Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

nitz, et, s'élançant à la suite des vaincus, les tailla en pièces à Marbas, et leur enleva, après un combat sanglant, les hauteurs de Clermont. Championnet, qui avait employé les loisirs de la mauvaise saison à des méditations et à des études topographiques qui devaient assurer ses succès, fut chargé de tenter le passage du Rhin. Dusseldorf, Wurtzbourg, Altenkirchen, furent tour à tour témoins de sa valeur et de son habileté. Il se disposait à poursuivre vivement les Autrichiens, lorsque les préliminaires de Leoben vinrent arrêter ses succès. Mais le Directoire ne le laissa pas oisif; il lui confia le commandement de l'une des ailes de l'armée destinée à agir contre l'Angleterre. L'expédition n'eut pas lieu, mais il n'en battit pas moins les Anglais, qui, débarqués à Blackenberg, étaient venus bombarder Ostende. En 1798, le Directoire le tira de l'armée de Hollande pour lui donner le commandement en chef de l'armée de Rome; mais bientôt il se vit oblige, avec ses 13,000 hommes, de se replier devant les 60,000 Napolitains que Mack poussait devant lui. D'un autre côté, 7,000 Anglais débarquaient à Livourne. Championnet, néanmoins, ne se déconcerta pas, et trouva dans son courage et son génie les moyens de faire face à tout. Bientôt il rentra en vainqueur dans Rome, fit investir Capoue, et s'empara de Gaete. Après la capitulation de Capoue (10 janvier 1799), il put songer à la conquête de Naples, et en effet, le 23 janvier, il fit son entrée dans cette ville. Il s'empressa de pacifier la multitude, et d'organiser la république parthénopéenne; mais ces institutions ne devaient pas avoir une longue durée, et le général en chef lui-même éprouva la disgrâce du Directoire à la suite d'un arrêté qui chassait de Naples un commissaire du gouvernement, coupable de concussion. Championnet, destitué, fut traduit devant un conseil de guerre, traîné de brigade en brigade jusqu'à Milan, et de là à Grenoble, où il resta incarcéré jusqu'au moment où la révolution du 30 prairial an vii le

rendit à la liberté. Les nouveaux direc teurs le nommèrent général en chef d'une armée des Alpes, qu'il lui fallut réorganiser tout entière. Ses premieres opérations furent heureuses; il se disposait à poursuivre ses succès, lorsque fut livrée la funeste bataille de Novi. Chargé de remplacer Joubert, il recueillit les colonnes qui avaient échappé au feu ennemi, et s'établit avec elles dans la rivière de Gênes. Il s'y trouva bientôt acculé dans la position la plus difficile, sans munitions, sans argent, en face d'un ennemi nombreux. Il désespérait du salut de son armée, quand le retour de Bonaparte vint relever son courage. Il mit aussi. tôt cette nouvelle à l'ordre du jour, envoya sa démission au Directoire, dans une lettre où il signala le jeune général comme le seul homme qui put sauver l'Italie. Cependant le 18 brumaire eut lieu. Championnet, que ses convictions républicaines rendaient peu favorable à ce coup d'État, et dont la douleur et la honte avaient d'ail leurs brisé l'âme, demanda avec instances son remplacement. Il l'obtint, et se retira à Antibes, où il mourut le 10 janvier 1800.

[merged small][ocr errors][merged small]

CHAMPIONS (Campianes). « Les champions, dit de Laurière, dans son glossaire, sont ceux auxquels on a ac«< cordé d'entrer à cheval ou à pied en champ de bataille clos et fermé, pour «< combattre avec armes, ou à l'écu et << au bâton cornu, pour vuider leur

[ocr errors]
[ocr errors]

différend, ou de ceux pour lesquels « ils sont receus au combat. » Ce mot, que les uns font dériver du latin campus, les autres de l'allemand kampf (combat, lutte), a été surtout employe au moyen âge pour désigner les hommes qui, moyennant une somme d'argent, allaient défendre en champ clos la cause d'un accusé dispensé de combattre. Il y avait cinq cas, suivant les assises de Jérusalem, où l'on pouvait se faire remplacer. « Li pre«mier des ensoines si est, se cil qui << veut avoir avoe, montre qu'il li faille << aucun de ses membres, par lequel il a est apperte cose, que li cors en soit plus foibles. Li secons, si est, s'on a

passé l'aage de LX ans. Li tiers ensoines, si est, s'il est accoustumé de maladie qui vient soudainement, comme de goute, artérique ou dentin. Li quars, si est, s'on est malades de quintaine, de tierchaine ou d'autre maladie appertement, sens fraude. Li quins ensoines, si est, se fame apele, ou est apelée, car fame ne se combat pas. »

a

Les chevaliers et les princes qui accusaient quelqu'un de vol, de rapt ou de quelque autre méfait pouvant entraîner le duel; les enfants, les moines et les ecclésiastiques, et enfin ceux que leurs seigneurs y autorisaient, étaient admis à se faire remplacer. Mais l'homme accusé de parricide ou de lèse-majesté ne pouvait se faire représenter par un champion, « à moins que la vieillesse, l'enfance ou l'infirmité ne l'empêchât de combattre. »> C'est ainsi que parle la loi des Lombards; car l'usage de se faire remplacer par des champions remonte à l'époque des invasions des barbares. Cette profession mercenaire des champions les faisait réputer infâmes, et pourtant ils pouvaient eux-mêmes ne pas combattre en personne, mais substituer en leur lieu et place des hommes appelés pugiles.

Avant de descendre dans la lice, les champions juraient « que la cause qu'ils avaient embrassée était la ⚫ cause de la vérité, et qu'ils soutien⚫draient de tout leur courage et de toute leur puissance, de toute leur âme et de toutes leurs forces, la partie pour laquelle ils combattaient, et qu'ils n'useraient dans le combat d'aucun sortilége ou maléfice; » ensuite on leur coupait les cheveux en rond au-dessus des oreilles.

Les champions ne pouvaient combattre qu'à pied, jamais à cheval. «< Au jour qui est assis à faire la bataille, « dit une ancienne coutume de Normandie, se doivent les champions offrir à la justice, ains que midy soit passée, tous appareillez en leurs cuirées ou en leurs cotes, avec leurs < écus et leurs bastons cornus, armez si comme mestier sera de drap, de

་་

[ocr errors]
[ocr errors]

« cuir, de laine et d'estoupes. Es escus, << ne es bastons, ne es armures des « jambes ne doit avoir fors fust ou « cuir, ou ce qui est pardevant dit; << ne il ne peuvent avoir autre instru«ment à grever l'un l'autre, fors « l'escu et le baston. >>

α

[ocr errors]

La peine du champion vaincu dans le combat varie suivant les localités << et les temps. « Le champion vaincu, << dit un capitulaire de Louis le Débonnaire, doit avoir la main droite coupée, à cause du parjure qu'il a com« mis avant le combat. » Quand le combat n'avait lieu que pour soutenir un droit, le champion était puni de même, suivant Dumanoir, et avec raison, dit-il; car «se porroit faindre « par loier, et se clameroit vaincus, parquoi ses maistres emporteroient « le damage et la vilonnie, et cil emporteroit l'argent, et pour ce est « bons li jugemens du mehaing. Mais quand il s'agissait d'une accusation capitale, la défaite du champion emportait pour lui la peine de mort. « Si la bataille est de chose << qu'on a mort deservie, disent les as« sises de Jérusalem, et le garent « est vaincu, il et celui pour qui il fait « la bataille seront pendus; et se le << garent est tel qu'il puisse mettre << champion pour soi, et son champion « est vaincu, ils seront tous trois pendus. Et se feme fait l'apeau (ap« pel), et son garent et son champion « est vaincu, elle sera arse, et le ga« rent se combat et est vaincu, sera pendu; et se il met champion pour << soi, et il est vaincu, il seront tous << deux pendus, et la feme arse. Et se « la bataille est pour la quarele tel « que l'on ne doit mort recevoir, qui << en sera attaint, celui ou celle pour qui il combat, de qui le champion << est vaincu, pert la quarelle, et vois « et respons en cout, et le champion << doit estre pendu. »

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Telles étaient les principales règles de la législation à laquelle étaient soumis les champions. Nous renvoyons, pour plus de détails, aux mots COMBAT JUDICIAIRE, DUEL, et au glos saire de du Cange, au mot CAMPIO

[ocr errors]

CHAMPLAIN (Samuel), voyageur du plus haut mérite, auquel sont dus nos premiers établissements du Canada, et particulièrement la fondation de Québec. Ses connaissances mari times, et la bravoure qu'il déploya contre les Espagnols, sur les côtes de Bretagne, dans la guerre de 1595, fixèrent l'attention de Henri IV. Aussi, lorsque le commandeur de Chaste, gouverneur de Dieppe, eut obtenu un privilége pour fonder de nouveaux établissements dans l'Amérique septentrionale, le roi le vit-il avec plaisir confier la direction de cette entreprise à un homme aussi distingué que Champlain. Le 15 mars 1603, Champlain s'embarqua à Honfleur sur le vaisseau de Pont-Gravé, marin trèshabile, avec lequel il fit, dans la suite, beaucoup d'autres voyages; et, le 24 mai, l'expédition jeta l'ancre dans le fleuve Saint-Laurent. Après avoir remonté le cours de ce fleuve dans de petites barques jusqu'à l'endroit où Jacques Cartier (voyez ce mot) s'était également arrêté en 1535, Champlain revint en France, et présenta le récit de son voyage à Henri IV, qui l'avait prié de lui en rendre compte. Le journal de cette première excursion a été publié à Paris en 1603, sous ce titre: Des sauvages, ou Voyage de Samuel Champlain, etc.

Le commandeur de Chaste étant mort sur ces entrefaites, le sieur de Mons, gouverneur de Pons, auquel Henri IV accorda les mêmes pouvoirs, voulut aller lui-même en Amérique avec Champlain, et mit à la voile en 1604. Il se dirigea vers l'Acadie (Nouvelle-Ecosse), dont le climat lui paraissait préférable à celui du Saint-Laurent. Mais cette entreprise n'eut d'autre résultat que de permettre à Champlain de visiter les côtes de cette contrée. A son retour, en 1607, il publia la relation de ce second voyage, et donna une description de la côte méridionale de l'Acadie et celle de la Baie française, comprise entre cette presqu'île et le continent américain, qu'il avait côtoyée jusqu'au cap Cod.

Le sieur de Mons étant revenu en

suite à l'ancien projet, Champlain partit de nouveau en 1608 pour le fleuve Saint-Laurent, avec Pont-Gravé. Ce troisième voyage est le plus important de ceux que lit Champlain. Au port de Tadoussac, situé à environ 90 lieues marines de l'embouchure du fleuve, mais qui ne pouvait recevoir un assez grand nombre de bâtiments, il préféra un lieu plus commode, situé à 65 myr. de l'em. bouchure, où le fleuve se rétrécit toutà-coup, et que les sauvages appelaient pour cela Québec, c'est-à-dire, détroit, rétrécissement. Ce qui prouve que le choix de Champlain était bien fait, c'est que Québec devint bientôt le centre du commerce des pelleteries, qui auparavant arrivaient à Tadous sac, et que depuis, cette même ville de Québec a toujours été le chef-lieu de la colonie du Canada. Cependant elle ne se composa longtemps que de quelques maisons construites auprès des magasins, et ne fut entourée de forti. fications que vers 1624. Champlain ne recula devant aucune fatigue, devant aucun danger, pour assurer le développement du nouveau comptoir, on pourrait presque dire de la nouvelle capitale. Il fit un grand nombre de voyages dans l'intérieur des terres, soit pour étudier les mœurs et les besoins des sauvages, soit pour reconnaître les lieux et voir s'il ne trouverait pas un passage vers le Japon. La découverte que venait de faire Hudson de la baie qui porte son nom, stimula le zèle de Champlain, qui espéra au moins s'avancer en suivant le cours des fleuves et en traversant les lacs jusqu'à la nouvelle baie, dont il approcha effectivement, mais qu'il ne parvint pas à toucher. Il visita un grand nombre de fleuves et de lacs, entre autres le lac auquel il donna le nom de Champlain, et le lac Ontario, par lequel il effectua son retour.

Un autre titre de gloire pour Champlain, c'est la bienveillance avec la quelle il traita toujours les sauvages, qu'il s'appliqua à civiliser, et qui le regardaient à la fois comme un chef et comme un père. Ayant épousé le parti des Hurons contre les Iroquois, il

leur apprit à vaincre avec des forces inférieures, et les conduisit lui-même à la victoire contre leurs barbares ennemis. On cite de lui plusieurs traits qui font honneur à son génie autant qu'à son audace. Pendant la guerre maritime que fit l'Angleterre à la France, de 1627 à 1629, Québec, d'abord défendue avec une rare énergie par Champlain, fut forcée de capituler faute de vivres. Lorsqu'à la paix, le cardinal Richelieu eut obtenu que le Canada fût restitué à la France, les Canadiens indigènes, que les mauvais traitements des Anglais avaient confirmés dans leur bonne opinion sur le compte des Français, accueillirent Champlain avec les plus vives manifestations d'enthousiasme. Il n'en persévéra qu'avec plus d'ardeur dans sa politique, persuadé que l'amélioration du sort des sauvages était le meilleur gage de durée pour la colonie. En 1635, quelques mois avant de mourir, il fonda à Québec un collége, où l'on devait élever dans la religion chrétienne plusieurs enfants indigènes, afin qu'ils allassent ensuite joindre leurs efforts à ceux des missionnaires, et augmenter le nombre toujours croissant des conversions.

Champlain fut universellement regrette en France aussi bien qu'au Canada. Son nom, associé à celui de Jacques Cartier, réveillera toujours d'honorables souvenirs pour la nation française: l'un a découvert, ou, pour le moins, retrouvé le Saint-Laurent, l'autre a colonisé les rives de ce fleuve, qui fut longtemps une de nos plus belles possessions.

Champlain a publié des relations de ses différents voyages. La collection entière a été imprimée plusieurs fois; la meilleure édition est celle de 1640, in-4°, avec une carte. On y trouve le récit de ses navigations et ses découvertes par terre, depuis 1603, époque du premier voyage, jusqu'à la prise de Québec par les Anglais, en 1629.

CHAMPLITTE, petite ville de Franche-Comté, auj. chef-lieu de canton du dép. de la Haute-Saône, à 24 kil. de Gray. Cette ville est assez an

cienne; après avoir été à peu près démolie sous le règne de Louis XI, elle fut reconstruite et entourée de fortifications redoutables par Charles Quint. Henri IV l'assiégea inutilement en 1595; le duc de Weimar la prit, par capitulation, en 1637, et la rendit peu de temps après; mais elle fut prise de nouveau, et entièrement ruinée, par le duc d'Angoulême, en 1638. On y compte maintenant 3,885 hab.

A quelque distance de Champlitte se trouve le village de Champlitte-laVille, chef-lieu d'une ancienne baronnie, qui fut érigée en comté, en 1574, par Philippe II, roi d'Espagne, alors souverain de la Franche-Comté.

CHAMPLITTE (maison de). Cette maison tire son origine d'Eudes, fils de Hugues, comte de Champagne. Hugues ayant déshérité son fils, nomma, pour son successeur au comté de Champagne, Thiébaud, comte de Chartres, son neveu. Eudes se retira alors en Bourgogne, où l'empereur Frédéric Ir et Rainaud et Guillaume, comtes de Bourgogne et de Vienne, lui firent présent de plusieurs fiefs. Il devint ensuite seigneur de Champlitte par son mariage avec Sibylle, héritière de cette terre, dont ses fils portèrent le nom. Eudes, qui s'était croisé, mourut en 1205. Il ne laissa qu'une fille, et la moitié de la terre de Champlitte passa par vente dans les mains de Guillaume de Vergi. Celui-ci, qui prit le nom de seigneur de Champlitte, s'étant joint à la croisade contre les Grecs, gagna l'affection de Boniface, marquis de Montferrat, roi de Thessalonique, et acquit pour lui-même l'Achaie et la Morée, dont il fut le premier prince. Il portait les titres de prince d'Achaïe, vicomte de Dijon, seigneur de Pontaillié-sur-Saône et de Talmai. Il mourut en Italie en 1210. Après lui, les seigneurs de Champlitte se partagèrent en trois branches: la branche de PONTAILLIE, la branche de VAUGRENANS et la branche de FLA

GEY.

La branche de Pontaillié est issue de Jean, premier du nom, qui vivait

vers 1345. On remarque dans cette branche.

Gui de Pontaillié, maréchal de Bourgogne, vers 1383.

Gui II de Pontaillié, seigneur de Talmai, l'un des premiers chevaliers de l'ordre de la Toison d'or et maréchal de Bourgogne. Il fut blessé à Montereau, où il accompagnait Jean sans Peur, duc de Bourgogne, lorsque celui-ci y fut tué, et mourut en 1436.

La branche de VAUGRENANS n'offre aucun personnage remarquable.

Dans la branche de FLAGEY, on distingue :

Claude de Pontaillié, chambellan de Charles-Quint, et Henri de Pontaillié, gentilhomme de la chambre du même empereur, dont il devint aussi le chambellan.

CHAMPMESLÉ (Marie Desmares, mademoiselle de). Née à Rouen en 1644, d'une famille pauvre, la jeune Marie Desmares, qui à une grande beauté joignait des dispositions naturelles pour le théâtre, débuta sur celui de sa ville natale, où elle épousa bientôt Charles Chevillet, sieur de Champmeslé, comédien comme elle, et depuis auteur de plusieurs petites pièces dramatiques qu'il composa seul ou en société avec la Fontaine. Mademoiselle Champmeslé vint, en 1669, à Paris, où elle eut un éclatant succès; elle fut engagée successivement à différents théâtres, où elle joua les amoureuses tragiques, et c'est là qu'elle connut Racine, qui l'aima tendrement. La déclamation était loin alors d'être ce qu'elle est aujourd'hui les élans passionnés en étaient presque bannis; c'était une mélopée, une sorte de récitatif qu'on pouvait noter comme de la musique. Racine donna à mademoiselle de Champmeslé des leçons de cet art, plus difficile qu'il ne semble, et elle atteignit à de tels effets, que Boileau put dire d'elle, en faisant allusion à l'un de ses rôles les plus fa

meux :

«Jamais Iphigénie en Aulide immolée

:

N'a coûté tant de pleurs à la Grèce assemblée Que dans l'heureux spectacle à nos yeux étalé En a fait sous son nom verser la Champmeslé. »

Mademoiselle de Champmeslé mourut à Paris en 1698, un an environ avant Racine, dont elle avait été jusque-là la plus tendre et la meilleure interprète.

Le principal mérite des comédies dues au mari de mademoiselle de Champmeslé consiste surtout dans la peinture fidèle des petits ridicules de la société bourgeoise. Les situations en sont intéressantes, les incidents heureux et plaisants, le style badin et enjoué, mais excessivement négligé. Presque tous les dénoûments sont manqués ou mal amenés, reproche qu'on peut faire également au plus célèbre des auteurs comiques, à Molière lui-même, mais que Champmeslé ne rachète par aucune grande qualité. Né à Paris, Champmeslé y mourut en 1701, deux ans après sa femme.

CHAMPOLLION-FIGEAC (J. Jos.) est né à Figeac en 1779. Après avoir été successivement bibliothécaire de la ville de Grenoble et doyen de la Faculté des lettres de cette ville, il est venu se fixer à Paris, où il est aujour d'hui conservateur des manuscrits à la bibliothèque royale et professeur à l'école des chartres. Ses principaux ouvrages sont: Lettre à M. Fourier, sur l'inscription grecque du temple de Denderah en Egypte, 1806, in-8°; Antiquités de Grenoble, ou Histoire ancienne de cette ville, d'après ses monuments, 1807, in-4°; Nouvelles recherches sur les patois ou idiomes vulgaires de la France, 1809; Notice d'une édition de la Danse macabre antérieure à celles qui sont connues des bibliographes, 1811; Nouveaux éclaircissements sur la ville de Cularo, aujourd'hui Grenoble, Paris, 1814, in-8°; Annales des Lagides, ou Chronologie des rois grecs d'Égypte, successeurs d'Alexandre le Grand, ouvrage couronné par l'Institut, 1819, 2 vol. in-8°; Supplément aux annales des Lagides, in-8°; Nouvelles recherches sur la ville gauloise d'Uxellodunum, 1820, 1 vol. in-4°. M. Champollion est aussi l'éditeur des œuvres de Fréret, de lettres inédites de Fénelon, du bel ouvrage intitulé: les Tournois

« ZurückWeiter »