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reprit bientôt plusieurs revanches à Châtillon et à Chollet, où les rebelles, disait Kléber, combattirent comme des tigres et les républicains comme des lions. A Château-Gonthier, la division Chalbos fut mise en déroute par la faute du général en chef Léchelle, dont l'impéritie coûta la vie à un grand nombre de guerriers, entre autres à l'intrépide Bloss. Cet officier général, blessé à la tête, ne voulant pas, disait il, survivre à la honte d'une pareille journée, s'élança au-devant de l'ennemi, sur le pont qu'il venait de défendre comme un autre Horatius Coclès. L'armée républicaine, après cette défaite, ne voulut plus obéir à Léchelle; elle demandait à grands cris qu'on lui rendit Dubayet, ou que Kléber fût chargé du commandement ; mais celui-ci refusa. « Vous avez ici, dit-il en parlant de Chalbos, un gé«néral divisionnaire qui, à l'expérience de quarante ans de service, joint le ⚫ ton du commandement et les formes nécessaires pour inspirer de la « confiance. Je souffrirais chaque fois que je serais obligé de donner des ordres à un tel homme. » On se rendit aux raisons du brave et modeste Kléber. Chalbos prit le commandement en chef par intérim, et le comité de salut public approuva ce remplacement. Ce brave général mourut commandant d'armes de la place de Mayence en 1803.

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CHALGRIN (Jean-François-Thérèse) naquit à Paris en 1739, entra de bonne heure à l'école d'architecture, et y fut élève de Servandoni d'abord, puis de Boullée. Ces maîtres, qui luttaient contre le goût du temps, s'efforçaient de remettre en vigueur, dans toute leur antique pureté, les règles de l'architecture grecque. Le jeune Chalgrin fut un des premiers qui adoptèrent leurs idées; il remporta, en 1758, le grand prix d'architecture, et partit pour l'Italie. De retour à Paris, il obtint la protection du ministre Bertin, qui encourageait les arts et protégeait les artistes, et le duc de la Vrillière le chargea de construire son grand hôtel de la rue Saint-Florentin. Ce fut à cette

époque qu'il composa un projet d'église grecque que l'on conserve encore à l'école polytechnique. Abusé par une admiration exclusive et maladroite pour l'antiquité, il voulait simplifier le système des églises chrétiennes, et ramener leur architecture à l'unité de plan et d'ordonnance et à la forme des temples antiques. C'était d'après ces idées que Servandoni avait élevé son portail de Saint-Sulpice. Chalgrin fut chargé, en 1777, d'achever ce monument; il éleva, de 1769 à 1784, l'église de Saint-Philippe du Roule. L'Académie d'architecture l'admit, en 1770, au nombre de ses membres, et il devint bientôt après architecte de Monsieur (Louis XVIII). Enfin, il fut chargé de la restauration du Luxembourg. Mais loin de se borner à restaurer, il voulut corriger l'œuvre de Jacques de Brosse. Il supprima un avant-corps, refit les façades, et détruisit l'admirable galerie de Rubens pour y pratiquer un escalier : il est vrai que cet escalier est un chefd'œuvre.

En 1809, Chalgrin fut chargé, de concert avec Raymond, d'élever l'arc de triomphe de l'Etoile. Cette bizarre décision produisit des résultats auxquels on devait s'attendre. « Les deux artistes, dit M. Quatremère de Quincy, ne furent ou ne parurent d'accord que tant que dura l'établissement des massifs de la fondation. Leurs démêlés virent le jour dès que l'édifice sortit de terre. Chacun des deux avait un projet différent : M. Raymond avait orné son arc de colonnes engagées; M. Chalgrin avait disposé dans le sien des colonnes isolées, c'est-à-dire, adossées. Au lieu de décider entre les deux dis

positions, on décida que l'arc serait sans colonnes. >> Chalgrin, par la retraite de Raymond, resta seul chargé d'achever ce beau monument, qui, par les grandes idées qu'il rappelle, est le principal titre de gloire de l'architecte qui en dirigea l'exécution, et qui est, après tout, l'un des plus grands architectes des temps moder

nes.

Chalgrin avait fait partie de l'Acadé

mie d'architecture; il fit aussi partie de l'Institut(Académie des beaux-arts). Il forma peu d'élèves, et mourut le 20 janvier 1811.

CHALIER (Joseph) naquit près de Suze en Piémont en 1747. Destiné d'abord par sa famille à l'état ecclésiastique, il étudia la philosophie chez les dominicains, et puisa, à leur école, cette exaltation et cette énergie qu'on le vit déployer plus tard. Déjà, à cette époque, il s'indignait des abus de l'état social où il vivait, de l'égoïsme du grand nombre, et souhaitait une révolution radicale qu'il priait Dieu d'accomplir. Arrivé à Lyon fort jeune encore, il s'occupa d'études "littéraires, de dessin, de commerce, et de vint enfin l'associé d'un sieur Muguet. Il se mit alors à voyager pour augmenter ses connaissances, tout en servant les intérêts commerciaux de son protecteur. En 1775, il visita Constantinople et les échelles du Levant, et ces voyages eurent une grande influence sur sa destinée ; il vit de près le despotisme et ses plus terribles conséquences, et il attribua à cette cause tous les maux contre lesquels il s'élevait jadis au couvent. Dès lors il se passionna pour la liberté et l'égalité, et leur voua un culte absolu. « Partout, dit-il, « j'avais vu, observé et réfléchi sur le despotisme, la tyrannie et les abus « de tout genre. Au Levant, en Italie, à Naples, à Rome, à Florence, « à Gênes, à Palerme, à Cadix, à Madrid, partout je voyais le peuple opprimé, et lorsque je me rappe<«lais par la lecture les beaux jours d'Athenes et de Rome, la compa<«< raison était effroyable. » Les événements de 1789 lui firent abandonner la carrière du commerce, dans laquelle il avait toujours montré une sévère probité. Il se rendit à Paris, se lia avec Robespierre, et de retour à Lyon, il essaya de faire partager aux habitants de cette ville le patriotisme qui l'animait. Nommé notable de la ville et membre de tous les comités, il déploya partout une grande activité. L'organisation de la garde nationale, celle de la

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police, le règlement des finances de la ville, tout lui est dû.

Lorsque la Convention se partagea en deux camps, la Gironde et la Montagne, Chalier, fidèle à la cause démocratique, devint montagnard. Le plus grand nombre des habitants de Lyon avaient, au contraire, adopté les principes bourgeois et fédéralistes de la Gironde. «La liberté, leur disait-il, «< chacun la veut; mais l'égalité qui << donne des coliques, c'est autre «< chose. » Alors commença à Lyon la lutte entre les démocrates, peu nombreux, dominant à la commune seule. ment et dans la société des jacobins, et la bourgeoisie dominant au conseil départemental et dans la garde nationale. Le 28 janvier 1793, Chalier, avec trois cents hommes armés, vint jurer au pied de l'arbre de la liberté d'anéantir les aristocrates, les feuillants, les modérés, les égoïstes, les agioteurs, les accapareurs et les usuriers. Cette démonstration mit les partis en présence. Tout annonçait une crise violente. Lyon était devenu l'un des principaux foyers des intrigues royalistes. Sa proximité de la frontière, ses tendances égoïstes permettaient, avec raison, aux agents de Coblentz, de croire qu'on pourrait faire soulever cette ville contre la Montagne. Chalier, les clubs et la commune avertis, firent arrêter, dans la nuit du 5 au 6 février 1793, un grand nombre de contre-révolutionnaires, et décidèrent, dit-on, qu'il fallait les faire guillotiner révolutionnairement. Le maire, Nivière, s'opposa à ce projet, et rassembla la garde nationale. Le club lui ayant déclaré qu'il avait perdu sa confiance, Nivière donna sa démission; mais il fut aussitôt réélu par les modérés. Chalier et les patriotes, la commune et les clubs, prévoyant bien que ce succès allait donner de nouvelles forces aux royalistes et aux girondins, envoyèrent une adresse à la Convention pour obtenir l'établissement d'un tribunal révolutionnaire, le désarmement des suspects, et une levée de huit mille quatre cents hommes pour former une armée révolutionnaire. La

Convention refusa, et par ce refus ranima l'audace des contre-révolutionnaires et leur donna les moyens d'attaquer la municipalité, c'est-à-dire, le parti jacobin. Arriva enfin la journée du 29 mai (voir LYON). Les jacobins furent vaincus; le champ de bataille resta aux girondins, et ceux-ci commencèrent une réaction terrible. Chalier et ses amis furent mis en jugement, malgré l'ordre de la Convention, qui reconnut enfin son erreur, et ils furent tous condamnés par un tribunal décidé d'avance à ne pas les acquitter. Les motifs de la condamnation étaient au nombre de douze. Le plus important était le complot tendant à faire mettre à mort les suspects, complot dont on voulait voir la récidive dans le projet d'établir un tribunal révolutionnaire. Chalier fut guillotiné le 16 juillet 1793 (*), et sa mort fut le signal du soulèvement des Lyonnais contre la Convention, soulèvement qui devait être si cruellement réprimé. (Voyez LYON et FOUCHÉ.)

CHALIGNY, Calliniacus, ancienne seigneurie de Lorraine, auj. dép. de la Meurthe, à 13 kil. de Nancy, érigée en comté en 1562.

CHALIGNY (famille de). Cette famille comprend une suite de fondeurs célèbres, dont le premier est Jean, né à Nancy en 1529, mort en 1615, qui fondit la fameuse coulevrine de vingt-deux pieds dont le P. Daniel a conservé le dessin (Mil. franç., t. I, pl. 28). Son fils David, mort en 1631, commença le cheval de bronze qui devait porter la statue de Charles III, duc de Lorraine. Son frère Antoine acheva ce cheval, et exécuta le modèle en terre de la statue du duc. Louis XIV s'empara du cheval, et le fit transporter à Dijon, où il servit à l'une de ses statues équestres. La statue du duc est aujourd'hui au musée de Nancy. Antoine Chaligny fut nommé commissaire général des fontes de l'artillerie de France, et mourut avant 1666. Son fils

() Voyez sur Chalier une intéressante notice insérée par M. César Bertholon dans la Revue du Lyonnais, août 1835.

Pierre travailla avec lui à la statue de Charles III, et lui succéda dans sa charge.

CHALIN DE VINARIO (Raymond), médecin du quatorzième siècle, né à Vinac, petit village du Languedoc, étudia la médecine à Montpellier, et, après y avoir exercé quelque temps, se rendit à Avignon, où il fut témoin de cette peste meurtrière qui se manifesta pour la première fois en 1347, puis se renouvela en 1360, en 1375 et en 1382. Chalin a donné une description exacte de ce fléau dans un ouvrage estimé, mais dont le style se ressent de l'époque à laquelle il fut écrit.

CHALLANS (combat de). - En avril 1794, le bruit que les puissances coalisées devaient opérer un débarquement de troupes sur les côtes de la Vendée, pour faciliter la marche de leur armée sur Paris, pénétra dans les provinces de l'Ouest. Cette nouvelle augmenta l'ardeur des royalistes et fit doubler leurs rangs. Charette et Stofflet, longtemps désunis par une rivalité funeste à leur cause, sentirent le besoin d'agir de concert. Le 30 avril, avec leurs forces combinées, ils attaquèrent Challans, petite ville du département de la Vendée, que le général Dutruy occupait avec une garnison assez considérable. Au point du jour, l'avant-garde de Charette, commandée par Guérin, culbuta les avant-postes républicains et les repoussa dans la place. Pendant ce temps-là, Stofflet attaquait sur la gauche, et Charette lui-même s'avançait par la route de Machecoul pour couper la retraite aux patriotes. Tout à coup, un nombreux détachement de cavalerie sort de Challans, et fond sur Guérin qui s'est trop engagé, Ce chef résiste d'abord avec succès; mais bientôt, secondés par une colonne d'infanterie, les cavaliers républicains renouvellent leur charge, et mettent le désordre dans les rangs ennemis. Le mouvement rétrograde de Guérin entraîne la colonne de Charette, qui se voit bientôt contraint de quitter le combat. Stofflet, trop faible pour le continuer seul, prit également le parti de se retirer; mais les républicains le poursui

virent, et lui enlevèrent un convoi de vivres, perte d'autant plus sensible que le pays était ravagé et n'offrait aucune ressource. Il fallut que les soldats de Charette partageassent leur pain avec ceux de Stofflet.

CHALLE (Charles-Michel-Ange), peintre d'histoire, né à Paris en 1718, obtint, en 1741, le grand prix de peinture sur le sujet de la Guérison de Tobie; entra à l'Académie en 1753, et fut nommé professeur de perspective en 1758. Challe avait étudié particulièrement l'architecture et la géométrie. Son goût pour la décoration le fit charger plusieurs fois de la direction des fêtes publiques. Cet habile artiste mourut le 8 janvier 1778.

CHALLE (Simon), sculpteur, frère du précédent, né à Paris en 1719, obtint le grand prix de sculpture en 1743, sur le sujet de l'Ange frappant de la peste le royaume de David. Il fut reçu àl'Académie en 1756, pour une Naiade qu'il avait exposée en 1755. Il s'occupa, comme son frère, d'architecture, et exposa, en 1757, plusieurs dessins représentant des projets de jardins et de places publiques. Challe mourut en 1765, âgé de quarante-six

ans.

CHALMEL (J. L.), né à Tours, vers le milieu du dernier siècle, se montra partisan de la révolution et fut appelé, en 1792, aux fonctions de secrétaire général du département d'Indre-etLoire. Venu à Paris après le 9 thermidor, il y fut nommé secrétaire général de l'administration de l'instruction publique, et porté, en 1798, au Conseil des Cinq-Cents par les électeurs de Tours. Il y dénonça l'élection du directeur Treilhard comme inconstitutionnelle, signala les agents de police comme provocateurs des applaudissements des tribunes, et reprocha au Directoire d'avoir établi une odieuse inquisition autour des représentants du peuple. Associé dès lors aux hommes les plus énergiques du parti républicain, il appuya fortement la motion de déclarer la patrie en danger, et se fit remarquer parmi les plus ardents défenseurs de la cons

titution de l'an III, dans la fameuse séance du 18 brumaire à Saint-Cloud. Aussi Napoléon fit-il inscrire son nom sur la liste des soixante et un députés proscrits. Cependant Chalmel finit ensuite par le fléchir; il devint souspréfet de l'arrondissement de Loches en 1815, et reparut à la même époque à la chambre des représentants. Lors de la seconde restauration, il se retira complétement des affaires publiques, et mourut à Tours en 1829.

CHALON-SUR-SAÔNE, Cabillonum, ancienne capitale du Châlonnais de Bourgogne, aujourd'hui l'un des chefslieux de sous-préfecture du département de Saône-et-Loire.

L'origine de cette ville remonte à des temps fort reculés. César dit dans ses Commentaires qu'elle appartenait aux Edui, et il raconte (*) qu'il y forma des magasins de vivres. Auguste la visita; mais le véritable bienfaiteur de Châlon, comme de toute la Bourgogne, fut l'empereur Probus, qui naturalisa sur les coteaux voisins la culture de la vigne. Constantin le Grand s'y arrêta avec ses légions, lorsqu'en 312 il marcha contre Maxence. Cette ville a eu souvent à souffrir des ravages de la guerre. Pillée et brûlée par les Germains vers 264, par Attila en 451, puis par le mérovingien Chramn, elle fut reconstruite par Childebert. Gontran, roi d'Orléans et de Bourgogne, choisit Châlon pour sa capitale, et Brunehaut y résida. Les Sarrasins d'Abdérame y laissèrent, en 732, de tristes marques de leur passage. Trente ans après, Waifre, duc d'Aquitaine, la ravagea. Charlemagne la rebâtit et y tint un concile en 813. Mais après la mort de ce prince, la barbarie ayant repris son empire, Lothaire saccagea Châlon, en 834. y mit le feu, et y commit des actes de la plus révoltante cruauté. Ainsi, par ses ordres, la belle Gerberga, sœur du duc de Septimaine, y fut arrachée de son couvent, traînée par les che veux sur le pont, enfermée dans un ch. 9o.

(*) Guerre des Gaules, liv. vii,

tonneau et jetée dans la Saône. Les Hongrois prirent Châlon en 937. Au quinzième siècle, elle fut la proie des écorcheurs; puis, les guerres civiles du quinzième et du seizième siècle y causèrent de nouveaux malheurs. Chalon ayant embrassé le parti de la ligue, Mayenne s'y retira en 1588, et, lors de la trêve de 1595, cette ville fut du nombre de celles qu'on lui accorda pour sûreté. Avant la révolution, Châlon faisait déjà un commerce considérable. Mais son importance s'est principalement accrue pendant les guerres de l'empire à cause de sa position sur le canal du Centre. Lorsque l'étranger envahit notre pays en 1814, ses habitants coopérèrent activement à la défense du territoire; ils rompirent deux arches du pont sur la Saône, et tinrent pendant deux jours en échec une division autrichienne. Pour les récompenser de cette belle conduite, l'empereur leur fit don de quatre pièces d'artillerie, qui leur furent retirées sous la restauration, puis rendues après la révolution de juillet 1830.

La cathédrale de Châlon est un édifice gothique de la fin du treizième siècle, bâti sur l'emplacement d'une autre église, fondée en 532. Châlon est une des villes de la France où il s'est tenu le plus de conciles; les évêques français s'y sont réunis huit fois, savoir, en 579, 644, 813, 886, 894, 1063, 1115 et 1129. Cette ville possede aujourd'hui des tribunaux de première instance et de commerce, une bourse de commerce, une société d'agriculture, un college communal et une bibliothèque publique de dix mille volumes. Sa population est de 12,220 hab. C'est la patrie de saint Césaire, de Pontus de Thiard, du conventionnel Roberjot, du savant Denon et de l'ingénieur Gauthey, qui dirigea les travaux du canal du Centre.

CHALON (Comtes de). Les premiers comtes de Châlon-sur-Saône furent bénéficiaires ou amovibles; quelques-uns furent en même temps comtes de Mâcon et d'une partie du Charolais.

1° Adalard, comte de Châlon, fut chargé, en 763, par Pepin le Bref, de marcher contre Chilping, comte d'Auvergne, qu'il vainquit sur les bords de la Loire. Après la mort de Carloman, il se soumit à Charlemagne.

2° Warin ou Guérin fut créé par Louis le Débonnaire, comte d'Auvergne, de Châlon et de Mâcon. Il mourut en 856.

3° Thierry, son fils, lui succéda dans le comté de Châlon. Il fut un des principaux conseillers de Charles le Chauve, et assista avec ce prince, en 870, au traité d'Aix - la - Chapelle. Louis le Bègue le nomma, en 878, son grand chambrier, et lui donna, l'année suivante, le comté d'Autun. Thierry fut tué en 880 ou 881, dans une bataille contre les Saxons révoltés.

4° Raculfe lui succéda, et fut remplacé, en 886, par

5° Manasses, dit le vieux, qui fut comte de Châlon, d'Auxois, de Beaune et de Dijon; prit part, en 888, à la bataille gagnée par Richard, duc de Bourgogne, contre les Normands, près d'Argenteuil; à la prise de Sens, sur le comte Garnier, en 896; et à la célèbre victoire que Richard et Robert, marquis de France, remportèrent près de Chartres, en 910, contre une nouvelle armée de barbares. La valeur dont il fit preuve dans ces différentes circonstances lui valut le surnom de Preux. Il mourut vers l'an 919.

6° Giselbert, son fils, lui succéda dans les comtés de Châlon, de Beaune et d'Auxois. Il fut encore créé comte d'Autun, et devint, en 921, duc de Bourgogne, après la mort de son beau père, Richard le Justicier. Il mourut en 956.

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7° Robert de Vermandois, comte de Troyes, son gendre, lui succéda dans le comté de Châlon, que sa fille Adélaïde porta en dot, en 968, à

8° Lambert, fils de Robert, vicomte d'Autun, regardé par les auteurs de l'Art de vérifier les dates comme le premier comte héréditaire de Châlon. Il mourut en 978.

9° et 10°. Sa veuve, Adélaïde, se

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