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ils n'ont point été rétablis, et il n'en existe plus en France, à moins que l'on ne considère comme chapitre de collégiale le chapitre royal de SaintDenis.

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CHAPON (Vol du). On appelait ainsi, dans l'ancienne jurisprudence, une certaine étendue de terre située autour d'un manoir féodal ou maison noble, et qui égalait à peu près la portée du vol d'un chapon. C'était, avec le manoir, ce qui revenait de droit, dans le partage des biens, à l'aîné de la famille.

CHAPPE (Claude), né, en 1765, dans le département de la Sarthe. La découverte de l'art télégraphique est, sans contredit, l'une des plus ingénieuses des temps modernes. La première idée du télégraphe appartient au célebre physicien Amontons; mais Icette idée était encore à l'état de théorie, et elle était loin d'être réalisée, lorsque Chappe parvint à la mettre en pratique. Plusieurs savants s'étaient vainement occupés de la solution du problème. Chappe ne se laissa pas effrayer par l'inutilité de leurs efforts; et il trouva enfin, après de longues recherches, son ingénieux système. Le premier essai qu'on en fit se trouve lié, dans l'histoire de la révolution, à un fait d'armes glorieux pour la France: la reprise de la ville de Condé sur les Autrichiens en 1793. La Convention était en séance lorsque, quelques instants après cet heureux événement, elle en reçut la nouvelle par le moyen du télégraphe. Dans sa reconnaissance, elle donna aussitôt à l'inventeur de ce moyen de communication si rapide le titre d'ingénieur télégraphe. Chiappe eut ensuite à défendre ses droits au titre d'inventeur du télégraphe, contre les réclamations de Breguet et Béthancourt. Depuis, ses titres ont été de nouveau constatés; et l'on ne peut plus désormais lui refuser la gloire d'avoir fait cette belle découverte. Mais la douleur qu'il éprouva en se la voyant contestée fut si vive qu'elle le conduisit au tombeau le 25 janvier 1805. La Convention l'avait chargé de construire trois lignes,

télégraphiques. Deux de ses frères qui avaient travaillé avec lui lui succédèrent; l'un avait été, en 1791, député à l'Assemblée nationale; l'autre est aujourd'hui inspecteur général des télégraphes. (Voyez TÉLÉGRAPHE.)

CHAPPES, petit village situé sur la rive gauche de la Seine, à 8 kil. de Bar-sur-Seine (dép. de l'Aube), est mentionné dans l'histoire dès l'annee 752; et saint Loup, abbé de Ferrières, nous apprend, dans une de ses lettres, que, vers 870, il fut obligé de fuir devant les Normands qui menaçaient de remonter la Seine jusqu'à Chappes.

Les anciens seigneurs de Chappes étaient les plus puissants de la province; membres du conseil des comtes de Champagne, ils siégeaient, aux assemblées des grands jours, à côte des sires de Joinville et de Brienne.

En 1429, le château, alors possede par Jacques d'Aumont, allié des Anglais, soutint un siège à la suite duquel il fut pris et détruit par le duc de Bar. Quelque temps après, Chappes fut repris par les Anglais, qui en furent délogès une seconde fois par Barberey

en 1431.

CHAPPES (Combat de). - En 1430, le brave Barbazan, nommé par Charles VII capitaine de la province de Champagne, enleva successivement aux Bourguignons, Sens, Villeneuve-leRoi, Pont-sur-Seine, et vint mettre le siége devant la forteresse de Chappes. Le sire d'Aumont s'y maintint vaillamment pendant plusieurs semaines; enfin il envoya demander des secours au conseil de Bourgogne; et le maréchal de Toulongeon vint à son aide avec la fleur de la noblesse de cette province. Barbazan ayant, après de longs délais, trouve une occasion favorable, engagea la bataille et mit les ennemis en déroute. La garnison tenta inutilement de les secourir. Le sire d'Aumont lui-même fut pris, et le château tomba aux mains de Barbazan.

CHAPPRONAYE (J. Chenel, sieur de la), gentilhomme breton, né vers la fin du seizième siècle, descendait du célèbre Jean de Beaumanoir. Il visita

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une partie de l'Europe, et, à son retour en France, il fit imprimer les Révélations de l'ermite sur l'état de la France, 1617, in-8°, fig., rare. Ce livre est très-singulier : l'auteur y prétend réformer l'usage du duel; et, pour parvenir à ce but, il propose l'établissement d'un ordre de chevalerie dont tous les membres, bons gentilshommes, braves et adroits aux armes, feraient vou de ne jamais accepter de cartel, et de poursuivre les duellistes connus. Louis XIII lui permit de porter la marque distinctive de cet ordre, qui consistait en une croix émaillée de rouge, représentant, d'un côté, l'effigie de saint Louis, et, de l'autre, celle de sainte Madeleine. « J'offre le combat, disait au roi le fondateur, contre celui qui voudra tenir le parti adu duel (seul à seul, les armes à la main, en la place qu'il vous plaira nous ordonner), afin de maintenir que le duel est une action indigne « d'un homme de bien et d'honneur, d'un fidèle François et d'un homme « de courage. >> Les statuts de cet ordre, dont la Chappronaye paraît avoir été le seul membre, ont été imprimés à Nantes en 1614.

CHAPPUIS (Claude), poëte du seizième siècle, valet de chambre, puis bibliothécaire de François Ier, passa sa vie à la cour de ce prince et de ses premiers successeurs. Il consacra son talent pour la poésie à faire l'éloge de ses protecteurs, auxquels il fut peutêtre redevable de la réputation dont il jouit, aussi bien que de sa fortune. Quoi qu'il en soit, les éloges de Marot n'ont pu garantir ses ouvrages de l'oubli où ils sont maintenant plongés, et dont il faut avouer qu'ils sont dignes à tous égards.

CHAPTAL (Jean-Antoine-Claude), comte de Chanteloup, né, en 1756, à Nojaret, département de la Lozère, se fit un beau nom dans la science et dans la politique. Non-seulement il fut F'un des plus grands chimistes et l'un des plus habiles administrateurs qui aient honoré la France, mais il sut encore, par la loyauté de son caractère, se concilier l'estime de tous les

partis; privilége bien rare, surtout à l'époque où il vécut.

Après avoir achevé ses études classiques aux colléges de Mende et de Rhodez, le jeune Chaptal fut envoyé chez un de ses oncles, qui exerçait la médecine à Montpellier. Peyre enseignait alors la chimie au jardin des plantes de cette ville; ce fut à ses leçons que Chaptal puisa les premières notions de cette science qui devint dès lors un des objets favoris de ses études. Recu docteur en 1777, il vint bientot après à Paris, où la société de Lemière, Roucher, Cabanis, Delille, Fontanes, etc., réveilla en lui, sans diminuer sa passion pour les sciences naturelles, le goût de la littérature et de la philosophie. Il retourna, en 1781, à Montpellier, où une chaire de chimie fut fondée pour lui par les états du Languedoc. Il y développa avec un grand talent la théorie de Lavoisier, qui commençait dès lors à s'élever sur les ruines du système de Stahl; et il s'attacha surtout à donner à son cours une utilité pratique, en indiquant une foule d'applications de la chimie aux diverses branches de l'industrie et des arts; et il acquit bientôt une telle réputation, que toutes les fois qu'il s'agissait de commerce, d'arts ou d'agriculture, les états du Languedoc le consultaient toujours comme la seule autorité compétente.

Lorsque la révolution éclata, Chaptal en adopta les principes avec enthousiasme. Toutefois, la partialité qu'il montra en faveur des girondins dans un écrit intitulé: Dialogue entre un montagnard et un girondin, le fit arrêter après le 31 mai; mais il fut bientôt délivré par ses amis, et vint à Paris, où la Convention avait besoin de ses talents. Le comité de salut public le fit appeler, en 1793, pour le consulter sur la fabrication du salpêtre et de la poudre à canon. Nommé directeur de l'établissement de Grenelle, il y rendit d'éminents services en simplifiant les procédés de fabrication, et en imprimant à la manufacture des poudres une telle activité que l'on par

vint, en peu de temps, non-seulement à pourvoir à tous les besoins du moment, mais encore à approvisionner les arsenaux pour l'avenir. Chaptal figura ensuite avec les Monge, les Fourcroy, les Guyton de Morveau, et autres savants illustres, au nombre des premiers professeurs de l'école polytechnique; puis, il retourna à Montpellier, lorsqu'il pensa que l'on pouvait se passer de ses services à Paris. Mais il revint s'y fixer définitivement vers l'année 1797; et, l'année suivante, il devint membre de l'Institut.

La carrière politique de Chaptal ne commença sérieusement qu'après le coup d'Etat du 18 brumaire; mais elle fut brillante dès le début. Nommé d'abord conseiller d'État, il fut ensuite appelé au ministère de l'intérieur, que Lucien Bonaparte venait de quitter pour se rendre en Espagne en qualité d'ambassadeur. Dans ce poste élevé, qu'il ne conserva que trois ans, le nouveau ministre déploya une activité incroyable. Sous son administration, l'agriculture, le commerce et l'industrie semblèrent renaître comme par enchantement. Il serait impossible d'énumérer ici toutes les grandes entreprises auxquelles Chaptal attacha son nom; qu'il suffise de relater ici l'embellissement et l'assainissement de Paris, l'établissement des chambres de commerce, les encouragements donnés aux arts et à l'industrie, la multiplication des manufactures, l'extension donnée à la culture de la betterave et du pastel, la création des écoles d'arts et métiers, l'amélioration des hôpitaux, l'enseignement spécial pour les procédés nouveaux ouvert au Conservatoire des arts et métiers, établissement qui dut en outre à Chaptal de précieuses collections, le perfectionnement des voies de communication, la formation de la société de vaccine, la protection accordée à l'instruction publique, etc. Cependant, Chaptal sortit, en 1804, du ministère de l'intérieur, où il fut remplacé par Champagny. Sa disgrâce, ou plutôt sa retraite, car l'empereur n'oublia jamais les gran

des choses qu'il avait faites, fut accompagnée des regrets de toute la France. Depuis ce temps, Chaptal occupa encore de hauts emplois et remplit des fonctions importantes; mais son rôle politique ne fut plus que secondaire.

En 1805, il fut nommé grand officier de la Légion d'honneur, puis membre et trésorier du sénat. Quelques années après, il fut créé comte de l'empire, et sa terre de Chanteloup fut érigée en majorat. En 1813 et 1814, l'empereur l'envoya à Lyon en qualité de commissaire extraordinaire pour y organiser la résistance contre l'étranger. Pendant les cent jours, Chaptal accepta le ministère du commerce et des manufactures; à cette époque, comme en 1793, il montra ce que peut la science pour la défense du sol de la patrie. A la seconde restauration, Louis XVIII lui enleva son titre de pair de France, qui lui fut cependant rendu en 1819.

Les travaux de Chaptal, comme chimiste, lui ont mérité l'estime du monde savant autant que la reconnaissance de ses compatriotes. Avant lui, aucun chimiste n'avait fait une aussi heureuse application de la science à l'industrie. I simplifia les procédés de la fabrication de l'acide sulfurique, et trouva le moyen de composer l'alun artificiel, si répandu aujourd'hui dans le commerce. Il ap prit aux ingénieurs à remplacer les pouzzolanes d'Italie par les terres ochreuses calcinées. On lui doit encore l'art de teindre en rouge le coton d'Andrinople, art jusque-là fort imparfait. Enfin, il a laissé un grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels il faut distinguer surtout sa Chimie appliquée aux arts, 1806, 4 vol. in-8°; un Traité sur la culture de la rigne; l'Art de gouverner les vins; l'Art du teinturier; l'Art du dégraisseur ; un Essai sur le blanchiment ; un Essai sur le perfectionnement des arts chimiques en France; un grand nombre d'articles dans les Annales de chi mie, la Revue encyclopédique et autres journaux scientifiques; enfin,

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la Chimie appliquée à l'agriculture, son dernier ouvrage, 1823, 2 vol. in-8°.

Nous terminerons cet article en citant un passage du discours qu'il prononça lorsque, après la bataille d'Austerlitz, tous les corps de l'Etat votèrent l'érection de la colonne Vendôme pour consacrer la gloire de Napoléon. Ces quelques mots renferment toute la pensée, et on peut dire tout le système politique de Chaptal : « Quelques « générations se sont à peine écoulées, dit-il, et l'herbe a couvert cette * colonne d'Ivry, élevée à la mémoire a d'un monarque vainqueur des disa cordes civiles et des ligues étrangè «res; sa statue ne frappe plus nos re« gards au sein de nos cités; tandis « que le vœu qu'il forma pour le la«boureur restera éternellement gravé « dans le cœur reconnaissant du peu«ple français. » Chaptal mourut le 30 juillet 1832.

CHAPUIS (Gabriel), né à Amboise, en 1546, succéda à Belleforest dans la place d'historiographe de France, et mourut à Paris vers 1611. Le nombre de ses ouvrages s'élève à près de soixante et quinze nous citerons seulement les plus importants: Histoire de Primaléon de Grèce, traduit de l'espagnol, Paris, 1572-83, in-8°; Amadis de Gaule, traduit aussi de l'espagnol, Lyon, 1575-81, 21 vol. in-16; les Mondes célestes, terrestres et infernaux, etc.,... augmentés du Monde des cornus, etc. Lyon, 1583, in-8°.

CHAPUISEURS (Corporation des).— On appelait autrefois chapuis (*) la charpente en bois des bâts ou des selles qui étaient alors si lourdes et si massives. Les chapuiseurs, comme nous l'apprend le Registre des métiers (titre LXXIX), façonnaient donc ou charpentaient les chapuis, que les blazenniers ou blasonniers recouvraient ensuite avec du cuir. C'est

(*) Le mot capuza est encore en usage dans le patois du Midi pour signifier dégrossir un morceau de bois.

dans les statuts de cette corporation que l'on trouve la première mention du chef-d'œuvre imposé à l'apprenti pour passer à la maîtrise, bien que probablement les chapuiseurs n'aient pas été les premiers ni les seuls soumis à cette coutume, introduite plus tard dans toutes les corporations : << Se li aprentis, dit le livre d'Étienne « Boileau, set faire un chief-d'œvre, << tout sus, ses mestres puet prendre « j autre aprentiz, pour la reson de «ce que quant j aprentis set faire son chief-d'œvre, il est reson qu'il se tiegne au mestier, et soit en l'ou« vroir, et est reson que on l'oneure « et deporte plus que celui qui ne le « set faire, si que ses mestres ne l'en<< voit mie en la vile quère son pain a et son vin ausi comme j garçon, etc.»>

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Les chapuiseurs, comme les divers métiers qui employaient le cuir, reconnaissaient pour chef le cordouanier du roy. On voit par le rôle de la taille de Paris, sous Philippe le Bel, en 1292, qu'il y avait à cette époque à Paris douze chapuiseurs. Ce métier dut, plus tard, se fondre dans celui des selliers; mais nous ignorons à quelle époque se fit cette fusion.

CHARAS Moïse), né à Uzès, en 1618, étudia la chimie à Orange, vint ensuite à Paris, et fut nommé bientôt après démonstrateur de chimie au Jardin du roi. Mais son attachement pour la religion réformée lui fit quitter cet emploi ; et, peu de temps avant la révocation de l'édit de Nantes, il abandonna la France pour se retirer en Angleterre, où le roi l'accueillit avec bonté. Il se rendit ensuite en Hollande, et exerça la médecine à Amsterdam avec tant de succès, que l'envoyé d'Espagne le sollicita de se rendre à Madrid pour y donner ses soins au roi Charles II, dont la santé était depuis longtemps chancelante. Charas craignant l'inquisition, s'y refusa d'abord; il céďa ensuite. Mais ses craintes ne tardèrent pas à se réaliser les médecins de la cour, jaloux de ses succès, le dénoncèrent à ce terrible tribunal, et l'accusèrent d'a

T. IV. 33 Livraison. (DICT. ENCYCLOP., ETC.)

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voir fait sur les vipères un travail qui avait détruit une croyance supersti tieuse des habitants de Tolède ; ces malheureux s'étaient jusqu'alors exposés volontairement à la morsure de ces reptiles, parce qu'un de leurs archevêques leur avait assuré que dans une étendue de douze lieues autour de leur ville, les vipères qui auraient une fois jeté leur venin en seraient privées pour toujours. Charas fut donc enfermé, et il eût été condamné à être brûlé vif, si, au bout de quatre mois, il n'eût abjuré le protestantisme. Il revint alors en France, et Louis XIV, pour lui témoigner la satisfaction que lui causait sa conversion, agréa, en 1692, sa nomination à l'Académie des sciences. Charas mourut le 17 janvier 1698, âgé de quatre-vingts ans. Il a laissé plusieurs ouvrages estimés.

CHARBONNEL (J. C. J.), lieutenant général d'artillerie, né à Dijon, en 1776, fit ses premières armes aux siéges de Lyon et de Toulon, et gagna, devant cette dernière place, le grade de capitaine. Cité avec éloges pour les services qu'il avait rendus à la prise de Luxembourg, il assista ensuite au siége d'Ehrenbreitstein, puis au passage du Rhin, qui s'effectua près de Neuwied, et il fut désigné pour faire partie de l'expédition d'Egypte. Il fut fait chef de bataillon sur le champ de bataille des Pyramides, et charge du commandement de l'artillerie du Caire. Après avoir armé le château, et mis en état de défense les bouches du Nil, Charbonnel fut atteint, à Rosette, d'une ophthalmie qui l'obligea de revenir en Europe. Dans la traversée, il fut pris et conduit à Janina, dont l'air salubre lui rendit bientôt l'usage de la vue. Le fameux Ali voulut le retenir à son service, et s'aida de ses lumières dans deux expéditions; mais Charbonnel trouva le moyen de s'évader, et aborda à Corfou. Malheureusement il ne put échapper à la surveillance du gouverneur turc. Il fut arrêté et mené à Constantinople, d'où il regagna la France,après quatre mois de détention. Il fut nommé, presque aussitôt après

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son retour, colonel du 6° régiment d'artillerie légère, et assista aux diverses affaires de la campagne de 1805. Il passa l'année suivante en Prusse, et se distingua à Iéna, au passage de l'Oder, et à ceux de la Vistule, de la Narrew et du Bug. En Prusse, en Pologne, en Espagne, en Russie, partout enfin où il fut appelé, il donna des preuves de courage et d'habileté. Nommé général de division à la suite des sages mesures qu'il sut prendre après la désastreuse retraite de Moscou, il prit part aux batailles de Lutzen, de Bautzen, et combattit sur la Bober, à Gorlitz et à Leipzig. Il fit ensuite la campagne de France, et, à l'avénement des Bourbons, il devint inspecteur général d'artillerie. Il figure aujour d'hui parmi les membres du comité de l'artillerie.

CHARBONNERIE. (Voyez CARBO

NARI).

CHARBONNIER (Louis), lieutenant général, né à Clamecy en 1754, entra au service, comme simple soldat, en 1780. Il fit sous Dumouriez les campagnes de Belgique, et commanda en chef, en 1793, l'armée des Ardennes. La fortune, qui lui avait été favorable à Bossut et à Aussoy, sembla l'abandonner sur les bords de la Sambre; mais il répara ses échecs sous les murs de Charleroy. Néanmoins Charbonnier, qui n'avait guère d'autre mé rite qu'un ardent patriotisme et une valeur à toute épreuve, resta depuis dans une espèce de disgrâce. Il obtint seulement quelques commandements de places, entre autres celui de Maestricht, où il se trouvait encore en 1814. Mis à la retraite à la restauration, il se retira à Givet, où il mou. rut quelques années avant la révolution de juillet.

CHARBONNIERS. La corporation des charbonniers jouissait autrefois de priviléges assez remarquables, qui dataient peut-être de l'aventure si connue de François Ier égaré à la chasse. A une époque où la monarchie ne donnait pas souvent la main au prolétaire, les charbonniers parta

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