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On peut affirmer qu'il ne s'est passé, au moyen âge, aucun fait propre à frapper l'imagination des masses, sans avoir donné lieu à une chanson ou une complainte. Ainsi, la célèbre insurrection des paysans (1356), connue sous le nom de Jacquerie, produisit plusieurs complaintes latines et françaises, entre autres le couplet suivant sur les Bons-hommes; couplet dont la forme a sans doute été un peu rajeunie : Jacques Bons-hommes !

Cessez, cessez, gens d'armes et piétons,
De piller et manger le bonhomme,
Qui de longtemps Jacques Bonhomme

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en génération, et les paroles, qui remontent quelquefois à une haute antiquité, se sont rajeunies de siècle en siecle.Citons, entre autres exemples, la chanson des bûcherons des bords de la Meuse, entre Charleville et la frontière de Belgique, dont le refrain, 6 Renaud, Renaud! rengaine, Renaud, rengaine! est sans doute emprunté à quelque roman du cycle carlovingien, et doit remonter au moins au treizième siècle. L'air lent et mélancolique de cette chanson semble avoir été composé pour être répété par les échos des montagnes, et accompagné par le bruit de la rivière et le frémissement de la forêt.

Parmi les chansons encore aujourd'hui les plus populaires, nous nous bornerons à citer: Vive Henri IV; le bon roi Dagobert; La Tour, prends garde; Quand Biron voulut danser. L'air du bon roi Dagobert est une fanfare de chasse. Les deux dernières chansons sont presque uniquement chantées par les enfants, et elles font certainement allusion à quelque événement dont le souvenir est aujourd'hui perdu pour nous. Il faut encore parler de la fameuse chanson de M. de la Pa lice. C'est une débauche d'esprit du savant la Monnoye, qui, on ne sait pourquoi, s'est plu à ridiculiser Jacques II de Chabannes, seigneur de la Palice, l'un des plus grands capitaines du seizième siècle, en l'honneur du quel on avait composé des chansons guerrières que les soldats chantèrent pendant longtemps, et dont cette pièce ridicule semble n'être que la parodie.

Enfin, disons aussi un mot de la chanson de M. de Marlborough. Cette chanson, comme on le sait, est dirigée contre le duc de Marlborough, l'un des ennemis les plus acharnés de la France, et qui mourut en 1722, privé depuis environ six ans de l'usage de sa raison. Nous sommes portés à croire que les paroles de cette chanson si populaire existaient déjà en partie avant le dix-huitième siècle, et que l'on n'a guère fait alors que substituer le nom de Marlborough au nom propre qui s'y trouvait. Des circonstances re

«

latées dans les derniers couplets nous font présumer que c'est une ancienne complainte tirée de quelque roman de chevalerie. Quant à l'air lui-même, il doit être extrêmement ancien, s'il faut s'en rapporter à ce qu'on lit dans le Tableau de l'Egypte et de la Nubie, publié, en 1830, par un savant voyageur, M. Rifaud, « que, le jour où saint « Louis signa la paix et la reddition de « Damiette, les Arabes composèrent << une chanson sur l'air de Marlborough, qu'ils chantent encore aujour«<d'hui: Manssourah el Francis ca« seura, milliton, milliton, etc., et « que chacun fait aussi longue qu'il le « désire. » C'est à nous certainement qu'est due l'importation en Égypte de cet air et du refrain; car, outre que la musique n'a aucun rapport avec la musique orientale, le refrain milliton est complétement étranger à la langue arabe. Il serait à désirer que l'on fit pour toutes nos provinces ce qu'un jeune savant, M. Th. de la Villemarqué, vient de faire pour la Bretagne, dont il a recueilli et publié les chansons populaires, parmi lesquelles il s'en trouve quelques-unes qui sont fort curieuses. (Voy. COMPLAINTES, MAZARINADES, NOELS.)

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CHANUT (Joseph), cavalier au 18° régiment, né à Tourrelle (Puy-deDome), se signala dans plusieurs charges au passage du Leck le 15 fructidor an IV, puis fut envoyé en avant pour découvrir un escadron de hussards ennemis; parvenu à quelque distance, il aperçut l'embuscade, avertit ses camarades, et, nouveau d'Assas, tomba aussitôt percé d'une balle.

CHANUT (Pierre), né à Riom, y fut d'abord trésorier; il devint, plus tard, de 1645 à 1649, ambassadeur de France en Suède, auprès de la reine Christine, puis fut nommé ministre plénipotentiaire à Lubeck en 1650, et enfin ambassadeur en Hollande en 1653. A son retour, il fut fait conseiller du roi, et mourut à Paris en 1662. Durant son séjour en Suède, Chanut avait gagné la confiance de Christine, qui lui confia son projet d'abdiquer, et entretint toujours avec lui une correspondance.

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temporains, était un des plus sa<< vants hommes de son temps; il s'exprimait parfaitement en la plupart « des langues, tant vivantes que nior

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tes; il avait beaucoup voyagé et pro« fité de ses voyages; aussi peut-on dire « que de tous les ministres qui se « trouvèrent à Lubeck, il n'y eut que << lui qui y fit figure; c'était un ambas<< sadeur de première classe.» On conserve à la bibliothèque royale un manuscrit in-fol. contenant les négociations de P. Chanut en Suède et à Lubeck, de 1645 à 1653. On en a imprimé un mauvais abrégé sous le titre de Mémoires et négociations de M. Chanut, Paris, 1676, 3 vol. in-12.

CHANVRIERS. La communauté des chanvriers, ou marchands de chanvre, était très-ancienne; mais elle fut soumise, en 1666, à de nouveaux statuts. Quand elle fut abolie en 1789, elle n'était composée que de femmes. Les jurées étaient au nombre de quatre, qui se renouvelaient par moitié chaque année. Les maîtresses ne pouvaient avoir d'apprenties qu'autant qu'elles tenaient boutique ouverte pour leur compte, et quand elles étaient dans cette condition, il ne leur était pas permis d'en avoir plus d'une, dont l'apprentissage devait durer six ans. Cette apprentie, pour parvenir à la maîtrise, devait faire son chef-d'œuvre. Les filles de maîtresses étaient seules exemptes de cette épreuve. Comme les magasins et étalages des marchandes de chanvre étaient tous à la balle, et attenant les uns aux autres, il était défendu à toute apprentie ou fille de boutique qui changeait de mat tresse d'entrer dans un autre magasin, à moins qu'il ne fût séparé, par douze ou treize autres, de celui d'où elle sortait. Les marchands forains ne pouvaient mener leurs chanvres qu'à la halle, excepté pendant le temps de la foire Saint-Germain, où il leur était permis de les exposer

en vente. Les jurées chanvrières venaient en faire la visite, mais sans pouvoir, non plus que les maîtresses lingères, en acheter pour leur compte, avant l'expiration des deux jours de préférence accordés aux bourgeois pour se fournir de cette marchandise.

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CHAO-DE-LAMAS (combat de). Le corps d'armée du maréchal Ney, qui abandonnait le Portugal, se mit en marche, le 14 mars 1811, sur Miranda de Corvo. Une division anglaise avait manœuvré pendant la nuit de manière à tourner la gauche des Français. Le chemin que suivaient ceux-ci présentant, pendant plus de deux lieues, un défilé entre de hautes montagnes, les Anglais parurent vouloir en profiter. Ils attaquèrent l'arrière-garde française_au moment où elle quittait Chao-de-Lamas; mais ils furent reçus avec vigueur par le général Marchand, et perdirent beaucoup de monde. Lorsque le maréchal Ney jugea que les bagages de l'artillerie avaient assez gagné d'avance, il ordonna la retraite par échelons, mouvement qui fut exécuté par les troupes avec un sang-froid et un aplomb remarquables.

CHAPE. Nous avons, à l'art. CAPE, donné quelques détails historiques sur ce vêtement. C'était, au treizième siècle, une des parties les plus importantes de la garde-robe royale. Selon Guillaume de Nangis, Louis IX, se trouvant à l'abbaye de Clervaux au moment où les moines faisaient le mandé, c'est-à-dire, se lavaient les pieds les uns aux autres, li bons roys eut bonne envie de quitter sa chape pour les imiter et laver les pieds de quelques religieux; mais comme il était environné de plusieurs grands qui auraient pu trouver qu'il dégradait la dignité royale, il fut contraint, à son grand regret, de se refuser cet acte d'humilité; mais, au dire du confesseur de la reine Marguerite, il prenait largement sa revanche au monastère de Royaumont, où il faisait de fréquents séjours. Quand il ne mangeait point au réfectoire avec la communauté, il assistait au repas des

moines, et prenait grand plaisir à les voir dîner de bon appétit, ainsi qu'à les servir de ses mains royales. Comme l'abbaye de Royaumont contenait alors cent religieux, le roi avait bien des voyages à faire de la table à la fenêtre de la cuisine, et réciproquement, pour placer chaque écuelle devant le convive, dont elle contenait la portion. « Et pour ce, » dit l'auteur à qui nous empruntons ces détails, « que les es« cueles estoient trop chaudes, il en«veloppoit aucune foiz ses mains de «sa chape, pour la chaleur de la viande « et des escueles, et espandoit aucune « fois la viande sus sa chape; et li ab«bés li disoit que il honnissoit (souil« lait) sa chape, et li benoiez rois li respondoit: Ne me chaut, j'ai autre « (peu m'importe, j'en ai une autre). »

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Les rois de France avaient à leur cour des officiers appelés portechapes. On voit, dans un compte du trésor commençant au 1er janvier 1312, que les portechapes étaient au nombre de cinq. Philippe le Bel, dans un règlement qu'il dressa pour la tenue de son hôtel, les réduisit à trois. « Il «< i aura, est-il dit dans ce règlement, << trois porte chapes qui mangeront à « court et auront 4 deniers d'argent « par jour.» Aux portechapes succédèrent dans la suite les portemanteaux du roi.

CHAPE DE SAINT MARTIN. - On nommait ainsi, suivant le P. Daniel (*), une espèce de pavillon portatif, sous lequel les rois de la première et de la seconde race faisaient porter les reliques des saints dans leurs expéditions militaires. Parmi ces reliques, il y en avait de saint Martin, et comme ce saint était invoqué comme l'un des patrons de la France, on avait donné son nom à ce pavillon.

La chape de saint Martin (capa) était portée à l'armée par des clercs, qui de là prirent le nomi de chapelains (capellani). Au reste, cet usage n'était pas particulier à la France: les empereurs de Constantinople faisaient

(*) Histoire de la milice française, t. I, p. 492. T. IV. 32 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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aussi porter des reliques dans leurs armées, et il est à remarquer que la châsse qui les contenait était aussi appelée xána; les prêtres qui portaient cette châsse marchaient (*), dans les armées grecques, immédiatement après l'étendard impérial; il est probable que la châsse de saint Martin occupait la même place dans les armées françaises.

Au retour des expéditions, la chape était déposée dans le palais, et les différents reliquaires qu'elle contenait étaient séparés pour être exposés à la vénération des fidèles. Ces reliquaires étaient désignés par l'expressión de capellæ, chapelles ou petites chapes. C'est ce que nous apprend une formule de Marculfe, d'après laquelle on voit que, faute de preuves, on déférait quelquefois le serment sur la châsse ou chapelle de saint Martin: Super capellam domini Martini. Voy. Du Cange, aux mots Capa et Capella. CHAPEAU. On a dít et répété plusieurs fois que les chapeaux prirent naissance sous Charles VI, et c'est une erreur, car il en était déjà question sous Louis IX, puisque un chapitre du Registre des métiers, rédigé en 1260, par Etienne Boileau, prévôt de Paris, en parle comme d'une coiffure déjà en usage, dont la fabrication était soumise à des règles fixes. Si on dit que le chapeau dont parle le registre que nous citons était à peine l'essai informe de celui que nous portons aujourd'hui, il n'est guère possible de méconnaître ce dernier dans une pièce authentique dont nous reproduirons un extrait plus bas. Le chapeau, qui, dans l'origine, fut un diminutif, non pas du chaperon, comme on l'a dit aussi, mais du capuchon qui accompagnait la chape, et servait à couvrir la tête, était une simple calotte de velours, de drap ou de feutre, retenue sous le menton par deux cordons. Cette calotte était tout unie ou ornée de fourrures, de broderies, de dorures et de pierreries, selon la for

(*) Maurice, Strateg., liv. 7, et Théo phylacte Symocatta, l. iv, c. 16.

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tune ou la condition de celui qui la portait. Un compte de l'an 1351, rendu par Étienne de la Fontaine, argentier du roi Jean, en prouvant que les chapeaux étaient déjà en usage au moins dans la première partie du quatorzième siècle, nous apprend de quelles superfluités coûteuses les surchargeait alors la vanité des grands. Voici l'article de ce compte qui concerne le sujet que nous traitons : « Baillez à Kathe« lot la chapellière, pour un chap« pel de bièvre, fourré d'armines, « couvert par dessus d'un roisier dont « la tige estoit guippée d'or de Chip« pre, et les feuilles d'or soudé; où« vré par dessus d'or de Chippre, de « grosses perles de compte et de gre« nas, et les roses faites et ouvrées de << grosses perles, toutes de compte, et « par les costez avoit deux grandes quintefeuilles d'or soudé, semées de << grosses perles, de grenas, de pierres «<esmaillées et par dessus le chappel, en << haut, avoit un dauphin fait d'or, tour«nant à vis sur un tuyau d'argent. Lequel chappel garny de boutons, de per<< les rondètes et menues, et orfroiriées de bisète d'or de plite et de grosses perles, mons le dauphin commanda « à l'argentier, et en chargea faire tel « et d'icelle devise, pour donner à << maistre Jean, le fol du roy. Les chapeaux, d'un usage fréquent à la campagne sous Charles VI, se porterent à la ville sous son successeur, mais seulement les jours de pluie. Sous le règne de Louis XI, ils devin. rent plus communs. On sait que ce prince ornait le sien des images en plomb des saints auxquels il avait le plus de dévotion; après lui, Louis XII reprit le mortier des siècles anterieurs, et les bourgeois le bonnet à deux cornes de leurs aïeux. Mais ce retour à l'ancienne mode dura peu. François Ier adopta le chapeau pour coiffure, et ses courtisans l'imitèrent. On a dit que le premier chapeau de castor dont il soit fait mention dans notre histoire était celui que Charles VII por tait en 1449, lorsqu'il fit son entrée dans Rouen. C'est encore une erreur; on

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voit dans la citation que nous avons faite plus haut, que dès le règne du roi Jean, on faisait usage de chapeaux de bièvre, c'est-à-dire, de castor de France. De plus, on voit dans la suite du même compte qu'il fut donné à Kathelot, la chapelière, cinquante ventres de menu vair qui avaient coûté 5 livres 6 sous, pour fourrer un chapeau de bièvre destiné au roi. Henri II et ses fils se coiffèrent plus habituellement, ainsi que leurs courtisans, d'une toque ornée de diamants et surmontée d'une aigrette; de sorte que le chapeau, quoique bien connu, n'était pas encore d'un usage général à l'avénement de Henri IV. Ce prince et les nobles le préférèrent à la toque ; ils l'ornèrent de plumes, de rubans et de franges; enfin ils relevèrent et fixèrent à la forme une partie des ailes qu'on lui avait données dès le temps de François Ier, Four garantir de la pluie et du soleil. Quand le chapeau fut enfin devenu une coiffure nationale, et qu'on l'eut fait porter aux soldats, on s'aperçut que ses bords étendus étaient gênants pour le maniement des armes; alors on imagina pour les troupes le chapeau à trois cornes, qui est la coiffure militaire, et la coiffure d'étiquette dans les hauts rangs de la société. Sous le ministère du comte de Saint-Germain, on s'avisa de coiffer les brigadiers de cavalerie de chapeaux à quatre cornes; mais cet usage ne dura pas. Depuis un peu plus de trente ans, les troupes ont quitté le chapeau pour le bonnet à poil, le shako ou le casque, quand elles sont sous les armes. Dans le monde, la coiffure générale des citoyens est aujourd'hui le chapeau rond de couleur noire; celle des fonctionnaires, dans les cérémonies publiques, est le chapeau noir à cornes, orné de plumes. Celle des militaires en petite tenue est le même chapeau, avec ou sans plumes, suivant le grade. Les ecclésiastiques portent aussi le chapeau à trois cornes, mais lui donnent une forme particulière. L'adoption générale du chapeau nécessita l'établissement de grandes fabriques, notamment à Lyon et à Pa

ris, et l'on fit bientôt une telle consommation de castors, que ceux que l'on trouvait en France, et spécialement dans les îles du Rhône, étant détruits, il fallut poursuivre ces animaux industrieux et inoffensifs jusque dans les lacs glacés du Canada. De plus, on imagina de suppléer à leur fourrure par celle de quelques quadrupèdes indigènes, tels que le lièvre, le lapin, et même le chien caniche. Depuis une vingtaine d'années, on fait en peluche de soie des chapeaux légers d'un aussi bon usage et d'un prix moins élevé que les chapeaux de feutre. On fait pour l'été des chapeaux gris en feutre, des chapeaux en paille, en osier, en lacets et en étoffes de soie ou de coton, et chaque année la forme en est modifiée par le goût et la fantaisie. On fabrique, pour les voituriers et les marins, des chapeaux de bourre ou de laine commune, que l'on revêt de plusieurs couches de vernis qui leur donnent de l'éclat, de la durée, et les rendent impénétrables à la pluie. Sainte-Palaye pense que l'usage de quitter son chapeau quand on entre et qu'on reste dans une église ou dans une maison étrangère, vient de celui qui était adopté dans le temps de la chevalerie, de quitter le heaume en pareille circonstance.

CHAPEL DE coton. C'est ainsi qu'on appelait le bonnet de coton, dans le temps où l'on donnait le nom de chapel à toute espèce de coiffure. La profession de chapelier de coton était libre et ne s'achetait point du roi. Celui qui voulait l'exercer, était cependant tenu de jurer de l'exercer avec loyauté. Le prévôt de Paris devait faire saisir et brûler les marchandises de mauvaise qualité, et cette punition était accompagnée d'une amende de cinq sous, au profit du roi. Les chapeliers de coton ayant ensuite obtenu la faculté d'ouvrer en laine, prirent le titre de chapeliers de bonnets et de gants de coton et de laine. Ils ont pris depuis celui de bonnetiers qu'ils portent encore aujourd'hui.

CHAPEL DE FLEURS.-Une des parures les plus coquettes du moyen âge

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