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grades, et fut nommé général de brigade après la bataille de Roveredo; il reçut, avec son brevet, un bre d'honneur, sur la lame duquel étaient gravés ces mots : « A l'adjudant général Chabran, avec le brevet de général de brigade pour les batailles << de Lodi, Lonato, Roveredo et Trente, « le 10 vendémiaire an x. » Vérone venait de se révolter; Chabran fut envoyé contre les insurgés, les battit et emporta la place. La modération dont il fit preuve dans cette circonstance difficile lui valut ensuite une mission plus délicate encore. Il fut chargé de réprimer les troubles qui agitaient les départements des Bouches-du-Rhône et des Alpes, et y réussit par une conduite où il sut allier la fermeté et la longanimité. Après la bataille de Marengo, au gain de laquelle il avait contribué, Chabran prit le commandement du Piémont, et montra dans ce nouveau poste tous les talents d'un habile administrateur; il rétablit l'ordre dans ce pays, veilla à la sûreté des routes, et fit renaître la confiance. Une nouvelle coalition s'étant ensuite formée contre la France, Napoléon le chargea de la défense de nos côtes, de Nantes à la Gironde. Il l'appela ensuite au commandement de la 10° division militaire,et deux ans après à l'armée de Catalogne. La conduite, sage et ferme à la fois du général Chabran, son désintéressement, son courage, lui concilièrent l'affection des habitants de Barcelone, dont il était gouverneur. Rentré en France, prit sa retraite, et fut créé comte le 23 décembre 1814.

CHABRILLANT, seigneurie de l'ancien Dauphiné, auj. du dép. de la Drôme, à 5 kil. de Crest, érigée en marquisat en 1676.

CHABRIT (Pierre), conseiller au conseil souverain de Bouillon, et avocat au parlement de Paris, composa, vers la fin du siècle dernier, un traité intitulé De la monarchie française et de ses lois, Bouillon, 1783-84, 2 vol. in-8°. Ce livre fit beaucoup de bruit à cette époque, et l'Académie française décerna à l'auteur le prix fondé par M. de Valbelle pour l'ouvrage le plus utile.

Chabrit mourut jeune et pauvre, à Paris, en 1785. On assure qu'il s'empoisonna, désespéré de ne pouvoir payer, à son échéance, une dette dont l'argent lui arriva le soir même de sa

mort.

CHABROL (maison de). Le premier membre connu de cette famille est Guillaume-Michel CHABROL, avocat du roi au présidial de Riom, né dans cette ville en 1714. Il reçut de Louis XV, en 1767, des lettres de noblesse, fut nommé conseiller d'Etat par Louis XVI le 21 mars 1780, et mourut a Riom le 22 février 1792. C'était un savant jurisconsulte. Son Commentaire sur la coutume d'Auvergne jouit d'une réputation méritée.

Son fils était lieutenant criminel à la sénéchaussée de Riom, lorsqu'il fut nommé, en 1789, député de la noblesse de cette sénéchaussée aux états géné raux. Il y vota constamment avec le côté droit, et signa les protestations des 12 et 15 septembre 1791, contre les décrets de l'Assemblée nationale. Les deux suivants sont ses fils.

Le comte André Jean CHABROL DE CROUZOL, pair de France et ministre de la marine sous la restauration, fut nommé auditeur au conseil d'Etat en 1805, et remplit, sous l'empire, différentes fonctions administratives. Il se rendit, en 1811, dans les provinces Illyriennes, comme intendant général des finances, emploi dans lequel il montra une grande activité. Les gouverneurs successifs de ces provinces, les généraux Bertrand et Junot, ainsi que Fouché, duc d'Otrante, rendirent le meilleur témoignage de sa conduite et de son attachement à l'empereur; ce qui ne l'empêcha pas de se rallier un des premiers à la cause des Bourbons, qui le nommèrent conseiller d'État et préfet du département du Rhône. Lors du retour de Napoléon en 1815, M. Chabrol de Crouzol essayavainement de défendre Lyon, il fut obligé de sortir par une porte, tandis que l'empereur entrait par l'autre, et il ne dut la vie et la liberté qu'à la générosité du vainqueur. Après la défaite de Waterloo, l'ex-préfet du Rhône alla se joindre à l'armée autri

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chienne qui bloquait Lyon, et n'y rentra qu'avec le secours des baïonnettes étrangères. Les excès qui furent commis à cette époque dans le département du Rhône ne rappellent que trop les malheurs de 1793; M. Chabrol aura sans doute gémi plus d'une fois de n'avoir pu comprimer cette sanglante réaction. C'est sous son administration, et sous le commandement militaire du général Canuel, qu'éclata ce qu'on a appelé la conspiration du 22 octobre 1816. Les victimes furent entassées dans les prisons, les têtes roulerent sur l'échafaud, et l'instrument de mort parcourut les communes, déjà affligées par des dévastations de tous genres. Louis XVIII mit enfin un terme à ces cruelles exécutions. M. Chabrol de Crouzol cessa d'être préfet, et M. Canuel fut révoqué. M. Chabrol fut cependant maintenu sur la liste des conseillers d'État en service extraordinaire. En 1818, M. Laîné, ministre de l'intérieur, se le fit adjoindre comme sous-secrétaire d'Etat; et M. de Clermont - Tonnerre lui donna, en 1821, le portefeuille de la marine. On prétend que lorsqu'on lui présenta les chefs de ses bureaux, il demanda à chacun d'eux s'il était au fait de son travail; la réponse fut unanime et affirmative. C'est fort heureux, dit le ministre, car moi, je n'y entends rien. »> Le comte Gilbert-Joseph-Gaspard CHABROL DE VOLVIC fut, après sa sortie de l'école polytechnique, adjoint à la commission d'Égypte en qualité d'ingénieur, et coopéra au grand et bel Ouvrage publié par cette commission. Après la révolution du 18 brumaire an VIII, il fut nommé sous-préfet, et en 1806, préfet du département de Montenote. Il se trouvait en congé à Paris, lorsque éclata, en 1812, la conspiration du général Mallet. L'empereur le nomma préfet du département de la Seine, à la place de Frochot, qui n'avait pas, suivant lui, montré assez de fermeté. Dans ce poste éminent, qu'il conserva sous la première restauration et auquel il fut rappelé après les

cent jours, M. Chabrol a fait preuve d'un zèle éclairé et d'une haute capacité administrative. Paris lui doit la plus grande partie de ses embellissement. Rendu à la vie privée par la révolution de 1830, M. de Chabrol a été dans ces dernières années appelé à la députation par le département du Puy de Dôme.

CHABROUD (Charles), né à Vienne en Dauphiné, en 1750, y exerçait la profession d'avocat, lorsque cette province donna à la France le signal de la révolution. Élu membre des états généraux par les états de Romand, il prit bientôt un rang distingué à l'Assemblée constituante, et défendit souvent à la tribune la cause de la révolution; mais ce fut surtout dans les discussions sur l'organisation du pouvoir judiciaire qu'il fit remarquer la profondeur et l'étendue de ses vues. Nommé président le 9 avril 1791, il occupait le fauteuil lorsque Louis XVI vint se plaindre à l'Assemblée d'avoir été empêché, par la populace parisienne, de se rendre à Saint-Cloud; il fit au monarque cette réponse : Qu'une pénible inquiétude était inséparable des progrès de la liberté. L'évasion du roi le jeta ensuite parmi les adversaires les plus violents du parti royaliste; il proposa de faire juger, par une haute cour, les complices de la fuite du monarque, s'opposa à ce que l'on reçût la déclaration de Louis XVI et de la reine, se constitua le défenseur de quelques écrits où se trouvait exprimé le vœu d'abolir la royauté, et réclama les mesures les plus sévères contre les émigrés. Il prit ensuite une grande part à la discussion sur le code militaire, en qualité de rapporteur de la commission qui avait été chargée de ce travail. Bientôt après, voyant augmenter chaque jour la puissance du parti républicain, il s'efforça de mettre des obstacles à son triomphe, ce qui lui fit perdre toute popularité, et finit même par lui être funeste. Décrété d'arrestation, il n'échappa qu'avec peine à l'échafaud. Rendu à la liberté, il fut appelé au

T. IV. 26° Liv. (Dict. encycl., ETC.)

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tribunal de cassation, où il siégea jusqu'en 1797. A cette époque, il rentra dans la vie privée, et reprit ses fonctions d'avocat consultant. Sous l'empire, il devint avocat à la cour de cassation, au conseil d'État et au conseil des prises. Peu de mois après le retour des Bourbons, il donna sa démission, et mourut en 1816.

CHABRY (Louise), ouvrière en sculpture, fut chargée, le 5 octobre 1789, de présenter au roi les réclamations des femmes venues de Paris à Versailles; elle avait alors dix-sept ans, et était douée d'une beauté remarquable. En apercevant Louis XVI, la jeune fille s'évanouit: lorsqu'elle eut repris ses sens, elle demanda à parler à la reine seule; et s'acquittant de sa mission, elle lui fit, d'un ton ferme, quelques reproches sur sa conduite depuis son entrée en France, et termina en l'exhortant à changer de manière d'agir. Quelques-unes de ses compagnes ayant proféré des menaces: « Ne craignez rien, dit-elle, c'est un «< conseil d'amies que nous sommes « venues vous donner; et pour vous « prouver que nous vous pardonnons « le passé, nous allons vous embras« ser. » Louis XVI étant alors rentré, demanda ce dont il avait été question en son absence. « Les affaires des femmes, lui répondit encore « Louise, ne sont pas celles des hom« mes. Soyez toujours notre bon roi, << et ne vous laissez pas prévenir con« tre votre peuple qui vous aime plus « que père et mère, et qui donnerait « sa vie pour votre service. En se retirant, elle voulut baiser la main de Louis XVI, qui l'embrassa en lui disant qu'elle en valait bien la peine. Louise Chabry retourna presque aussitôt à Paris, avec une partie des femmes qui l'avaient accompagnée. Cette jeune fille, aux paroles si simples et en même temps si énergiques, est une de celles qu'on a pris à tâche de représenter comme des femmes perdues de debauche et d'i

vresse.

CHABRY (Marc), peintre et sculp

teur, naquit à Barbantane ou à Lyon en 1660. La plupart de ses ouvrages ont été détruits en 1793; mais on cite, parmi les plus remarquables, la peinture et la sculpture du maître-autel de l'église Saint-Antoine à Lyon; le bas-relief de Louis XII' à cheval, audessus de l'entrée de l'hôtel de ville; les groupes des jets d'eaux de la place Bellecour, etc. Louis XIV le nomma son sculpteur à Lyon. Quelque temps après, Chabry fut appelé en Allemagne; mais il revint bientôt à Lyon, où il mourut en 1727. Son fils, Marc CHABRY, fut aussi un sculpteur distingué: il fit, pour l'église des Carmes déchaussés, les quatre évangélistes, saint Pierre et saint Paul, et quelques autres statues.

CHACENAY OU CHASSENAY, baronnie de l'ancienne Champagne, auj. du dép. de l'Aube, à 6 kil. de Bar-sur

Seine.

CHACONNE, genre de composition musicale et chorégraphique, fort en usage autrefois, et qui nous vint d'Italie, où l'on a supposé, d'après une étymologie assez peu probable qui fait deriver ciaccona de cieccone, qu'il fut inventé par un aveugle. Le mot chaconne désignait à la fois un air de danse d'un caractère particulier, qui servait de final à un ballet, le pas qui se dansait sur cet air, et le ballet lui-même. L'air, dont le rhythme était fortement marqué, et où la modulation, sans quitter le ton primitif, passait alternativement d'un mode à l'autre, s'écrivait à deux ou à trois temps, et se jouait sur un mouvement modéré. Lulli, Rameau, Gluck, ont composé la musique de plusieurs chaconnes. Le pas tenait le milieu entre la danse haute et la danse dite terre-à-terre. C'est à ce pas que le fameux Dupré dut ses plus grands succès. Le ballet à chaconne qui ait eu le plus de vogue est celui de l'Union de l'Amour et des Arts, que Floquet fit représenter en 1773.

CHAILLY, seigneurie de l'ancien Gâtinais français, auj. du dép. de Seineet-Marne, à 6 kil. de Melun. Le seigneur de Chailly avait le droit d'entrer dans

l'église collégiale de Melun, l'épée au côté, l'aumusse sur le bras, d'occuper la première place parmi les chanoines, et d'entonner une antienne.

CHAISE-DIEU (la), Casa - Dei, petite et ancienne ville de la basse Auvergne (auj. dép. de la Haute-Loire), à 24 kil. de Brioude. La Chaise-Dieu doit son nom et son origine à une fameuse abbaye de bénédictins, fondée, vers le milieu du onzième siècle, par saint Robert l'Auvergnat, et dont l'établissement fut approuvé par le roi Henri Ier et le pape Léon IX. Bientôt on y vit jusqu'à trois cents moines, et ce monastère devint le plus fameux de l'Auvergne, et l'un des plus riches de France. Au nombre de ses abbés, dont les huit premiers furent canonisés, on remarque Pierre, fils de Roger, devenu plus tard pape, sous le nom de Clément VI, et une foule d'autres noms illustres; des fils naturels de rois de France; les cardinaux de Richelieu, de Mazarin, de Rohan; des Mancini, des la Rochefoucauld, des d'Armagnac, etc.

Ce riche établissement subit, à diverses époques, de cruelles dévastations: Blacons, l'un des lieutenants du farouche baron des Adrets, s'empara de la ville, qui fut reprise peu de temps après par les catholiques. L'abbaye était alors défendue par des murs très-épais et par une vaste et forte tour carrée. L'église abbatiale, dont la construction est due à Clément VI, est un de nos plus beaux monuments d'architecture. Le choeur, au milieu duquel s'élève le tombeau de ce pontife, est entouré de peintures fort curieuses, allégorie terrible de l'égalité établie par la mort. Elles représentent cette fameuse danse macabre, si souvent reproduite par nos pères dans les cimetières, les palais, les marchés, les églises, etc., etc. La population de la Chaise-Dieu est aujourd'hui de 1,885 hab.

CHAISE D'OR, nom d'une monnaie royale de France, ainsi nommée parce que le roi y était représenté assis sur son trône. Cette monnaie s'appelait

encore cadire, mot dont la signification a de l'analogie avec celle des précédents, royal dur, et enfin masso parce que le roi y était figuré tenant de la main droite une masse d'armes. Le poids et le titre des chaises ont souvent varié. Les premières qui furent frappées par Philippe le Bel n'étaient qu'à vingt-deux carats de fin, et pesaient cinq deniers douze grains trébuchant. Sous Philippe de Valois, elles avaient augmenté de titre et diminué de poids, puisqu'elles étaient d'or fin et ne pesaient que trois deniers seize grains. Les premières que Charles VI fit faire étaient au même titre, et du poids de quatre deniers dix-huit grains; mais il en frappa ensuite d'autres qui n'étaient qu'à vingtdeux carats un quart. Sous le règne de Charles VII, époque où nous retrouvons cette monnaie pour la dernière fois, elle avait une valeur moindre encore, puisque le titre n'était que de seize carats et le poids de deux deniers vingt-neuf grains et demi. Les chaises d'or de Philippe le Bel retrouvées de nos jours pèsent de cent trente à cent trente-trois grains, et celles de ses successeurs à proportion. Elles valaient à cette époque vingt sous parisis ou vingt-cinq sous tournois.

Nous l'avons dit tout à l'heure : c'est de leur type, l'un des plus gracieux qu'aient inventes les monnayeurs français au moyen âge, que ces monnaies avaient emprunté leur nom. Nous en avons donné une idée suffisante, en disant que le roi y était représenté assis sur un trône, et tenant en main un sceptre ou une masse; le revers était orné d'une croix cantonnée de couronnes royales et fleuronnée avec soin. Cette croix et le trône dont nous venons de parler étaient ciselés avec une grande richesse. Les légendes sont celles de presque toutes les monnaies d'or de la même époque : XPS (Christus) VINCIT; XPS REGNAT; XPS IMPERAT du côté de la croix; PHILIPPUS OU KAROLUS DEI GRATIA FRANCORUM REX du côté où se trouve le trône ou la chaise. On remarque une

grande différence de type entre les chaises de Charles VI et de Charles VII et celles de Philippe de Valois. Si le revers y est à peu près le même, le droit est bien différent : dans les dernières, le roi tient d'une main une épée et de l'autre une masse surmontée du globe du monde; sa chaise est un pliant terminé par deux têtes; il a les pieds posés sur deux lions, et le tout est flanqué de deux écus de France nouveaux. Du reste, la légende est la même. Quelques seigneurs, tels que les ducs de Guyenne, imitèrent les chaises d'or; nous parlerons ailleurs de ces imitations.

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CHAISES A PORTEURS. Un chevalier d'industrie, qui se prétendait fils naturel du duc de Bellegarde, et prenait le titre de seigneur de Souscarrière, étant allé en Angleterre « pour se remplumer de quelque perte au jeu, comme dit Tallemand des Réaux (*), et pour y attraper aussi les gens (car c'était un maître pipeur), en rapporta l'invention des chaises, « dont il eut le don en commun avec madame de Cavoie, et cela leur valut beaucoup, ajoute le malin auteur des Historiettes (**). Pour leur donner la vogue, Souscarrière « n'allait plus autrement; et durant un an on ne rencontrait plus que lui par les rues, afin qu'on vit que cette voiture était commode. » - L'exploitation de chaises fut longtemps, à ce qu'il paraît, l'objet d'un privilége fort recherché; car nous en trouvons une concession exclusive, faite par lettres patentes, le 23 mai 1767, à une demoiselle d'Estampes, plus tard vicomtesse de Bourdeilles. Cette concession porte défense à tous seliiers et carrossiers d'en louer, et permission de faire arrêter les contrevenants les jours de dimanches et de fêtes. Les particuliers qui se faisaient porter par des bricoliers non inscrits sur les registres de la noble dame, encouraient la peine de la confiscation de la voiture et une amende de cinq cents livres.

(*) Historiettes, vol. IV, p. 187. (**) Ibid., 101.

Les porteurs de chaises aux services desquels recouraient tous les gens du grand monde, et surtout les médecins, formaient une corporation nombreuse que la révolution a dis

soute.

CHALAIS, ou la Roche - Chalais, Calescum, ancienne seigneurie du Périgord, avec titre de principauté, à 48 kil. de Barbesieux. C'est auj. l'un des chefs-lieux de canton du dép. de la Charente.

CHALAMONT, l'une des douze châtellenies qui composaient l'ancienne principauté de Dombes. C'est aujourd'hui l'un des chefs-lieux de canton du dép. de l'Ain. Sa pop. est de 1,450 habitants.

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CHALAND. On désignait par ce nom, au treizième siècle, les petits bâtiments qui voguaient sur la Seine et sur la Loire. Les Parisiens appelaient aussi pain chaland celui qui leur arrivait par cette voie, et chalands ceux qui en achetarent. De là, ce mot prit insensiblement la signification plus étendue qu'il a aujourd'hui.

CHALANT, ancienne seigneurie de Franche-Comté, érigée en comté vers l'an 1420.

CHALBOS (François), né à Cubières (Lozère), général de division des armees de la république, était chef de brigade lorsqu'il arriva, le 22 mars 1793, à Fontenay, où s'organisaient quelques bataillons qui composaient toute l'armée républicaine. Sincèrement dévoué à la patrie, réunissant la bravoure aux talents militaires, il remporta sur les Vendéens plusieurs avantages remarquables. Vaincu à la Châtaigneraie par des forces quatre fois supérieures en nombre (voyez CHATAIGNERAIE [combat de]), il retira sur Fontenay, où il répara glorieusement sa défaite (voyez FONTENAY). Cependant Chalbos, rentré dans la Châtaigneraie, était continuellement harcelé par les Vendéens ; il fut forcé de se replier sur Fontenay. Mal secondé par ses troupes, qui étaient composées en grande partie de levées en masse, il fut encore battu ; mais il

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