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-précédents, né le 13 novembre 1778, embrassa en 1793 la carrière militaire, et fit les campagnes d'Espagne et du Rhin. Il se battit aussi dans la Vendée, assista aux batailles d'Austerlitz et d'Iena, fut fait général de brigade le 10 juillet 1806, prit part à la guerre d'Espagne, reçut le commandement du département du Mont-Tonnerre, reparut à la grande armée en 1813, combattit vaillamment aux brillantes journées de Lutzen, Bautzen et Dresde, et commanda le département d'Indre-et-Loire en 1814. La restauration le mit successivement en disponibilité et en retraite. La fierté de caractère du général Cambacérès l'empêcha, malgré son nom, d'avancer très-rapidement. Il est mort en 1826.

CAMBACERES (l'abbé de), oncle des précédents, archidiacre de l'église de Montpellier, naquit dans cette ville en 1721, d'un conseiller à la cour des comptes du Languedoc. Il montra de bonne heure un goût décidé pour l'étude des auteurs sacrés, et après s'être bien pénétré de la lecture de Bossuet, et surtout de Bourdaloue, il se destina à la chaire. Ses succès furent brillants, et, quoiqu'on fût dans une église, des applaudissements universels se firent entendre lorsqu'il prononça son panégyrique de saint Louis, en 1768. Lié avec les littérateurs les plus distingués de son temps, il vécut toujours d'une manière modeste, et mourut le 6 novembre 1802. On a de lui: 1° Panégyrique de saint Louis, 1768, in-4°; 2° Sermons, 1781, 3 volumes in-12; deuxième édition, 1788, 3 volumes in - 12, avec un discours prélimi

naire.

CAMBAULES (*), chef gaulois à la solde des rois de Macédoine, entra pour son propre compte dans la Thrace, en ravagea les frontières, comme le firent ensuite Cérétrius, Léonor, Luthar, Comontor; il rapporta de cette expédition au milieu des Galls du Danube un butin considérable, dont la vue décida ses compatriotes à tenter contre la Grèce cette invasion qui vint, en

(*) Camh, force, baol, destruction.

279, échouer à Delphes et aux Thermopyles.

CAMBEFORT (Louis-Jean), lieutenant au 122 régiment d'infanterie de ligne, chevalier de la Légion d'honneur. Cet officier, à la bataille du pont de Lodi, manœuvrant un obusier avec deux de ses camarades, traversa plusieurs fois le pont pour aller chercher les obus sous le feu de l'artillerie ennemie, et tomba à coups de baïonnettes sur les canonniers autrichiens, qu'il tua sur leurs pièces. Au déblocus de la forteresse de Peschière, il saute le premier dans une redoute, s'empare, avec deux de ses camarades, de deux pièces de canon, les tourne contre l'ennemi, qui fut mis en pleine déroute. A la bataille des Pyramides, il arracha un étendard des mains d'un Mameluk; à Jaffa, il monta le premier à l'assaut.

CAMBERG (combat de). Lorsque l'armée de Sambre-et-Meuse, commandée par le général Jourdan, reprit l'offensive (1796), les Autrichiens, sous les ordres de Wartenlebens, ayant éprouvé un premier échec à Willendorf, et voyant la ville et le pont de Runckel au pouvoir des Français, s'étaient retirés sur Friedberg, en arrière de la Lahn. Jourdan s'était mis aussitôt en devoir de porter ses divisions sur l'autre rive de cette rivière. Dès que le général Championnet l'eut passée à Runckel, il lui ordonna de marcher sur Camberg. En opérant ce mouvement, Championnet rencontra l'arrière-garde du général Werneck, et crut devoir l'attaquer. Les escadrons autrichiens se déployèrent dans la plaine en avant de Camberg; la cavalerie française, commandée par le genéral Klein, les chargea avec impétuosité, les culbuta, et les força de se retirer en arrière de Camberg. Klein s'élança aussitôt à leur poursuite; mais if vint se heurter contre l'infanterie du général Werneck. Cette infanterie était rangée en bataille derrière les bois qui s'étendent à droite et à gauche de la chaussée qui conduit au village d'Esh. Des feux très-nourris de mousqueterie et d'artillerie arrêtè

rent un moment notre cavalerie ; mais le général Championnet étant arrivé pour la soutenir, avec de l'artillerie, l'ennemi ne tint pas plus longtemps, et continua sa retraite. Championnet prit position en avant de Camberg, et fit poursuivre l'ennemi par son avant-garde, qui s'établit à Esch. Les Autrichiens, dans ce mouvement rétrograde, essuyèrent des pertes assez considérables. L'honneur du combat de Camberg revient tout entier à la cavalerie française, et particulièrement au douzième de dragons et au treizième de chasseurs, qui avaient chargé les Autrichiens en avant de Camberg avec une vigueur remarquable.

CAMBERT (Robert), créateur de l'opéra français, naquit à Paris vers 1628. Après avoir été l'élève de Chambonnières, il devint organiste de l'église collégiale de Saint-Honoré, et, dès 1666, il était surintendant de la musique d'Anne d'Autriche. Le cardinal Mazarin ayant, en 1647, introduit l'opéra italien en France, et ayant fait jouer Orfeo ed Euredice, Perrin (voy. ce nom) résolut, en 1659, de fonder un theatre où l'on jouerait des pièces en musique. Il composa dans ce but la Pastorale, première comédie française en musique, et chargea Cambert d'en faire la partition. L'ouvrage fut représenté, en 1659, à Issy, et réussit au delà de toute espérance. Louis XIV et Mazarin, ravis, engagèrent les auteurs à continuer. En conséquence, ils composèrent Ariane ou le Mariage de Bacchus; mais la mort du cardinal (1661) arrêta la représentation de cet opéra. Le 28 juin 1669, l'Académie de musique fut créée, et Pomone, le premier opéra français régulier, fut joué en 1671. En 1672, Cambert composa une pastorale, dont le titre était Les peines et les plaisirs de l'amour (conservée en manuscrit à la bibliothèque royale). Mais cette année même, le privilége de l'opéra ayant été donné à Lulli, alors toutpuissant à la cour, Cambert, irrité de cette injustice, se retira en Angleterre, et devint maître des musiciens de

Charles II. Il y mourut en 1677. Quelques fragments de Pomone ont été publiés in-fol.

CAMBIOVICENSES, peuple gaulois, inscrit sur la table de Peutinger, entre Aquæ Nisenii (Bourbon Lancy) et Aquæ Bourboniæ (Bourbon l'Archambault). On s'accorde maintenant à placer le territoire des Cambiovicenses dans l'ancien archidiaconé de Chambon, diocèse de Limoges.

CAMBIS (maison de). Cette ancienne famille, originaire du comtat Venaissin, a produit quelques personnages dignes d'être cités.

Jos.-L.-Dominique, marquis de CAMbis-Velleron, colonel général de l'infanterie du comtat Venaissin, né à Avignon en 1706, mort dans la même ville en 1772, avait formé une nombreuse bibliothèque qu'il allait rendre publique lorsque la mort le surprit. Il a publié le Catalogue raisonné des manuscrits de son cabinet. Avignon, 1770, 1 vol. in-4°, rare et recherché. Cambis-Velleron avait réuni beaucoup de matériaux pour l'histoire de sa patrie.

Richard-Joseph de CAMBIS, seigneur de Fargues, est auteur d'un Recueil des saints qui sont honorés dans Avignon, in-12; et de Mémoires sur les troubles et séditions arrivés dans Avignon jusques et inclus l'année 1665, manuscrits.

Marguerite de CAMBIS, baronne d'Aigremont en Languedoc, morte à la fin du seizième siècle, a traduit une Lettre de Boccace sur la consolation, et un ouvrage de George Trissino, intitulé: Devoirs du veuvage. Lyon, 1554 et 1556.

Joseph de CAMBIS, né en 1760, a été capitaine de vaisseau avant 1793, et inspecteur de marine sous le consulat.

CAMBISTES. Cet ancien mot sert à désigner les courtiers qui se livrent exclusivement à la négociation des traites et lettres de change. Il vient de cambium, qui, en basse latinité, signifie change, échange.

CAMBOLAS (J. de), président du parlement de Toulouse. On a lui : Dé

cisions notables du parlement de Toulouse, recueillies par de Cambolas. 1671 et 1681. Ce recueil était trèsestimé dans l'ancien barreau.

CAMBOLECTRI. On connaissait, dans l'antiquité, deux peuples gaulois de ce nom; le premier, désigné par l'épithète d'Atlantici, habitait les environs de Gap; l'autre faisait partie de l'Aquitaine; M. Walckenaer place son territoire à Cambo, arrondissement de Bayonne.

ČAMBON (Charles-Antoine), peintre de décorations, né à Paris en 1802, élève de M. Cicéri. Il a exécuté un grand nombre de décorations pour les théâtres de Paris, de Lyon et de Brest, en société avec M. Filastre, et a acquis en ce genre une réputation justement méritée.

CAMBON (F.-T.), né à Toulouse en 1716, embrassa l'état ecclésiastique, et fut élevé, en 1768, à l'évêché de Mirepoix, où il se fit remarquer par la pratique de toutes les vertus chrétiennes. Malheureusement, M. de Cambon ne se renferma pas toujours dans le cercle de ses fonctions pastorales, et voulut se mêler aux débats politiques de la révolution. Il écrivit contre les décrets de l'Assemblée constituante, et fut dénoncé, à cette occasion, par les administrateurs du département de la Haute-Garonne, le 20 novembre 1790. Il mourut quatre ans après, à Toulouse.

CAMBON (Jean-Louis-Auguste-Ernmanuel de), premier président du parlement de Toulouse, naquit dans cette ville en 1737, et y mourut en 1807. Il remplissait les fonctions d'avocat général près de ce parlement, lorsqu'il y fit déclarer la validité des mariages protestants. Il acheta en 1779 une charge de président à mortier, et devint, en 1786, procureur général. Membre de la première assemblée des notables, en 1787, il fut nommé premier président du parlement de Toulouse, et appelé peu après, en 1788, à la seconde chambre des notables. Il émigra ensuite, et ne rentra en France que, sous le gouvernement consulaire.

CAMBON (Joseph), député à l'As

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semblée législative et à la Convention nationale, né à Montpellier, en 1754, d'une famille de négociants, gérait, avec ses frères, la maison de commerce de son père, lorsque la révolution pénétra dans son pays. Cambon en accueillit les principes avec enthousiasme. Aussitôt après la fuite du roi, au mois de février 1791, il fit proclamer la république au milieu de ses compatriotes. Nommé par eux à l'Assemblée législative en septembre de la même année, il y professa avec chaleur les doctrines démocratiques. Cependant, il s'occupa d'une manière spéciale de l'administration des finances, et il est peu d'actes dans sa carrière législative qui n'aient eu pour objet, au moins indirect, cette partie importante des intérêts publics. Il demanda, contre l'opinion des girondins, que les prêtres fussent assimilés au reste des fonctionnaires publics, et que leurs traitements pussent être suspendus en cas d'infidélité ou de désobéissance aux lois de l'État; il étendit cette mesure aux généraux d'armée et aux ministres, et lorsqu'en 1792, Bazire eut proposé la confiscation des biens des émigrés, il fit rendre la loi qui déclarait ces biens en état de séquestre, « afin, disait-il, de priver « les ennemis de la patrie des moyens <«< de lui faire la guerre, et d'avoir, << dans la jouissance de leurs biens, « l'indemnité des dommages qu'ils << pourraient causer à l'État. » Cependant, il parut se rapprocher un moment du parti constitutionnel, et lorsqu'en août 1792, la section Mauconseil vint déclarer à la barre qu'elle ne reconnaissait plus Louis XVI pour roi, il s'éleva avec force contre cette déclaration. Cependant, après le 18 août, ce fut lui qui fit à la Convention un rapport sur les pièces qui établissaient la culpabilité de Louis XVI; et, peu de jours après, il fit décréter d'accusation les ex-ministres Narbonne, Lajard et de Grave. A peine descendu du fauteuil de président de l'Assemblée législative, Cambon vint siéger sur les bancs de la Convention. Il s'empressa d'y dénoncer la feuille de Ma

rat et la commune de Paris; il provoqua même la mise en accusation de l'ex-ministre Lacoste et des ordonnateurs Malus, Servan, Despagnac et Marichal, pour les marchés qu'ils avaient consentis ou contractés; fit décréter le remplacement du commissaire liquidateur Dufrêne-Saint-Léon, et nommer des commissaires spéciaux chargés de vérifier le service de la comptabilité de Dumouriez; il accusa même ce général au sujet de sa lettre à la Convention, et obtint l'établissement d'une administration provisoire pour les pays conquis. Dans le procès de Louis XVI, il vota la mort sans appel et sans sursis; combattit avec énergie, le 10 mars 1793, l'établissement du tribunal révolutionnaire, soutint que le mode d'organisation proposé par Robert Lindet était attentatoire à la liberté des citoyens, et demanda que les jugements fussent rendus par jurés. Déjà membre du comité des finances, il fut, le 7 avril, appelé à celui de salut public, où il se montra plus que jamais opposé à la commune de Paris. Au 2 juin, lorsque la Convention, voulant faire preuve de li berté, sortit en corps dans le jardin des Tuileries, il alla se placer au milieu des membres du parti girondin dont les jacobins demandaient la tête, et n'ayant pu empêcher le décret d'arrestation qui fut porté le jour même contre ces députés, il déchira de dépit sa carte de député. Cependant, peu de temps après, Cambon se rapprocha du parti de la Montagne et de la Commune. En juillet 1793, il fut chargé d'un rapport sur la situation de l'Etat, les opérations du comité de salut public et la correspondance qu'on avait cru voir eutre la conduite des puissances étrangères et les projets des ennemis de l'intérieur; trois mois après, il fit ordonner la clôture des barrières de Paris, et décréter l'arrestation de ceux qui chercheraient à se soustraire au service militaire; il fut élu président de l'Assemblée en août 1793, et prit, en mars 1794, la parole pour attester la culpabilité de Fabre d'Églantine. accusé d'avoir falsifié le décret relatif

à la Compagnie des Indes. Ce fut la même année qu'il fit à l'Assemblée son célèbre rapport sur l'administration des finances, et donna à la France le premier modèle de grand-livre de la dette publique. (Voyez DETTE PUBLIQUE.) Dans la lutte qui amena le 9 thermidor, Cambon prit parti contre les chefs de la Montagne. Ce fut même lui qui, le premier, porta contre eux la parole, et se présenta comme l'un des accusateurs de Robespierre. Mais à peine les thermidoriens eurent-ils triomphé qu'ils se tournèrent contre lui. Accusé comme complice des tyrans par Bourdon (de l'Oise), Rovère, André Dumont et Tallien, il n'échappa au décret d'arrestation lancé contre lui que par la fuite. Caché dans un grenier de la rue Saint-Honoré, il sut se soustraire à toutes les recherches

qu'André Dumont et Tallien firent faire pour se saisir de sa personne; cependant, après l'amnistie du 4 brumaire an Iv, il sortit de sa retraite, et se rendit dans une campagne près de Montpellier, où il se consacra tout entier à l'agriculture et aux jouissances paisibles de la vie privée. Nommé en 1815 membre de la chambre des représentants, il montra beaucoup de modération dans cette assemblée, et ne prit part qu'aux discussions relatives aux réquisitions de guerre et au budget. Sa carrière politique se termina avec la session de cette assemblée. Atteint par la loi d'amnistie de 1816, il s'éloigna de la France, et se rendit à Bruxelles, où il mourut en 1820.

CAMBRAI, Cameracum, ancienne capitale du Cambrésis, est nommée pour la première fois dans l'Itinéraire d'Antonin; cependant quelques au teurs pensent qu'elle existait déjà à l'époque de la conquête romaine. Quoi qu'il en soit, elle devint, après la destruction de Bavay, l'une des places les plus importantes de la Gaule-Belgique. Clodion, roi des Francs établis à Tongres, s'en empara en 445; mais sa domination n'y fut pas de longue durée vaincu deux ans après par Aetius, au bourg Helena, sur le bord de la Canche, il fut obligé de se retirer

dans ses anciennes possessions des bords du Rhin. Mais les Francs ne tardèrent pas à revenir, et, dès 481, nous les trouvons établis à Cambrai, sous le commandement d'un roi nommé Ragnacaire. On sait comment Clovis se défit de ce chef, et fit reconnaître sa royauté aux guerriers qui lui obéissaient. Clovis avait solidement établi la domination des Francs dans la Gaule; la ville de Cambrai resta soumise aux princes de sa famille, tant que dura leur règne dans les Gaules. Chilpéric s'y retira en 584, avec ses trésors et ses effets les plus précieux. Sous la seconde race, lors du partage des États de Lothaire,

elle échut à Charles le Chauve. Les Normands la prirent en 870, massacrèrent la plus grande partie des habitants de cette ville, et y firent un butin immense. Dans la suite, Cambrai passa à Charles le Simple, qui la céda, en 922, à l'empereur Henri Ier.

« Les Hongrois, commandés par un chef nommé Bulgius, pénétrèrent, en 953, dans le diocèse de Cambrai. Pendant qu'ils pillaient la contrée, emme nant les habitants avec eux et brûlant les églises, l'évêque Fulbert, pour sauver la ville et ceux qui s'y étaient réfugiés, l'entoura de remparts. L'événement justifia ses précautions: quel ques jours après l'achèvement des ouvrages, les Hongrois tombèrent sur la ville, et pendant trois jours accablèrent de toutes sortes de maux le pays d'alentour. Après un assaut qui ne leur réussit pas, ils allèrent camper dans une plaine voisine de l'Escaut, pour s'y reposer et se repaître de viandes, après quoi ils se proposaient de revenir contre la ville. Pendant ce temps, quelques-uns d'entre eux, le neveu du chef à leur tête, tentèrent une nouvelle attaque; mais ils furent battus par un brave citoyen nommé Eudes, qui tua, après une défense désespérée, le personnage qui commandait la troupe. On plaça sa tête sur le mur, au bout d'une lance. Bulgius, à cette nouvelle, entra en fureur, et l'assaut recommença. Soutenus par l'amour de la patrie et les ferventes

prières de leur évêque, les assiégés résistèrent vaillamment. Les Hongrois, rebutés, demandèrent alors la paix, et promirent de rendre tout le butin, si on leur rendait la tête du neveu de leur roi. Les assiégés, craignant quelque fourberie, rejetèrent ces proposi tions, et les Hongrois recommencerent leurs attaques avec une nouvelle fureur. Mais les habitants firent des prodiges de valeur, et l'ennemi vaincu se retira honteusement, en détruisant, pour assouvir sa rage, tout ce qu'il avait d'abord épargné dans les environs de la ville (*). »

Nous avons raconté dans les ANNALES (tome Ier, page 158) l'établissement de la commune de Cambrai ; nous ne reviendrons point ici sur ce sujet.

Pendant les guerres de Philippe de Valois contre le roi d'Angleterre, la ville de Cambrai, qu'un traité récent venait de céder à la France, fut assiégée inutilement par une armée de quatre-vingt mille Anglais. Philippe de Valois, pour récompenser les habitants de leur courageuse défense, leur accorda de grands priviléges. Après avoir longtemps fait partie des domaines de la maison royale de Bourgogne, Cambrai fut livré, à la mort du dernier prince de cette maison, aux troupes de Louis XI, qui, d'après une convention, la rendit à l'empereur, en 1478. Charles-Quint y fit bâtir une des plus fortes citadelles de l'Europe. Plus de huit cents maisons, une partie de la ville de Crèvecœur, ainsi que les châteaux de Cavillers, Escaudoeuvres, Rumilly, Fontaine, Saint-Aubert et Cauroy, furent démolis pour fournir les matériaux nécessaires à cette construction.

La ville de Cambrai, assiégée inutilement par Henri II en 1553, fut prise en 1581 par le duc d'Alençon, qui en donna le commandement à Jean de Montluc, seigneur de Balagny. Le duc de Parme l'assiégea vainement

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