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de leurs soins comme il est arrivé à l'hospice de la Charité de Paris, où elles considérèrent la nomination d'un économe comme une atteinte portée à l'indépendance de leur ordre. Toutefois, disons - le en terminant, dans l'accomplissement de leur mission, ces dignes filles de Vincent de Paul méritent bien cette vénération dont le peuple ne se départit jamais à leur égard, et le spectacle des douces vertus des sœurs grises ou des sœurs du pot, comme il les appelle dans certaines localités, n'est pas l'enseignement religieux dont il profite le moins.

L'ordre de la charité de la sainte Vierge fut fondé par Guy, seigneur de Joinville, à Boucheraumont, en Champagne; il fut approuvé par les papes Boniface VIII et Clément VI, et on lui donna le monastère des Billettes, bâti à Paris en 1290, sur la maison d'un juif accusé de sacrilege. Ces religieux, qui suivaient la règle de SaintAugustín, se consacraient exclusivement au service des malades.

L'association de la charité maternelle, fondée par madame Fougeret, a pour but d'encourager, par le don d'une layette et d'une légère pension en argent, les femmes indigentes devenues mères en état de mariage, à nourrir elles-mêmes leurs enfants. La reine Marie-Antoinette se mit dès l'origine, c'est-à-dire, en 1788, à la tête de cette association, dont les temps difficiles qui survinrent arrêtèrent les progrès, mais qui se reforma dès les premières années du Directoire par les soins de madame de Pastoret. Les ressources de cette institution étaient cependant encore fort bornées, lorsqu'un décret du 5 mai 1810 la mit, sous le nom de Société maternelle, au nombre des institutions impériales, et lui assigna une large dotation. Un autre décret du 25 juillet de l'année suivante homologua ses statuts. La société devait être exclusivement régie par des dames. Marie-Louise prit le titre de protectrice, lequel s'est depuis perpétué dans la première princesse de chaque famille régnante. En

1837, la société avait étendu de bienfaisantes ramifications dans 36 des principales villes du royaume, et à Paris seulement, près de 800 mères avaient, dans l'année, eu part à ses

secours.

CHARITÉ-SUR-LOIRE (la), petite ville de l'ancien Nivernais, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de la Nièvre, doit son origine et son nom à une abbaye de l'ordre de Cluny, fondée vers le milieu du onzième siècle, ou même, suivant quelques traditions assez incertaines, à un monastère établi vers l'an 700. Elle était jadis fortifiée et beaucoup plus considérable que maintenant. Mais sa position sur la route de Paris à Lyon, et près d'un pont sur la Loire, lui ont attiré de grands malheurs. Elle a été plusieurs fois prise, dévastée et détruite, notamment dans les guerres contre les Anglais et dans les guerres de religion, où elle fut une des places de sûreté accordées aux protestants. Le prieur du monastère avait le titre de seigneur spirituel et temporel de la ville, et possédait, outre des revenus considérables, le droit de nommer à un grand nombre de bénéfices du royaume. La Charité était, avant la révolution, le siége d'un bailliage. On y compte maintenant cinq mille cent habitants.

CHARIVARI, nom que l'on donne à un bruit injurieux que, dans certaines provinces, et surtout dans les campagnes, le peuple va faire, pendant la nuit, aux portes des personnes qui convolent à de secondes, troisièmes ou quatrièmes noces, et même de celles qui épousent des personnes d'un âge disproportionné au leur, ou qui refusent de contribuer, par le don d'une somme proportionnée à leur fortune, aux divertissements de la jeunesse du lieu. Le charivari était, au moyen âge, une peine presque légale dont on se rachetait moyennant une composition. On lit, en effet, ce qui suit dans une pièce de 1409: « Le suppliant et « Jehan Lolier dirent qu'ilz avoient << composé cellui sur qui devoit se faire << ledit chalivari à xij solz pour le boire << des compaignons et à iiij solz parisis

«

<< pour la chandelle que les femmes « mettent ardent l'image de Nostre& Dame dudit lieu. >>

Depuis quelques années, et notamment depuis la révolution de 1830, le charivari est devenu une manifestation politique. Les minorités vaincues dans les luttes électorales font retentir quelquefois son bruit discordant et Sauvage aux oreilles des candidats qui l'ont emporté sur les leurs; et plus d'un préfet a été, pour des mesures qui n'avaient pas obtenu l'assentiment général, flagellé ainsi par une partie de ses administrés; enfin, il est arrivé quelquefois à des députés d'apprendre par un charivari, après la clôture d'une session législative, que la conduite politique qu'ils avaient tenue à la chambre n'était pas approuvée par tout le monde. Sous le point de vue de l'ordre public, le charivari est considéré comme bruit et comme tapage nocturne; et, selon les circonstances, il est puni de peines de police et même de peines correctionnelles.

CHARLATANS. C'est ainsi que l'on désigne particulièrement ces hâbleurs qui haranguent le peuple sur les places publiques, et lui donnent pour son argent des élixirs, des drogues, de l'orviétan, et autres spécifiques uniques qui guérissent les maux passés, présents, futurs, et, chose bien plus étonnante encore, empêchent de mourir. Mais, dans une acception plus générale, ce nom s'applique encore à tous les diseurs de mensonges, à tous les faiseurs de belles promesses, dont l'industrie est de spéculer sur la niaiserie du public. Sur la même ligne que le marchand d'eau de Cologne, il faut placer tous ces faiseurs de phrases sonores, qui, dans les salons, dans les journaux, dans des préfaces de livres, dans les colléges électoraux, à la chambre haute, à la chambre des députés, partout, s'annoncent comme des phénix, et ne font tant de bruit que pour attirer sur leur petite personne l'attention du pays, qui, sans cela, ne les remarquerait pas. Charlatans en plein air, charlatans en gants jaunes, tous

ont cela de commun qu'ils conspirent contre la bourse du public. Les uns et les autres le flattent en effet plus ou moins adroitement, et l'on sait que, comme l'a dit le bon la Fontaine : Tout flatteur

Vit aux dépens de celui qui l'écoute.

S'il fallait donner la préférence à quelqu'un parmi eux, nous la donnerions aux véritables saltimbanques. Ceux-ci, au moins, ont une livrée qui les rend faciles à reconnaître, et la moindre ordonnance de police peut nous en débarrasser; mais comment fermer la bouche aux charlatans politiques? Comment les empêcher de couyrir la voix des citoyens honnêtes, qui mettent l'intérêt de la patrie au-dessus de leur intérêt personnel; qui plaident la cause du peuple par amour du bien, et dans le but de prévenir quelque nouvelle explosion révolutionnaire?

Le mot charlatan vient de l'italien ciarlatano, formé de ciarlare, parler beaucoup, mentir beaucoup. C'est aussi de l'Italie que sont venus en France les premiers charlatans; c'étaient des aventuriers de Cereta, petite ville des États de l'Église. Aussi, dans la langue italienne, ceretano est-il synonyme de ciarlatano. Depuis, l'industrie du charlatanisme s'est acclimatée chez nous, particulièrement dans les provinces du Midi, qui envoient chaque année tant de brillants discoureurs à nos places publiques et à notre tribune parlementaire.

Il serait difficile de donner une énu. mération même des charlatans les plus célèbres. En effet, beaucoup de bruit pendant leur vie et le plus profond oubli après leur mort, tel est le destin de ces sortes de gens. C'est à peine si l'on peut citer quelques exceptions, telles que Mondor, Cagliostro, et un autre, dont le nom s'est malheureusement perdu. Voici comment ce dernier s'y prit pour avoir de l'argent: il professait la médecine; mais le nom de financier, entendu d'une certaine manière, lui convenait beaucoup mieux que celui de médecin. De retour dans sa ville natale, après une assez longue

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absence, il convoqua une assemblée de tous ses compatriotes, et leur dit : «Je dois le jour à cette ville, j'y ai été élevé; en reconnaissance des bien<faits que j'y ai reçus, je veux faire présent d'un écu de trois francs «à tous ceux de mes concitoyens < qui voudront bien l'accepter. Ouvrant alors un grand sac, il en tira une foule de petits paquets, puis il ajouta : « Je les vends ordinairement 3 fr. 6 sous; mais par consi«dération pour le lieu qui m'a vu naître et que j'aime tendrement, je rabattrai 3 francs. Les paquets furent enlevés en quelques minutes, et la recette du vendeur s'éleva à une assez forte somme.

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Une chose qui mérite d'être remarquée, c'est qu'avant la révolution de 1789, les charlatans jouissaient seuls du droit de parler en public. Alors il n'y avait point de tribune nationale, et les audiences des tribunaux se tenaient à huis clos. L'opinion publique ne pouvait donc se faire entendre que dans la chaire sacrée, par la bouche des Fénelon et des Massillon, ou dans les rues, par la bouche impure des saltimbanques. Mais huit ou dix ans avant la révolution, une ordonnance royale imposa silence à ces orateurs de bas étage, qui furent bannis en masse. Longtemps après que la voix puissante de Mirabeau eut inauguré la tribune française, plusieurs des bannis revinrent, dit-on, et voulurent se donner pour les héritiers légitimes de notre Démosthène. Jusqu'à ce jour, la France n'a pas voulu les croire; et il est probable qu'elle ne se montrera pas crédule de sitôt. Mais l'important pour eux, c'est d'être revenus, et de faire très-bien leurs affaires.

Si au moins ces charlatans politiques faisaient du charlatanisme l'usage qui en a été fait dans deux ou trois circonstances exceptionnelles, il n'y aurait que demi-mal. En attendant qu'ils se corrigent, et pour leur inspirer le goût du changement, citons quelques traits de charlatanisme qui ont eu d'heureux résultats. C'est la meilleure manière d'en finir avec un

sujet où la nature humaine se présente sous un jour peu flatteur.

En 1728, un nommé Villars dit à quelques amis que son oncle, qui avait vécu près de cent ans, et qui n'était mort que par accident, lui avait laissé le secret d'une eau qui pouvait aisément prolonger la vie jusqu'à cent cinquante ans, pourvu qu'on fût sobre. Ses amis, auquel il en donna, et qui suivirent le régime prescrit, s'en trouvèrent si bien, qu'ils se mirent à le prôner. La mode en prit, et Villars, bien qu'il eût taxé le prix de la bouteille à six francs, pouvait à peine satisfaire au nombre toujours croissant des demandeurs. C'était tout bonnement de l'eau de la Seine, saturée d'un peu de nitre. Ceux qui s'astreignirent à la diète virent leur tempérament se fortifier comme par miracle. Aux malades qui n'éprouvaient aucune amélioration, Villars répondait : « C'est votre faute si vous « n'êtes pas entièrement guéris; vous << avez été intempérants et incontinents, « corrigez-vous de ces deux vices, et « vous vivrez cent cinquante ans pour << le moins. » Certes, la leçon valait bien les six francs. Par malheur, on finit par savoir que cette eau miraculeuse n'était que de l'eau de rivière; dès lors on n'en voulut plus, et on redevint intempérant, incontinent comme auparavant.

«

L'autre exemple est aussi ingénieux, et il est en outre désintéressé.

C'est en partie à une supercherie ingénieuse de Parmentier que la classe indigente doit les ressources immenses que lui fournit la culture de la pomme de terre. Voyant qu'on restait froid aux éloges qu'il prodiguait à ce précieux tubercule, il eut l'idée d'en faire planter dans toutes ses propriétés de Montreuil, et d'entourer la nouvelle plantation d'un cordon formidable de gardiens, auxquels il recommanda de laisser tromper quelquefois leur vigilance. Aussitôt, tous les paysans d'alentour accoururent pour dérober quelques-unes de ces plantes précieuses à la garde desquelles tant d'hommes étaient employés. Ils se hâtaient en

suite, malignement joyeux d'avoir esquivé les sentinelles, de planter sur leurs terres le fruit de leur larcin. L'année suivante, le pays eut une récolte abondante de pommes de terre. Quand donc l'engeance des charlatans produira-t-elle encore un homme qui ressemble à Parmentier ?

CHARLEMAGNE ou Charles Ier naquit en 742 au château de Salzbourg, en Bavière. Il était le fils aîné de Pepin le Bref et de Bertrade. Pepin, avant sa mort, avait partagé ses vastes États entre ses deux fils, Charles et Carloman (768); mais Carloman étant mort (771), Charles resta seul maître de toute la monarchie des Francs.

Le règne de Charlemagne est demeuré célèbre dans l'histoire; il jette une clarté brillante, mais courte, au milieu de ces temps de barbarie qui suivirent la chute de l'empire romain. Quel a donc été le rôle de ce grand homme, qu'on a tant vanté, mais dont la vie et l'influence n'ont pas encore été appréciées avec justesse ?

Ce qui frappe d'abord quand on étudie le règne de Charlemagne, ce sont les guerres nombreuses qu'il eut à soutenir, et dont il sortit constamment victorieux; ce sont ses conquêtes et sa gloire militaire. Mais Charlemagne n'aurait-il été qu'un conquérant vulgaire, semblable à ces conquérants qui paraissent de temps en temps en Asie, lorsque la Providence a marqué la fin des empires vieillis? Si l'on étudie attentivement l'histoire de son règne, on s'apercevra que toutes les guerres qu'il a soutenues avaient un même but. Il s'agissait d'arrêter cette impulsion qui, depuis cinq siècles, précipitait les barbares sur la Gaule, et de mettre une fin à l'invasion, qui s'était ralentie sans doute, mais qui n'avait jamais entièrement cessé. Bien des États s'étaient déjà élevés sur les ruines de l'empire romain : les Visigoths en Espagne, les Vandales en Afrique, les Lombards en Italie, les Francs en Gaule; mais aucun de ces États n'avait en lui les conditions de la durée. Leurs limites variaient sans

cesse au gré des invasions nouvelles, pendant qu'à l'intérieur aucun gouvernement stable ne parvenait à s'orga niser. Et cependant de nouveaux barbares menacaient l'existence de ces États éphémères : les Arabes au sud, les Saxons à l'est. Le rôle de Charlemagne fut de réunir sous sa domination tous les peuples qui, à diverses époques, s'étaient établis sur le sol de l'empire, d'en faire comme un seul faisceau, et de les opposer à l'ennemi commun. C'est là le vrai sens de ces guerres, guerres toutes défensives, quoique souvent elles paraissent offensives par la forme. C'est là ce qui absout Charlemagne, et ce qui l'élève bien au-dessus des autres conquérants.

Et d'abord Charlemagne acheva la soumission de l'Aquitaine. Les peuples du midi de la Gaule, si souvent vaincus par les Francs du nord, et récemment subjugués, après une guerre opiniâtre, par Pepin le Bref, s'étaient soulevés à la voix du vieux Hunald, leur ancien duc, qui était sorti de son couvent de l'île de Ré pour affranchir sa patrie et venger la mort de son fils. Charlemagne fit aux Aquitains une guerre cruelle, ravageant méthodiquement leurs campagnes, brûlant leurs moissons, déracinant leurs vignes et leurs arbres fruitiers. Ils cédèrent enfin, et se soumirent en frémissant au joug des Francs. Mais l'indomptable Hunald ne se tenait pas encore pour vaincu. Il se retira chez Didier, roi des Lombards. Ce prince était depuis longtemps brouillé avec Charlemagne, qui avait répudié sa fille; usant de représailles, il prit alors en main la cause des fils de Carloman, que Charlemagne avait dépouillés. Charlemagne passa les Alpes à la tête d'une armée, défit le roi des Lombards, l'assiégea dans Pavie, et contraignit cette ville à se rendre, après que les habitants eurent lapidé Hunald, qui s'était opposé à la capitulation; et aussitôt le royaume des Lombards fut réuni à la monarchie des Francs (774). Cependant le duc de Bavière, Tassillon, gendre de Di

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dier, soutenait encore la cause de son beau père. Il avait appelé à son aide ceux des Lombards qui s'étaient maintenus dans le duché de Bénévent, les Grecs, maîtres de la mer, les Slaves et les Avares. Il fut cerné par trois armées que Charlemagne avait envoyées contre lui, et obligé de se livrer sans avoir combattu. Il fut enfermé dans un couvent, et la Bavière fut réunie à la monarchie des Francs (788).

en

Désormais les armées de Charlemagne pouvaient se recruter non-seulement en France, mais en Italie, Bavière, et dans une grande partie du reste de l'Allemagne. Il entreprit alors de repousser les invasions des Arabes; il força ces peuples à reculer au delà de l'Ebre, et établit entre ce fleuve et les Pyrénées les deux Marches de Gothie et de Gascogne, destinées à servir de rempart à son empire. C'est au retour de cette expédition qu'il essuya le fameux désastre de Roncevaux. (Voyez RONCEVAUX.)

Mais la plus longue et la plus importante de ses guerres, fut celle qu'il fit contre les Saxons. Ces peuples, encore païens, étaient partagés en trois tribus les Westphaliens, les Ostphaliens et les Angariens. Ils adoraient les dieux des anciens Germains: Odin, le Jupiter des peuples du nord; Thor, le dieu de la guerre; Freyda, la déesse de l'amour, la Vénus scandinave. Cependant ils avaient été les alliés des Francs sous Charles Martel et Pepin le Bref, et ils avaient consenti qu'on leur envoyât des missionnaires pour leur prêcher l'Évangile. Mais l'un de ces missionnaires eut l'imprudence de les menacer des armes du grand empereur. Les Saxons, indignés, brûlèrent l'église de Daventer, que les Francs avaient récemment construite; et Charlemagne saisit avidement ce prétexte pour commencer la guerre. Les Francs marchèrent droit au sanctuaire des Saxons, et détruisirent la fameuse Irmen-Saeul, ce mystérieux symbole dans lequel on pouvait voir l'image du monde ou de la patrie, celle d'un dieu ou d'un hé

ros. Pour contenir les Saxons, Charlemagne fixa sa résidence sur le Rhin, à Aix-la-Chapelle, d'où il pouvait surveiller plus facilement leurs mouvements.

Tel fut le commencement de cette fameuse guerre des Saxons qui dura trente-trois ans. Il ne nous serait pas possible d'en raconter tous les détails. Dès que les Francs quittaient la Saxe, les Saxons retournaient au culte de leurs anciens dieux. C'était tous les ans à recommencer. Ils avaient un chef habile et indomptable, le fameux Witikind, qui résista longtemps, et quelquefois avec succès aux armées de Charlemagne. L'empereur comprit enfin que, pour assurer leur soumission, il fallait une conquête religieuse. Une armée de prêtres vint alors après une armée de soldats. Tout le pays fut partagé entre les abbés et les évêques chargés d'établir un système régulier de conversion, et l'on créa successivement huit grands évêchés: Minden, Halberstadt, Verden, Brême, Munster, Hildesheim, Osnabruck et Paderborn.

Cependant Witikind revient du fond de la Scandinavie, et renverse en peu de jours l'œuvre de Charlemagne et de ses évêques. Mais il est bientôt obligé de reculer devant l'armée des Francs. Toute la Saxe est alors impitoyablement ravagée, et quatre mille cinq cents Saxons, qui n'avaient pu suivre Witikind dans sa retraite rapide, furent faits prisonniers, condamnés à mort comme coupables de lèse-majesté, et décapités à Verden (782). Cet horrible massacre excita une indignation universelle; mais les Saxons furent de nouveau vaincus à Dethmold (785), et obligés de se soumettre. Witikind lui-même reçut le baptême, et la Saxe resta tranquille pendant huit ans. Charlemagne y recruta dès lors ses armées, et se servit ainsi des Saxons pour combattre les Arabes et les autres ennemis de son empire. A la fin, les Saxons cependant se lassèrent de combattre pour leurs oppresseurs. Ils massacrèrent les lieutenants de l'empereur, brûlèrent les églises, et retour34

T. IV. 34 Liv. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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