et, à partir de la messe de Saint-Remi, on ne devait plus recevoir que les espèces nouvelles, dont le type devait présenter, d'un côté, le nom du roi dans la légende, et au milieu son monogramme; et de l'autre le nom de la ville, et au milieu une croix. Tous les comtes qui avaient dans leur ressort une des villes ci-dessus mentionnées, étaient tenus d'envoyer à Senlis leur vicomte avec leur monétaire et deux cautions, pour y recevoir de l'épargne cinq livres d'argent avec un poids, afin de commencer à travailler. Les mêmes personnes devaient revenir à Senlis quelques mois après, pour remettre aux officiers de l'empereur les cinq livres d'argent réduites en deniers. Enfin des peines sévères étaient prononcées contre les faussaires et contre les monnayeurs infidèles. Un nouveau capitulaire, daté de Crécy-sur-Oise, renouvela en 861 cette ordonnance, et y ajouta une pénalité contre ceux qui refusaient les nouvelles monnaies; cette pénalité consistait dans l'application d'un fer rouge sur le front.

Quelque formelle que soit l'ordonnance que nous venons d'analyser, on

ne connaît aucun denier qui ait été frappé conformément à ses prescriptions; et cependant Charles le Chauve est de tous les princes celui dont les monnaies sont les plus nombreuses. On compte près de deux cents villes où l'on en a frappé sous son règne. Les types de ces monnaies sont d'ailleurs assez variés. Celui que l'on rencontre le plus communément présente d'un côté le monogramme de Charles, avec la légende GRATIA DI REX, de l'autre une croix grecque, et le nom de la ville ou du lieu où la pièce a été frappé : AVRELIANIS CIVITAS, KALA MONASTERIVM, CASTRA MONETA, CARISIACO PALATIO, etc... D'autres pièces, celles de Beauvais, par exemple, portent d'un côté le monogramme de Charles, le nom de la ville autour, et de l'autre côté celui du roi CAROLVS REX FRANCORYM avec une croix dans le champ. D'au tres, comme celles de Bourges, présentent des deux côtés le nom de la ville.

On a vu que Charles le Chauve se fit décerner, vers la fin de sa vie, le titre d'empereur. Quelques-uns de ses deniers lui donnent en effet ce titre. Ces pièces, qui furent frappées à Tonnerre, à Bourges, à Auxerre et à Nevers, présentent d'un côté la légende : CARLVS IMP. AVG., avec le monogramme de Charles, et de l'autre le nom de la ville, avec une croix. Le style de ces pièces s'oppose d'ailleurs à ce qu'on les attribue, comme l'ont fait quelques auteurs, à Charlemagne.

CHARLES LE GROS, né vers 832, mort en 888, est quelquefois compté parmi les rois de France. C'était le troisième fils de Louis le Germanique. Proclamé successivement empereur et roi d'Italie, roi d'Allemagne et roi de France, il parut un instant réunir sous sa domination tout l'empire de Charlemagne; mais c'était une véritable dérision. Tant d'éléments divers ne pouvaient plus former un empire; et il n'y avait plus d'unité possible, depuis que la féodalité avait pris possession du sol dans toutes les provinces envahies jadis par les barbares. Char

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