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l'année suivante; mais, en 1595, les habitants ouvrirent leurs portes aux Espagnols. Turenne tenta inutilement de s'en emparer en 1657; mais Louis XIV la prit en 1677, après neuf jours de tranchée ouverte. L'article 11 du traité de Nimègue en assura ensuite la possession à la France. Elle fut encore assiégée inutilement par les Autrichiens en 1793.

L'evêché de Cambrai date du cinquième siècle. Il fut, en 1559, à la prière de Philippe II, roi d'Espagne, érigé en archevêché par Paul IV, qui lui donna pour suffragants les évêques d'Arras, Tournai, Saint-Omer et Namur; cet archevêché fut supprimé pendant la révolution. Le siége de Cambrai fut rétabli par le concordat, mais avec son ancien titre d'évêché, qu'il conserve encore aujourd'hui. Il s'est tenu dans cette ville deux conciles pendant le quatorzième siècle; le premier en 1303, le second en 1383.

Cambrai était, avant la révolution, le chef-lieu d'un gouvernement particulier, et le siége de plusieurs juridictions, savoir le bailliage de la Feuillée, le magistrat, l'officialité, le bailliage du Cambresis, ceux des chapitres de l'église métropolitaine, de Sainte-Croix, de Saint-Aubert et du Saint-Sépulcre. Aujourd'hui, c'est l'un des chefs-lieux de sous-préfecture du département du Nord, une place de guerre de deuxième classe, le siége de tribunaux de première instance et de commerce. Cette ville possède d'ailleurs un college communal, un séminaire diocésain, et une bibliothèque publique de trente mille volumes. La population de Cambrai est aujourd'hui de dix-sept mille six cent quarante-six habitants. Enguerrand de Monstrelet et Dumouriez sont nés à Cambrai.

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de Custine, destitué. Mais les manœeuvres furent mal conçues, et laissèrent à Kilmaine le temps de se reconnaître. Ayant assuré la défense de Cambrai, il sortit de cette place; et, après un léger engagement d'arrière-garde à Marquion, il se reporta, par une retraite habile, sur les derrières de l'ennemi, dont le séparaient la Sensée et la Scarpe, et plaça son camp à Gaverelle, entre Arras et Douai. La retraite de Kilmaine avait laissé à découvert la place de Cambrai; elle fut investie dès le même jour, 6 août 1793. Le général autrichien Boré, commandant les avant-postes, envoya au général de Claye, gouverneur de la ville, une sommation, à laquelle celui-ci répondit : « J'ai reçu, général, votre som«mation de ce jour, et je n'ai qu'une « réponse à vous faire : je ne sais pas « me rendre, mais je sais bien me bat<< tre. >> Dès le lendemain, le général autrichien commença les travaux du siége; mais quelques coups de canon l'eurent bientôt forcé à s'éloigner.

CAMBRAI (ligue de ). · Au commencement du seizième siècle, Venise était arrivée à l'apogée de sa grandeur. Elle affectait les allures de l'ancienne république romaine, et on ne l'accusait de rien moins que d'aspirer à la domination universelle. Aussi était-elle devenue un objet d'envie pour tous les monarques de l'Europe. En 1508, il se forma contre Venise une ligue générale qui fut signée à Cambrai. Les monarques ligués étaient le pape Jules II, le roi de France, Louis XII; l'empereur d'Allemagne, Maximilien Ier; le roi d'Espagne et de Naples, Ferdinand le Catholique. Il n'y eut pas jusqu'au petit roi de Hongrie, jusqu'au petit duc de Ferrare, qui ne voulussent concourir à la destruction de l'orgueilleuse république. Les prétentions des princes ligués étaient diverses. Le pape réclamait les villes de la Romagne dont les Vénitiens s'étaient emparés à la mort de César Borgia. Le roi de France revendiquait la partie du Milanais comprise entre l'Adda, le Pô et la mer Adriatique, qu'il avait lui-même cédée aux Vénitiens pour

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Chose singulière ! Jes Vénitiens auraient pu détourner l'orage, en s'accommodant avec le pape Jules II, qui n'appelait qu'avec répugnance les barbares en Italie; mais, aveuglés par une présomption étrange, ils ne firent rien pour l'éviter.

Le roi de France, Louis XII, entra le premier en ligne, et défit les Vénitiens à la sanglante journée d'Aignadel (1509). Les boulets des batteries françaises volèrent jusque dans les lagunes, et Venise se crut perdue. Mais dans cette situation désespérée, le sénat de Venise ne démentit pas sa haute réputation de sagesse et d'habileté. Il permit à ses sujets de terre ferme de traiter avec l'ennemi, promettant de les indemniser à la paix. Ainsi Venise abandonna ce qu'elle ne pouvait défendre, et se renferma dans ses lagunes, comme autrefois au temps d'Attila. En même temps, le sénat traita avec celui de ses ennemis qui lui avait témoigné le plus de haine, et qui, en réalité, en avait le moins c'était le pape Jules II. Venise lui restitua les villes de la Romagne, et Jules II se sépara de ses confédérés. En même temps, Venise détachait de la ligue de ses ennemis le roi Ferdinand le Catholique, en lui cédant sans combat les ports qu'il réclamait. Elle lassa Maximilien par son héroïque opiniâtreté. L'empereur échoua, avec ses cent mille Allemands, devant Padoue; les paysans des environs de cette ville se laissaient pendre, plutôt que de renier saint Marc et de crier Vive l'empereur, tant cctte république avait su se faire aimer de ses sujets. Restait le roi de France, qui se vit bientôt réduit, non-seulement à combattre les Vénitiens, mais à combattre avec eux ses anciens alliés,

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devenus ses ennemis. Ainsi Venise résista à la confédération formidable qui s'était formée contre elle, et qui l'avait menacée d'une ruine complète.

CAMBRAI (paix de), signée le 5 août 1529, par Louise de Savoie, mère de François Ier, et par Marguerite d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas, tante de Charles-Quint, circonstance qui la fit appeler aussi la paix des dames.

Pour abréger le cours de sa longue captivité, François Ier avait promis, à l'époque du traité de Madrid, beaucoup plus qu'il ne voulait et ne pouvait tenir. A peine en liberté, il déclara qu'il était prêt à exécuter toutes les conditions du traité, excepté une seule, la cession de la Bourgogne, province qui ne pouvait être démembrée du royaume sans son propre consentement. Une assemblée des députés de la noblesse, du tiers état et du clergé de Bourgogne, ayant été convoquée par lui à cette occasion, la réponse fut unanime : les Bourguignons voulurent rester Français. Fort de ce suffrage, le roi fit proposer deux millions d'écus d'or pour la rançon de ses fils à Charles-Quint, qui refusa, et lui enjoignit sur l'honneur de venir reprendre ses fers. François Ier, tout chevaleresque qu'il était, préféra tenter la voie des armes, et profiter de la réaction qui s'était opérée en Europe contre son rival. Des traités d'alliance furent conclus avec les Vénitiens et les petits princes de l'Italie; le pape Clément VII entra également dans la ligue, ce qui lui fit donner le nom de ligue sainte; enfin Henri VIII luimême s'en déclara le protecteur. Malheureusement, soit négligence, soit qu'il fût hors d'état de faire autrement, François Ier ne prêta qu'une médiocre assistance aux Italiens; et le Milanais, ainsi que les États de l'Église, furent envahis par les mercenaires du connétable de Bourbon, qui s'habituait à son métier de traître.

Le roi se décida alors à envoyer en Italie, sous les ordres de Lautrec, une armée qui s'avança jusque sous les murs de Naples. Mais bientôt la défec

tion de Doria, célèbre amiral génois, qu'une brouille fit passer au service de Charles-Quint, et la mort de Lautrec, qui succomba aux atteintes de la peste, ayant changé en revers nos premiers succès, François Ier se montra désireux de la paix. Charles-Quint, inquiet du côté de l'Allemagne, et menacé par l'armée de Soliman, n'en avait pas moins besoin; et les deux princesses qui devaient leur servir d'intermédiaires se rendirent à Cambrai, accompagnées de huit cardinaux, dix archevêques, trente-trois évêques, quatre princes, soixante et douze comtes et quatre cents seigneurs.

Le traité de Cambrai eut pour base le traité de Madrid, mais avec des modifications importantes aux articles 3, 4, 11 et 14. Ainsi François Ier fut relevé de l'obligation d'abandonner la Bourgogne, et on accepta la rançon de deux millions d'écus d'or, qu'il avait proposée pour la délivrance de ses fils. Du reste, ce double succès fut acheté au prix de grands sacrifices. Le Charolais fut donné à Marguerite, des mains de laquelle il devait passer sous la domination de Charles-Quint, à la condition qu'à la mort de ce prince, il ferait retour à la France. François ler renonçait au duché de Milan, au comté d'Asti, au royaume de Naples, et à toutes ses possessions en Italie. Abandonnant tous ses alliés, il consentait à ce que la république de Florence fit, avant quatre mois, sa soumission à Charles-Quint, et à ce que la république de Venise restituât tout ce qu'elle avait conquis dans le royaume de Naples, s'engageant à les y contraindre au besoin par les armes. Nul secours ne devait être prêté à Robert de la Mark ou à ses enfants, dans le cas où ils essayeraient de reprendre à l'empereur le duché de Bouillon, réuni par ce dernier à l'évêché de Liége. Charles d'Egmont, duc de Gueldre, qui, depuis 1492, était attaché à notre fortune, dut quitter notre alliance pour celle de l'empereur. Le pape, considéré comme l'allié des deux rivaux, avait prévenu l'abandon de la France, en signant, le 20 juin, à Bar

celone, un traité particulier avec Charles Quint. François Ier confirma sa renonciation aux droits de souveraineté de la France sur les comtés de Flandre et d'Artois. L'empereur, qui ne délaissait pas ses alliés aussi facilement que le roi de France, obtint que le connétable de Bourbon serait amnistié, et que tous leurs biens seraient rendus aux Français qui l'avaient suivi dans sa révolte. Enfin la paix devait être scellée par le mariage de François Ier avec la princesse Éléonore, sœur de Charles-Quint, et reine douairière de Portugal.

Si la guerre avait été dirigée avec plus de suite, la paix aurait dû être moins avantageuse pour l'Espagne, et plus honorable pour la France. Elle fut suivie de cinq années de calme, que Charles-Quint, maître de l'Italie, employa à consolider sa puissance en Europe, mais pendant lesquelles François Ier chercha à consoler la France de ses derniers revers, par une foule de sages institutions, et par la protection éclairée qu'il accorda aux sciences, aux lettres et aux arts. Lorsque les hostilités recommencèrent, la France eut à défendre son propre territoire contre les invasions de l'ambitieux qui espérait la démembrer, et réaliser sur ses ruines son projet de monarchie universelle. Cette fois, François Ier se montra mieux à la hauteur de son rôle.

CAMBRAI (monnaie de).- Les triens mérovingiens frappés à Cambrai et retrouvés de nos jours sont peu intéressants et fort rares; on n'en connaît que deux, dont les types sont fort ordinaires. Les monnaies frappées dans cette ville sous la seconde race sont plus nombreuses; on connaît des deniers frappés au nom de Louis le Débonnaire, de Lothaire, avec le type du temple, de Charles, et enfin de Zuendebold, avec deux croix dans le champ, l'une au droit, l'autre au re

vers.

Dès l'année 862, Charles le Chauve avait accordé à l'évêque de Cambrai Hilduin le droit de battre monnaie. Ce prélat fit, en effet, frapper des espèces

marquées à son nom, et à celui du patrón de la ville, saint Gaucher (KAMARACVSCIV, le monogramme de Charles, SCIGAVCHERII MON). Ce privilége fut renouvelé par Othon Ier, Othon III et Conrad III. Mais nous ne connaissons aucune monnaie cambrésienne de cette période; il faut, pour en retrouver, descendre jusqu'au treizième siècle. Alors la monnaie de Cambrai prend, comme celle de tous les prélats et barons du nord de la France, une très-grande importance. Pendant les onzième et douzième siècles, cette monnaie suivit le système flamand, où toutes les pièces étaient alors anonymes. On peut donc espérer que ces monnaies seront un jour reconnues. En attendant, M.Lelewel donne aux évêques de Cambrai ces petites pieces flamandes qui portent d'un côté un évêque crossé, et de l'autre une croix tantôt cantonnée de quatre annelets, tantôt de deux petites couronnes de perles et de deux T. L'attribution de M. Lelewel est confirmée par ces lettres; car une remarque qui lui a échappé et qui nous paraît sans réplique, c'est que ces figures sont disposées de telle manière qu'il est impossible d'y méconnaître le monogramme dégénéré d'Othon Ier et d'Othon III, qui avaient concédé le privilége. Nicolas de Fontaine, qui fut évêque de Cambrai entre les années 1243, 1273, est le premier qui semble avoir abandonné la fabrication des petites espèces; nous avons de lui des demi-gros sterling qui le représentent de face, mitré, avec la légende NICHOLAVS EPISCHOPvs, et au revers une croix à longues branches, coupant en quatre parties la première légende CA-ME-RA-CV. La deuxième légende porte AVE MARIA GRATIA PLENA. Les successeurs de ce prélat, Engurand, Guillaume et Pierre, l'imitèrent, et ne frappèrent que des gros, des demi-gros, et des deniers calqués sur les sterling. Les monnaies d'Angleterre étaient alors tellement en vogue dans le nord de la France, que les seigneurs de ces contrées se croyaient obligés de les imiter pour donner cours aux leurs. Plus que personne, les évê

ques de Cambrai suivirent ce système; ils contrefirent toutes les espèces jouissant de quelque crédit, telles que les florins de Florence, les lyons de Flandre, etc., etc. Il serait trop long de décrire ici les innombrables espèces qu'ils fabriquèrent ainsi jusqu'à la réunion de Cambrai à la France. Mais la plus curieuse de toutes ces imitations est celle du Franc à cheval de France. Cette monnaie représente un roi armé de pied en cap monté sur un cheval au galop, les rênes d'une main et l'épée de l'autre, avec la légende ROBERTVS DEI GRA. EPS (episcopus) ET COMES CAMERA [cencis]. Au revers, le type ordinaire des Francs à cheval. Cette imitation est de Robert de Genève, élu en 1368. Les évêques de Cambrai frappaient encore monnaie à Lambres et à Cateau-Cambrésis. (Voy. ces mots.)

a

→ CAMBRAI (A. A. P.), général de brigade, né dans l'Artois, prit le parti des armes dès que la révolution eut éclaté, fut presque constamment employé dans l'Ouest, et arriva de grade en grade à celui de général. Il se distingua à l'attaque du camp des Naudières, au pont de Chemillé, à SaintFiacre. La mésintelligence ayant éclaté entre le général en chef Thureau et Cambrai, celui-ci reçut peu de temps après des lettres de service pour l'armée des Pyrénées. Il fut envoyé, en 1797, dans le département de la Manche, fut dénoncé au Conseil des Cinq-Cents par la municipalité de Saint-Hilaire, et révoqué. Il fut ensuite employé à l'armée de Mayence, où il se comporta bravement; puis passa en Italie, et fut tué en 1799, à la sanglante bataille de la Trebia.

CAMBRELAGE. Voyez CHAMBEL

LAGE.

CAMBRÉSIS, Cameracensium, Cameracensis tractus, ancienne province qui avait pour capitale, selon les uns, Cambrai, selon d'autres, Cateau-Cambrésis. Elle était bornée au nord et à l'est par le comté du Hainaut; au sud, par le Vermandois et la Thierrache; à l'ouest, par l'Artois. C'était un pays d'états.

Du temps de César, le Cambrésis était habité par les Nerviens; sous Honorius, il faisait partie de la deuxième Belgique. De la domination des Romains, il passa sous celle des Francs, dont il fut une des premières conquêtes dans les Gaules. Sous la troisième race, les empereurs s'en emparèrent et y établirent des comtes. Ce pays était gouverné depuis près de quatre siècles par des comtes laïques, lorsqu'il fut donné aux évêques de Cambrai. Le comté de Cambrai fut érigé en 1510, par Maximilien I^*, en duché et principauté de l'Empire, en faveur de Jacques de Crouy et de ses successeurs á févêché de Cambrai. Le Cambrésis fut conquis en 1581, par le duc d'Alençon, qui en donna le gouvernement à Jean de Montluc, seigneur de Balagny. Henri IV confirma cet officier dans sa charge, et le fit même maréchal de France en 1594. Mais l'administration de Balagny fut si tyrannique, que les habitants, pour s'en délivrer, ouvrirent, en 1595, leurs portes aux Espagnols. Ceux-ci restèrent en possession de Cambrai et du Cambrésis jusqu'en 1677, époque où Louis XIV en fit la conquête. Le traité de Nimègue, en 1678, en assura définitivement la possession à la France.

CAMBRIELS (Pierre-Dominique),maréchal de camp, né en 1767, dans le département de l'Aude, parcourut rapidement les grades subalternes, et servit comme chef de bataillon en Espagne et en Italie; puis sous le général Brune, dans l'armée gallo-batave, et, sous Moreau, dans la campagne du Rhin. Le général Richepanse, envoyé à la Guadeloupe, l'attacha ensuite à son état-major, et se l'associa dans plusieurs engagements avec les noirs, où Cambriels se distingua par son courage et son habileté. En récompense de ces glorieux services, il reçut le commandement supérieur de la GrandeTerre, et fut nommé colonel du 66 régiment. Après avoir été assez longtemps prisonnier des Anglais, il passa en Espagne en 1812, fut nommé général de brigade en 1815, et chargé de la défense de la Villette, sous les or

dres du général Ambert. Il se retira ensuite avec l'armée derrière la Loire, où il resta jusqu'au licenciement des troupes.

CAMBRONNE (Pierre-Jacques-Étienne), né en 1770, à Saint-Sébastien, de Nantes. Le nom de Cam

bronne est attaché à la glorieuse défaite de Waterloo; il est resté populaire comme l'intrépidité de la vieille garde. Destiné d'abord au commerce, il s'enrôla dans un bataillon de volontaires nantais qui allait se battre contre les rebelles de la Vendée. D'une bravoure remarquable, il parvint rapidement au grade de capitaine. La Vendée pacifiée, il s'embarqua pour l'expédition d'Irlande, passa ensuite à l'armée des Alpes, puis à celle d'Helvétie, où il enleva une batterie russe avec une poignée d'hommes. Il vit périr à ses côtés le brave Latour-d'Auvergne, et refusa le titre de premier grenadier de France que ses soldats voulaient lui donner. Il fut fait successivement chef de bataillon, colonel des tirailleurs de la garde. Il se battit pendant deux ans en Espagne, puis en Russie, et ramena son régiment après avoir assisté à toutes les batailles de la guerre de 1813. Nommé au commandement d'une brigade, il prit part à toutes les opérations de la campagne de 1814, fut blessé plusieurs fois, et suivit Napoléon à l'île d'Elbe. Rentré en France, il fut fait comte, grand-cordon de la Légion d'honneur et lieutenant général; mais il refusa ce dernier grade, et courut en Belgique se mettre à la tête d'un régiment de la vieille garde. A la bataille de Waterloo, il commandait une brigade qui soutint pendant tout le jour le choc des masses prussiennes. Sommé de se rendre, il répondit ce mot fameux qui frappa les ennemis de stupeur et d'étonnement (*). On le trouva couvert de blessures au milieu de ses soldats. Conduit en Angleterre, il écrivit à Louis XVIII pour obtenir la permission de rentrer en France. Il revint sans avoir reçu de réponse, fut arrêté, conduit à Paris, traduit devant

(*) Voyez les ANNALES, t. II, p. 203, note.

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